Utilisateur:Le Correcteur/Syrie

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République syrienne

(ar) الجمهوريّة السّوريّة

(ar) Al Jumhuriya as Suriya

Drapeau
Drapeau de la Syrie
Hymne Homat el Diyar
Description de l'image LocationSyria.svg.
Administration
Forme de l'État Gouvernement provisoire
Président poste vacant
Langues officielles Arabe
Capitale Damas

33° 31′ 32″ N, 36° 18′ 52″ E

Géographie
Plus grande ville Damas
Superficie totale 185 180 km2
(classé 86e)
Superficie en eau 0,06 %
Fuseau horaire UTC + 2 (hiver) + 3 (été)
Histoire
Indépendance De la France
Date 17 avril 1946
Démographie
Gentilé Syrien(ne)
Population totale (2010) 22 198 110 hab.
(classé 51e)
Densité 120 hab./km2
Économie
Monnaie Livre syrienne (SYP)
Développement
IDH (2009) en augmentation 0,502 (moyen ; 105e'"`UNIQ--nowiki-00000035-QINU`"'1'"`UNIQ--nowiki-00000036-QINU`"')
Divers
Code ISO 3166-1 SYR, SY
Domaine Internet .sy
Indicatif téléphonique +963

La Syrie, en forme longue la République syrienne, en arabe Suriya, سوريا et Al Jumhuriya as Suriya, الجمهورية العربية السورية, est un pays arabe du Proche-Orient situé sur la côte orientale de la Méditerranée : le bassin Levantin.

La Syrie se nommait jusqu'au XIXe siècle Bilad al-Cham (بلاد الشام). Cette région fut un temps regroupée, comprenant la Syrie actuelle, le Liban actuel, la Jordanie actuelle et la Palestine. Durant l'Antiquité, ces pays étaient distinctement la Phénicie, la Palestine, l’Assyrie et une partie de la Mésopotamie occidentale.

Étymologie[modifier | modifier le code]

L’origine du nom « Syrie » n'est pas certaine. Il pourrait venir du grec ancien et désignerait à l’origine la terre d’Aram, mais Hérodote y voyait plutôt une forme abrégée d’Assyrie, tandis que les historiens modernes le font remonter à divers toponymes locaux.

Il apparaît pour la première fois en grec et n’a pas d’antécédents identifiables, ni dans la forme ni pour le contenu, dans les textes pré-hellénistiques. Bien établi dans l’usage officiel romain et byzantin, il disparaît au VIIe siècle avec la conquête musulmane, mais continue à être utilisé en Europe.

Dans le monde arabo-musulman, la région autrefois appelée « Syrie » portait le nom de Sham (شام) qui était aussi celui de sa capitale, Damas.

Le nom « Syrie », en arabe Souriya (سوريا), était inconnu jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle où il ressurgit sous l’influence européenne.

En 1865, il devient le nom officiel d’une province, celle du vilayet de Damas. C’est après l’établissement du mandat français en 1920, qu’il désigne l’État syrien actuel[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les archéologues ont démontré que la Syrie accueillait l’une des plus anciennes civilisations et l’un des plus anciens peuples du monde antique.

Dans la ville excavée d’Ebla, dans le nord-est de la Syrie, les archéologues ont découvert en 1975 les vestiges d’un grand empire sémite, qui va du nord de la mer Rouge à la Turquie et jusqu'en Mésopotamie dans sa partie orientale.

Cet empire remontant de 2500 à 2400 ans av. J.-C. fait de la langue d’Ebla la langue sémitique la plus ancienne. La Syrie compte d’autres grands sites archéologiques comme Mari, Ougarit et Doura Europos.

La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français.

Palmyre

La Syrie est un pays significatif dans l’histoire du christianisme. Paul de Tarse, le futur saint Paul, a été converti au christianisme sur la route de Damas, et a établi une Église d’abord à Antioche en Syrie antique (aujourd’hui en Turquie). C’est de ce port qu’il est parti pour plusieurs de ses voyages de mission.

Damas a été fondée plus de 10 000 ans av. J.-C. ; c'est une des villes les plus anciennes du monde et elle a été habitée sans interruption (comme Vârânasî et Jéricho). Après l’arrivée des conquérants musulmans, Damas est devenue la capitale de l’Empire omeyyade, et a atteint un prestige et une puissance encore inégalés dans l’histoire syrienne. Cet empire s’étendait de l’Espagne à l’Asie centrale (661 à 750 apr. J.-C.). Après la chute des Omeyyades, un nouvel empire fut créé à Bagdad, l’Empire abbasside. En 1260, Damas est devenue la capitale provinciale de l’empire des Mamelouks. En 1400, la ville fut détruite en grande partie par Tamerlan : Damas a été presque entièrement incendiée, et les artisans Damascènes furent enlevés pour travailler à Samarkand. Une fois reconstruite, Damas a servi de capitale jusqu’en 1516. En 1517, la ville et le pays tombent sous occupation ottomane. Les Ottomans ont régné sur le pays pendant plus de 400 ans jusqu'en 1918, excepté la brève période où l’Égyptien Ibrahim Pacha occupa le pays de 1832 à 1840.

Mandat français[modifier | modifier le code]

Carte de la nouvelle Syrie

Le pays se libéra de l’occupation ottomane après la Révolte arabe, les forces arabes entrèrent à Damas en 1918. Un royaume arabe syrien indépendant fut alors créé, Fayçal, issu de la famille hachémite, frère d’Abd Allah ibn Hussein, en sera le premier et dernier roi.

En effet, l’indépendance du royaume cessera après l’occupation du pays par les forces françaises en 1920. Après la bataille de Maysaloun en juillet 1920, la colonne du général Goybet, entra à Damas. Les Français imposèrent leur mandat dans le pays, ce qui entraîna l’exil de Fayçal en Irak. La France et le Royaume-Uni, qui se disaient alliés des forces arabes de Fayçal, s’étaient mis d’accord pour se partager le Proche-Orient.

Après l’accord Sykes-Picot, les Français et les Britanniques purent se partager les territoires de l'Empire ottoman déchu et créer des pays à leur convenance. L’accord mit fin à la Syrie historique, Bilad al-Cham, qui comprenait la Syrie actuelle, le Liban, la Jordanie, la Palestine (actuels territoires palestiniens et israéliens). La période du mandat a été marquée par une montée du nationalisme et de la révolte contre l’armée française.

Après la chute de la France lors de la campagne de France en juin 1940, ce sont les Britanniques, et les Forces françaises libres, qui prirent le contrôle du pays (campagne de Syrie, juin-juillet 1941) redonnant le pouvoir à la France libre. Mais les Syriens continuèrent d’exiger le départ des Français, avec l’appui des Britanniques. Leur vœu fut exaucé en 1946, avec l’indépendance de la Syrie.

Indépendance[modifier | modifier le code]

Président Hachem al-Atassi

Les premiers pourparlers entre Français et Syriens en vue de la rédaction d’un traité d’indépendance débutent en septembre 1936. Mohammad Al-Abid est le premier président syrien du mandat français, il incarne alors dans le pays la volonté de la France. Mais la France refuse de continuer la négociation du traité et maintient sa présence dans le pays jusqu’en 1946. Quand une semi-indépendance est accordée aux syriens et aux libanais, en 1943 sous la conduite du général Catroux, Haut-commissaire au Levant nommé par le général de Gaulle en 1941, Shukri al-Kuwatli est élu Président de la République. Après l’indépendance définitive du pays en 1946, Hachem al-Atassi devient le premier Président de la République Syrienne.

Coup d’État de Chichakli[modifier | modifier le code]

Le président Adib Chichakli

Après la guerre israélo-arabe de 1948, le colonel Husni al-Za'im procède à un coup d'État en mars 1949, mettant fin au système parlementaire syrien. Antoun Saadé, le président-fondateur du PSNS doit fuir le Liban où il a été condamné à mort et se réfugie en Syrie où le colonel Zaim lui promet protection. Toutefois, quelques mois plus tard Zaim livre Saadé aux autorités libanaises et ce dernier est fusillé. Après sa trahison, Zaim est lui-même victime d'un coup d'État en août 1949 lorsque le colonel Sami al-Hinnawi, membre du PSNS, arrête le colonel Zaim et le fait exécuter. La femme de Saadé reçoit une lettre d'al-Hinnawi lui indiquant que la mort de son mari a été vengée.

Un troisième coup-d'état, mené par Adib Chichakli en décembre 1949 renversera Al-Hinnawi. Il s'auto-proclame Président de la République en 1951, et dissout le Parlement la même année. Les États-Unis et le Royaume-Uni portent un intérêt considérable à Chichakli ; les Britanniques espèrent même l'amener à adhérer au Pacte de Bagdad. Les Américains, dans l’espoir qu’il signe un traité de paix avec Israël, lui offrent par ailleurs une aide étrangère considérable.

