À des millions de kilomètres de la Terre

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À des millions de kilomètres
de la Terre
Description de cette image, également commentée ci-après
Le monstre vénusien « Ymir » se déchaîne dans Rome
Titre original 20 Million Miles to Earth
Réalisation Nathan Juran
Scénario Christopher Knopf
Robert Creighton Williams
d'après Charlotte Knight
Acteurs principaux
Sociétés de production Morningside Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Science-fiction
Durée 79 minutes
Sortie 1957

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

À des millions de kilomètres de la Terre (20 Million Miles to Earth) est un film américain de science-fiction réalisé par Nathan Juran, sorti en 1957.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Une énorme fusée tombe dans la mer à proximité d'une flottille de pêche du village sicilien de Gerra. Des pêcheurs téméraires, Verrico et Mondello, secondés par le gamin Pepe, réussissent à sauver deux de ses occupants avant qu'elle ne soit engloutie par les flots. Les survivants, le colonel Calder et le docteur Sharman, s'avèrent être des membres d'une expédition américaine de retour de Vénus, leur engin ayant dévié de sa trajectoire.

Après le transport des blessés dans un hôpital de fortune, Pepe trouve sur le rivage un cylindre en verre identifié « Armée de l'air – Projet 5 » et en extirpe une sorte de cocon[1],[2] gélatineux. Il va immédiatement le vendre comme une curiosité de la mer au docteur Leonardo, un zoologiste qui travaille non loin de là dans son laboratoire ambulant en compagnie de sa petite fille Marisa, médecin en devenir. Cette dernière est appelée en renfort au chevet des blessés et Calder recueille les notes de Sharman avant que celui-ci expire : ils ont rapporté un spécimen animal de leur expédition.

Avec l'aide de la délégation militaire américaine arrivée à la rescousse et des autorités italiennes, Calder, remis sur pied, part à la recherche du cylindre. Pendant ce temps, dans la caravane des Leonardo, le cocon libère une créature miniature. En la découvrant, les Leonardo pensent d'abord qu'il s'agit d'une espèce marine inconnue et prennent aussitôt la route pour l'apporter au Jardin zoologique de Rome. Entre-temps, Pepe révèle à Calder qu'il a vendu le spécimen à Leonardo. Calder et ses troupes se lancent à la poursuite des Leonardo au moment où ceux-ci découvrent avec stupéfaction que la créature grandit rapidement. Elle devient monstrueuse et, dans sa fuite, tue un paysan qui l'agressait. Il n'en faut pas plus à la police italienne pour vouloir l'éliminer tandis que Calder veut la récupérer vivante.

Le monstre est finalement capturé et anesthésié grâce à une puissante décharge électrique. Il est transporté à Rome pour être étudié au Jardin zoologique et, bien qu'inconscient, n'en continue pas moins de grandir. À cause d'un incident technique, les scientifiques perdent le contrôle de la créature qui s'échappe et finit par se réfugier en haut du Colisée. Le monstre extraterrestre périra sous les assauts de l'armée.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Frank Puglia dans le rôle du docteur Leonardo

Tournage[modifier | modifier le code]

Thèmes et contexte[modifier | modifier le code]

Le noir et blanc et les têtes d'affiche peu connues inciteraient a priori à cataloguer ce film dans les séries B ou Z des années 1950, mais, en plus de son préambule sur l'infini, les ingénieux trucages de Ray Harryhausen[4] lui confèrent le charme et la magie de la fantasy, que ce soit avec les scènes autour de la gigantesque fusée ou « Ymir »[5],[2], le monstre vénusien, déambulant près de l'Etna entre les sources de soufre, élément dont il se nourrit. Ymir, selon le nom tiré de la mythologie nordique que lui donne Ray Harryhausen, est le prototype de ses futures créatures plus abouties : Talos dans Jason et les Argonautes (1963) ou Méduse dans Le Choc des Titans (1981). Les scènes les plus spectaculaires de cette production américaine fortement estampillée « Fifties Comics » sont sans doute celles, dans Rome, du combat titanesque entre le monstre et l'éléphant[6] ainsi que la destruction du pont Saint-Ange et des vestiges antiques par un Ymir déchaîné, rappelant sa parenté avec King Kong et Godzilla.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La créature est déjà formée et n'éclot pas d'un œuf comme dans Alien. TCM décrit « a strange jelly-like substance » et « a jelly-like glob » comme, d'ailleurs, Hal Erickson (en) qui précise que c'est « a curious gelatinous mass » sur AllMovie.com
  2. a b c d et e Source : The TCM Movie Database États-Unis
  3. Source : IMDb.
  4. Il fait une brève apparition (caméo) au zoo.
  5. Le titre de travail du film était The Giant Ymir, du nom attribué au monstre vénusien.
  6. Beaucoup de chaînes de télévision, lors de la diffusion du film, suppriment les plans où l'on voit Ymir achever l'éléphant en l'égorgeant, prétextant la cruauté infligée à un animal. Source : The TCM Movie Database États-Unis.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]