Église Notre-Dame de Remiremont

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Église Notre-Dame de Remiremont
Ancienne église abbatiale
Église Notre-Dame de Remiremont
Présentation
Culte Catholicisme
Dédicataire Notre-Dame
Type Abbatiale
Rattachement diocèse de Saint-Dié
Début de la construction 620
Protection Logo monument historique Classé MH (1908, 1926, 1983)[1]
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Ville Remiremont
Coordonnées 48° 00′ 56″ nord, 6° 35′ 29″ est
Géolocalisation sur la carte : Vosges
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Église Notre-Dame de Remiremont
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Église Notre-Dame de Remiremont
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Église Notre-Dame de Remiremont

L'église Notre-Dame de Remiremont actuelle est l'église paroissiale de Remiremont dans le département des Vosges. L'église Notre-Dame est l'ancienne église abbatiale du chapitre noble ou de l'Insigne église collégiale et séculière Saint-Pierre de Remiremont et se situe au centre du quartier dit canonial (quartier abbatial), dont on peut voir encore aujourd'hui des maisons des chanoinesses, l'hôpital et le palais abbatial qui abrite la mairie, malgré les modifications qu'elle a subies depuis la disparition du chapitre, en 1790, et la démolition de l'ancienne église Notre-Dame, en 1803.

Historique[modifier | modifier le code]

Édifices antérieurs[modifier | modifier le code]

Plan de l'église abbatiale de Remiremont (XVIIIe)

En croisant les données issues de l'archéologie et des textes d’archives, on sait que trois églises se sont superposées au fil des siècles : l'édifice carolingien (VIIe–IXe), l'édifice roman (XIe siècle) et la période gothique à la fin du XIIIe siècle après un incendie où l'essentiel de l'église du chapitre des nobles dames de Saint-Pierre a été construit. La date de la consécration de l'église abbatiale romane de Remiremont varie suivant les sources et les interprétations des analystes. Un diplôme du pape Léon IX précise qu'il consacra l'église abbatiale de Remiremont le [2] sous la tutelle de l'évêché de Toul et du métropolite, l'archevêque de Trèves.

Au XIIIe siècle, la nouvelle église est plus grande que la précédente. Il faut attendre la fin du XIVe siècle pour parvenir à la fin du gros de l'édifice. Comme on le voit sur le plan de l'église abbatiale ci-contre, l'édifice initial va s'étoffer de plus en plus grâce à de très nombreuses chapelles : ce sont des donations et des œuvres des chanoinesses, des clercs ou des bourgeois de la ville qui pensent à leur salut. Une seule chapelle subsiste aujourd'hui, celle de Saint-Antoine. La décoration des voûtes eut lieu au XVe siècle.

À l'apogée des chanoinesses, il y avait la chapelle abbatiale composée des autels Saint-Michel, Saint-Servais, Saint-Rémy, Saint-Sépulcre et Saint-André. Deux autels latéraux jouaient un rôle important : l'autel Saint-Paul et l'autel de la Sainte-Vierge. On y accédait depuis le transept par quelques petites marches. Deux grilles séparaient les espaces des paroissiens et des chanoinesses, mais aussi la partie réservée aux chanoinesses du chœur avec l'autel Saint-Romaric. Dans la partie des chanoinesses, le siège de l'abbesse, princesse d'Empire est surmonté d'un dais. Les abbesses avaient un accès direct depuis le palais abbatial.

Église actuelle[modifier | modifier le code]

La nef avec la chaire et l'orgue.

L'église actuelle est de plan basilical et elle est construite en grès. La nef à vaisseau central est flanquée de bas-côtés simples séparés de la nef centrale par 4 piliers qui, à l'origine, conduisaient à l'espace grillagé, réservé aux chanoinesses. Le transept comporte à l'ouest une tourelle recouverte d'un toit en croupe. Le vaisseau central de style gothique compte quatre travées ; il est voûté de croisées d'ogives supportées par des colonnes engagées. La nef est plutôt sobre et austère. À l'est, le chevet laisse percevoir la présence de la crypte dont seules les petites baies sont visibles au ras du sol. Les contreforts accentuent la verticalité de cet espace réservé aux chanoinesses et directement relié au palais abbatial.

