Tobrouk

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Tobrouk
طبرق Ţubruq
Tobrouk
Vue nocturne de Tobrouk.
Administration
Pays Drapeau de la Libye Libye
District Al Boutnan
Démographie
Population 135 832 hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 32° 04′ 34″ nord, 23° 57′ 41″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Libye
Voir sur la carte administrative de Libye
Tobrouk

Tobrouk (en arabe : طبرق ; italien : Tobruch) est une ville portuaire de l'Est de la côte libyenne, près de la frontière avec l'Égypte. Capitale du district d'Al Butnan (anciennement district de Tobrouk), la ville abrite une population de 135 832 habitants (2011). C'est le seul port en eau profonde entre l'Égypte et la Tunisie. Au XXe siècle, la ville est connue comme un lieu de bataille de la Seconde Guerre mondiale : elle fut prise par les Alliés en 1941, perdue, puis reprise par eux en 1942.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le port de Tobrouk.

Antiquité[modifier | modifier le code]

Tobrouk est le site d'une ancienne colonie grecque (Αντίπυργος, Antipyrgos) et, plus tard, d'une forteresse romaine gardant la frontière de la Cyrénaïque. Il fut ensuite partie d'un petit diocèse (Dioecesis Antipyrgensis) conquis par les armées d'Amr ibn al-As vers 643.

Tobrouk servit essentiellement d'étape pour les caravanes marchandes sous l'Empire ottoman.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1911, le port devint un poste militaire italien. Au début de la Seconde Guerre mondiale, le port va devenir un enjeu stratégique. Outre son port en eau profonde, il dispose d'une usine d'épuration d'eau. Il se trouve aussi à proximité de la frontière entre la Libye, alors colonie italienne, et l'Égypte, ancien protectorat britannique et où se trouvaient encore de nombreuses troupes britanniques pour la protection du canal de Suez.

Après la déclaration de guerre par l'Italie contre le Royaume-Uni, les escarmouches commencent dès 1940. Les troupes alliées (australiennes, néo-zélandaises, britanniques et françaises libres) s'emparent de Tobrouk le . L'Afrikakorps en entame le siège le . Il dure jusqu'au  : une brigade d'infanterie polonaise vient alors renforcer les Britanniques.

L'année suivante, les forces de l'Axe entament une opération de mai à  ; la ville tombe en , elle n'est reprise par les Alliés que le après la seconde bataille d'El Alamein.

Tobrouk rassemble des cimetières militaires français, britannique, allemand, australien, polonais et tchèque. Dans le cimetière français ont été inhumés les Français libres tués à la bataille de Bir Hakeim et précédemment enterrés sur les lieux du siège. Dans la nécropole, une exposition permanente française rappelle l'histoire de la bataille[1].

Après-guerre, la ville est reconstruite, puis s'étend dans les années 1960 avec la construction d'un terminal pétrolier relié par oléoduc au champ pétrolifère de Sarir (en).

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

La ville de Tobrouk s'est soulevée à partir du pendant la révolte libyenne de 2011. Une manifestation de jeunes ayant subi les tirs de la police causant 2 à 4 morts. Cela déclenche une révolte généralisée dans laquelle les manifestants s’arment de fusils de chasse. Devant l’attitude de la population et des tribus locales, les dirigeants des forces de sécurité décident très rapidement de fuir, laissant leurs hommes derrière eux et abandonnant leurs armes (la garnison était essentiellement composée de militaires locaux qui n’ont pas tiré sur la foule). Avant de partir, les fidèles de Kadhafi font sauter deux dépôts de munitions[2].

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat de Tobrouk est méditerranéen. La ville est située sur la côte méditerranéenne et bénéficie de l’influence maritime ce qui se traduit par des températures moins chaudes que les villes saharienne plus au sud[3].

Personnalités liée à la commune[modifier | modifier le code]

  • Omar al-Mokhtar (1868-1931), cheikh musulman libyen ayant organisé la résistance armée à la colonisation italienne de la Libye, est né à Zanjhur, près de Tobrouk.
  • Huda El-Sarari (1974), une personnalité des médias libyens, journaliste libyenne, puis directrice de télévision lybienne et poète, est née à Tobrouk.
  • Iman al-Obeidi (1982), une jeune femme libyenne qui a été maltraitée par le gouvernement Kadhafi pendant la guerre civile libyenne, est originaire de Tobrouk. Elle est devenue ensuite avocate.

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Plusieurs films évoquent cette bataille :

Et une série :

Jeu vidéo[modifier | modifier le code]

  • Sniper Elite III dans la 1re mission du jeu qui se déroule le vous défendez Tobrouk assiégée et repris par la Deutsches Afrikakorps, dans le DLC appelé « la traque du loup gris » le joueur retourne et s'infiltre à Tobruk dans le but d’assassiner un sosie d’Hitler.
  • Call of duty vanguard : la mission 7 "Rats de Tobrouk " voir sur Jeuxvideo.com

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le cimetière et le musée de Bir Hakeim ».
  2. Libye : Un avenir incertain : Compte-rendu de mission d’évaluation auprès des belligérants libyens, Paris, Centre international de recherche et d’études sur le terrorisme et d’aide aux victimes du terrorisme/Centre Français de Recherche sur le Renseignement, , 44 p. (lire en ligne), p. 18.
  3. « Tobruk, Libya Travel Weather Averages (Weatherbase) », sur Weatherbase (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :