Économie du Burkina Faso

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Économie du Burkina Faso
Monnaie franc CFA
Année fiscale année calendaire
Organisations internationales Banque mondiale, OMC, UEMOA, CEDEAO.
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 11,971 milliards $ (2014) [2]
Produit intérieur brut en PPA 34,9 milliards $ (est. 2007) [1]
Rang pour le PIB en PPA 188e[1]
Croissance du PIB 8,5% (2014) [2]
PIB par habitant en PPA 1 600 USD (2011) [2][2]
PIB par secteur agriculture : 23,9 %
industrie : 25,3 %
services : 50,8 % (est. 2007) [4]
Inflation (IPC) 8,1 % (est. 2008) [2]
Pop. sous le seuil de pauvreté 48,9 % (est. 2008) [2]
Indice de développement humain (IDH) 0.452 (168e) (en 2013) [2]
Population active 6 502 115[3]
Population active par secteur agriculture : 27 %
industrie : 18,5 %
services : 54,5 % (2006) [1]
Taux de chômage 45 %
Principales industries raffinage de pétrole, cacao, café, bois et produits en bois, produits alimentaires, boissons, assemblage de camion et d'autobus, textiles, engrais, matériaux de construction, électricité, construction de bateau et réparation
Commerce extérieur
Exportations 11.24 milliards USD (est. 2011) [1][2]
Biens exportés cacao, café, bois, pétrole, coton, banane, ananas, huile de palme, poisson
Principaux clients Allemagne 9,6 %, Nigeria 9,1 %, Pays-Bas 8,3 %, France 7,2 %, USA 6,9 %, Burkina Faso 4,4 % (2007) [1]
Importations 7.90 milliards USD (est. 2011)[1][2]
Biens importés combustibles, biens d'équipement, denrées alimentaires
Principaux fournisseurs Nigeria 29,5 %, France 16,8 %, Chine 6,9 %, Belgique 3,5 % (2007) [4]
Finances publiques
Dette publique 75,2 % du PIB (est. 2007) [1]
Dette extérieure 13,79 milliards $ (est. 31 décembre 2007) [3]
Recettes publiques 3,864 milliards $ (est. 2017)[3]
Dépenses publiques 4,659 milliards $ (est. 2017)[3]
Sources :
1.  CIA factbook2.  Banque mondiale3.  Perspectives éco4.  PNUD

Le Burkina Faso est la quatrième économie de la zone UEMOA. Le taux de croissance du PIB réel est estimé à 6,7 % pour 2017 contre 5,9 % en 2016. Il est dû à la bonne orientation de l’activité minière, à l’intensification des investissements dans la construction, au dynamisme du secteur marchand et aux développements enregistrés dans l’agriculture.

En 2018, la croissance économique devrait se consolider à 6,6 %, soutenues par un programme d’investissements publics du Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016–2020, couvrant l’énergie, les aménagements hydroagricoles, et les infrastructures routières et de télécommunication. Le raffermissement des cours de l’or et du coton devrait également dynamiser les perspectives de croissance. Le Burkina Faso est le premier exportateur africain de coton. En 2018 le pays est le quatrième producteur de coton du continent.

L’économie en bref

L’année 2016 a été marquée par une accélération de la croissance économique grâce à l’entrée en production de nouvelles mines industrielles[Lesquelles ?], combinée à une timide reprise des cours de l’or et du coton, ainsi qu’à la hausse de la production céréalière. Le taux de croissance du PIB en termes réels s’est établi à 5,9 %, soit un chiffre nettement supérieur aux 4 % de 2015 mais équivalent à la moyenne de 6 % enregistrée au cours de la décennie 2003-2013.

Les finances publiques se sont dégradées en 2016. Le déficit fiscal s’est creusé à 3,1 % (contre 2 % en 2015) sous la hausse des dépenses d’investissement et des salaires dans la fonction publique alors que les recettes fiscales n’ont pas augmenté au même rythme. Les prix à la consommation ont baissé de 0,2 % en raison de la baisse des prix de la nourriture et du prix à la pompe des hydrocarbures.

Le Burkina a continué d’améliorer sa position extérieure en 2016, avec un compte courant situé à 6,8 % du PIB, contre 8 % en 2015. Le déficit extérieur a pu être comblé grâce aux appuis extérieurs et à la reprise des flux d’investissements directs étrangers (IDE) notamment dans le secteur des mines.

La production d'or de ce pays est officiellement de 46 tonnes en 2017 et 52 tonnes en 2018, auquel s'ajoutent de dix à trente tonnes d'or produite par des mines artisanales non déclarés. Une des compagnie ayant des mines d'or est la société canadienne SEMAFO[4]. Une étude estime a un million le nombre d'acteurs directement impliqués dans l’orpaillage artisanale[5].

