Échelle des temps géologiques

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Histoire de la Terre cartographiée en 24 heures, avec le découpage des 4 éons.

Une échelle des temps géologiques est un système de classement chronologique utilisé, notamment en géologie, pour dater les événements survenus durant l'histoire de la Terre. Si son origine date du XVIIIe siècle, elle prend une forme de datation précise en 1913[1], lorsque Arthur Holmes, reconnu aujourd'hui comme le père de l'échelle des temps géologiques, publie la première[2]. Les techniques de datation, la science de la chronostratigraphie ne cessent de s'enrichir ; les échelles doivent ainsi être périodiquement mises à jour, les âges devenant plus précis.

Tous les quatre ans, l'Union internationale des sciences géologiques (UISG) organise le Congrès géologique international dont la 35e édition s'est déroulée dans la ville du Cap, en Afrique du Sud, du 27 août au 4 septembre 2016[3]. À l'occasion de la tenue de ces congrès, la Commission internationale de stratigraphie, qui dépend de l’UISG, statue officiellement sur la dénomination et le calibrage des différentes divisions et subdivisions des temps géologiques. Ces congrès sont également parrainés par d'autres organismes nationaux, comme la Commission de la carte géologique du monde (CCGM), établie à Paris. Les dernières échelles publiées intègrent notamment les magnétochrones (inversions du champ magnétique terrestre) et comportent 5 à 6 niveaux et sous-niveaux normalisés. D'anciennes nomenclatures, notamment celles des ères Primaire, Secondaire, et Tertiaire, ont ainsi été abandonnées au profit de subdivisions plus précises et rigoureuses.

L'échelle des temps géologiques débute généralement avec l'âge estimé de la Terre, soit plus de 4,6 milliards d'années.

Histoire

Carte géologique de la Grande-Bretagne par William Smith (1815).

Au cours des XVIe et XVIIe siècles, les mineurs commencent à exprimer le besoin de comprendre les relations entre les différentes unités lithologiques. En 1669, le géologue danois Niels Stensen énonce le principe de superposition, selon lequel une couche sédimentaire est toujours plus récente que les couches sous-jacentes (sauf remaniement ultérieur). Ce nouveau principe permet aux travailleurs de commencer à reconnaître les différentes successions de roches, mais la description des roches, basée à l'époque sur des critères d'observation tels que la couleur, la texture ou l'odeur, ne permet pas de faire des comparaisons entre les séquences de différentes zones géographiques. La découverte de fossiles un peu partout sur la planète permet de faire un travail de corrélation entre des zones géographiques distinctes. En 1795, James Hutton énonce le principe d'uniformitarisme (aussi appelé principe d'actualisme), qui suppose que les processus géologiques sont uniformes dans le temps en termes de fréquence et de magnitude.

Le géologue britannique William Smith publie en 1815 une carte géologique détaillée de l'Angleterre, du Pays de Galles et d'une partie de l'Écosse, lui permettant de découvrir les fossiles stratigraphiques, régissant l'approche biostratigraphique. Ce nouveau principe, nommé principe de succession faunistique, indique que les fossiles découverts dans une séquence stratigraphique le sont de manière ordonnée, ce qui permet de mettre en place une échelle de temps relative[4].

Nomenclature

Terminologie

L'échelle des temps géologiques est subdivisée en plusieurs unités : les unités chronostratigraphiques, géochronologiques et magnétostratigraphiques. Les unités chronostratigraphiques sont définies à partir des méthodes lithostratigraphiques et biostratigraphiques et organisent les couches sédimentaires de la croûte terrestre en une échelle temporelle relative. Les unités géochronologiques correspondent à des intervalles de temps, dont les âges sont obtenus par les méthodes de datation absolue. Ces deux catégories d'unités utilisent différents termes qui sont équivalents et suivent une hiérarchie précise[5] :

Unités chronostratigraphiques Unités géochronologiques
éonothèmes éons
érathèmes ères
systèmes périodes
séries époques
étages âges
sous-étages sous-âges

Définitions et limites

Éons

L'éon est l'intervalle de temps géochronologique correspondant à la plus grande subdivision chronostratigraphique de l'échelle des temps géologiques, l'éonothème. Le terme éon est également utilisé dans le cadre de la planétologie pour permettre de décrire l'histoire des planètes.