Mais en contrepartie, les États-Unis voudraient que le gouvernement syrien fasse des réfugiés palestiniens des Syriens à part entière : durant les négociations entre les États-Unis et la Syrie en 1952, le gouvernement américain va jusqu'à proposer la somme de 400 millions de dollars pour intégrer dans le pays - dans les plaines fertiles de Djézireh - 500 000 Palestiniens.

Or certains partis politiques syriens - le Parti socialiste arabe d’Akram Hourani, ou encore le parti Baas de Michel Aflaq - s’en prennent violemment à cette proposition, qui représente à leurs yeux, purement et simplement, la vente du droit au retour des Palestiniens. Avec l’alliance entre le Parti socialiste d’Hourani et le parti Baas d’Aflak, le nouveau parti Baas arabe socialiste tente ainsi, en 1952, de renverser Chichakli. Devant l’agitation, Chichakli refuse l'accord avec les États-Unis.

République arabe unie[modifier | modifier le code]

Nasser et le président syrien, Shukri al-Kuwatli

Les civils reprennent le pouvoir en 1954, après le renversement du président Chichakli. Mais une grande instabilité politique régnait alors dans le pays, le parallélisme des politiques syriennes et égyptiennes et l’appel à l’union du président égyptien Gamal Abdel Nasser à la suite de la crise du canal de Suez en 1956 a créé des conditions favorables à l’union entre l’Égypte et la Syrie.

Le , l'Égypte et la Syrie s’unissent, créant la République arabe unie, ce qui entraîne, de facto, l’interdiction des partis politiques syriens.

Mais l’union cesse rapidement d’exister. Le général Haydar al-Kouzbari fait un coup d’État le 28 septembre 1961, la Syrie faisant sécession, et rétablit la République arabe syrienne.

République arabe syrienne[modifier | modifier le code]

Les dix-huit mois suivants seront marqués par une grande instabilité politique, avec divers coups ou tentatives de coup d’État. Le , un nouveau coup d’État a lieu, installant le Conseil national de commande révolutionnaire au pouvoir, avec à sa tête Amin al-Hafez. Ce conseil est constitué d’un groupe de militaires et de civils, tous socialistes, qui ont assumé les fonctions exécutives et législatives. Le coup d’État est l’œuvre du parti Baas, et la majorité des membres de ce conseil étaient membres du Baas.

Gouvernement baassiste[modifier | modifier le code]

Salah Jedid, instigateur du coup d’État du 23 février 1966

À quelques mois d’intervalle, le Baas procèda également à un coup d’État en Irak. Le gouvernement syrien réfléchit, à nouveau, à l'éventualité d'une union entre l’Égypte, l’Irak et la Syrie. Un accord fut signé au Caire le 17 avril 1963, pour mettre en œuvre un référendum sur l’union qui devait se tenir en septembre 1963. Mais des désaccords sérieux entre les trois partis apparurent rapidement, et finalement le projet d’union fut abandonné. En mai 1964, le président Amin al-Hafez promulgue une constitution temporaire prévoyant l’établissement d’un Conseil national de la révolution (CNR), des parlementaires désignés composés de travailleurs, de paysans et de syndicalistes.

Le , un groupe de militaires, toujours issus du Baas, avec à leur tête Salah Jedid, réussit à renverser le gouvernement d’Amin al-Hafez. Celui-ci est emprisonné. Le nouveau gouvernement dissout le CNR, abroge la Constitution, et chasse les fondateurs historiques du parti Baas de Syrie (Michel Aflaq, Salah al-Din al-Bitar et Akram Hourani), ce qui leur permet d’avoir une politique régionaliste et non plus panarabe comme le voulait le Baas. Les chefs du coup d'état parlent alors de « rectification » des principes du parti. Mais la guerre des Six Jours, perdue par les Égyptiens et les Syriens, affaiblit du même coup le gouvernement de Salah Jedid. Le , le ministre de la Défense Hafez el-Assad procéde à un coup d’État. Déposant Salah Jedid, il devient grâce à sa «révolution corrective» le nouveau premier ministre, et l’homme fort de la Syrie qui est, depuis cette date, toujours une dictature héréditaire.

Révolte populaire de 2011[modifier | modifier le code]

Conseil national syrien (CNS)
Drapeau de l'opposition Logo du CNS
Type gouvernement en exil
Headquarters Istanbul, Turquie
Chairman Burhan Ghalioun
Formation 23 August 2011
Parent organization Opposition syrienne
Structure
  • Executive Board (7)
  • General Assembly (190)
  • Secretariat (29):
  • Website syriannc.org

    Depuis le début de l'année 2011, la vague de protestations populaires dans le monde arabe atteint la Syrie, la répression y cause plus de trois milliers de morts, notamment à Deraa[3] qui devient le centre de la contestation.

