Université Tsinghua

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Université Tsinghua
Histoire
Fondation
Statut
Type
Nom officiel
清华大学
Régime linguistique
Président
Président : Wang Xiqin, Secrétaire du parti : Qiu Yong
Devise
自强不息, 厚德载物
(progresser inlassablement ; soutenir le monde par une vaste vertu)[1]
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
36 000
Enseignants
7 800
Budget
2 712 680 000 CNY
Localisation
Pays
Ville
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L'université Tsinghua (chinois simplifié : 清华大学 ; chinois traditionnel : 清華大學 ; pinyin : Qīnghuá Dàxué ; EFEO : Ts'inghoua Tasiue, anglais Tsinghua University) est une université chinoise située à Pékin, considérée comme une des plus prestigieuses de la république populaire de Chine. Lors de sa création en 1911, c'était une école de préparation pour Chinois souhaitant faire un deuxième cycle dans des universités américaines. En 1925, Tsinghua s'est développée en université et elle propose maintenant des diplômes de premier cycle en quatre ans (baccalauréat universitaire) et des diplômes de deuxième et de troisième cycle (maîtrise et doctorat).

Historique[modifier | modifier le code]

Créée en 1911, lors de la Révolution Xinhai dirigée par Sun Yatsen qui fit tomber le dernier Empereur de la Dynastie Qing et aboutit sur la mise en place de la république de Chine, l'université Tsinghua dispensait à l'origine un enseignement centré sur les disciplines scientifiques, quoiqu'il existât également des départements de sciences humaines. Son domaine de prédilection était donc la formation d'ingénieurs. À la suite de la réorganisation des universités en 1952, Tsinghua ne disposait plus de département destiné aux études littéraires, certaines branches d'enseignement en sciences fondamentales furent réduites, faisant de Tsinghua un établissement beaucoup plus spécifiquement tourné vers l'ingénierie, dominante numériquement parmi les étudiants et financièrement dans le budget de l'université.

À partir de la fin des années 1980, dans un contexte de réformisme des « Quatre modernisations » mis en place par Deng Xiaoping, l’État s'engage dans une refonte de Tsinghua, dans le sens d'une plus grande diversification des enseignements. Ainsi, si le département d'ingénierie conservait son expertise et son excellence, d'autres domaines, en phase avec la position nouvelle de la Chine dans le jeu mondial retrouvèrent leur place ou furent implantées dans l'Université, comme la biologie, les mathématiques, la physique, le commerce, le droit ou le journalisme.

En , Tsinghua était composée de 14 facultés, divisées en 56 départements[2]. En , l'université comptait également 41 instituts de recherche, 35 centres de recherche, divisés en 171 laboratoires parmi lesquels 12 laboratoires nationaux ou 15 laboratoires du Ministère de l’Éducation.

Formation et recherche[modifier | modifier le code]

Scolarité[modifier | modifier le code]

Pour les lycéens chinois, Tsinghua est l’une des deux universités dans les régions continentales (l’autre est l’Université de Pékin), auxquelles les admissions sont les plus sélectives[réf. nécessaire]. Chaque année dans toutes les provinces les admis ne sont que ceux qui ont obtenu les meilleures notes au baccalauréat. Après obtention de leur licence, une partie considérable des étudiants de Tsinghua poursuit en doctorat au sein de la même faculté ou se dirige vers des universités aux États-Unis. Selon l’annuaire des études supérieures de Chine, dans son édition de 2006, Tsinghua est maintenant l'université d'où sortent le plus grand nombre d'étudiants chinois ayant obtenu un doctorat dans une université américaine.

Recherche[modifier | modifier le code]

Implantations[modifier | modifier le code]

Le Grand auditorium, bâti en 1917

Le campus de Tsinghua se divise, par le passage principal dès l’entrée sud, en deux secteurs, le secteur est et le secteur ouest. Le secteur ouest, plutôt historique, se caractérise en une disposition de style universitaire américain et plusieurs bâtiments en briques de style occidental. Au centre se trouve la grande salle des cérémonies entourée de la bibliothèque, le centre scientifique, le stade d’ouest, et les académies scientifiques. En outre, des cours et jardins royaux datés de la dynastie Qing représentent l’esthétique de l’architecture jardinière traditionnelle chinoise. Par comparaison, le secteur se distingue par les bâtiments plus contemporains et un bâtiment grandiose du style soviétique (architecture constructiviste, postconstructivisme, Architecture stalinienne ?)[Lequel ?] construit pendant les années 1950.