L'histoire de la Terre est découpée en quatre éons. Les trois premiers, qui couvrent les 4 premiers milliards d'années de l'histoire de la Terre sont parfois regroupés au sein d'un superéon nommé le Précambrien. Pour un même intervalle de temps géologique, les éons et les éonothèmes portent des noms identiques.

Les quatre éons terrestres sont les suivants, du plus ancien au plus récent :

Ères

Les différentes subdivisions de l'échelle des temps géologiques correspondent à des conditions paléo-environnementales, paléontologiques ou sédimentologiques similaires et homogènes dans chacune. Les ères sont définies selon des arguments paléontologiques et géodynamiques, bien que les premiers l'emportent sur les seconds dans la limitation des ères du fait de leur antériorité par rapport aux études géodynamiques.

La base du Paléozoïque, première ère du Phanérozoïque, se caractérise par les grandes biodiversifications cambrienne et ordovicienne et par l'apparition et la prolifération des fossiles à carapaces et coquilles ; cette ère est marquée par la présence du taxon des trilobites et est marquée par deux cycles orogéniques : le calédonien et l'hercynien. La limite Paléozoïque / Mésozoïque est caractérisée par la crise biologique du Permien-Trias (la plus sévère des cinq grandes extinctions, qui voit la disparition de taxons caractéristiques de l'ère Paléozoïque comme les trilobites et les fusulines), par la fragmentation du supercontinent de la Pangée et une discordance stratigraphique dans plusieurs régions du monde (Amériques, Sibérie...) : elle marque la fin du cycle hercynien et le début du cycle alpin.

L'ère Mésozoïque est définie par la présence des grands dinosaures non-aviens, des ammonites et des nummulites. Les mammifères, apparus simultanément avec les dinosaures, sont alors de taille modeste (les plus grands ont la taille d'un blaireau) mais sont numériquement fort nombreux et plus divers qu'aujourd'hui du point de vue de la classification. L'ère est marquée par une série d'orogenèses à l'origine de la ceinture alpine[6],[7] et s'achève par une phase d'extinction massive qui voit disparaître des taxons comme les ammonites, les dinosaures non-aviens ou les ptérosaures : c'est la crise Crétacé-Paléogène, abrégée en K/P, dont l'issue inaugure le Cénozoïque.

L'aube de l'ère Cénozoïque voit d'abord de grands oiseaux non-volants prendre les niches écologiques terrestres libérées, mais ensuite et rapidement, en mer comme sur terre et dans les airs, les mammifères se diversifient et certains acquièrent à leur tour des dimensions imposantes. L'ère est marquée en son milieu par la grande coupure Éocène-Oligocène (en lien avec une chute de météorite dans l'actuelle baie de Chesapeake et une autre en Sibérie centrale[8]), et à sa fin (les deux à trois derniers millions d'années avant le présent) par un cycle de glaciations entrecoupées de périodes inter-glaciaires (nous sommes dans l'une de celles-ci).

Périodes

Les géologues et paléontologues utilisent de plus en plus le terme de « système » plutôt que celui de « période » car ils se réfèrent à des formations géologiques et des ensembles de fossiles, plutôt qu'à une séquence de temps. Les phylogénéticiens et les paléontologues font généralement référence à des stades de développement de la vie et la nomenclature est assez complexe. Ils n'utilisent plus les termes anciens de « Précambrien » pour les périodes antérieures à ~ 541 Ma avant le présent, de « Primaire » pour le Paléozoïque, de « Secondaire » pour le Mésozoïque, ni de « Tertiaire » pour le Cénozoïque, et le « Quaternaire » ne désigne plus une période mais la dernière subdivision du Cénozoïque. Ces anciennes dénominations ont cependant tant circulé dans les sources, qu'elles réapparaissent encore fréquemment dans les publications et les documentaires, même récents.