    Depuis le , le pays traverse une grave crise politique et sociale. Le président Bachar el-Assad a ordonné à l'armée de repousser les manifestants dans tout le pays[4], cependant une partie des forces armées a fait sécession et s'est rangée du côté des manifestants[5].

    Dès le mois d'avril, la situation se dégrade et l'armée commence à réprimer les manifestations d'opposants au pouvoir en place. Chaque vendredi, des manifestants, armés ou non, sont la cible des troupes loyales à Bachar el-Assad, à tel point que les Nations unies dénombrent mi-décembre 2011 plus de 5 000 morts et plus de 14 000 opposants détenus, alors que 12 000 personnes fuient le pays[6]. La communauté internationale peine cependant à se mettre d'accord sur les mesures à prendre, notamment en raison des réticences russes et chinoises[6] suite au précédent libyen, tandis qu'une opposition syrienne tente laborieusement de s'organiser[7], et que des défections se multiplient au sein même de l'armée, laissant redouter une guerre civile[8].

    Politique[modifier | modifier le code]

    Bachar el-Assad, actuel président de la Syrie.

    Le pouvoir syrien est fondé sur deux piliers : l’idéologie socialiste ba'athiste et sur les liens entre membres de la communauté musulmane alaouite.

    Officiellement, la Syrie est une république parlementaire. Les Syriens sont régulièrement appelés aux urnes. L’ancien président syrien, Hafez el-Assad, chef de l’État de 1970 à sa mort en 2000, a été confirmé dans ses fonctions de chef de l’État par cinq référendums successifs. Le président actuel est Bachar el-Assad, qui a succédé à son père le . Lui aussi a été élu par référendum en 2000.

    Hafez el-Assad a pris le pouvoir après un coup d'État en 1970, après avoir déposé Salah Jedid, il devient l’homme fort de la Syrie. Hafez el-Assad est, après le roi Hassan II du Maroc, le chef d’État arabe qui est resté le plus longtemps au pouvoir. Cette longévité provient essentiellement du fait qu’il était soutenu par des minorités religieuses, dont la minorité religieuse alaouite. Il est aussi soutenu par beaucoup de fermiers et par les Syriens vivant dans les milieux ruraux. L’expansion de la bureaucratie a créé une classe moyenne qui reste fidèle au gouvernement. Mais l’essentiel de sa puissance venait de l’armée syrienne et de son appareil de sécurité. Un autre facteur de son maintien au pouvoir est le nationalisme, dont entre autres les conflits qui l’opposait et qui oppose la Syrie aux États-Unis, à Israël et à l’Irak de Saddam Hussein.

    Chacune des trois branches du gouvernement est guidée par les objectifs du parti Baas, dont l’importance dans les institutions d’État est assurée par la constitution. 8 partis politiques ont été légalisés dans le pays, ils font tous partie du Front national progressiste. Le FNP est dominé par le parti Baas. En plus de celui-ci, en sont membres : le Mouvement des socialistes arabes, le Parti communiste tendance Bagdash, le parti communiste tendance Faysal, le Parti social-nationaliste syrien (Grand-syrien), l’Union socialiste arabe (nassérienne), l’Union démocratique arabe (nassérienne), Le Parti unioniste socialiste (nassérien) et le parti unioniste socialiste démocratique (nassérien). C’est la même chose pour le parlement, le Conseil du peuple (Majlis al-Sha'ab). Les députés sont élus pour une durée de quatre ans, mais le Conseil n’a aucune autorité indépendante. Bien que les parlementaires puissent critiquer des lois et modifier des projets de loi, ils ne peuvent pas faire de proposition de loi, et les décisions finales sont prises par la branche exécutive.

    Avec l’arrivée au pouvoir de Bachar el-Assad en juillet 2000, les Syriens et en particulier les militants pour les droits de l’homme ont espéré une certaine libéralisation du pays ; c’est ce qu’on a appelé le printemps de Damas.

    Ce printemps n'a pas duré longtemps, il s'est terminé en février 2001, lorsque les services de sécurité ont gelé l'activité des forums intellectuels, culturels et politiques, par la poursuite des militants pour les droits de l'homme et leur emprisonnement. Dans cette courte période de 6 mois, le printemps de Damas a vu des débats politiques et sociaux intenses, d'une part, et d'autre part il a conservé un écho qui sonne encore dans les débats politiques, culturels et intellectuels jusqu'à aujourd'hui en Syrie.

