Saint-Denis (La Réunion)

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Saint-Denis
De haut en bas et gauche à droite : Panorama sur le centre-ville depuis Bellepierre ; les canons du Barachois ; la cathédrale Saint-Denis ; le bâtiment du palais de la Source ; l'hôtel de ville et la colonne de la Victoire ; le Museum d'histoire naturelle; Centre-ville au bord de l'océan Indien de nuit; Entrée de la ville.
Blason de Saint-Denis
Blason
Saint-Denis (La Réunion)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région La Réunion (préfecture)
Département La Réunion
(préfecture)
Arrondissement Saint-Denis
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté intercommunale du nord de La Réunion
(siège)
Maire
Mandat
Ericka Bareigts (PS)
2020-2026
Code postal 97400, 97417 et 97490
Code commune 97411
Démographie
Gentilé Dionysien, Dionysienne[1]
Population
municipale
154 765 hab. (2021 en augmentation de 5,29 % par rapport à 2015)
Densité 1 084 hab./km2
Population
agglomération
189 109 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 20° 52′ 44″ sud, 55° 26′ 53″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 2 276 m
Superficie 142,79 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Saint-Denis
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Denis
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Saint-Denis-1, Saint-Denis-2, Saint-Denis-3 et Saint-Denis-4
(bureau centralisateur)
Législatives Première et Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
Voir sur la carte topographique de La Réunion
Saint-Denis
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
Voir sur la carte administrative de La Réunion
Saint-Denis
Liens
Site web www.saintdenis.re

Saint-Denis (Écouter) (en créole réunionnais : Sin-Dni, /sɛ̃.dni/[2],[3]), parfois officieusement Saint-Denis de La Réunion, est une commune française située dans le nord du département et de la région d'outre-mer de La Réunion, dont la population s'élevait à 154 765 habitants au dernier recensement de 2021. Cette situation démographique en faisait la 20e commune de France et la plus grande de l'outre-mer français. Saint-Denis est aussi la 40e agglomération de France, avec 189 109 habitants en 2021[4]. Son aire d'attraction compte 319 141 habitants[5] à la même date.

Fondée en 1669 par le premier gouverneur de l'île Bourbon, Etienne Regnault, qui suggère d'en faire la capitale de l'île[6], la bourgade connaît un développement lent, au rythme des cycles économiques de la culture du café puis de la canne à sucre, des cyclones et des épidémies. Ce n'est qu'au sortir de la Seconde Guerre mondiale que la ville se transforme profondément par le déversement massif de population à la suite de l'exode rural, couplé à une croissance due à une transition démographique en devenir.

Positionnée sur un espace littoral, Saint-Denis est aujourd'hui la capitale (chef-lieu) et le siège de la préfecture de la région-département de La Réunion. Possédant un réseau routier développé, la cité dionysienne est le principal bassin économique de l'île, où se concentrent de nombreux services et administrations.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Localisation de la commune.

Situé dans le département - région de La Réunion, espace ultra-périphérique de l'Union européenne, le territoire communal de Saint-Denis fait partie intégrante du territoire français. Le chef-lieu réunionnais est situé dans la partie la plus au nord de l'île, sur un espace littoral accolé aux pentes du massif du Piton des Neiges[7]. Le point culminant de la commune est la Roche Écrite, à 2 276 mètres d'altitude. Saint-Denis, porte internationale de La Réunion, est accessible depuis Paris (9 345 km[8]) ou Marseille moyennant une dizaine d'heures de vol.

Sur le plan régional, la sous-préfecture Saint-Pierre est située à 51 km à vol d'oiseau et 80 km par la route, Saint-Benoît à 40 km par la route, Le Port à 21 km, Saint-Paul à 28 km. Saint-Denis est diamétralement opposée à Saint-Philippe, dans le Sud Sauvage, accessible après 90 km de route[8],[9].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont La Possession, Sainte-Marie et Salazie.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Le positionnement de Saint-Denis lui confère un climat tropical humide. Celui-ci conditionne le climat de Saint-Denis en matière de température, d'ensoleillement et de pluviosité.