Image et communication[modifier | modifier le code]

La devise de Tsinghua est « L’action importe plus que la parole », et l’instruction de Tsinghua insiste sur les efforts constants et la haute moralité de chacun. La fleur symbolique de Tsinghua est la fleur du cercis parce qu’elle est violette et blanche qui sont les couleurs symboliques de Tsinghua. Chaque année le dernier dimanche d’avril est le jour anniversaire de Tsinghua. Ce jour-là les laboratoires sont ouverts à la visite ; Une grande compétition sportive est organisé à laquelle tous les étudiants peuvent participer, et beaucoup d’anciens reviennent fêter cet anniversaire de Tsinghua.

Personnalités liées à l'université[modifier | modifier le code]

Parmi les anciens de Tsinghua, on retrouve des leaders politiques, des scientifiques, et des élites de l'entreprenariat. Par exemple Xi Jinping, le secrétaire général du Parti communiste chinois ; Li Jianwu, écrivain [3]; Qin Hui, historien libéral, Hu Jintao, l'ex-président; Zhu Rongji, le précédent Premier ministre ; Jiaxian Deng, « le père des deux bombes nucléaires de Chine » ; et Zhang Chaoyang, le créateur du site web Sohu.com et le PDG de la société Sohu qui est l’une des premières marques Internet en Chine. L'ancien président de l'université Chen Jining devenu ministre de l'Environnement en 2015. Li Minhua, ingénieure et physicienne aérospatiale chinoise experte en mécanique des solides. Xu Zhangrun, professeur de droit constitutionnel, y enseignait avant son arrestation[4] pour délit d'opinion.

Faction Qinghua[modifier | modifier le code]

Le président chinois, Hu Jintao est présenté comme le leader de la faction Qinghua, alors que son successeur Xi Jinping est présenté comme le leader de la faction des princes rouges[5],[6]. Par ailleurs, la faction des princes rouges est proche de la faction de Shanghai menée par l'ancien président Jiang Zemin[7],[8].

Holding de Tsinghua[modifier | modifier le code]

En 2008, Hu Haifeng, fils de Hu Jintao et ancien élève de l'université est promu Secrétaire du parti communiste de Tsinghua Holdings, qui contrôle la société Nuctech et plus de 20 autres sociétés[9]. Cette société Nuctech fait l'objet de plusieurs mises en cause pour corruption en particulier par le gouvernement namibien[10],[11].

Scientométrie[modifier | modifier le code]

Tsinghua est classée comme la meilleure université chinoise par QS et le classement de Shanghai [12],[13]. Selon le classement des universités du monde fourni en 2014 par le supplément des études avancées du journal anglais « Thames », Tsinghua se classe à la quarante-septième place au niveau mondial et à la douzième place dans la sous-classe 'Engineering et Technologie'.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ce sont les deux principes du Yin (厚德载物 soutenir/contenir/porter le monde par une vaste vertu) et du Yang (自强不息 progresser ou se renouveler/ sans (prendre le temps de) souffler) exprimés dans le Livre des mutations (hexagrammes 1 et 2).
  2. « Tsinghua University », sur tsinghua.edu.cn via Wikiwix (consulté le ).
  3. [1]
  4. Frédéric Lemaître, « L’intellectuel Xu Zhangrun arrêté à Pékin », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  5. Arnaud de La Grange, Xi Jinping : le futur maître de la puissance chinoise Le Figaro, 19 octobre 2010
  6. Robert Neville, La Chine va-t-elle changer avec Xi Jinping? Marianne, 6 novembre 2010 « La faction des "princes rouges", emmenée par Xi Jinping lutte ainsi pied à pied avec celle de la Ligue de la jeunesse, dont est le chef de file n'est autre que le Président chinois, Hu Jintao. »
  7. Bhaskar Roy, Some Serious Introspections in China
  8. Arnaud de La Grange, Contrôle militaire étroit à Shanghaï Le Figaro, 30 avril 2010
  9. AFP China Internet blackout linked to leader’s son Tapei Times
  10. Sharon LaFraniere et John Grobler Namibians Say Inquiry on China Will Expand New York Times, 31 juillet 2009
  11. Yann Rousseau Une affaire de corruption en Namibie affole Pékin Les Echos n° 20472 du 24 juillet 2009 • page 6
  12. (en) Chinese University Ranking, China Education Center Ltd
  13. « Classement des 20 meilleures universités chinoises », Le Figaro Etudiant,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]