    D’après le site de statistiques Nationmaster, la Syrie se trouve au 13e rang mondial pour les effectifs militaires et au 5e rang mondial[9] pour les effectifs militaires par tête (2008).

    Gouvernement[modifier | modifier le code]

    La Constitution syrienne investit le parti Baas des fonctions nécessaires pour conduire l’État et la société. Elle donne par ailleurs de larges compétences au président. Le président est élu après un référendum pour un mandat de sept ans. En plus d’exercer la charge de chef de l’État, il est le secrétaire général du parti Baas et le chef du Front national progressiste, qui regroupe toutes les organisations politiques légales. Le président peut nommer les ministres, déclarer la guerre, et déclarer l’état d'urgence. Il a aussi le pouvoir d’amnistie, il peut modifier la Constitution et nommer les fonctionnaires et le personnel militaire.

    C’est avec le Front national progressiste que le président peut décider des questions de relations internationales, c’est aussi le FNP qui approuve la politique économique de l’État. Le FNP est aussi un forum d’idées[non neutre] dans lequel la politique économique et l’orientation du pays sont débattues.[réf. nécessaire]

    Subdivisions[modifier | modifier le code]

    La Syrie est divisée en quatorze gouvernorats, ou muhafazat (singulier : muhafazah), portant chacun le nom de leur chef-lieu. Les gouverneurs sont proposés par le ministère de l’Intérieur au gouvernement, lequel annonce leur nomination par décret exécutif. Dans ses fonctions, le gouverneur est assisté par un conseil provincial élu. Une partie du gouvernorat de Quneitra est sous occupation israélienne depuis 1967 (voir Golan). Le Golan est un des principaux sujets de discorde entre Israël et la Syrie. Ce dernier le considère comme territoire syrien occupé, alors qu'Israël le considère comme annexé.

    1. Damas
    2. Rif Dimashq
    3. Quneitra
    4. Dar`a
    5. As-Suwayda
    6. Homs
    7. Tartous
    8. Lattaquié
    9. Hama
    10. Idlib
    11. Alep
    12. Rakka
    13. Deir ez-Zor
    14. Al-Hasaka
    Carte de <carte>
    100 km
    1:7 130 000
    Capitale nationale
    Population > 500 000 hab.
    Population > 100 000 hab.
    Population > 50 000 hab.
    Population < 50 000 hab.

    Géographie[modifier | modifier le code]

    L’essentiel du territoire syrien est constitué par un vaste plateau calcaire (hamada) surmonté de quelques anciens reliefs volcaniques (djebel druze), et traversé au nord-est par le fleuve Euphrate.

    La Syrie est un pays majoritairement aride, en particulier à l’intérieur et dans la partie orientale. Le niveau de pluviométrie moyen est de 318 mm par an mais tombe à moins de 150 mm dans le Nord-Ouest, contre plus de 800 mm à proximité de la côte et près de 1 400 dans les montagnes. Le pays est en dessous du niveau du seuil de pénurie puisque la ressource par habitant s’établit à 947 m3 par an (le seuil de stress hydrique est généralement fixé à 1 700 m³ par an et par habitant et le seuil de pénurie à 1 000 m³). La Syrie reçoit de plus son eau des pays voisins : 50 % des réserves proviennent de Turquie, 20 % du Liban. Autre facteur inquiétant, l’exploitation des nappes phréatiques dépasse leur capacité de renouvellement. La Syrie exploite ainsi aujourd’hui plus de 50 % des ressources renouvelables, alors que le seuil maximum communément admis est de 30 %. Le nord-est du pays (« Djézireh ») et le sud (« Hawran ») sont des zones agricoles importantes.

    Les principales villes du pays incluent Damas dans le Sud-Ouest, Alep dans le Nord, et Homs. Les autres villes importantes sont situées pour la plupart sur la côte. La Syrie connaît un climat tempéré composé de quatre saisons. La température moyenne estivale atteint les 32 °C et la température moyenne hivernale est de 10 °C. Au printemps et en automne la moyenne des températures est de 22 °C. L’horaire d’hiver prend effet du mois de novembre au mois de mars (+ 2 heures GMT). L’horaire d’été est appliqué du mois d’avril au mois d’octobre (+ 3 heures GMT).

