Sûreté du Québec

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Sûreté du Québec
Blasons
Patch
Patch de la Sûreté du Québec
Logo de l'agence
Drapeau officiel de la SQ
Devise : « Service, Intégrité, Justice »
Informations
Nom Sûreté du Québec
Abréviation SQ
Création
Affiliation Ministère de la Sécurité publique du Québec
Directrice générale Johanne Beausoleil
Budget 737,3 millions $ (2019)[1]
Effectifs 7 295 personnes (2019)[1]
Quartier général Drapeau de Montréal Montréal
Juridiction
Juridiction Drapeau du Québec Québec
Moyens

La Sûreté du Québec (SQ) est le corps de police provincial du Québec[2]. Elle est l’une des plus anciennes institutions québécoises encore en existence. C'est aussi la seule organisation policière à servir tout le territoire québécois. Elle fut créée par l’Acte de police de Québec, sanctionné le . C’est le que l’organisation de la police provinciale de Québec est complétée.

La SQ est l'une des trois forces de police provinciales au Canada, les autres appartenant à l'Ontario et à Terre-Neuve-et-Labrador, alors que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) agit à titre de police fédéral dans les autres Provinces et territoires du Canada. La GRC est déléguée à des taches spécifiques dans cette province, comme en Ontario.

Description[modifier | modifier le code]

Étages supérieurs du quartier général de Montréal.

Son quartier général est situé au 1701, rue Parthenais à Montréal, au Québec.

Selon la Loi sur la police, sa mission est la suivante :

« La Sûreté du Québec, police nationale, concourt, sur l'ensemble du territoire québécois, au maintien de la paix et de l'ordre public, à la préservation de la vie, de la sécurité et des droits fondamentaux des personnes ainsi qu'à la protection de leurs biens. La Sûreté du Québec soutient aussi la communauté policière, coordonne des opérations policières d'envergure, contribue à l'intégrité des institutions étatiques et assure la sécurité des réseaux de transport qui relèvent du Québec. »

Afin d'assurer sa mission, la Sûreté du Québec peut compter sur plus de 3 677 véhicules de toutes sortes et elle fait état de dépenses de fonctionnement et d'investissement de plus de 833 millions de dollars canadiens. La Sûreté du Québec compte 120 postes répartis dans neuf grandes régions, regroupées au sein de quatre districts délimités de la façon suivante[3] :

  • Le district Est comprend les régions Capitale-Nationale– Chaudière-Appalaches et Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine ;
  • Le district Nord comprend les régions Côte-Nord-Saguenay-Lac-Saint-Jean et Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec ;
  • Le district Sud comprend les régions Montérégie et Estrie–Centre-du-Québec ;
  • Le district Ouest comprend les régions Mauricie–Lanaudière, Outaouais–Laurentides et la région autoroutière du grand Montréal.

Par ailleurs, la Sûreté du Québec est de plus en plus active au niveau international malgré son statut de corps policier provincial. En effet, elle entretient des rapports privilégiés avec plusieurs partenaires européens (France, Belgique, Suisse) en matière de coopération technique et participe aux missions de maintien de la paix de l'Organisation des Nations unies (MINUSTAH et ONUCI). Elle fait également partie du réseau international Francopol, voué à l'amélioration de la formation et des pratiques policières dans la Francophonie. Le quartier général de la Sûreté du Québec abrite le Secrétariat général de Francopol à Montréal.

Plusieurs controverses ébranlent la réputation de la sûreté du Québec, notamment au G8 en 2007[4],[5], alors que des agents provocateurs de la Sûreté du Québec auraient provoqué eux-mêmes, les policiers de la Sûreté du Québec, qui auraient par la suite riposté. Des contradictions ont été rapportés par Radio-Canada à la suite des événements de Victoriaville en mai 2012 lors des contestations étudiantes[6].

Juridiction[modifier | modifier le code]

En 2014, 31 municipalités et 22 réserves autochtones possédaient leur propre service de police, la SQ assurant la desserte complète du reste du territoire québécois, y compris l'ensemble du réseau autoroutier.

