Xinjiang

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Modèle:Unicode chinois

Xinjiang
Xinjiang
Carte indiquant la localisation du Xinjiang (en rouge) à l'intérieur de la Chine
Administration
Pays Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Autres noms Ouïghour : شىنجاڭ ئۇيغۇر ئاپتونوم رايونى

(Xinjang Uyghur Aptonom Rayoni)
Chinois : 新疆维吾尔自治区
Pinyin : Xīnjiāng Wéiwú'ěr Zìzhìqū

Abréviation 新 (xīn)
Statut politique Région autonome
Capitale Ürümqi
Secrétaire du parti Chen Quanguo
Président Shohrat Zakir
Président de la commission consultative Nuerlan Abudoumanjin
Démographie
Population 22 330 000 hab. (2012)
Densité 13 hab./km2
Rang 24e
Groupes ethniques Ouïghours (45 %)
Hans (41 %)
Kazakhs (7 %)
Hui (5 %)
Kirghizes (0,9 %)
Mongols (0,8 %)
Dongxiang (0,3 %)
Tadjiks (0,2 %)
Xibe (0,2 %)
Géographie
Superficie 1 664 897,17 km2 [1]
Rang 1er
Économie
PIB (2004) 220 000  (25e)
PIB/hab. 9 852 ¥ (13e)
Liens
Site web www.xinjiang.gov.cn/

Le Xinjiang (du chinois : 新疆 ; pinyin : Xīnjiāng ; Wade : Hsin-chiang ; EFEO : Hin-kiang ; litt. « nouvelles frontières »), ou Sin-kiang (translittéré en ouïghour en écriture arabe : شىنجاڭ translittération latine, Chinjang), officiellement la Région autonome ouïghoure du Xinjiang, est une des cinq régions autonomes de la République populaire de Chine.

Situé à son extrême ouest, il s'étend sur 1 660 001 km2 et occupe un sixième du territoire chinois. Le Xinjiang possède une frontière commune avec huit pays, la Mongolie, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l'Afghanistan, le Pakistan, et l'Inde. Sa capitale est Ürümqi (Ouroumtsi).

Cette région est également connue sous le nom de Turkestan oriental depuis le XIXe siècle.

Signification de Xinjiang

Xinjiang (, xīn, « nouveau » et , jiāng, « frontière, territoire limitrophe ») signifie littéralement « la nouvelle frontière ». Ce nom fut donné à cette région vers 1760, lors de sa conquête par les Mandchous de la Dynastie Qing (voir section histoire).

Géographie

Divisions administratives et disputes territoriales de la République populaire de Chine

Le Xinjiang est la plus grande région autonome de Chine. Sa capitale est Ürümqi (Ouroumtsi), située à l'ouest de la Chine sur l'ancienne Route de la soie.

Sa situation géographique en fait une région stratégique pour Pékin. Les 5 300 km de frontières extérieures du Xinjiang sont communes avec huit pays : la Mongolie au nord-est, la Russie au nord, le Kazakhstan et le Kirghizistan au nord-ouest, le Tadjikistan, l'Afghanistan, le Pakistan et la partie du Cachemire contrôlée par l'Inde à l'ouest. Le Xinjiang est limitrophe avec trois régions chinoises, le Tibet au sud, le Qinghai et le Gansu au sud-est[2].

D'une superficie de 1,66 million de km2, sa moitié sud inclut le désert du Taklamakan, un des plus importants du monde, mais aussi, le Désert de Dzoosotoyn Elisen (où se trouve le pôle terrestre d’inaccessibilité, c’est-à-dire le point de la terre ferme le plus éloigné d’un rivage du Globe, localisé à 46° 17′ N, 86° 40′ E, à plus de 2 600 km de la plus proche côte) et le désert du Kumtagh. On estime qu'une superficie de 28 000 km2 de désert s'est formée autour du bassin du Tarim au cours des 2 000 dernières années. Mais surtout 9 000 au cours du seul XXe siècle, et si l'eau de la Keriya coulait jusqu'à 240 km dans le désert en 1950 elles ne s'écoulaient plus qu'à 115 km dans les années 1980 et ce phénomène ne cesse de s'amplifier[3] : coupes de bois (surtout le peuplier passé de 580 000 ha. en 1958 à 280 000 en 1979), mauvaise pratique de l'irrigation, surtout en amont à Yutian (Keriya), et mauvaise gestion de l'eau, tandis que la population y augmente...

La Dépression de Tourfan abrite le point le plus bas de la Chine à 155 mètres sous le niveau de la mer. À sa frontière avec le Pakistan se trouve le K2, second point le plus élevé du globe à 8 611 mètres. Géologiquement jeune, cette région est une zone sismique de forte intensité.

Le Xinjiang administre la région d'Aksai Chin, une région revendiquée par l'Inde comme une partie du Jammu-et-Cachemire.

Il est divisé en deux bassins par le Tian Shan, celui de Dzoungarie (Djoungarie) dans le nord et Tarim dans le sud. Le point le plus bas est 155 m sous le niveau de la mer et le plus haut sommet est à 8 611 m sur la frontière avec le Cachemire.

Plusieurs fleuves le traversent comme le Tarim, mais aussi le cours supérieur de l'Irtych.

Les montagnes du Tian Shan forment la frontière avec le Kirghizistan au col de Torugart (3 752 m) et au col d'Irkeshtam (environ 2 850 m), qui permet de relier ensuite la vallée du Vakhch. La Route du Karakorum (KKH) relie Islamabad (Pakistan) à Kachgar par le col de Khunjerab.

Les routes de la soie et la région géographique du Xinjiang (Aksu : lire Aksou)
Les routes de la soie et la région géographique du Xinjiang

Histoire

Histoire ancienne et art ancien

Le Xinjiang était anciennement appelé Turkestan oriental, Turkestan chinois et faisait partie de la Tartarie chinoise, voire de l'Asie centrale orientale. Ces appellations sont encore parfois utilisées, notamment l'appellation Turkestan oriental par les indépendantistes, mais le gouvernement chinois les rejette[4].