Étages

En géologie et paléontologie, l'étage est l’unité de temps de base dans l'échelle des temps géologiques : sa durée est en général de l'ordre de quelques millions d'années. Il est la subdivision d'une série géologique basée sur la chronostratigraphie, c'est-à-dire sur l'âge déterminé par les méthodes de la biostratigraphie et de la lithostratigraphie.

Au XIXe siècle les géologues et plus spécialement les stratigraphes ont regroupé, sur un même affleurement, des ensembles de couches sédimentaires partageant des caractéristiques paléontologiques communes. Ces affleurements-type, naturels ou artificiels (carrières), appelés stratotypes, sont devenus des sites de référence pour définir ces intervalles de temps spécifiques que sont les étages, dont les noms proviennent généralement des sites où ces formations ont été décrites pour la première fois, auquel on ajoute le suffixe -ien (exemples : Hettangien, Oxfordien, Bajocien). S'il est utilisé comme nom propre, le nom d'un stratotype commence par une majuscule, mais employé en tant qu'adjectif, il commence par une minuscule (exemples : « niveau hettangien » ou « fossile oxfordien »). Ces noms peuvent parfois varier d'un pays à l'autre ou d'une langue à l'autre, en fonction de l'histoire de la géologie dans chaque pays ou continent.

Mais ces premières descriptions, limitées à l'échelle de bassins sédimentaires ou de pays, ont abouti à une multiplication du nombre d'étages. Il s'est vite avéré que plusieurs d'entre eux pouvaient recouvrir tout ou partie d'un même intervalle de temps. Au cours du XXe siècle, la tendance dominante a donc été de simplifier l'échelle stratigraphique des étages (mis en synonymie, avec des suppressions ou même des créations sur de nouveaux stratotypes plus représentatifs de l'intervalle de temps considéré).

À partir des années 1980, la Commission internationale de stratigraphie (ICS) et l’Union internationale des sciences géologiques (UISG) se sont appliquées à définir une échelle stratigraphique universelle des étages géologiques. Dans ce but des points stratotypiques mondiaux (PSM) (en anglais : Global Boundary Stratotype Section and Point, GSSP) ont été définis sur les stratotypes. Ils déterminent les limites existantes entre deux étages géologiques sans laisser la possibilité de lacune ou de chevauchement entre eux. La définition des points stratotypiques mondiaux est toujours en cours mais la majorité des étages sont déjà encadrés par ces PSM[9].

Étymologies

L’étymologie des éons, ères et périodes géologiques est celle des noms donnés aux subdivisions de l'échelle des temps géologiques basés sur la géochronologie. Ces noms proviennent soit des lieux où leurs roches ont été étudiées pour la première fois, soit d'une signification gréco-latine. Le nom d'une subdivision est souvent lié à un stratotype, affleurement-type (étalon) qui permet de définir une subdivision de l'échelle des temps géologiques, dans un travail coordonné par la Commission internationale de stratigraphie et l’Union internationale des sciences géologiques. Le mot stratotype associe la racine latine stratum (couche, couverture) et la racine grecque typos (empreinte, marque) qui en latin a donné tipus (modèle, symbole).

Du passé vers le présent, voici l'étymologie des dénominations géologiques des subdivisions stratigraphiques de l'échelle des temps géologiques, que sont les éons (ou « éonothèmes »), ères (ou « érathèmes »), périodes, époques et étages (ou « âges »)[10] :

ÉON HADÉEN - de l'Hadès (enfer) en grec : période de la formation de la Terre, ainsi nommée en raison des conditions extrêmement variables qui y régnèrent, dépassant largement la fourchette de températures compatible avec la « chimie de la vie », sans compter des chocs majeurs comme celui entre Gaïa et Théia, à l'origine de la Lune.