Perspectives à moyen terme

Les investissements publics et l’expansion de l’activité minière augurent de bonnes perspectives pour la croissance économique sur le moyen terme et ce en dépit de l’insécurité dans la sous-région.

Enclavé et très dépendant en matière d'énergie, le Burkina Faso a inauguré en novembre 2017 à Zagtouli la plus grande centrale solaire d'Afrique de l'Ouest[6] comprenant 130 000 panneaux solaires soit une surface de 55 ha pour une puissance de 33 MW. Elle devrait produire à terme 55 000 MWh par an, soit 5 % de la production nationale. à un coût très nettement inférieur à l'énergie fossile importée dans ce pays loin des ports en eau profonde. Le Burkina envisage 4 autres centrales et vise à terme 30 % de son mix énergique sous forme photovoltaïque[7].

Développement humain

Au Burkina, la charge globale de morbidité est toujours dominée par les maladies infectieuses, notamment avec l’apparition ces dernières années, de maladies non transmissibles. Les enfants de moins de cinq ans et les femmes en sont toujours les premières victimes. Malgré une amélioration sensible ces dernières années, les indicateurs de santé maternelle et infantile n’ont toujours pas atteint les taux fixés par les Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU et le Plan national de développement économique et social (PNDES). Le taux de mortalité maternelle a baissé de 484 pour 100 000 naissances vivantes en 1998 à 341 en 2015, tandis que le taux d’utilisation de méthodes contraceptives a baissé de 34,3 % en 2014 à 31,1 % en 2015, avec un taux de fécondité de 5,4 enfants par femme. Le pourcentage d’accouchements assistés a progressé de 76 % à 83,4 % en 2015.

La mortalité des enfants de moins de cinq ans a également diminué de 129 ‰ à 81,6‰, ainsi que la mortalité néonatale qui est passée 31‰ en 2003 à 23,2 ‰ en 2015. La mortalité infantile a aussi beaucoup baissé pour atteindre 43 ‰ en 2015 contre 90 ‰ en 1998, (EMD 2015). L'espérance de vie à la naissance est de 58,6 ans (2014).

Malgré une tendance à la baisse, la malnutrition demeure endémique avec une prévalence de la malnutrition aiguë de 7,6 %, contre 15,5 % en 1998 et des retards de croissance de 27,3 % (contre 34,6 % en 1998 (SMART 2016).

Entre 2005 et 2014, le taux brut de scolarisation préscolaire est passé de 2 % à 4 % et celui du primaire de 57 % à 86,9 %. L'accès à l'enseignement secondaire s’est amélioré, passant de 20 % en 2005 à 44,9 % en 2014-2015 (premier cycle), et de 5,6 % à 14 % (second cycle) sur la même période. En revanche, le taux d'alphabétisation des jeunes qui était de 28,7 % en 2010, reste inférieur au taux moyen de l’Afrique subsaharienne qui est de 71 %.

Seuls 28 % des élèves possèdent les compétences requises en mathématiques et en lecture à la fin du cycle primaire.

Le taux de pauvreté a légèrement baissé entre 2009 et 2014, passant de 46 % à 40,1 %.

Défis du développement

Le Burkina reste vulnérable aux chocs liés aux variations pluviométriques et aux cours mondiaux de ses produits d’exportation. Son développement économique et social dépendra en partie de la stabilité politique du pays et de la sous-région, de son ouverture au commerce international et de la diversification de ses exportations. 

Participations inter-étatiques

Le Burkina Faso est membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine et de l’Autorité de Liptako-Gourma.

Notes et références

  1. rang de PIB par tête, CIA factbook
  2. a b et c https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/iv.html
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Agefop
  4. Philippe Chapleau, « Massacre au Burkina sur fond de petites d'or », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  5. https://www.crisisgroup.org/fr/africa/sahel/burkina-faso/b282-reprendre-en-main-la-ruee-vers-lor-au-sahel-central?utm_source=Sign+Up+to+Crisis+Group%27s+Email+Updates&utm_campaign=c09e318994-EMAIL_CAMPAIGN_2019_11_12_03_58&utm_medium=email&utm_term=0_1dab8c11ea-c09e318994-359767581
  6. David Réaux, « La centrale de Zagtouli, symbole d’une révolution énergétique au Burkina Faso », sur www.lemondedelenergie.com, (consulté le )
  7. Sylvain Vidzraku, « Energies : le Burkina Faso gagné par la fièvre du solaire », sur afrique.latribune.fr, (consulté le )

Voir aussi

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