« À l'ouest, le clocher-porche est flanqué d'édicules couverts de croupe qui prolongent les bas-côtés et donnent l'impression d'un volume unique d'une grande simplicité. L'élévation de la tour est sobre, marquée par une simplicité du décor et l'usage de l'ordre toscan. Cela contraste avec la toiture en bulbe, donnant sa silhouette si caractéristique à l'église de Remiremont. »[3] Le clocher-porche est flanqué d'édicules couverts de croupe qui prolongent les bas-côtés.

Le décor du chœur est riche, réalisé en marbre et en gypse. Le chœur est surélevé et s'achève par une abside pentagonale[3].

Le mur sud est aveugle depuis la construction du palais abbatial[3].

Les verrières de l'abside racontent en neuf tableaux la vie de saint Romaric. Les vitraux des bas-côtés représentent la Passion du Christ jusqu'à la Résurrection. Les deux saints fondateurs du monastère masculin du Saint-Mont, Amé et Romaric, sont représentés dans la grande rosace du pignon sud du transept[3].

Crypte[modifier | modifier le code]

La crypte remonte à la deuxième église du XIIe siècle. C'est la seule partie qui subsiste de l'église romane. Elle est construite en moellon de grès sur pratiquement toute la surface du chœur de l'église haute. Une chapelle centrale s'articule autour de huit colonnes et trois vaisseaux longs de cinq travées[3] à laquelle il faut joindre deux chapelles latérales. Trois absides hémicirculaires closent la structure globale. La chapelle Saint-Antoine présente des peintures murales qui représentent saint Antoine et entre autres la Crucifixion, saint Laurent, saint Brice et saint Martin, évêques de Tours[3].

La paroisse du Saint-Mont[modifier | modifier le code]

C'est une église paroissiale du diocèse de Saint-Dié[4]. Elle constitue l'une des trois églises de la paroisse du Saint-Mont[3] qui regroupe les clochers de Remiremont, Saint-Nabord et Saint-Étienne-lès-Remiremont. Les trois églises sont gérées par un prêtre modérateur.

Galerie[modifier | modifier le code]

L'église, de type basilical, est construite en grès et composée d'une nef à vaisseau central avec de simples bas-côtés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00107253, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. (de) Saint Empire romain germanique, Duché de Lorraine. « Leo IX RI, Remiremont », Regesta Imperii, art. III,5,2 no 825. (version en vigueur : 15 octobre 1050) [lire en ligne (page consultée le 29 / 12 / 2016)].
  3. a b c d e f et g « OPR, Observatoire du Patrimoine Religieux », Paris, Bayard Service Web Savoie Technolac, .
  4. Site officiel du diocèse de Saint-Dié, Studio Adagio, 2017.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Durand (G.), L'église Saint-Pierre des Dames de Remiremont, Épinal, 1929-1931.
  • Parisse (M.) [dir.] - Remiremont, l'abbaye et la ville, actes des Journées d'études vosgiennes à Remiremont, 17-, Nancy, 1980.
  • Baumgartner (J.-C.) [dir.] - Louis (G.), Remiremont, histoire d'une ville et de son abbaye, Vagney, 1985.
  • Marie-Claire Burnand, « Remiremont. Église Notre-Dame », dans Lorraine gothique, Picard édition, Paris, 1989, p. 279-282, (ISBN 2-7084-0385-0).
  • Severy (S.) [dir.] - La vie d'une église: l'abbatiale Saint-Pierre de Remiremont. Catalogue de l'exposition des musées de Remiremont, Remiremont, 2003.
  • Mireille-Bénédicte Bouvet, Pierre Heili, Remiremont, l'abbatiale Saint-Pierre, éditions Serpenoise (collection Itinéraires du patrimoine no 285), Metz, 2003, (ISBN 978-2-913411-20-3).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]