ÉON ARCHÉEN - très ancien en grec :

ÉON PROTÉROZOÏQUE - vie première en grec :

ÉON PHANÉROZOÏQUE - vie visible en grec (fossiles visibles à l'œil nu) :

Tableaux de l'échelle des temps géologiques

L'échelle des temps géologiques présentée repose sur celle de la Commission internationale de stratigraphie (ICS). Les dates et incertitudes sont celles de l'échelle publiée en par l'ICS[13]. Ces incertitudes sont le fait des méthodes de mesure liées à la datation.

Le nuancier des couleurs est conventionnel, s'enracine initialement dans la cartographie géologique britannique du début du XIXe siècle et a été largement remanié et précisé depuis : il assigne à chaque étage et époque une nuance dérivée de la couleur de sa période respective, mais n'a pas de rapport avec la couleur, sur le terrain, des roches elles-mêmes.

Éon Ère Période/
Système[N 4]
Époque/Série Étage Âge (Ma)[N 5] Événements majeurs

P
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Ï
Q
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C
É
N
O
Z
O
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Tertiaire[N 6]
Quaternaire[N 7]
Holocène Méghalayen Point stratotypique mondial 0,004 2 Agriculture et sédentarisation, Protohistoire
Northgrippien Point stratotypique mondial 0,008 2
Greenlandien Point stratotypique mondial 0,011 7
Pléistocène[N 7] Pléistocène supérieur 0,126

Cycles glaciaires dans l'hémisphère Nord
Extinction des mammifères géants
Évolution de l'homme moderne

Pléistocène moyen 0,781
Calabrien Point stratotypique mondial 1,80
Gélasien Point stratotypique mondial 2,58
Néogène Pliocène Plaisancien Point stratotypique mondial 3,600 Abel, Lucy, début de la Préhistoire
Zancléen Point stratotypique mondial 5,333
Miocène Messinien Point stratotypique mondial 7,246 Séparation de la lignée humaine et de la lignée des chimpanzés
Tortonien Point stratotypique mondial 11,63
Serravallien Point stratotypique mondial 13,82
Langhien Point stratotypique mondial 15,98
Burdigalien 20,44
Aquitanien Point stratotypique mondial 23,03
Paléogène Oligocène Chattien 28,1 Isolement du continent antarctique et établissement d'un courant circumpolaire
Grande Coupure
Rupélien 33,9
Éocène Priabonien 37,8 Nombreuses nouvelles espèces de petits mammifères
Surrection des Alpes
Artiodactyles, rongeurs
Bartonien 41,2
Lutétien Point stratotypique mondial 47,8
Yprésien Point stratotypique mondial 56,0
Paléocène Thanétien Point stratotypique mondial 59,2 Premiers périssodactyles, glires, primates
Sélandien Point stratotypique mondial 61,6
Danien Point stratotypique mondial 66,0

M
É
S
O
Z
O
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Q
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Secondaire[N 6]

Crétacé Supérieur Maastrichtien Point stratotypique mondial 72,1 ± 0,2 Isolement de la Laurasia
Extinction Crétacé-Paléogène
(environ 50 % des espèces, dont les dinosaures non-aviens)
Premiers mammifères placentaires
Campanien Point stratotypique mondial 83,6 ± 0,2
Santonien Point stratotypique mondial 86,3 ± 0,5
Coniacien 89,8 ± 0,3
Turonien Point stratotypique mondial 93,9
Cénomanien Point stratotypique mondial 100,5
Inférieur Albien Point stratotypique mondial ≃113,0 Isolement de l'Afrique
Aptien ≃121,4
Barrémien Point stratotypique mondial 125,77
Hauterivien ≃132,9
Valanginien ≃139,8
Berriasien ≃145,0
Jurassique Supérieur
Malm
Tithonien 149,2 ± 0,7