Sa situation géographique en Asie centrale faisant du Turkestan oriental une zone de passage, de nombreuses ethnies y cohabitent, à la suite des diverses vagues de colonisation qui se sont succédé : populations de langues indo-européennes (Tokhariens et Sakas, ces derniers étant de langue iranienne) originellement nomades et qui se sont sédentarisées dans cette région, puis populations xiongnu, proto-turques, turques et enfin de langues proto-mongoles.

Préhistoire

Du Néolithique à l'Âge du Bronze en Chine du Nord et dans les steppes de l'Asie Centrale
  • Néolithique et âge du Bronze.

La région autonome Ouigour du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine actuelle, géographiquement et démographiquement appartient à la partie Est de l'Asie centrale, elle n'est séparée de l'Asie centrale de l'Ouest que par le Pamir et l'Hindu Kush [5]. Des témoins archéologiques nombreux et convergents indiquent la présence de populations europoïdes dans les cimetières à l'Ouest du Lob Nor, à Qäwrighul, datés par radiocarbone, et la plupart d'entre eux sont concentrés entre 2100-1500 AEC. De nombreuses similitudes les rapprochent de la culture de Siba (1900-1500 AEC) au Gansu, dans le corridor du Hexi. Cependant ils s'en distinguent d'abord par leur plus grande ancienneté. D'autre part la conservation des corps et des matières végétales a permis d'identifier que ces populations étaient vêtues de tissus d'origine végétale ou animale (laine) et de coiffes de feutre. Les offrandes funéraires comportaient du blé (qu'ils cultivaient) et des ossements de moutons ou chèvres, de bœufs, de chameaux, de daims et de mouflons ainsi que certains oiseaux, ces animaux étant élevés ou chassés, à proximité des rivières dans lesquelles la pêche était pratiquée. Les objets métalliques découverts dans ces dépôts funéraires sont rares mais comptent des objets de cuivre pur, tandis que certaines marques sur des objets de bois indiquent aux archéologues qui ont fait les fouilles que ceux-ci ont été travaillés avec des herminettes de bronze.

Un site semblable, un cimetière aussi, a été découvert près de la rivière Tieban, à proximité du Lob Nor, qui a révélé le corps momifié d'une femme, daté par radiocarbone de 3 800 ans (vers 1800 AEC). Son corps était recouvert d'un tissu. Comme les dépôts funéraires ne contiennent aucun fragment de céramique il est difficile de montrer les liens qui unissaient ces deux populations du Lob Nor. Cependant l'apparence physique des corps est de type caucasoïde, mais aucun savant ne conteste leur affiliation avec l'ensemble des anciens Europoïdes : culture d'Afanasievo (3300/3200-2600/2400)[N 1] (troisième/second millénaire avant notre ère) et Andronovo (second millénaire avant notre ère) que l'on trouve dans les steppes de l'est du Kazakhstan et du sud-ouest de la Sibérie[6]. Certains objets et les animaux de Qäwrighul présentent des caractéristiques propres à la culture d'Afanasievo, il en est de même des détails vestimentaires et objets métalliques et de la structure des cimetières. Tout ceci confirme l'apport des cultures d'Asie centrale à la Chine, par le site de Tianshanbeilu, lui aussi à l'Est du Xinjiang, et par le corridor de Hexi, dans les cultures de Siba et Qijia : en particulier la pratique du bronze et l'agriculture du blé qui étaient inconnues en Chine d'alors[N 2].

Art ancien du Xinjiang

Antiquité

La vallée de la Keriya, fleuve qui se perd actuellement dans le centre du Taklamakan (mais qui servait dans l'Antiquité de voie de communication jusqu'à l'oasis de Kucha), a livré les traces abondantes et bien conservées d'une ville, Karadong, (Ve siècle - IIIe siècle avant notre ère) et d'une cité fortifiée dont le cimetière est daté du milieu du Ier millénaire avant notre ère[9], et dont les habitants n'ont pas de traits mongoloïdes, tout comme ceux de l'Asie centrale, du Xinjiang en général et de la Mongolie occidentale[10]. Des bronzes animaliers, un tapis de selle et un chapeau de feutre pointu aux appliques polychromes, ainsi que des bois sculptés de la ville antique la rattachent à la culture des steppes des Scythes de la Sibérie du sud et du Kazakhstan[11]. Les restes de vêtements et autres tissus, réalisés apparemment par les femmes [12] et préservés par le désert, montrent la maîtrise et la créativité de ces populations ainsi que le commerce lointain qui existait pour des colorants précieux. Quant aux activités agricoles de ces populations : il s'agit d'agro-pasteurs (élevage de chèvre cachemire attesté [13]) sédentaires qui pratiquaient l'irrigation et cultivaient des céréales telles que le millet - dont les premières cultures sont apparues en Chine au cours de la Préhistoire, dans les premiers sites Néolithiques de Chine - et le blé, mais aussi l'orge [14] : deux céréales dont l'origine en Chine est parvenue dans la culture de Majiayao par l'Ouest. Enfin les pratiques funéraires de Djoumboulat Koum sont celles d'une société hiérarchisée, mais moins bien que celle des Scythes : aucune richesse comme celles que l'on trouve dans les tumuli, et l'éloignement des ressources minérales, de la pierre et des métaux est nettement visible. Cependant le travail complexe du bois, de la peau et des fibres textiles témoigne d'autres moyens de rendre hommage aux défunts. Sur la nature des croyances plusieurs interprétations sont possibles, la question d'un chamanisme possible en raison de la proximité avec la Sibérie, et la présence d'indices, interprétés avec réserve dans ce sens, d'une religion mazdéenne [15] : en conséquence l'interrogation demeure sur les croyances de ces populations[16].

Quant à la cité du début de notre ère, contemporaine de Miran au Lob Nor, elle contient les restes des deux plus anciens sanctuaires bouddhiques du Xinjiang datés par radiocarbone de la première moitié du IIIe siècle de notre ère. Les peintures représentant le Bouddha n'ont de parenté qu'avec les poses du Bouddha dans l'art gréco-bouddhique au Gandhara (nord-ouest de l'Inde) ou à Hadda (en Afghanistan). Dans les plis de la robe monastique le drapé évoque l'himation des Grecs, aux plis presque verticaux comparés aux plis complexes en usage en Chine à cette époque. Ce qui correspond bien aux premiers temps de développement de l'art bouddhique sur les routes commerciales de l'Asie depuis le monde indien et en contact avec le monde hellénistique.