Les municipalités qui n'ont pas de service de police doivent retenir les services de patrouille-gendarmerie de la SQ, moyennant un coût fonction de leur richesse foncière. Il s'agit principalement de localités peu populeuses et souvent rurales, mais certaines villes de taille moyenne ont tout de même choisi d'y avoir recours : Drummondville (75 000 hab.), Rouyn-Noranda (42 000) Saint-Hyacinthe (55 000), Shawinigan (48 000), Salaberry-de-Valleyfield (40 000) Rimouski (50 000) et Victoriaville (47 796), etc[7].

Certaines petites villes maintiennent leur propre service de police, notamment Bromont et Mercier[7]. Lorsque surviennent sur des territoires déjà couverts par une police municipale des crimes relativement graves (ex.: meurtre, infractions reliées au crime organisé, pornographie juvénile, etc.), c'est-à-dire dépassant le champ de compétence de leur corps policiers — tel que défini par la Loi sur la police et en fonction du palier de population servi, la SQ doit prendre la relève[7]. Par exemple, si un meurtre sans arrestation imminente survient dans une municipalité de moins de 250 000 habitants, c'est la SQ qui enquêtera[8], même dans des villes assez populeuses telles que Lévis, Saguenay ou Sherbrooke.

Sa compétence est exclusive pour des opérations tel qu'assurer la sécurité et l'intégrité de l'État québécois (y compris la protection du Premier ministre et de l'Assemblée nationale), enquêter sur des transactions mobilières frauduleuses, le terrorisme (en collaboration avec la GRC), la cybersurveillance, coordonner le rétablissement de l'ordre lors d'évènements sociaux d'envergure provinciale, orchestrer des enquêtes sur des meurtriers en série ou encore des pyromanes opérant sur une base interrégionale, etc., mais aussi assurer la liaison avec Interpol et Francopol[8].

Le , le conseil municipal de la Ville de Mont-Tremblant annonce qu'il dissoluera son corps de police local et le remplacera par la Sûreté du Québec.

Le 23 mars 2023, le Service de police de la Ville de Thetford-Mines a été dissout, les policiers et les employés civils ont été intégrés à la Sûreté du Québec.

Historique[modifier | modifier le code]

Le , le juge Pierre-Antoine Doucet est nommé commissaire de la Police provinciale nouvellement formée. Le quartier général est établi à Québec dans la centrale de la Police municipale de Québec, qui fut dissoute le . De petits détachements sont établis, à la demande et aux frais des municipalités. Les villes de Lévis, Hull et Sherbrooke sont les premières à s'en prévaloir.

En 1877, la Ville de Québec met de nouveau sur pied son propre corps de police. La police provinciale maintient un service réduit à Québec dirigé par le lieutenant-colonel Jean-Baptiste Amyot, mais de 1878 à 1883, les policiers provinciaux de la ville sont intégrés à ceux de Québec. En 1883, le gouvernement reprend la responsabilité de ses policiers, dirigés par un autre commissaire, le juge Alexandre Chauveau. Le corps de police reçoit le mandat de la garde de l'édifice du parlement complété en 1884.

Au cours de ces années, certaines municipalités en développement mettent sur pied leur propre corps de police pour assurer le maintien de l'ordre. En 1899, la Police provinciale passe sous l'autorité du Département du procureur général (ministère de la Justice) et de ses ministres, qui exerceront ce pouvoir durant plus de 90 ans. Elle est entièrement réorganisée, marquant une rupture avec le XIXe siècle.

En parallèle, des corps policiers spécialisés sont créés. Ainsi l'augmentation constante des affaires criminelles dans la grande région montréalaise amène le procureur général à y établir un Bureau de détectives provinciaux à Montréal, distinct de la Police provinciale. Une autre police gouvernementale, la Police du revenu veille à l'application des lois prévoyant la perception de certains droits et taxes. Les constables et rares détectives de Québec sont sporadiquement envoyés en mission en province.