Mammifères marsupiaux
Premiers oiseaux
Premières plantes à fleurs

Kimméridgien 154,8 ± 0,8
Oxfordien 161,5 ± 1,0
Moyen
Dogger
Callovien 165,3 ± 1,1
Bathonien Point stratotypique mondial 168,2 ± 1,2
Bajocien Point stratotypique mondial 170,9 ± 0,8
Aalénien Point stratotypique mondial 174,7 ± 0,8
Inférieur
Lias
Toarcien Point stratotypique mondial 184,2 ± 0,3 Division de la Pangée
Pliensbachien Point stratotypique mondial 192,9 ± 0,3
Sinémurien Point stratotypique mondial 199,5 ± 0,3
Hettangien Point stratotypique mondial 201,4 ± 0,2
Trias Supérieur Rhétien ≃208,5 Extinction Trias-Jurassique
(environ 50 % des espèces)

Premiers dinosaures
Premiers mammifères ovipares
Algues calcaires dans les mers
Forêts de conifères
Norien ≃227
Carnien Point stratotypique mondial ≃237
Moyen Ladinien Point stratotypique mondial ≃242
Anisien 247,2
Inférieur Olénékien 251,2
Indusien Point stratotypique mondial 251,904 ± 0,024

P
A
L
É
O
Z
O
Ï
Q
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Primaire[N 6]

Permien Lopingien Changhsingien Point stratotypique mondial 254,14 ± 0,07 Extinction du Permien-Trias
(95 % des espèces marines, 70 % des espèces terrestres)
Wuchiapingien Point stratotypique mondial 259,51 ± 0,21
Guadalupien Capitanien Point stratotypique mondial 264,28 ± 0,16
Wordien Point stratotypique mondial 266,9 ± 0,4
Roadien Point stratotypique mondial 273,01 ± 0,14
Cisuralien Koungourien 283,5 ± 0,6
Artinskien Point stratotypique mondial 290,1 ± 0,26
Sakmarien Point stratotypique mondial 293,52 ± 0,17
Assélien Point stratotypique mondial 298,9 ± 0,15
Carbonifère Pennsylvanien
cf. Silésien
Gzhélien 303,7 ± 0,1 Insectes géants
Premiers sauropsides (reptiles)

Arbres primitifs de grande taille
Fossilisation importante de matière organique
Formation du supercontinent Pangée

Kasimovien 307,0 ± 0,1
Moscovien 315,2 ± 0,2
Bachkirien Point stratotypique mondial 323,2 ± 0,4
Mississippien
cf. Dinantien
Serpukhovien 330,9 ± 0,2
Viséen Point stratotypique mondial 346,7 ± 0,4
Tournaisien Point stratotypique mondial 358,9 ± 0,4
Dévonien Supérieur Famennien Point stratotypique mondial 372,2 ± 1,6 Crise de la faune marine : extinction du Dévonien
Premiers vertébrés terrestres
Premières plantes à graines et premiers arbres
Frasnien Point stratotypique mondial 382,7 ± 1,6
Moyen Givétien Point stratotypique mondial 387,7 ± 0,8 Plantes ligneuses : prêles, fougères
Eifélien Point stratotypique mondial 393,3 ± 1,2
Inférieur Emsien Point stratotypique mondial 407,6 ± 2,6
Praguien Point stratotypique mondial 410,8 ± 2,8
Lochkovien Point stratotypique mondial 419,2 ± 3,2
Silurien Pridoli [N 8] Point stratotypique mondial 423,0 ± 2,3 « Sortie des eaux » : premières plantes terrestres, arthropodes terrestres
Ludlow Ludfordien Point stratotypique mondial 425,6 ± 0,9
Gorstien Point stratotypique mondial 427,4 ± 0,5
Wenlock Homérien Point stratotypique mondial 430,5 ± 0,7
Sheinwoodien Point stratotypique mondial 433,4 ± 0,8
Llandovery Télychien Point stratotypique mondial 438,5 ± 1,1
Aéronien Point stratotypique mondial 440,8 ± 1,2
Rhuddanien Point stratotypique mondial 443,8 ± 1,5
Ordovicien Supérieur Hirnantien Point stratotypique mondial 445,2 ± 1,4 Extinction Ordovicien-Silurien