L'empire kouchan a été le berceau d'une riche culture picturale dont les Grottes de Kizil gardent les traces prestigieuses : les plus anciennes grottes à peintures murales de Chine, monastères bouddhiques sur la route de la soie.

La Route de la soie, depuis les Han jusqu'à l'époque Tang

Empire Han en jaune en l'an 1

La dynastie des Han échoua à plusieurs reprises dans ses tentatives pour contrôler la région : dès le IIe siècle av. J.-C., les Chinois entrèrent dans le territoire du Turkestan oriental et affrontèrent les Xiongnu, qui dominaient une grande partie de l'Asie Centrale de 200 av. J.-C. à 48 apr. J.-C. et dont les Chinois craignaient l'invasion. Un principe de colonies militaires, les tuntian, fut instauré par l'empereur Wudi et ses successeurs. Ce protectorat des Régions de l'Ouest qui comprenait la majeure partie de l'actuel Xinjiang, connaît son apogée en 51 av. J.C., lorsque les tribus du peuple Wusun font leur soumission à la Cour des Han et en deviennent les vassaux[17].

Dynastie Tang
Carte de la dynastie Tang vers 900, comprenant le Protectorat des Régions de l'Ouest.

La dynastie chinoise des Tang reprit cette idée et installa, dès le VIIe siècle apr. J.-C., des gouverneurs militaires dans les villes de Karachahr, Kucha, Kachgar et Hotan. Les Tang perdirent le contrôle de la zone au VIIIe siècle au profit de l'Empire du Tibet (629 – 877) en pleine expansion.

Empire tibétain

Empire du Tibet vers 780790.

Khaganat ouïghour

Situés sur la route de la soie, les Ouïghours ont joué un rôle important dans les échanges culturels entre l'ouest et l'est, et ont développé leur propre culture et civilisation. Le khaganat ouïgour (744 – 848) est alors situé sur l'actuelle Mongolie et en grande partie de la Sibérie. Les Ouïghours, alors alliés des chinois de la .dynastie Tang, les aident à reprendre leur capitale, Chang'an (actuelle Xi'an) à l'Empire du Tibet (629 – 877), en 757. Le khan Bögü des Ouïghours se convertit au manichéisme en 762. En 840, les Ouïghours sont vaincus par les Kirghizes, les obligeant à migrer vers l'actuel Xinjiang et Gansu. De précieux manuscrits datant de la fin du Ier millénaire ont été trouvés au Xinjiang et au Gansu, au nord-ouest de la Chine : superbes enluminures de Qoco près de Tourfan, importants textes religieux découverts par le sinologue Paul Pelliot dans les grottes de Mogao près de Dunhuang.

Les ethnies turques et l'Islam

Pourtant, le règne des Ouïgours souffrit d'exceptions notables : les nombreuses ethnies turques remirent en cause leur pouvoir, et les contraignirent à recourir à la protection des populations mongoles. Toutefois, la poussée des ethnies turques eut raison de ce protectorat : ils introduisirent l'islam au Xinjiang lors des Xe et XIe siècles, et l'installèrent durablement. Le mausolée de Tughlugh Timur fondé en 1363 en est l'un des plus anciens témoins.

Le christianisme nestorien, qui atteignit la Mongolie et la Chine, fut longtemps présent chez les Ouïghours ; au XIVe siècle, on trouve encore un évêché nestorien à Kachgar, capitale historique du Turkestan Oriental et, en 1289, le khan mongol de Perse (ilkhan) Arghoun envoie en ambassade auprès de Philippe IV le Bel et du roi d'Angleterre Édouard Ier le moine ouïghour nestorien Rabban Bar Sauma, porteur d'une missive qui envisageait une attaque conjointe contre les Mamelouks.

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Empire mongol et Dynastie Yuan

Expansion et division de l'Empire mongol au XIIIe siècle

Empire timouride

L'Empire timouride (13691507) est créé par les descendants de Tamerlan, turco-mongols. Il couvre à son apogée Irak, Iran, Pakistan, Afghanistan et une grande partie de l'Ouest du Turkestan. Ils sont défait en 1507 par les Ouzbeks de la dynastie des Chaybanides (14291598), Mongols descendants de Gengis Khan.

Khanat dzoungar

Au XVIIe siècle, le nord de la région était habité par les nomades mongols dzoungares. La conquête du bassin du Tarim en 1679 a permis au Khanat dzoungar de contrôler la quasi-totalité de la région.

Incorporation à l'Empire Mandchou (1644-1912)

L'Empire Qing sous les règnes de Kangxi et de Qianlong a mené plusieurs campagnes militaires contre les Dzoungars. Les victoires qu'ont remportées ces empereurs mandchous ont pour conséquence l'incorporation complète de la région à l'État chinois en 1759. La partie orientale de la région contenant Ürümqi, appelé Dihua à l'époque, est alors devenue une partie de la Province du Gansu.

Avant le XVIIIe siècle, les Chinois désignent la région par le mot Xiyu (« région occidentale »). Aux alentours de 1760, la région a obtenu le nom de « nouvelle frontière » (Xinjiang en chinois, Ice Jecen en mandchou).

La cession d'une partie de Xinjiang à l'Empire russe en 1864 est suivie d'une période de troubles dans la région, avec notamment la Révolte des Dounganes ou « révolte musulmane » (plusieurs millions de morts). L'émirat de Kachgarie qui exista 1864 à 1877 fut reconnu par l'Empire ottoman, la Grande-Bretagne et la Russie[2].

En 1877, l'empire Qing a repris le contrôle de la plus grande partie du Xinjiang, ce qui est confirmé par le traité de Saint-Pétersbourg de 1881. Cette région est alors érigée en province sous le nom de Xinjiang, le . Le centre administratif de la région est transféré d'Ili à Ürümqi.

Après que l'empire mandchou a été renversé par les nationalistes chinois en 1911, la Province du Xinjiang est devenue une partie de la République de Chine. Les Ouïgours, voulant se libérer de la domination étrangère, se sont soulevés à de nombreuses reprises contre le pouvoir chinois nationaliste et par deux fois, avec l'éphémère République islamique du Turkestan oriental (novembre 1933 - février 1934) centrée à Kachgar et en 1944, ont réussi à installer une République indépendante du Turkestan oriental. La seconde République du Turkestan oriental est un satellite de l'URSS[2], qui est restée indépendante pendant cinq ans dans trois villes au nord du Xinjiang, a été formellement intégrée à la Chine en 1949 après que ses dirigeants ont disparu dans un mystérieux accident d'avion en se rendant à une réunion avec le président chinois Mao Zedong.