La ville bénéficie d'une température moyenne relativement élevée, 25 °C, avec un maximum en été de 35 °C, et un minimum en hiver de 13 °C. Les habitants ne connaissent jamais le brouillard, la neige ni le gel. En effet, la température ne descend jamais en dessous de 10 °C, et dépasse 30 °C 125 jours par an. Cette chaleur est imputable à l'intensité de l'énergie solaire reçue, ainsi que sa fréquence importante (2 600 heures par an). Cependant, l'amplitude thermique annuelle et journalière est régulée par l'Océan Indien, baignant les côtes de Saint-Denis.

La pluviométrie annuelle s'établit à environ 1 700 mm, dont la majeure partie est reçue en été austral. Saint-Denis n'est pourtant pas dans la zone de l'île la plus arrosée et reçoit juste assez de précipitations pour éviter d'être classée dans la zone "côte sous le vent" (partie ouest de l'île). Ainsi, la végétation sur le front de mer dionysien (Barachois, route du littoral, ravine du Chaudron) est celle d'un climat tropical sec de savane, présent sur la côte Ouest.

Les 87 jours de pluie par an concernent surtout l'été austral, entre janvier et mars. Ces trois mois sont les plus arrosés, avec en moyenne 11 jours de pluie, tandis que septembre et octobre, les mois les plus secs, ne reçoivent que 4 jours de pluie. On dénombre une quinzaine de jours d'orage chaque année, dont la fréquence est centrée sur le mois de mars. L'air est humide (70 %), et balayé par les alizés 70 jours par an en moyenne. Généralement, le temps est clair le matin, et le ciel s'encombre au fil de la journée.

Le climat tropical humide régnant sur la cité dionysienne est divisé en deux grandes saisons :

  • l'hiver austral : période sèche allant de mai à novembre où la pluie se fait rare, le vent est présent, et les températures sont plus basses ;
  • l'été austral : le vent faiblit, la période allant de décembre à avril possède des températures élevées, un temps chaud humide et très pluvieux. C'est à cette période que les cyclones se manifestent. En 1993, Météo-France a créé, avec l'approbation de l'Organisation météorologique mondiale, le Centre météorologique régional spécialisé cyclones de La Réunion à Saint-Denis. Il est responsable de suivre les cyclones et d'alerter les populations dans le bassin sud-ouest de l'océan Indien.

Le territoire communal étant vaste, et réparti entre la côte et la Roche Écrite (2 276 m), le climat du centre urbain est différent de celui des Hauts.

Relevé météorologique de Saint-Denis
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 23,5 23,7 23,2 22,1 20,6 18,9 18,1 18 18,6 19,6 20,9 22,4 20,8
Température moyenne (°C) 26,8 26,9 26,5 25,6 24,1 22,5 21,6 21,7 22,2 23,2 24,4 25,8 24,3
Température maximale moyenne (°C) 30,1 30,1 29,7 29,1 27,5 26,1 25,2 25,3 25,8 26,8 28 29,1 27,7
Ensoleillement (h) 210,6 202,3 214,2 221,4 213,9 211,7 220,1 214,1 212,2 210,5 213,3 227,9 2 572,2
Précipitations (mm) 278,6 351 232,5 154,3 97,6 76,9 57,8 57,8 50 43,4 70 188,7 1 658,6
Source : Météo France


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Denis est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Denis, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[13] et 189 109 habitants en 2021, dont elle est la ville-centre[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Denis, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

La commune, bordée par l'océan Indien au nord, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19],[20].

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Logement[modifier | modifier le code]

Le logement à Saint-Denis sur l'île de la Réunion est composé de nombreux appartements dans le centre-ville et des maisons autour du centre-ville. La ville de Saint-Denis dispose de nombreux logements sociaux pour permettre à toutes les tranches de la population de pouvoir vivre dans cette ville.

Projets d'aménagement[modifier | modifier le code]

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Aéroport de La Réunion Roland-Garros.

La ville est reliée par le transport aérien avec l’aéroport de La Réunion Roland-Garros.