Prédominance des invertébrés

Extinction du Cambrien-Ordovicien
(environ 85 % des espèces)
Katien Point stratotypique mondial 453,0 ± 0,7
Sandbien Point stratotypique mondial 458,4 ± 0,9
Moyen Darriwilien Point stratotypique mondial 467,3 ± 1,1
Dapingien Point stratotypique mondial 470,0 ± 1,4
Inférieur Floien Point stratotypique mondial 477,7 ± 1,4
Trémadocien Point stratotypique mondial 485,4 ± 1,9
Cambrien Furongien Étage 10 ≃489,5 « Explosion cambrienne » : faune de Burgess, premiers chordés
Jiangshanien Point stratotypique mondial ≃494
Paibien Point stratotypique mondial ≃497
Miaolingien Guzhangien Point stratotypique mondial ≃500,5
Drumien Point stratotypique mondial ≃504,5
Wuliuen Point stratotypique mondial ≃509
Série 2 Étage 4 ≃514
Étage 3 ≃521
Terreneuvien Étage 2 ≃529
Fortunien Point stratotypique mondial 538,8 ± 0,2
Fin du Précambrien[N 9]

P
R
O
T
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R
O
Z
O
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NÉO Édiacarien Point stratotypique mondial ≃635 Faune de l'Édiacarien : métazoaires bilatériens
Formation du continent Pannotia
Cryogénien Varangien 650 Glaciation Varanger
Sturtien 720
Tonien 1 000 Formation du continent Rodinia
MÉSO Sténien 1 200 Eucaryotes multicellulaires[N 10]
Ectasien 1 400
Calymmien 1 600
PALÉO Stathérien 1 800 Émergence du continent Columbia
Orosirien 2 050 Premiers eucaryotes[N 10]
Atmosphère riche en dioxygène O2 : cause de la Grande Oxydation
Glaciation huronienne
Rhyacien 2 300
Sidérien 2 500

A
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H
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N

NÉOARCHÉEN[N 11] 2 800 Émergence de la vie : bactéries, archées
Émergence des continents : Vaalbara, Ur, Kenorland
Disparition du méthane CH4
Formation de fer rubané par photosynthèse cyanobactérienne
MÉSOARCHÉEN 3 200
PALÉOARCHÉEN 3 600
ÉOARCHÉEN 4 000
HADÉEN 4 567 Formation des océans par condensation de l'eau
de l'atmosphère composée de N2, de CO2 et de CH4
Solidification de la croûte terrestre par le refroidissement de la Terre
Grand bombardement tardif