Peu après l'annexion du Turkestan oriental par la République populaire de Chine, les frontières de la Chine ont été corrigées. La superficie de la Province du Xinjiang passe alors de 1 820 000 en 1949 à 1 626 000 km2, au profit de la République socialiste soviétique du Tadjikistan et de la République populaire mongole.

La Région autonome de la République populaire de Chine

Le Xinjiang par rapport au reste de la Chine

La région autonome ouïgoure du Xinjiang a été instaurée le 1er octobre 1955 en remplacement du statut de province. La mise en place de la région autonome s'inscrit dans la politique du gouvernement central à donner plus d'autonomie et de pouvoirs aux régions à forte population de minorités ethniques, comme la Mongolie-intérieure, le Tibet, le Ningxia et le Guangxi.

Essais nucléaires au Lop Nor

De 1964 à 1996, la Chine a fait exploser quarante-six bombes nucléaires sur le site de Lob Nor au Xinjiang. Depuis son ultime essai atmosphérique le 11 octobre 1980, la Chine se conforme dans les faits au traité d'interdiction partielle des essais nucléaires et a officiellement annoncé l'arrêt définitif des dits essais le 21 mars 1986. De plus, elle a annoncé un moratoire sur les essais souterrains à partir du 30 juillet 1996 puis a signé le traité d'interdiction complète des essais nucléaires le 24 septembre de la même année[18].

Selon des opposants ouïghours à l'étranger, les retombées radioactives ont créé en trente-cinq ans un désastre écologique, polluant les sols, l'eau, les plantes et la nourriture, ce qui aurait entraîné la mort de 200 000 personnes[19]. Pourtant, le Lop Nor, depuis les alentours de 1920 où les peuplades ouïghoures ont fui le bassin à la suite d'une peste qui les décimait, n'a plus connu de peuplement permanent[20].

Révolution culturelle

Pendant la révolution culturelle, des Corans furent détruits dans de grands autodafés[21][réf. incomplète].

Camps de travail

Les camps de travail forcé (Laogai) parmi les plus durs sont installés au Xinjiang [22].

Camps de rééducation

La présence de "camps de rééducation"[23], officiellement appelés des "centres de formation professionnelle", dans la région du Xinjiang est présumée depuis 2017. Ils ont été identifiés par des témoignages de rescapés à la radio ou à des ONG. Le gouvernement chinois a longtemps nié l'existence de ces camps mais des images satellites ont récemment prouvé leur existence, forçant Pékin admettre les faits.

Les camps enfermeraient plus d'un million de Ouïghours. Dedans, ils se font enseigner le mandarin et l'idéologie nationaliste chinoise. Les populations qui y sont emmenées sont souvent arrêtées sans motif précis qui justifie les arrestations et l'enfermement peut durer d'une semaine à plusieurs mois.

Tensions communautaires

Depuis 1949, la Chine a mené une véritable politique de peuplement pour mieux contrôler la région et rendre progressivement impossible toute possibilité d'indépendance. Alors qu'en 1949, la région ne compte que 200 000 Hans (l'ethnie majoritaire en Chine), ils sont presque dix millions en 2015, soit un nombre légèrement inférieur à celui des Ouïghours[24]. Cette politique de peuplement n'est pas sans provoquer de nombreux heurts communautaires[25] :

  • 5 février 1997 : une manifestation pour la libération de trente dignitaires religieux arrêtés par la police à la veille du Ramadan à Guldja (en chinois : Yining), sont réprimées violemment par la police et l'armée. S'ensuivent des émeutes qui font des dizaines de morts et des centaines de blessés parmi les Ouïgours (voir Guldja)[26].
  • L'attentat des bus de 1997 à Urumqi (en) suivirent. À 18 h 30, le 25 février 1997, trois bombes explosèrent dans les bus publics de la ville faisant neuf morts dont trois enfants et 97 blessés. Une quatrième posée dans la gare ne détonna pas[27],[28].
  • Janvier 1999 : vingt-neuf Ouïgours sont arrêtés, accusés d’avoir organisé des émeutes contre Pékin. Deux de ces Ouïgours sont exécutés le 28 janvier.
  • Juillet et août 2004 : exécution de quatre hommes pour « atteinte à la sécurité de l'État ». Pendant tout l’été, les arrestations d’adultes et d’enfants se sont multipliées (en particulier dans le district de Khotan) pour « activités religieuses illégales ».
  • 6 août 2004 : les armées chinoises et pakistanaises envoient environ 200 soldats dans la région de Taxkorgan, près de la frontière avec l'Afghanistan afin d’« améliorer la capacité à combattre ensemble le terrorisme et à contenir et réprimer les forces séparatistes, extrémistes et terroristes »[29].
  • 4 août 2008 : attentat à Kachgar contre un poste de police : 16 morts[30]
  • 9 août 2008 : attentat à l'explosif à Kucha contre un poste de police: 11 morts
  • 2 avril 2009 : attentat suicide à l'explosif dans un immeuble d'Urumqi tuant le kamikaze et blessant deux employés présents dans la pièce[31].
  • 5 juillet 2009 : de violentes manifestations touchent la province, provoquent la mort d'au moins 140 personnes et font au moins 800 blessés[32].
  • Juin 2013 : selon l’agence Chine nouvelle « une foule d’émeutiers armés de couteaux » a attaqué les bâtiments officiels dans le village de Lukeqin à proximité de la ville touristique de Turfan[33]. Ces violences, qui ont fait 35 morts, sont imputées par les autorités chinoises à une « action terroriste »[34]. Par contre, Radio Free Asia, basée aux États-Unis, annonce un bilan de 46 morts, dont 11 émeutiers[35]. La majorité des victimes sont d'origine ouïgoure[36].
  • À la fin du ramadan en juillet 2014, une centaine de personnes auraient été tuées. Les autorités chinoises évoquent des terroristes [37].