Routes[modifier | modifier le code]

La ville de Saint-Denis est reliée au reste de l'île par :

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Face à un coût de la vie élevé et à un chômage important, la motorisation individuelle est un luxe que tous ne peuvent pas se permettre, d'autant plus que les grands axes sont souvent frappés par la congestion importante bloquant les véhicules inefficaces en heure de pointe. De ce fait, l'existence de transports en commun est incontournable pour de nombreux Réunionnais de Saint-Denis, ou travaillant sur le chef-lieu[22].

Celle-ci est assurée par Citalis, dont le réseau dépasse largement le simple périmètre de la commune. Les bus circulent entre 6 h et 20 h 30. Citalis permet les déplacements intra-urbains et la jonction de localités limitrophes. Pour des déplacements de plus longue distance, les Cars jaunes sont les vecteurs idéaux pour rallier les autres points de l'armature urbaine réunionnaise. Plusieurs formules d'abonnement permettent de rendre le transport collectif accessible à tous

S'il a existé un train au siècle dernier, il a cessé de fonctionner pour plusieurs raisons. Depuis plusieurs années, la relance d'un service ferroviaire est décrite par un nombre croissant de personnes comme une solution devenant incontournable[22]. Un projet de tram-train a ainsi été annulé par un changement de couleur politique, bien que la population ait soutenu le projet.

Depuis le , un téléphérique, nommé Papang, est entré au service, traversant 2,7 km et desservant cinq stations entre les quartiers du Chaudron (au bord de mer) et de Bois-de-Nèfles (à 300 m d’altitude)[23].

Histoire[modifier | modifier le code]

La fondation[modifier | modifier le code]

Bien que l'île de La Réunion ait été découverte au XIIe siècle, voire au VIIIe siècle, il n'existait aucune population indigène avant la venue des Européens qui débarquèrent au cours du XVIIe siècle, sur la côte Ouest. Officiellement rattachée aux possessions du Roi dès 1642, il faut attendre 1663 pour que l'île reçoive ses premiers habitants permanents, et quatre ans de plus pour Saint-Denis[24]. À cette époque, Saint-Paul dont la baie offrait de meilleures conditions d'ancrage et de vent, était le point d'entrée de l'île, mais elle fut délaissée pour Saint-Denis, dont les atouts du climat et des terres lui conféraient d'autres avantages. Cette dualité entraînera un partage de pouvoir et d'influence entre les deux cités, qui basculera au profit de Saint-Denis en 1738, lorsque le gouverneur Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais lui conféra le statut de chef-lieu. En 1669 la ville est fondée par le premier gouverneur de l'île Bourbon, Étienne Regnault.

Au cours de ces décennies, la culture du café occupe la population locale, tandis que le pouvoir entreprend les premiers aménagements urbains.

Développement[modifier | modifier le code]

La croissance de Saint-Denis est perturbée par la disparition de la Compagnie des Indes en 1764 qui marginalise l'île, finalement rétrocédée au roi. Parallèlement, la culture du café est concurrencée de plus en plus fortement par celle des Antilles,ce qui pousse l'agriculture à la diversification, en essayant d'autres cultures. Malgré deux tentatives de planifications urbaines durant la première moitié du siècle, la croissance de population se traduit par une urbanisation anarchique, qui fera l'objet de tentatives de prise en main par trois plans ultérieurs (1774, 1777, 1808)[25].

En 1766, l'ordonnance royale du 17 août divise l'île en cinq quartiers dont celui de Saint-Denis. En 1777, le plan de la ville en damier est établi par le chevalier Banks. En 1790, Saint-Denis devient une municipalité. Jean-Baptiste Delestrac devient le premier maire de Saint-Denis. Le , débarqués la veille à la Grande Chaloupe, les Britanniques prennent la ville, ce qui provoque la capitulation de l'île, alors appelée île Bonaparte.

La culture de la canne à sucre commence à la Réunion au début du XIXe siècle, et permet à la cité dionysienne un fort développement. Cette période faste se traduit par un développement urbain et des investissements de la part de la puissance publique, mais ne dure pas. En 1863, la culture de la canne est frappée par le Chilo sacchariphagus, tandis que l'île est balayée par plusieurs cyclones. Par la suite, le paludisme touche la population à la fin des années 1860. Enfin, l'ouverture du canal de Suez en 1869 additionnée aux ambitions françaises sur Madagascar marginalisent la Réunion[26].

