Scots

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Scots
Scots
Pays Écosse, Irlande du Nord
Région Écosse : Basses-Terres d'Écosse, Caithness, Orcades, Shetlands
Irlande : Ulster
Nombre de locuteurs Écosse : 1,5 million (2005)
Ulster 30 000 (2005)[réf. nécessaire]
Typologie accentuelle
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle aucun
Écosse : une langue traditionnelle d'après le Parlement écossais (aussi : le Royaume-Uni a signé la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires - Scots et Ulster Scots est une langue régionale ou minoritaire.)
Irlande : une langue traditionnelle d'après The North/South Co-operation (Implementation Bodies) Northern Ireland Order 1999.
Régi par Écosse : aucun, mais Dictionar o the Scots Leid est très respecté
Irlande : Tha Boord o Ulstèr-Scotch - Ulster-Scots Agency
Codes de langue
IETF sco
ISO 639-2 sco
ISO 639-3 sco
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)

Article 1 o' the Declaration o' the Richts o' Man

Aw the human beins are born free an' equals in dignity an' richts. They are endowed wi' reason an' conscience an' should act towards the others in a speireit o' breatherhood[1]

Le scots (en scots : the Scots leid) est une langue germanique parlée en Écosse et dans le nord de l'Irlande (dans l'Ulster). Il est très proche de l'anglais.

Description

Il est reconnu comme langue régionale en Écosse (avec le gaélique écossais), selon la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Il constitue notamment l'idiome régional propre aux Lowlands (où il est également appelé lallans), dont les dialectes sont le doric et le teri.

Le scots d'Ulster en est un autre dialecte, reconnu comme langue régionale en Irlande du Nord et dans une moindre mesure dans la République d'Irlande. Sous cette forme, il est traditionnellement employé dans les comtés d'Antrim, de Down, de Derry et de Donegal. Le scots d'Ulster a récemment connu un nouvel essor, principalement pour des raisons politiques, au sein de la communauté unioniste. Son statut est défini dans l'accord du Vendredi saint.

Le scots vient du vieux northumbrien [réf. nécessaire], un des dialectes septentrionaux du vieil anglais parlé au nord de la rivière Humber, en Grande-Bretagne, avant l'invasion normande (1066). Il a aussi été influencé par le vieux norrois, apporté dans l'île par les Vikings danois au IXe siècle.

Les dialectes northumbriens se sont répandus en Écosse durant le haut Moyen Âge, au détriment du parler des Pictes[réf. nécessaire]. Leur prestige était alors dû à la capitale du royaume, Édimbourg, où l'on a adopté assez tôt le northumbrien. Le scots a également subi l'influence du gaélique, la langue originelle des Écossais : plusieurs échanges de vocabulaire sont attestés entre les deux langues.

Plus tard, l'aire où il était parlé s'est considérablement réduite en raison de son abandon officiel, à la suite du déplacement de la maison royale d'Écosse à Londres (en 1603). Il a néanmoins été perpétué par la poésie régionale ; l'écrivain de langue scots le plus connu est le poète Robert Burns.

Les paroles de la chanson Auld Lang Syne (« Le temps jadis »), l'hymne international de la nouvelle année, sont en scots.

Il ne faut pas confondre le scots avec le gaélique écossais : ce dernier est une langue du groupe gaélique de la famille celtique. Il est traditionnellement parlé dans les Highlands. Il ne doit pas non plus être confondu avec l'anglais écossais, qui est une variété de la langue anglaise influencée par le scots, non du scots proprement dit (bien que les deux noms aient souvent été employés improprement l'un pour l'autre).

En raison de différences existant entre les dialectes du scots et de la non-existence d'une autorité de régulation, il n'existe pas encore d'orthographe standard et ce, en dépit de plusieurs efforts émanant de locuteurs de cette langue. Néanmoins, la création du parlement écossais, en 1999, pourrait changer les choses.

Le scots n'a pas connu l'importante modification de la prononciation des voyelles (grand changement vocalique) qu'a connue l'anglais. À titre d'exemple, le mot anglais town /taʊ̯n/ se prononce avec une diphtongue, mais le mot équivalent en scots, toun, se prononce /tun/.

D'un point de vue lexical, le scots n'a pas subi la même influence française que l'anglais ; avec certains mots cette influence est plus marquée, par exemple : tass (« tasse »), tae fash (« se fâcher ») et avec d'autres elle est moins marquée, par exemple : stramash (« clameur »), en anglais : clamour, commotion. Aussi, il contient des mots d'origine germanique qui n'existent plus en anglais moderne comme greet (« pleurer »), comparable au néerlandais kreet et au français « regretter », d'origine anglo-scandinave, et ken (« savoir »), comparable au néerlandais et à l'allemand kennen (« connaitre »).

Signalisation trilingue en anglais, irlandais et scots, en Irlande du Nord.

Notes et références

  1. il s'agit de Light Scots, le dialecte écossais le plus proche de l'anglais.

Bibliographie

  • Aitken, A.J. (1977) How to Pronounce Older Scots in Bards and Makars. Glasgow, Glasgow University Press.
  • Aitken, A. J. (1987) The Nuttis Schell: Essays on the Scots Language. Aberdeen, Aberdeen University Press. (ISBN 0-08-034530-1)
  • Caldwell, S.J.G. (1974) The Pronoun in Early Scots. Helsinki, Société Néophilique.
  • Corbett, John; McClure, Derrick; Stuart-Smith, Jane (Editors)(2003) The Edinburgh Companion to Scots. Édimbourg, Edinburgh University Press. (ISBN 0-7486-1596-2)
  • Eagle, Andy (2005) Wir Ain Leid. Scots-Online. disponible de http://www.scots-online.org/airticles/WirAinLeid.pdf [PDF]
  • Jones, Charles (1997) The Edinburgh History of the Scots Language. Édimbourg, University of Edinburgh Press. (ISBN 0-7486-0754-4)
  • Jones, Charles (1995) A Language Suppressed: The pronunciation of the Scots language in the 18th century. Édimbourg, John Donald. (ISBN 0-85976-427-3)
  • Kingsmore, Rona K. (1995) Ulster Scots Speech: A Sociolinguistic Study. University of Alabama Press. (ISBN 0-8173-0711-7)
  • McClure, J. Derrick (1997) Why Scots Matters. Édimbourg, Saltire Society. (ISBN 0-85411-071-2)
  • Niven, Liz; Jackson, Robin (Eds.) (1998) The Scots Language: its place in education. Watergaw Publications. (ISBN 0-9529978-5-1)
  • Robertson, T.A.; Graham, J.J. (1991) Grammar and Use of the Shetland Dialect. Lerwick, The Shetland Times Ltd.
  • Ross, David; Smith, Gavin D. (Editors)(1999) Scots-English, English-Scots Practical Dictionary. New York, Hippocrene Books. (ISBN 0-7818-0779-4)
  • Scottish National Dictionary Association (1999) Concise Scots Dictionary . Édimbourg, Polygon. (ISBN 1-902930-01-0)
  • Scottish National Dictionary Association (1999) Scots Thesaurus. Édimbourg, Polygon. (ISBN 1-902930-03-7)
  • Warrack, Alexander (Editor)(1911) Chambers Scots Dictionary. Chambers.
  • Yound, C.P.L. (2004) Scots Grammar.

Voir aussi

Proportion de répondants au recensement de 2011 en Écosse âgés de 3 ans et plus qui ont affirmé être aptes à parler le scots.
Proportion de répondants au recensement de 2011 en Irlande du Nord âgés de 3 ans et plus qui ont affirmé être aptes à parler le scots d'Ulster.

Articles connexes

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