Dans les années 2010, des centaines de milliers de musulmans pratiquants ouïghours et kazakhs passent par des camps de rééducation chinois. L'idéologie communiste est inculquée aux détenus qui subissent des tortures et sont forcés à manger du porc et à boire de l'alcool[38],[39]. En mars 2017, le gouvernement chinois interdit le port du voile islamique pour les femmes et le port de barbes considérées comme « anormales » pour les hommes[40]. En avril 2017, il interdit pour les nouveaux-nés l'adoption de 29 prénoms musulmans, dont Mohammed, sous peine que les enfants concernés ne se voient refuser l'obtention du hukou[40].

Démographie

Trois fillettes ouïghoures au marché de Hotan.

D'après le recensement national de 2010, le chiffre de la population du Xinjiang était de 21 815 815 habitants, contre 18 459 510 en 2000 et 15 156 880 en 1990[41].

Selon le China Statistical Yearbook 2008, en 2006 le Xinjiang était peuplé d'Ouïghours (45.6%), Kazakhs, de Kirghizes, de Tatars, d'Ouzbeks, (parlant tous des langues turques), ainsi que de Tadjiks (langue persane). D'après les recensements officiels, la région comporte également différents peuples mongols (Mongols, Daur), toungouses (Mandchous, Xibe) et russes (langue slave).

Selon le dernier recensement, la population de ces ethnies pratiquant en général la religion musulmane, qui est également la principale religion des Huis, est d'un peu plus de 11 millions, parmi lesquels les 8,68 millions de Ouïghours constituent la majorité.

Pékin a considérablement renforcé les mesures de surveillance et ouvert des « centres de formation professionnelle » pour les personnes soupçonnées de radicalisation islamiste, au nom de la lutte contre le terrorisme, l’islamisme et le séparatisme[42].

Les 9 millions d'autres habitants de la région sont en majorité des Hans. La proportion de Hans dans la population de la région est passée de 6 % en 1949 à plus de 40 % en 2006 (chiffre sous-estimé car il ne comprend pas les mingongs et les militaires)[2]. Ils vivent surtout dans les villes.

Nationalité Pourcentage
1. Ouïghour 45,6 %
2. Han 40,1 %
3. Kazakh 6,7 %
4. Hui 4,5 %
5. Kirghize 0,9 %
6. Mongol 0,8 %
7. Tadjik 0,21 %
8. Xibe 0,21 %
9. Mandchou 0,1 %
10. Ouzbek 0,08 %
11. Russe 11 000
12. Daur 6 700
13. Tatar 4 900

Source : China Statistical Yearbook 2008 (chiffres 2006)

La province du Xinjiang détient en 2012 le taux de croissance le plus élevé de Chine. En effet celui-ci était cette année-là de 1,08 %. Il est à comparer avec le taux national qui atteignait la même année 0,49 %.

Taux de natalité Taux de mortalité Accroissement naturel
Xinjiang 15,32  4,48  10,84 
Chine 12,10  7,15  4,95 

Source : China Statistical Yearbook 2013 (chiffres 2012)

Religion

Les Ouïgours pratiquent un islam sunnite de rite hanéfite, influencé par le soufisme[43].

Langues

Des langues d'origine turque, comme l'ouïghour et le kazakh sont parlées au Xinjiang. L'ili turki est une langue qui est presque éteinte. Différents dialectes de l'oïrate sont parlés par des populations mongoles. On y trouve aussi les seules langues iraniennes parlées en Chine, le sariqoli et le wakhi utilisés par les Tadjiks.

Subdivisions

Région autonome ouïghoure du Xinjiang
Map of Xinjiang Uyghur Autonomous Region
# Nom ouïghour
Écriture ouïghoure latine
chinois
Hanyu Pinyin
Population (2010)
Villes-préfectures
2 Ürümqi ئۈرۈمچى شەھرى
Ürümchi Shehri
乌鲁木齐市
Wūlǔmùqí Shì
3,110,280
3 Karamay قاراماي شەھرى
Qaramay Shehri
克拉玛依市
Kèlāmǎyī Shì
391,008
6 Tourfan تۇرپان شەھرى
Turpan Shehri
吐鲁番市
Tǔlǔfān Shì
622,679
Préfectures
4 Altay
Dépend de la Ili
ئالتاي ۋىلايىتى
Altay Wilayiti
阿勒泰地区
Ālètài Dìqū
526,980
5 Tacheng
Dépend de la Ili
تارباغاتاي ۋىلايىتى
Tarbaghatay Wilayiti
塔城地区
Tǎchéng Dìqū
1,219,212
7 Hami قۇمۇل ۋىلايىتى
Qumul Wilayiti
哈密地区
Hāmì Dìqū
572,400
8 Kachgar قەشقەر ۋىلايىتى
Qeshqer Wilayiti
喀什地区
Kāshí Dìqū
3,979,362
9 Aksou ئاقسۇ ۋىلايىتى
Aqsu Wilayiti
阿克苏地区
Ākèsū Dìqū
2,370,887
10 Hotan خوتەن ۋىلايىتى
Xoten Wilayiti
和田地区
Hétián Dìqū
2,014,365
Préfectures autonomes
1 Ili
kazakh
ئىلى قازاق ئاپتونوم ئوبلاستى
Ili Qazaq Aptonom Oblasti
伊犁哈萨克自治州
Yīlí Hāsàkè Zìzhìzhōu
2,482,627
11 Börtala
mongole
بۆرتالا موڭغۇل ئاپتونوم ئوبلاستى
Börtala Mongghul Aptonom Oblasti
博尔塔拉蒙古自治州
Bó'ěrtǎlā Měnggǔ Zìzhìzhōu
443,680
12 Changji
hui
سانجى خۇيزۇ ئاپتونوم ئوبلاستى
Sanji Xuyzu Aptonom Oblasti
昌吉回族自治州
Chāngjí Huízú Zìzhìzhōu
1,428,592
13 Kizilsu
kirghiz
قىزىلسۇ قىرغىز ئاپتونوم ئوبلاستى
Qizilsu Qirghiz Aptonom Oblasti
克孜勒苏柯尔克孜自治州
Kèzīlèsū Kē'ěrkèzī Zìzhìzhōu
525,599
14 Bayin'gholin
mongole
بايىنغولىن موڭغۇل ئاپتونوم ئوبلاستى
Bayingholin Mongghul Aptonom Oblasti
巴音郭楞蒙古自治州
Bāyīnguōlèng Měnggǔ Zìzhìzhōu
1,078,492
— Villes sous administration directe —
15 Shihezi شىخەنزە شەھرى
Shixenze Shehri
石河子市
Shíhézǐ Shì
635,582
16 Wujiaqu ئۇجاچۇ شەھرى
Wujachu Shehri
五家渠市
Wǔjiāqú Shì
72,613
17 Tumushuke تۇمشۇق شەھرى
Tumshuq Shehri
图木舒克市
Túmùshūkè Shì
147,465
18 Aral ئارال شەھرى
Aral Shehri
阿拉尔市
Ālā'ěr Shì
166,205
19 Beitun بەيتۈن شەھىرى
Beatün Shehiri
北屯市
Běitún Shì
76,300
20 Tiemenguan باشئەگىم شەھىرى
Bashegym Shehiri
铁门关市
Tiĕménguān Shì
50,000
21 Shuanghe قوشئۆگۈز شەھىرى
Qoshögüz Shehiri
双河市
Shuānghé Shì
53,800
22 Kokdala كۆكدالا شەھىرى
Kökdala Shehiri
可克达拉市
Kěkèdálā Shì
75,000