    Économie[modifier | modifier le code]

    La monnaie officielle est la livre syrienne, symbole (£S), communément appelée lira. Elle est égale à 100 piastres syriennes. Les billets en circulation valent : 50, 100, 200, 500 et 1 000 £S, tandis que les pièces de monnaie valent : 1, 2, 5, 10 et 25 £S. Le commerce international fait partie du quotidien. La part du commerce extérieur est de 70 % de son PIB. Ses principaux partenaires commerciaux sont l'Allemagne, le Liban, l'Irak, l'Italie, l'Égypte, l'Arabie saoudite et la France. La Syrie exporte différents produits tels que les fruits et légumes, du bétail, du coton et du pétrole. Ses principales importations sont les produits chimiques, les machines industrielles, le pétrole, le fer et l'acier[10].

    Démographie[modifier | modifier le code]

    Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.

    La plupart des Syriens (22,5 millions d'habitants en 2011) vivent non loin de l’Euphrate et le long de la côte, une bande de terre fertile entre les montagnes côtières et le désert. L’éducation est libre et obligatoire de l’âge de 6 ans à l'âge de 15 ans, soit de la première à la neuvième classe (réforme de 2002). La scolarité se compose de six années d’études primaires, de quatre années d'études préparatoires (équivalent du collège français), puis d’une formation générale ou professionnelle de trois ans (lycée). La durée des études supérieures est variable : deux ans pour les instituts moyens (études professionnelles ou techniques), quatre ans pour une licence générale, cinq ans pour un diplôme d’ingénieur, etc. Le nombre d’inscrits dans les établissements d’études supérieures est de plus de 150 000 élèves. L’alphabétisation chez les Syriens est de 89 % chez les garçons et de 64 % chez les filles.

    Ethniquement, les Syriens font partie du peuple sémitique originaire du Levant. Aujourd’hui les Syriens sont largement considérés comme des Arabes en vertu de leur langue, et de leur lien culturel et historique avec les Arabes. Un plus petit nombre de Syriens sont d’origines non sémitiques (Tcherkesses, Kurdes, Turcs, Grecs).

    La population de la Syrie compte 90 % de musulmans et 10 % de chrétiens.

    Parmi les musulmans, 78 % sont sunnites, les 22 % restants se répartissent entre d’autres groupes musulmans, principalement les alaouites et les druzes, mais également, en moindre nombre, les ismaéliens et les chiites.

    Les chrétiens sont répartis en plusieurs confessions : les grecs-orthodoxes sont de loin les plus nombreux (chrétiens de rite byzantin, environ 800 000), viennent ensuite les grecs-catholiques appelés aussi melkites (environ 200 000, chrétiens de rite byzantin issus d'une scission d'avec les grecs-orthodoxes et d'un rattachement à Rome en 1724), les syriaques (appelés syrian en arabe, ou suryoyo en syriaque moderne), les maronites, les assyro-chaldéens, les latins (chrétiens de rite catholique-romain) et quelques protestants; il existe aussi une importante communauté arménienne vivant principalement à Alep. Il est important de préciser qu'à part les Arméniens (pour beaucoup issus des populations vivant en Turquie et ayant survécu au génocide en 1915) tous les chrétiens sont d'origine autochtone, issus des premières communautés chrétiennes et que les différents rites s'expliquent par les scissions au sein de l'église originelle survenues au cours de l'Histoire (rite grec/byzantin à l'origine, rite syriaque, rite maronite, rite chaldéen puis rite romain et protestant). Les chrétiens de Syrie forment une communauté globalement prospère et éduquée. Les élites chrétiennes urbaines sont très souvent francophones et occidentalisées, en particulier la bourgeoisie grecque-orthodoxe, grecque-catholique et arménienne, très présents dans les professions libérales et les affaires à Damas ou à Alep.

    Les yézidis représentent environ 150 000 personnes ; ils sont installés sur la frontière irakienne, et presque tous d’ethnie kurde.

    Il existe une minorité juive en Syrie. Leur nombre était estimé à 40 000, mais la plupart ont émigré vers Israël dans les années 1990. Il reste aujourd’hui une petite minorité juive à Damas et à Alep. Les juifs israéliens originaires de Syrie conservent pour la plupart des liens avec leur pays d’origine.

