Église Notre-Dame de Marle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Église Notre-Dame de Marle
Image illustrative de l’article Église Notre-Dame de Marle
Présentation
Nom local Église Notre-Dame
Culte Catholique romaine
Dédicataire Notre-Dame
Rattachement Diocèse de Soissons
Protection Logo monument historique Classé MH (1846)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Ville Marle
Coordonnées 49° 44′ 25″ nord, 3° 46′ 14″ est[1]
Géolocalisation sur la carte : Aisne
(Voir situation sur carte : Aisne)
Église Notre-Dame de Marle
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Notre-Dame de Marle

L'église Notre-Dame de Marle est une église située à Marle, dans le département de l'Aisne, en France[2].

Description[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Galerie: intérieur de l'église[modifier | modifier le code]

Les cloches[modifier | modifier le code]

Le bourdon de l'Église de Marle

Le , les cloches fondues en 1880 par Paul Drouot sont enlevées par les Allemands. Elles subissent le sort également destiné aux autres églises de l'Aisne mais aussi des départements limitrophes de celui-ci pendant la Première Guerre mondiale. Cinq cloches installées dans le clocher depuis 37 ans faisaient la fierté des Marlois par leur qualité sonore[3].

Cinq ans plus tard, le 16 Juillet 1922, quatre cloches rejoignent l'église. Elles sont l'œuvre du fondeur Charles Wauthy de Douai (Sin-le-Noble). Elles sont destinées à remplacer leurs sœurs, volées par les Allemands cinq ans auparavant. Elles ont pour nom Marie-Victorine-Thérèse, Marie-Alphonsine-Antoinette, Charlotte-Valentine-Émilie et Marie-Joseph-Jeanne, sonnent le Do, , Mi et La de la troisième octave et pèsent 2 060 kg, 1 500 kg, 1 050 kg et 430 kg[3].

En 1936, deux nouvelles cloches du même fondeur à Douai (Sin-le-Noble) viennent compléter l'ensemble campanaire de l'édifice[3].

Le bourdon qui est la cloche la plus grave de la sonnerie est nommé Marie-Geneviève-Héloïse-Louise, pèse 3 500 kg et sonne le La de la deuxième octave. Plus petite, l'autre cloche nommée Jeanne-Margueritte-Marie pèse 730 kg et sonne le Fa dièse de la troisième octave[3].

En 1940, la cloche baptisée Marie-Victorine-Thérèse se fêle et est descendue pour partir à la refonte le [3].

Le , une nouvelle cloche s'installe dans le clocher de l'église. Fondue par Armand Blanchet à Bagnolet, elle est destinée à remplacer sa sœur Marie-Victorine-Thérèse fêlée en l'an 1940. Elle est nommée Marie-Thérèse-Lucienne-Patricia et sonne le Do dièse de la troisième octave[3]..

Historique et Localisation[modifier | modifier le code]

Construction[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame de Marle est construite du XIIe siècle au XIVe siècle[2]. Selon Jacques Chaurand, son édification peut être datée de la première moitié du XIIIe siècle[4].

Le monument est classé au titre des monuments historiques en 1846[2].

Tombeau faussement attribué à Enguerrand de Bournonville. La tombe originelle était plutôt celle de son fils Antoine de Bournonville.

Confusion autour du tombeau d'Enguerrand de Bournonville[modifier | modifier le code]

Dans le bas-côté nord de l'église de Marle, un tombeau avec un gisant est présenté comme étant celui d'Enguerrand de Bournonville[5]. Il est classé monument historique, comme l'ensemble de l'église[6].

Originellement placé dans une chapelle latérale du bras sud du transept, qui semble avoir été couramment appelée chapelle de Bournonville, le tombeau est déplacé et presque totalement reconstitué vers 1850. En effet, l'original, dont il ne reste quasiment plus rien actuellement, est alors très mutilé. La tombe originelle est fouillée en 1867 sous la direction de l'abbé Palant et on y trouve un corps, identifié à Enguerrand de Bournonville. Les fouilleurs croient voir que la tête en est détachée[7].

En fait, il est prouvé par un document de 1634 que cette tombe n'était pas celle d'Enguerrand de Bournonville, mais celle de son fils Antoine, mort en 1480. Ensuite, le souvenir de ce dernier se perd et, au XIXe siècle, le nom de Bournonville ne fait plus référence qu'à Enguerrand. Quant au corps d'Enguerrand de Bournonville, une note d'un manuscrit généalogique du XVIIe siècle montre qu'il a été enseveli en dans l'église Saint-Médard de Soissons, dont il ne reste plus rien[7].

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Références[modifier | modifier le code]

  1. Google Map
  2. a b et c « Église Notre-Dame », notice no PA00115807, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. a b c d e et f Marc Paradis, Monographie de l'Église Notre-Dame de Marle, , 83 p.
  4. Jacques Chaurand, « Excursion de la SFO à Marie et à Laon (23 mai 2004) », Nouvelle revue d'onomastique, vol. 43, no 1,‎ , p. 287–290 (lire en ligne, consulté le )
  5. Delaplace (abbé), « Note sur Enguerrand de Bournonville, la fleur des chevaliers », Bulletin de la société archéologique, historique et scientifique de Soissons, Soissons, Librairie de Lalance et Voyeux-Solin, 3e, vol. XII (1903-1904),‎ , p. 222-225 (lire en ligne sur Gallica).
  6. « Dalle funéraire (gisant) d'Enguerrand de Bournonville », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  7. a et b Bertrand Schnerb, Enguerrand de Bournonville et les siens. Un lignage noble du Boulonnais aux XIVe et XVe siècles, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, coll. « Cultures et civilisations médiévales » (no 14), , 384 p. (ISBN 2-84050-074-4), p. 253-257