Économie

Le Xinjiang est réputé pour ses produits agricoles : des raisins, des melons, des poires, du coton, du blé, de la soie, des noix, des moutons. La région dispose également de ressources minérales, dont du pétrole, mais aussi plomb, zinc, cuivre, fer, charbon, uranium, sel, or, ainsi que des gisements éoliens.

À la fin du XIXe siècle, la région produisait du sel soda(?), du borax, de l'or, des jades et du charbon[44].

Le PIB de la région était d'environ 28 milliards de dollars en 2004 puis 60 en 2008, notamment en raison de la politique chinoise de développement de ses régions ouest. Son PIB par habitant est 19 893 yuans (2 864 $). Son taux de croissance était de 10,5 % en 2010.

L'extraction de pétrole et de gaz naturel dans la région d'Aksu et de Karamay, en forte hausse, représente environ 60 % de l'économie locale[45] Ses exportations ont été de 19,3 milliards de dollars, pour des importations de 2,9 en 2008. En effet, le Xinjiang est la deuxième région pétrolière du pays avec 30% des réserves de pétrole prouvées du pays. En 2001, les gisements ont permis d'extraire 14,7 milliards de barils. Pour le gaz, la région fournit également un tiers de la production nationale de gaz naturel du pays, ce qui équivaut à 3 100 milliards de mètres cube[46].

La Chine a ouvert sa première zone franche à Khorgos, à la frontière avec le Kazakhstan[47]. Horgos est le premier port continental de l'ouest chinois, permettant un bon accès au marché des pays d'Asie centrale. D'autres zones franches ont été ouvertes autour de Bole, Shihezi, Tacheng, Urumqi et Yining.

De larges pans de l'économie appartiennent aux bingtuans (« brigades militaires » ou CPCX), structures contrôlées par l'Armée chinoise créées en 1954. Les CPCS rassemblent 1,9 million d'habitants, possèdent 1 500 groupes industriels, commerciaux ou de construction, deux universités, un tiers des surfaces cultivées, représentent un quart de la production industrielle, plus de la moitié des exportations. Les bingtuans sont des leaders mondiaux du ketchup[2].

Entre Urumqi et Tourfan, ainsi qu'à proximité de Yining se trouvent deux grandes concentrations d'éoliennes[2].

Jusqu'en 2015, le gouvernement central a prévu d'investir chaque année au Xinjiang 400 milliards de yuans (45 milliards d'euros). L'équivalent du PNB annuel de la région, à peu de chose près.

Notes et références

Notes

  1. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 298 situent cette culture, sur la carte qui sert ici de référence, sur une partie de la vallée de l'Ob et à cheval sur la frontière orientale entre les cultures de Seima-Turbino et Andronovo. Toutes ces cultures de l'âge du bronze « aux frontières » nord-est, nord, nord-ouest et au-delà vers l'ouest et le nord-ouest, sont prises dans un même ensemble comme des peuples de la steppe touchés par un phénomène géo-climatique, sur ces zones immenses. Les auteurs développent (p. 300 et suivantes) : un brusque changement du climat est apparu, en devenant instable, aux troisième et second millénaires avant notre ère; par exemple, après la longue période du maximum chaud et humide de l'Holocène, voilà qu'entre 2450-1950 un temps froid et sec s'impose, suivi d'une période plus chaude et humide entre 1950-1500, puis d'un épisode doux mais assez sec entre 1500-900. Les populations ont donc eu à s'adapter à ce nouvel environnement et à changer d'économie en passant de l'agriculture à l'agropastoralisme. L'origine de certaines populations dans la région métallifère de l'Oural explique aussi la dispersion des objets et de la technologie du cuivre (depuis la culture de Yamnaya - Cis-Oural du Sud-ouest) puis du bronze (The Urals and Western Siberia, 2014, p. 5,7,31,32,, sur d'aussi longues distances.
  2. Voir aussi : Préhistoire de la Chine.

Références

  1. 新疆 — 中国政府网 (Xinjiang — Chinese Government Network)
  2. a b c d e et f Quand la fièvre montait dans le Far West chinois, Martine Bulard, Le Monde diplomatique, no 665, août 2009, pages 12-13.
  3. Archéologie et civilisation des oasis du Taklamakan 2001, p. 32-33
  4. Les Ouïgours au XXe siècle
  5. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 337 : traduction du texte des auteurs.
  6. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 338.
  7. no 118 in Catalogue : La Route de la soie : Un voyage à travers la vie et la mort, Fonds Mercator, Bruxelles, 2009. (ISBN 978-906153-892-9). : Zhao Feng (citation p. 151) : « Tapisserie extrêmement serrée à reflets irisés pour rendre les ombres sur le corps du centaure. »
  8. Fan Jinshi; Photogr. : Zhang Weiwen 2007, p. 101
  9. Archéologie et civilisation des oasis du Taklamakan 2001, p. 137
  10. Corinne Debaine-Francfort (Dir. publ.), Idriss Abduressul. (Dir. publ.) et Mission archéologique franco-chinoise au Xinjiang 2001, p. 156
  11. Article d'Henri-Paul Francfort : Des cousins des Scythes in Archéologie et civilisation des oasis du Taklamakan 2001, p. 156-157
  12. Archéologie et civilisation des oasis du Taklamakan 2001, p. 135
  13. Archéologie et civilisation des oasis du Taklamakan 2001, p. 177
  14. Article de Corinne Debaine-Francfort et Idriss Abduressul : Djoumboulat Koum, une cité fortifiée in : Archéologie et civilisation des oasis du Taklamakan 2001, p. 128
  15. Conférenciers invités Les Quatre Phases de la religion mazdéenne, Albert de Jong, Collège de France 2007-2008.
  16. Article d'Henri-Paul Francfort, Abduressul Idriss et Zhang Yuzhong : Pratiques funéraires in Archéologie et civilisation des oasis du Taklamakan 2001, p. 137-143
  17. (Yu 2003, p. 57-59)
  18. (en) site du NTI (Nuclear Threat Initiative).
  19. (en) « The undeclared nuclear War in Eastern Turkestan », SOTA - Research Centre for Turkestan and Azerbaijan (consulté le )
  20. (en) Lop Nur, in Encyclopædia Britannica (en ligne, 2009) : « The Lop Nur area has not been permanently inhabited since about 1920, when Uighur bands fled the basin after a plague killed many of them. »
  21. Collectif, Le Livre noir du communisme, Paris, Robert Laffont, 1998, p. 614
  22. Claire BRIERE-BLANCHET, Voyage au bout de la révolution. De Pékin à Sochaux, p. 16.
  23. Brice Pedroletti, « Chine : prison à ciel ouvert pour les Ouïghours au Xinjiang », Le Monde,‎
  24. Laurent Gayard, « Xinjiang. La conquête de l'Ouest à la chinoise », Conflits, no 6, juillet-septembre 2015, p. 19-21
  25. Les "terroristes" ouïgours sur la sellette, Courrier international, Sanlian Shenghuo Zhoukan, 29 novembre 2001.
  26. Les Ouïghours privés de mosquée, lejdd.fr, 10 juillet 2009
  27. (zh) « 中国反击东突十七年 新疆曾遭遇暴力恐怖高峰 », sur news.qq.com,‎ (consulté le )
  28. (zh) « 揭秘90年代乌鲁木齐第一起暴力恐怖事件(图) », sur news.sohu.com,‎
  29. (en) Bates Gill, Rising Star: China's New Security Diplomacy, p. 64
  30. Attentat au Xinjiang : la Chine en alerte à trois jours des JO, dhnet.be, 5 août 2008
  31. Chine : un kamikaze se fait exploser et blesse deux personnes. Le Monde, 2 avril 2009
  32. Des émeutes font 140 morts Dépêche Radio Canada datée du 6 juillet 2009
  33. Au Xinjiang chinois, nouveau carnage par des présumés Ouïghours Libération, 27 juin 2013
  34. Pékin impute les troubles au Xinjiang à une « attaque terroriste » Le Monde, 28 juin 2013
  35. Xinjiang: le bilan de l’émeute s’alourdit, la région sous tension tempsreel.nouvelobs.com, 28 juin 2013
  36. Émeutes au Xinjiang : le bilan s'élève à 35 morts Radio Canada, 28 juin 2013
  37. Chine : les affrontements dans le Xinjiang ont fait près de 100 morts Le Monde, 3 août 2014
  38. Du porc et de l'alcool pour punir les détenus : le scandale des "camps de rééducation" pour musulmans en Chine, Gentside, 19 mai 2018.
  39. D'ex-détenus témoignent des conditions atroces de "camp de rééducation" en Chine, RTBF.be, 17 mai 2018.
  40. a et b La Chine interdit des prénoms musulmans dans la province du Xinjiang, L'Express, 28 avril 2018.
  41. « Xinjiang Population », sur lapopulation.population.city (consulté le )
  42. LMP, « L’ONU invitée au Xinjiang par la Chine pour évoquer les droits humains », sur LeMuslimPost, (consulté le )
  43. La répression religieuse au Xinjiang nourrit la colère des Ouïgours Le Monde, 3 mai 2013
  44. Mesny, William. (1899). Mesny's Chinese Miscellany. Vol. III, p. 386. 5 août 1899. Shanghai.
  45. (en) Alain Charles, The China Business Handbook, , 8e éd. (ISBN 9780951251287)
  46. Alexis Bautzmann, Atlas géopolitique mondial, France, Argos, , 193 p. (ISBN 9782366140200)
  47. (en) « Work on free trade zone on the agenda », People's Daily Online,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Histoire et société moderne et contemporaine

  • M.-R. Djalili et T. Kellner, Géopolitique de la nouvelle Asie centrale, De la fin de l'URSS à l'après-11 septembre, Paris, PUF, 2003, 585p. Thierry Kellner est un spécialiste des relations entre la République populaire de Chine et les Républiques d'Asie centrale
  • F.J. Besson, Les Ouïgours au XXIe siècle, Cahiers d'études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, no 25, 1998.
  • Castets Remi, « The Uyghurs in Xinjiang. The Malaise Grows » in China Perspectives, no 49, septembre-octobre 2003, p. 34–48.
  • Castets Remi, « Nationalisme, islam et opposition politique chez les Ouïgours du Xinjiang » in Les Études du CERI, octobre 2004, no 110, 45 pages.
  • Dru C. Gladney, L’Expansion du colonialisme intérieur en Chine, Pouvoirs, 1996, p. 59–69
  • "Émeutes au Xinjiang et guerre de l'information chinoise", dans Cyberguerre et guerre de l'information. Stratégies, règles, enjeux, de Daniel Ventre (2010, éditions Hermès Lavoisier, 320 pages, (ISBN 978-2-7462-3004-0)).
  • Ma Chine. Route de la Soie, Tibet, Hongkong à vélo, de François Picard (2008, éditions Artisans-Voyageurs). Le journaliste cycliste décrypte les problématiques régionales.
  • (en) Janet Harvey, Traditional textiles of Central Asia., New York, Thames & Hudson, , 160 p. (ISBN 0-500-01670-4).