Durant l’épidémie de grippe espagnole en 1919, la ville connait de nombreux décès. Les estimations font état d’au moins 2 000 décès pour une population de 25 000 habitants et de 7 000 à 20 000 morts sur les 175 000 personnes qui vivent sur l'île[27]. Cet épisode conduira à la construction du cimetière de la Jamaïque dit aussi "cimetière la peste"[28].

Le , une ligne de chemin de fer liant le chef-lieu à Saint-Benoît est inaugurée.

En 1983, Saint-Denis totalise 109 072 habitants.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

L’hôtel de ville de Saint-Denis et la colonne de la Victoire.

La commune est le chef-lieu du département de La Réunion et de l'arrondissement de Saint-Denis. Depuis 2015, Saint-Denis est divisée en quatre cantons :

Avant cette date, elle en comptait neuf :

Pour l’élection des députés, la commune fait partie des première et sixième circonscription de La Réunion, respectivement représentées par Philippe Naillet (PS) et Frédéric Maillot (PLR).

Par ailleurs, la commune accueille un tribunal administratif compétent sur l'ensemble de l'île et sur les Terres australes et antarctiques françaises. Elle accueille également le siège des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Saint-Denis est le centre d'une communauté d'agglomération, la CINOR, qui a succédé en 2001 à une communauté de communes, et par laquelle elle est associée à Sainte-Marie et Sainte-Suzanne. Celle-ci comptait 204 304 habitants en 2016.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires de Saint-Denis depuis 1945[31]
Période Identité Étiquette Qualité
Raymond Vergès CRADS Médecin et ingénieur
Député de La Réunion (1945 → 1955)
Roger de Villecourt    

(décès)
Jean Chatel    

(décès)
Jules Olivier   Instituteur puis directeur d'école
Maxime Vallon-Hoarau RPF Notaire
Conseiller général du canton de Saint-Denis-1 (? → 1958)
Alix Guinot    
Gabriel Macé UNR Notaire
Conseiller général du canton de Saint-Denis-4 (1958 → 1964)
Francis Bédier    

(décès)
Gabriel Macé UNR Notaire
Député de la 2e circonscription de La Réunion (1962 puis 1967 → 1968)
Conseiller général du canton de Saint-Denis-4 (1958 → 1964)
Conseiller général du canton de Saint-Denis-1 (1964 → 1968)

(décès)
Jules Reydellet[32] DVD Retraité du corps préfectoral, 1er adjoint
Conseiller général du canton de Saint-Denis-1 (1968 → 1969)
Auguste Legros UDR puis RPR Retraité
Député de la 1re circonscription de La Réunion (1988 → 1993)
Conseiller général du canton de Saint-Denis-1 (1969 → 1970 puis 1982 → 1988)
Conseiller général du canton de Saint-Denis-2 (1970 → 1982)
Gilbert Annette PS Député de la 1re circonscription de La Réunion (1993 → 1997)
Conseiller général du canton de Saint-Denis-7 (1988 → 1993)
Michel Tamaya PS Enseignant
Député de la 1re circonscription de La Réunion (1997 → 2002)
Conseiller général du canton de Saint-Denis-6 (1994 → 1997)
René-Paul Victoria RPR puis UMP Directeur d'école
Député de la 1re circonscription de La Réunion (2002 → 2012)
Conseiller général du canton de Saint-Denis-2 (1998 → 2002)
Gilbert Annette PS Conseiller régional de La Réunion (2015 → )
Conseiller général du canton de Saint-Denis-7 (2008 → 2015)
En cours Ericka Bareigts PS  

Le maire de Saint-Denis est Ericka Bareigts. Sa liste « Saint-Denis pour tous » l'a emporté au second tour des élections municipales de 2020 en rassemblant 58,89 % des voix le face à celle de Didier Robert, Saint-Denis, c'est le moment. Elle avait déjà été 2e adjointe au maire de 2008 à 2012 et présidente de la CINOR de 2008 à 2010.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Sous l'égide de l'académie de la Réunion, l'offre d’enseignement à Saint-Denis est à la fois complète et diversifiée, permettant de suivre sa scolarité de l'école maternelle à la soutenance de thèse de doctorat. Le secteur public met à disposition de la population de nombreuses écoles maternelles, primaires ainsi que douze collèges et huit lycées, complété par une petite offre privée. Les formations dispensées dans les lycées sont générales ou professionnelles. De plus, il existe des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE): au lycée Bellepierre (économie), Leconte-de-Lisle (scientifiques et littéraire) et Lislet-Geoffroy (technologie).

