Église Saint-Benoît de Feuges

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Église Saint-Benoît de Feuges
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Charmont-sous-Barbuise (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
Saint Benoît
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Région
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de l’Aube
voir sur la carte de l’Aube

L'église Saint-Benoît est une église située à Feuges, en France[1].

Description[modifier | modifier le code]

Placée sous le vocable de saint Benoît, elle a une nef rectangulaire, le sanctuaire et le chœur sont inscrits dans un autre rectangle plus étroit.

Mobilier[modifier | modifier le code]

La tête du Christ.

Parmi son mobilier, il est à noter, le Christ en Croix de l'église[2] en bois polychrome, classé Monument Historique le  ; il était exposé lors de Le Beau XVIe Siècle qui se déroulant en l'église Saint-Jean-du-Marché de Troyes. Une Marie à l'Enfant[3], statue en chêne, une autre[4] en bois polychrome, une troisième[5] qui est la plus ancienne car daté du XIVe siècle en calcaire polychrome. Des fonts baptismaux[6] dont la cuve en calcaire est octogonale, entourés de pavements[7] décorés d'écritures comme "vive le roi".

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est située sur la commune de Feuges, dans le département français de l'Aube.

Historique[modifier | modifier le code]

Ancienne paroisse du Grand doyenné de Troyes, elle fut à la présentation du prieur de Fleury ou de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire mais à la collation de l'évêque. Elle est du XIIe siècle, ayant subi quelques remaniements et rénovations, dont la dernière était en 2008.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1972[1].

Appréciation[modifier | modifier le code]

Augustin Cochin, à qui il fut donné de visiter le pays de Feuges vers 1910, fit à propos de la statue du Christ le commentaire suivant dans une lettre à son père Denys Cochin :

« Michel-Ange n’est qu’un gros hanneton près des gens qui faisaient la Madeleine de Chaource, la saint Madeleine de Troyes, le Christ de Saint-Nizier, le Christ de Feuges surtout ; des gens aussi forts que lui, et tellement mieux appris, maîtres de leurs moyens, dominant leur science au point de faire oublier, au lieu de vous la jeter à la figure comme un parvenu ses écus. Mais voilà, ils avaient la foi, et les grandes idées qui donnent un emploi à ces moyens-là, dont les Italiens n'avaient que l’usage. Je me suis levé à quatre heures dimanche pour aller voir le Christ de Feuges, par le tortillard d’Arcy, et encore une heure et demie à pied dans les chemins de terre, à travers les friches de craie et de petits pins noirs : un pays désolé et superbe. C’est là, au milieu d’un méchant hameau délabré, dans une vieille petite église abandonnée, qu’on trouve un chef-d’œuvre qui saisit autant que le saint. François de Florence — bien mieux qu’une « œuvre d’art » — un Christ de grandeur naturelle, peint du temps et de la façon de notre saint Mammès : une vraie apparition. Il n’y a plus de messe à Feuges, parce qu’il n’y a plus de curés dans ce pays-ci, ni de chrétiens. Mais je suis sûr que les gens des musées s’écartent d’instinct quand ils voient cette figure, et reprennent leur auto sans mot dire : ce n’est pas là un article pour eux, et le fait est qu’il reste là tout seul, avec les chauves-souris, dans son église qui croule. C’est encore mieux ainsi[8]. »

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens internes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église », notice no PA00078112, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « statue », notice no PM10000814, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  3. « statue », notice no PM10004821, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  4. « statue », notice no PM10004820, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  5. « statue », notice no PM1000813, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. « fonts baptismaux », notice no PM10000816, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  7. « carreaux de pavements », notice no IM10013072, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  8. Augustin Cochin, la Machine révolutionnaire : Œuvres, Paris, Taillandier, , 687 p., p. 591-592. Saint Mammès : statuette ancienne en bois, appartenant à Denys Cochin (note no 42 du préfacier et annotateur Patrice Gueniffey, p. 669).