    Les Arabes (en comptant les 400 000 réfugiés palestiniens) représentent 90 % de la population. Les Kurdes, qui sont linguistiquement un peuple indo-iranien, représentent la plus grosse minorité ethnique du pays, avec 10 % de la population. La plupart des Kurdes vivent dans le nord-est de la Syrie, et beaucoup parlent encore la langue kurde. Beaucoup de Kurdes vivent aussi dans les grandes villes syriennes. Les chrétiens assyriens sont également nombreux, ils vivent pour la plupart dans le nord et le nord-est du pays. Plus de 12 000 israéliens (sur 28 000 habitants) sont installés dans le Golan, occupé par l’armée israélienne depuis la guerre des Six Jours (1967), puis annexé par l'État hébreu, annexion non internationalement reconnue pour l'heure. Les Arméniens étaient environ 250 000 en Syrie au début des années 1960, ils sont maintenant (2010) 190 000.

    La langue arabe est la langue officielle du pays, la grande majorité des Syriens parlent l'arabe syrien, variante dialectale de l'arabe classique. De nombreux Syriens instruits parlent l’anglais et/ou le français (10 000 francophones, en particulier chez les chrétiens), mais l’anglais est plus largement compris.(650 000 locuteurs, en seconde langue). L’arménien, le kurde, le tcherkesse et le turkmène sont aussi parlés dans le pays. L’araméen (la langue biblique, celle de Jésus-Christ) est parlé par les Syriaques à Maaloula et à Seidnaya, mais aussi dans de petits villages situés dans la région de Homs comme par exemple Sadad ou Fairouzeh, et à Damas.

    (Ces chiffres sont en partie dus aux 1 200 000 réfugiés de guerre dans le pays.)

    Culture[modifier | modifier le code]

    Les premières traces d’agriculture ou d’élevage furent trouvées en Syrie. Le premier alphabet du monde fut inventé en Syrie, à Ougarit.

    Les réalisations artistiques et culturelles de la Syrie antique sont nombreuses. Les archéologues ont découvert que la culture syrienne rivalisait avec celles de la Mésopotamie et de l’Égypte, surtout autour d’Ebla. De plus, beaucoup d’artistes syriens ont contribué à la pensée et à la culture hellénistique romaine. Cicéron était un élève d’Antiochos d’Ascalon à Athènes. Et les livres de Poseidonios ont beaucoup influencé Tite-Live et Plutarque.

    Les Syriens ont aussi contribué à la littérature et à la musique arabe et ont une grande tradition de la poésie orale et écrite. Les intellectuels syriens émigrés en Égypte ont joué un rôle fondamental dans la nahda, la renaissance culturelle et littéraire des Arabes au XIXe siècle. Il faut ici souligner le rôle des Syriens d'Égypte, appelés "Chawam masr" en arabe, issus de l'émigration du XIXe siècle (en particulier après les massacres des chrétiens à Damas en 1860). La communauté syrienne d'Égypte, essentiellement chrétienne (grecs-catholiques en majorité mais aussi grecs-orthodoxes, maronites ou syriaques) a joué durant un siècle un rôle de premier plan dans l'essor de l'Égypte moderne. Ses membres ont été très actifs dans la haute fonction publique (Habib Sakakini Pacha), les douanes, les banques, l'ingénierie (Farid Boulad Bey), le commerce (les grands magasins de la famille Sednaoui), l'industrie (coton, savon), les transports, la presse, le théâtre (Georges Abyad), le cinéma (le réalisateur Henry Barakat). Francophone et éduquée, les Syriens d'Égypte ont constitué une bourgeoisie prospère et moderne. Cette communauté s'est considérablement réduite du temps de Nasser ayant particulièrement souffert des lois de nationalisations de 1961, et ses membres ont pour la plupart émigré au Liban, en Europe ou en Amérique du Nord.

    Les auteurs syriens les plus célèbres sont Adonis, Haidar Haidar, Ghada al-Samman, Nizar Kabbani et Zakariyya Tamer.

    Les artistes syriens les plus célèbres sont Fateh Al-Moudaress, Louay Kayali, Nahed Koussa, Alfred Bakhach, et Saad Yagan.

    Les chanteurs syriens célèbres sont en autres George Wassouf, Wadih Mrad, Majd el Kasem, Assala Nasri, Rabi Al Asmar, Elias Karam... à préciser aussi que les stars Farid Al Atrach et sa sœur Asmahan ont fait leur carrière en Égypte mais sont d'ascendance syrienne (famille princière druze Al Atrach originaire de Jebel ed druz).

    La Syrie possède une petite industrie cinématographique, dont la production est entièrement contrôlée par l’Organisation nationale du cinéma d’État, qui emploie des réalisateurs de films sous le statut de fonctionnaires. Il n’y a qu’un seul film qui peut sortir par an, et la plupart du temps, le film est censuré mais il est néanmoins souvent salué par les festivals internationaux. La série télévisée syrienne de Bab el Hara, très connue dans le monde arabe, a eu un énorme succès .