Enfin, La Prépa des INP (accès à 33 écoles d'ingénieurs) est également présente à Saint-Denis dans les locaux du lycée Lislet-Geoffroy (classe préparatoire rattachée à l'Université de Lorraine). Elle permet aux étudiants d'intégrer une des écoles du groupe INP (Bordeaux, Toulouse, Grenoble, Clermont-Ferrand et Nancy) sans passer de concours.

Établissements
Collèges Lycées
  • Le collège des Alizés.
  • Le collège Bois-de-Nèfles, qui comptait 925 élèves à la rentrée 2005.
  • Le collège Bourbon, qui comptait 1 091 élèves à la rentrée 2005.
  • Le collège du Chaudron.
  • Le collège des Deux-Canons, qui comptait 1 007 élèves à la rentrée 2005.
  • Le collège Juliette-Dodu[35], qui comptait 1 223 élèves à la rentrée 2005.
  • Le collège Émile-Hugot, ouvert en 1999, et qui comptait 417 élèves à la rentrée 2008.
  • Le collège Labourdonnais, qui compte environ 400 élèves.
  • Le collège des Mascareignes, qui compte à peu près 535 élèves.
  • Le collège de La Montagne, qui comptait 988 élèves à la rentrée 2005.
  • Le collège de Montgaillard.
  • Le collège Jules-Reydellet, créé dans les années 1950 à partir d'une école primaire.
  • Le collège privé Saint-Michel.
  • Le lycée polyvalent Bellepierre.
  • Le lycée polyvalent Georges-Brassens, ouvert en 1990, et qui comptait 1 380 élèves à la rentrée 2005.
  • Le lycée professionnel de l'Horizon, qui comptait 893 élèves à la rentrée 2005.
  • Le lycée professionnel Amiral-Lacaze, qui comptait 390 élèves à la rentrée 2005.
  • Le lycée polyvalent Leconte-de-Lisle, qui comptait 1 516 élèves à la rentrée 2005.
  • Le lycée Lislet-Geoffroy, qui comptait 1 203 élèves à la rentrée 2005.
  • Le lycée professionnel Julien-de-Rontaunay, qui comptait 880 élèves à la rentrée 2005.
  • Le lycée privé La Ruche.
  • Le lycée privé général et technologique Levavasseur.

La commune accueille le campus principal de l'Université de la Réunion dans le sous-quartier du Moufia ainsi que des composantes de celle-ci en centre ville en face de la cathédrale, site de l'Institut d'administration des entreprises (IAE) de l'île, mais aussi le site de l'IUFM à Bellepierre, enfin le site de la Technopole pour l'ESIDAI. La commune comporte également un IFSI situé dans le quartier de Bellepierre et une école d'ingénieurs, l'ESIROI.

Santé[modifier | modifier le code]

L'offre de médecins généralistes et spécialistes est globalement complète. Deux infrastructures de santé majeures existent : le centre hospitalier Félix-Guyon et la clinique Sainte-Clotilde (privée) au Moufia. Les urgentistes et le SDIS 974 assurent les interventions rapides.

L'Agence régionale de santé est basée dans la cité dionysienne.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

En 1690, le recensement de Firelin fait savoir qu'il existe au « Quartier de Saint-Denis 8 familles, plus 12 nègres du Roy, plus 2 Français »[36].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[37],[Note 3].

En 2021, la commune comptait 154 765 habitants[Note 4], en augmentation de 5,29 % par rapport à 2015 (La Réunion : +2,4 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
65 27585 444103 512109 072121 999131 557138 314145 347147 920
2021 - - - - - - - -
154 765--------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[38] puis à partir de 2006[39])
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,6 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (41,7 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19 %) est supérieur au taux départemental (18 %).