Notes et références

Notes

  1. Divisé en Sturtien, d'un site australien à Adélaïde, et en Varangien, du fjord de Varanger en Norvège.
  2. Appelé aussi Vendien (d'une région d'Afrique du Sud).
  3. En référence à la quasi-absence de nouveaux groupes de mammifères, ce qui contraste avec la radiation évolutive de l'Éocène.
  4. Les paléontologues font souvent référence à des stades de développement de la vie plutôt qu'à des périodes géologiques précises. La nomenclature est assez complexe. L'usage ancien était que le Primaire soit l'équivalent du Paléozoïque, le Secondaire celui du Mésozoïque, le Tertiaire celui du Paléogène, du Miocène et du Pliocène et le Quaternaire celui du Pléistocène et de l'Holocène. Le système de couleurs choisi est celui de la Commission de la carte géologique du monde. Voir : Projet:Géologie.
  5. Les dates avec un clou d'or Point stratotypique mondial indiquent les points stratotypiques mondiaux (PSM) acceptés par la communauté scientifique internationale.
  6. a b et c Le Cambrien et les périodes géologiques postérieures étaient autrefois classées en ères Primaire, Secondaire, et Tertiaire ; ces dénominations ont été abandonnées (cf. http://www.stratigraphy.org/bak/geowhen/TQ.html).
  7. a et b La ratification de la définition de la base du Quaternaire Système/Période (et le toit du Néogène Système/Période), et la redéfinition de la base du Pléistocène Époque/Série (et le toit du Pliocène Époque/Série) ont été approuvées par la majorité de l'Union internationale des sciences géologiques le (cf. http://quaternary.stratigraphy.org/wp-content/uploads/2018/07/IUGS-ratification-letter-1.doc).
  8. Le Pridoli est la seule série à ne pas être divisée en étages, selon la Commission internationale de stratigraphie, mais le terme Pridolien est parfois utilisé.
  9. Des découvertes récentes (surtout postérieures à 1980) ont fortement modifié notre vision de la géologie et des événements géologiques et paléontologiques précambriens. Le Précambrien désignait l'ensemble des éons Protérozoïque, Archéen et Hadéen.
  10. a et b En 2014, la présence d'eucaryotes multicellulaires dans le groupe fossile de Franceville, vieux de 2,1 milliards d'années, a été confirmée par le CNRS.
  11. Les ères géologiques du Néoarchéen, du Mésoarchéen, du Paléoarchéen et de l'Éoarchéen sont disposées sur 2 colonnes uniquement par commodité de représentation.

Références

  1. (en) « Arthur Holmes: Harnessing the Mechanics of Mantle Convection to the Theory of Continental Drift », sur American Museum of Natural History (consulté le )
  2. (Holmes 1913, p. 172)
  3. [1]
  4. (en) Tony Fiorillo, David Polly, et Brian Speer, « The Geologic Time Scale in Historical Perspective », sur http://www.ucmp.berkeley.edu/, University of California – Museum of Paleontology, (consulté le ).
  5. (en) Michael A. Murphy, Amos Salvador, « Chronostratigraphic Units », sur http://www.stratigraphy.org, International Commission on Stratigraphy, (consulté le ).
  6. Aubouin et al. 1978, p. 322 – 323
  7. Cotillon 1988, p. 17
  8. Russia's Popigai Meteor Crash Linked to Mass Extinction
  9. http://www.stratigraphy.org/index.php/ics-chart-timescale. ChronostratChart2014-10[1]
  10. (en) http://www.stratigraphy.org/ICSchart/ChronostratChart2015-01.pdf
  11. (en) http://www.etymonline.com/index.php?term=Oligocene&allowed_in_frame=0
  12. a et b (en) Philip L. Gibbard et Martin J. Head, « IUGS ratification of the Quaternary System/Period and the Pleistocene Series/Epoch with a base at 2.58 Ma », Quaternaire [En ligne], vol. 20/4 | 2009, mis en ligne le 29 décembre 2009, consulté le 14 janvier 2015. URL : http://quaternaire.revues.org/5289 ; DOI : 10.4000/quaternaire.5289
  13. (en) « International chronostratigraphic chart » [PDF], Commission internationale de stratigraphie, .

Voir aussi

Bibliographie

  • Stephen Giner, Miroirs de la Terre, éd. Presses du Midi, (ISBN 978-2-8127-0188-7), p. 32, 33
  • (en) Arthur Holmes, The Age of the Earth, Londres, Harper, , 196 p. (lire en ligne)
  • [Cotillon 1988] Pierre Cotillon (préf. Jean Aubouin), Stratigraphie, Paris, Dunod, coll. « Géosciences », , 1re éd., 185 p. (ISBN 2-04-012338-5)
  • [Aubouin et al. 1978] Jean Aubouin, Robert Brousse et Jean-Pierre Lehman, Précis de géologie : Stratigraphie, t. 3, Paris, Dunod, (réimpr. 1975), 3e éd. (1re éd. 1967), 685 p. (ISBN 2-04-016420-0)

Articles connexes

Liens externes