Histoire et société ancienne, art ancien

Site de la vallée du fleuve Keriya
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Gilles Béguin, L'art bouddhique, Paris, CNRS éditions, , 415 p., 32 cm (ISBN 978-2-271-06812-5) Le bassin du Tarim fait l'objet d'une partie, une vue d'ensemble actualisée, pages 227-245.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Pierre Cambon, dir., Afghanistan : une histoire millénaire  : exposition, Barcelone, Centre culturel de la Fundacion "la Caixa" 2001, musée Guimet, 2002, France, Espagne, Réunion des musées nationaux, , 205 p. (ISBN 2-7118-4413-7) Nombreux articles, entre autres sur Le Kafiristan ou les descendants d'Alexandre, la Bactriane, L'art Kouchan, Hadda, Bamiyan, L'Afghanistan et le Turkestan chinois (Xinjiang).
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article (fr) et (zh) Corinne Debaine-Francfort (Dir. publ.), Idriss, Abduressul. (Dir. publ.) et Mission archéologique franco-chinoise au Xinjiang, Keriya, mémoires d'un fleuve : Archéologie et civilisation des oasis du Taklamakan, Éditions Findakly, , 245 p. (ISBN 2-86805-094-8) : Cette exposition évoque une aire culturelle comparée avec le monde des steppes des Scythes de la Sibérie du Sud et du Kazakhstan, l'empire kouchan et le Gandhara, sur la période allant du Ve siècle av. J.-C. au VIe siècle apr. J.-C.. L'exposition présente l'étude de textiles antiques (Ve - IIIe avant notre ère), relevés, enre autres, sur des momies peintes et tatouées. Ces textiles se sont plutôt bien conservés, ont été restaurés avec le plus grand soin, ils sont divers et d'exceptionnelle qualité, parfois d'une grande finesse (100 trames au cm2). L'exposition documente aussi le plus ancien sanctuaire bouddhique (première moitié du IIIe siècle de notre ère) du Xinjiang, en matériaux présumés périssables mais qui ont survécu dans le cadre désertique, avec ses décors peints réalisés à main levée d'un trait rapide et juste. Tandis que les figures des bouddha ont des traits indianisés, le décor et le traitement des vêtements sont le fruit d'un métissage culturel. L'exposition apporte des témoins d'échanges avec le sous-continent indien ancien, la Bactriane et le monde hellénistique, et la Chine ancienne sur la route de la soie. La continuité avec certaines pratiques actuelles au Xinjiang ouïgour est relevée. Les processus de désertification, l'architecture, la vie domestique et la musique ouïgoures (du Turkestan chinois) font l'objet d'articles illustrés (photographies et poèmes) qui situent l'enquête archéologique précisément. Bibliographie.
  • Christophe Migeon, « Taklamakan : Des villes sous le sable (et) La course au trésor du Taklamakan », Les cahiers de Science et Vie, no 148,‎ , p. 39-49 (ISSN 1157-4887)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Jacques Giès, Sérinde, terre de Bouddha : Exposition. Paris Galeries nationales du Grand Palais. 1995-1996, Réunion des musées nationaux, , 430 p. (ISBN 2-7118-3068-3)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Photogr. : Reza ; Texte : Jacques Giès, Laure Feugère, André Coutin, Le pinceau de Bouddha, Paris, La Martinière, , 167 p. (ISBN 2-7324-2741-1) Peintures (Ve - VIIe siècles) du royaume de Kucha. Grottes de Kizil, au cœur de la Serinde sur la route de la soie. Présentation d'ensemble et étude de la pratique picturale.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Fan Jinshi; Photogr. : Zhang Weiwen, Les Œuvres remarquables de l'art de Dunhuang, Chine, inconnu, , 128 p. (ISBN 978-7-80069-775-3) Bon aperçu photographique pour des comparaisons avec les grottes du Xinjiang.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Loubes, Jean-Paul et Cartier, Michel, Architecture et urbanisme de Turfan : une oasis du Turkestan chinois, Paris, l'Harmattan, , 433 p. (ISBN 2-7384-6452-1)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Judy Bonavia (trad. Matthieu Salem), Route de la soie - de Xi'an à Kashgar sur les traces des caravanes, Genève, Guides Olizane, (ISBN 2-88086-281-7) p. 226–231
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Louis Hambis, Monique Maillard, Krishna Riboud, Simone Gaulier, Robert Jera-Bezard et Laure Feugère, L'Asie centrale, histoire et civilisation, Paris, Imprimerie nationale, , 271 p..
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Mario Bussagli (trad. Isabelle Robinet), La peinture de l'Asie centrale. De l'Afghanistan au Sinkiang, Genève et Paris, Skira et Flammarion, , 135 p. Première édition Skira 1963.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article(en) Li Liu and Xingcan Chen, The Archaeology of China : From the Late Paleolithic to the Early Bronze Age, Cambridge et New York, Cambridge University Press, , 310 p. (ISBN 978-0-52181184-2) 24 cm, noir et blanc.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article (en) Ludmila Koryakova, Andrej Vladimirovich Epimakhov, The Urals and Western Siberia in the Bronze and Iron ages, Royaume-Uni, États-Unis, Australie, Cambridge University Press,, , 383 p. (ISBN 0-521-82928-3) : Relié. (ISBN 978-0-521-82928-1) Relié; (ISBN 978-1-107-65329-0), 2014. Collé, noir et blanc.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article (zh) 余太山 (zh), 西域通史 (Une histoire complète des régions occidentales), 郑州, 中州古籍出版社,‎ (ISBN 7-5348-1266-6, OCLC 52857775)

Filmographie

  • Leçon de propagande chinoise en zone interdite, documentaire diffusé le 14 octobre 2014 sur France 5 visible sur pluzz.francetv.fr

Articles connexes

  • Xinjiang Contemporain.
  1. Camps de rééducation du Xinjiang
  2. Corps de production et de construction du Xinjiang
  3. Mouvement d'indépendance du Turkestan oriental
  • Histoire du Xinjiang.
  1. Rapport du voyage en Occident à l'époque des Grands Tang
  2. Xuanzang
  3. Route de la soie
  4. Tianshanbeilu (site de l'âge du bronze) (vers 2000-1550 AEC)
  • Atlas du Xinjiang.
  1. Makan Map

Liens externes