En 2020, la commune comptait 70 322 hommes pour 82 679 femmes, soit un taux de 54,04 % de femmes, supérieur au taux départemental (52,1 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[I 1]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ou +
0,8 
75-89 ans
5,8 
13,3 
60-74 ans
13,6 
20,3 
45-59 ans
20,2 
17,8 
30-44 ans
18,7 
21,3 
15-29 ans
21,5 
23,1 
0-14 ans
19,5 
Pyramide des âges du département de La Réunion en 2020 en pourcentage[41]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ou +
0,6 
3,8 
75-89 ans
5,2 
12,9 
60-74 ans
13,1 
21,4 
45-59 ans
21,2 
18,1 
30-44 ans
19,9 
19,9 
15-29 ans
19 
23,7 
0-14 ans
21 

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Saint-Denis accueille plusieurs festivals de musique, les Électropicales et Kaloo Bang principalement.

Sports[modifier | modifier le code]

Le sport occupe une place très importante dans la ville de Saint-Denis. Que ce soit dans le football, le handball ou le basket-ball, la ville possède de grands clubs évoluant dans les meilleurs championnats. On peut citer Joinville, AS Château Morange ou Saint-Denis FC.

Cultes[modifier | modifier le code]

Cathédrale de Saint-Denis de La Réunion (Église catholique)

Parmi les lieux de culte, il y a principalement des églises et des temples chrétiens : Diocèse de Saint-Denis de La Réunion (Église catholique), Églises protestantes, Assemblées de Dieu[42].

  • Liste détaillée des églises de Saint-Denis sur :

Il y a aussi des mosquées musulmanes, dont la deuxième plus vieille mosquée de France la Mosquée Noor-e-Islam terminée en 1905 (la mosquée de Tsingoni de Mayotte, constituée d'éléments du XIVe siècle, étant à présent la plus ancienne mosquée de France).

Médias[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Principal pôle commercial de l'île, Saint-Denis est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la Réunion, la chambre consulaire qui gère l'aéroport Roland-Garros, le port de la Pointe des Galets, le port de plaisance de Saint-Gilles les Bains et le port de Sainte-Marie. On trouve également de nombreux sièges de sociétés sur le territoire communal :

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Dotée de 57 monuments classés et inscrits au titre des monuments historiques ou à l'inventaire supplémentaire de ceux-ci, Saint-Denis de la Réunion s'est vu attribuer le label national « Ville d'art et d'histoire » par le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, en , sur proposition de la commission nationale en .

Le centre historique de la ville bénéficie depuis d'une aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP)

Le Jardin de l'État vu depuis l'entrée.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Musées[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

La dernière Reine de Madagascar, Ranavalona III, et sa suite, y ont été brièvement déportés. Son héritière, Marie-Louise Razafinkeriefo de Madagascar, y est née en 1897. Condamné à un exil à La Réunion, le raïs marocain Abdelkrim al-Khattabi a vécu également quelques années à Saint-Denis à compter de 1926, dont trois ans à Château Morange. Les empereurs d'Annam Thành Thái et Duy Tân (son fils, 1900 - 1945) y furent exilés après la déposition de ce dernier en 1916 par les autorités coloniales françaises. L'empereur Duy Tân y vécut sous son nom de naissance Prince Vĩnh San. Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que les autorités locales étaient pétainistes, il rallia la France Libre et devint commandant dans l'armée française en 1945. Un boulevard et un pont à la sortie Ouest de Saint-Denis portent le nom du Prince Vĩnh San pour lui rendre hommage (1992). D'autres personnalités comme l'amiral Lucien Lacaze ont vécu à Saint-Denis avant ou après lui. Voici celles qui y sont nées :

XVIIIe siècle

XIXe siècle

Une statue représentant Roland Garros au Barachois.