    La numération utilise les chiffres indiens : ٠ (0), ١ (1), ٢ (2), ٣ (3), ٤ (4), ٥ (5), ٦ (6), ٧ (7), ٨ (8) et ٩ (9).

    Damas, la capitale de la Syrie, a été élue capitale culturelle du monde arabe en 2008.

    Fêtes et jours fériés[modifier | modifier le code]

    Date Nom français Nom local Remarque
    1er janvier Jour de l'an عيد راس السنة الميلادية
    Īd Ra’s as-Sanät al-Mīlādīyä
     
    8 mars Révolution du 8 mars ثورة الثامن من اذار
    Ṯaurät aṯ-Ṯāmin Āḏār
     
    21 mars Fête des mères عيد الأم
    ‘Īd al-’Umm
     
    17 avril Journée d'Indépendance عيد الجلاء
    ‘Īd al-Ğalā’
    Célébration de l'indépendance de la Syrie vis-à-vis de la France
    variable Pâques Grégorienne عيد الفصح غريغوري
    ‘Īd al-Fiṣḥ Ġrīġūrī
    Selon le calendrier grégorien
    variable Pâques julienne عيد الفصح اليوليوسي
    ‘Īd al-Fiṣḥ al-Yūliyūsī
    Selon le calendrier julien
    1er mai Fête du travail عيد العمال
    ‘Īd al-‘Ummāl
     
    6 mai Journée des martyrs عيد الشهداء
    ‘Īd aš-Šuhadā’
     
    25 décembre Noël عيد الميلاد المجيد
    ‘Īd al-Mīlād al-Mağīd
     
    Dates selon le calendrier musulman
    Dhou al Hijja 10 Aïd el-Kebir عيد الأضحى
    ‘Īd al-’Aḍḥà
     
    Chawwal 1 Aïd el-Fitr عيد الفطر
    ‘Īd al-Fiṭr
     
    Rabia al Awal 12 Mawlid المولد النبوي
    al-Maulid an-Nabawī
    Anniversaire de Mahomet

    Foires et festivals[modifier | modifier le code]

    Festival/Foire Ville Mois
    Festival des fleurs Lattaquié(اللاذقية) Avril
    Festival traditionnel Palmyre(تدمر) Mai
    Foire internationale des fleurs Damas(دمشق) Mai
    Festival de la vigne As-Suwayda(السويداء) Septembre
    Festival du coton Alep(حلب) Septembre
    Foire internationale de Damas Damas(دمشق) Septembre
    Festival de l'amour Lattaquié(اللاذقية) Septembre
    Festival de Bosra Bosra(بصرة) Septembre
    Festival des films et du théâtre Damas(دمشق) Novembre

    Sports[modifier | modifier le code]

    Football[modifier | modifier le code]

    La vie sportive syrienne est rythmée par son championnat semi-professionnel de football, le Championnat de Syrie de football, ainsi que par sa coupe, la Coupe de Syrie de football et l'Équipe de Syrie de football.

    Basketball[modifier | modifier le code]

    C'est le deuxième sport national en Syrie. Le niveau s'est amélioré dans les années 2000 à son entrée dans le professionnalisme. La Syrie a de bonnes équipes comme Aljalaa, Alitihad, Aljaych et Alwahda ...

    Autres sports collectifs[modifier | modifier le code]

    Handball, Volleyball..

    Sports individuels[modifier | modifier le code]

    L'athlétisme, les sports de combats et arts martiaux...

    Codes[modifier | modifier le code]

    La Syrie a pour codes :

    Notes et références[modifier | modifier le code]

    1. Classement IDH 2008
    2. Bernard Lewis, Histoire du Moyen-Orient, p. 32.
    3. Syrie : les heurts entre manifestants et forces de l'ordre font des dizaines de morts, lemonde.fr, le 23 mars 2011.
    4. Syrie : 1300 morts, selon l'opposition,Europe 1, le 12 juin 2011.
    5. Syrie : des chars s'affrontent, liberation.fr, le 13 juin 2011.
    6. a et b Plus de 5000 morts en Syrie (ONU), Le Figaro, le .
    7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées LeMonde
    8. Une responsable de l'ONU redoute une "guerre civile" Le Monde - 14/10/2011
    9. Effectifs militaires par tête
    10. Commerce extérieur de la Syrie


    Voir aussi[modifier | modifier le code]

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Liens externes[modifier | modifier le code]

    Catégorie:Syrie

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