XXe siècle

Héraldique et devise[modifier | modifier le code]

Armes de Saint-Denis

Les armes de Saint-Denis se blasonnent ainsi : « Parti au 1er, d'azur à la galère d'argent voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe. Au 2e, d'or à deux palmiers de sinople posés sur une île soutenue à senestre d'un îlot du même, au chef de sinople chargé d'une chaîne de trois volcans d'argent : celui du centre, sommé d'une nuée fumante de gueules, ladite chaîne soutenue d'une autre chaîne de cinq monts de sinople. »

Devise : « Praeter omnes angulus ridet » (« Entre tous, ce coin de terre me sourit »).

Ce blason, dessiné par Robert Louis, a fait l'objet d'une édition sous forme de timbre en 1964[43].


Logo de Saint-Denis

Le logo de Saint-Denis représente sa situation géographique, entre terre (vert) et mer (bleu), dont la forme longe le littoral (blanc). Le blanc évoque aussi la blancheur des constructions, visible sur n'importe quelle photographie aérienne. Cette forme blanche représente également un oiseau symbole de l'île : le paille en queue.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Commune de Saint-Denis (97411). », (consulté le ).

Autres sites[modifier | modifier le code]

  1. « Info Mairie - Ville de Saint-Denis », sur info-mairie.com (consulté le )
  2. « Sin-Dni passe au créole », sur Zinfos 974, l'actualité de l'île de La Réunion (consulté le ).
  3. « Zot lé bien à Sin-Dni ! », sur Linfo.re (consulté le ).
  4. « Chiffres-clés de l'unité urbaine 2020 de Saint-Denis (9D603). », sur Insee (consulté le )
  5. « Chiffres-clés del'aire d'attraction des villes 2020 de Saint-Denis (9D1). », sur Insee (consulté le ).
  6. « Conférence : De la fondation de Saint-Denis à sa mise en capitale - Ville de Saint-Denis de La Réunion », sur www.saintdenis.re (consulté le ).
  7. Britannica, Saint-Denis, britannica.com, USA, consulté le 4 août 2019
  8. a et b Mesure réalisée sur Géoportail
  9. Mesure des itinéraires routiers effectués sous Google Maps
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Saint-Denis », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Denis », sur insee.fr (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  19. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  21. « ZUS Camélias, Vauban - Zone Urbaine Sensible », sur sig.ville.gouv.fr (consulté le ).
  22. a et b Marie-Annick Lamy-Giner / Martine Vaugien-Cheung Hoï Ping, « La Réunion au ralenti, pleins feux sur la congestion automobile », sur mappemonde.mgm.fr (consulté le )
  23. Bernard Grollier, « Un premier téléphérique urbain entre en service à La Réunion », sur Les Echos, (consulté le )
  24. Dupont 1990, p. 23-24.
  25. Dupont 1990, p. 31-33.
  26. Dupont 1990, p. 39.
  27. zinfos974, « C’était il y a 100 ans, une épidémie de grippe espagnole d’une rare violence ravageait La Réunion », sur Zinfos974, (consulté le )
  28. « cimetière de la jamaique - Yahoo Search - Actualités », sur fr.search.yahoo.com (consulté le )
  29. a b c et d [PDF] Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2019, sur insee.fr
  30. a b c d e f g h et i [PDF] Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2014, sur insee.fr
  31. Les maires de Saint-Denis (974)
  32. [PDF] Fiche biographique de Jules Reydellet, sur leboucan.fr
  33. Nice Premium : L'ile de la Réunion s'installe à Nice (juillet 2011)
  34. Zinfo 974 : Jumelage entre Taiyuan et St-Denis : La Chine se rapproche un peu plus de la Réunion
  35. Collège Juliette Dodu
  36. Raoul LUCAS et Mario SERVIABLE, Les gouverneurs de La Réunion, C.R.I p. 26
  37. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  38. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  39. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  40. Guy Dupont, Saint-Denis de La Réunion : Ville tropicale en mutation, Condé-sur-Noireau, L'Harmattan, , 759 p. (ISBN 2-7384-715-3 (édité erroné), BNF 35105250) p. 174
  41. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de La Réunion (974) », (consulté le ).
  42. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 2411-2412
  43. Timbre de 1964 - Blason de Saint-Denis La Réunion sur phil-ouest.com.