Deux policiers de la Sûreté lors de la crise d'Oka en 1990

En 1922, la loi établit deux quartiers généraux de la Police provinciale, l'un à Québec dirigé par Augustin Mc Carthy et l'autre à Montréal, par Dieudonné Daniel Lorrain. La Police provinciale de Québec et le Bureau des détectives provinciaux de Montréal sont alors fusionnés. La division de Québec compte un effectif d'environ 35 policiers, dont deux détectives. Cette division englobe tout l'Est du Québec, ainsi que les régions de Trois-Rivières et de l'Abitibi. À partir de 1925, les policiers provinciaux séjournent à Rouyn-Noranda de façon régulière et amorcent la création d'un premier poste permanent.

Hélicoptère survolant Victoriaville, lors du conflit étudiant de 2012

Vu l'expansion du réseau routier et l'accroissement du nombre de véhicules au Québec, une Police de la circulation voit le jour et patrouille à motocyclette durant la saison estivale. Ce groupe relève à partir de 1924 du département de la Voirie mais sera éventuellement intégré à la Police provinciale. En 1929, l'augmentation constante des affaires policières force le gouvernement à modifier la structure de la Sûreté provinciale pour une plus grande efficacité.

Le , avec l'embauche de Nicole Juteau, elle devient le premier corps policier au Québec à embauche une femme comme policière. Elle est assermentée le après une modification au règlement numéro 7 pour permettre l'embauche des femmes[9].

Le , elle lance, en collaboration avec d'autres forces policières agissant au Québec, un site Web répertoriant les dix criminels les plus recherchés par son service[10].

L'état-major annonce en une modification dans l'apparence de l'uniforme de travail et des véhicules, afin de s'harmoniser avec les tendances en Amérique du Nord. L'uniforme arborait un vert olive distinctif depuis 1962, n'ayant été revu qu'en 1987 par le couturier Simon Chang qui n'a toutefois pas modifié la couleur[11]. À partir de 2017, les chemises et manteaux seront désormais d'une teinte de vert un peu plus foncée, alors que le reste — képi, pantalon, veste pare-balle et casquette - sera noir. Les nouveaux véhicules marqués, où le vert olive était également dominant et qui remplaceront progressivement les anciens, seront principalement peint en noir et blanc, et le mot « police « sera mis plus en évidence»[12]

Le , le directeur général de la Sûreté du Québec, Martin Prud'Homme est suspendu de ses fonctions de manière immédiate en raison d'allégations de nature criminelle[13]. Il sera blanchi de toutes les accusations criminelles avant de prendre sa retraite dans le cadre d'un règlement hors-cours le 30 août 2021[14].

Organisation[modifier | modifier le code]

Grandes fonctions[15][modifier | modifier le code]

Emblème Description Administration
Direction générale
  • Cabinet de la directrice générale (I/C Yannick Dussault)
  • Direction de la vérification (Madame Josée Corbeil)
  • Direction des relations professionnelles (Vacant)
  • Direction des communications et des relations internationales (I/C Patrice Cardinal)
Direction générale :

DG Johanne Beausoleil [CIVILE]

Directeur général adjoint exécutif :

DGA Ronald Boudreault

Grande fonction des enquêtes criminelles
Sa mission est de « prévenir, d'élucider et de réprimer les crimes d'envergure ou de nature exceptionnelle sur l'ensemble du territoire québécois ». Elle est notamment responsable des enquêtes sur les crimes majeurs et sur les organisations criminelles.
  • Direction des enquêtes criminelles (I/C Michel Patenaude)
  • Direction des services spécialisés en enquête (I/C Sylvain Guertin)
  • Direction des Enquêtes sur les Crimes Financiers et la Cybercriminalité (I/C Isabelle Boudreault)
Directeur général adjoint :
DGA Benoit Dubé
Grande fonction de la surveillance du territoire
La surveillance du territoire implique le maintien de l'ordre public partout au Québec et l'application des règlements municipaux dans les territoires ne possédant pas de service de police municipale. La Sûreté du Québec divise le territoire québécois en 4 districts.
  • Direction des mesures d’urgence (I/C Patrick Marchand)
  • Direction de la Sécurité des Réseaux de Transports (I/C Sylvain Robitaille)
  • Direction des Services de Proximité avec les Communautés (I/C Jonathan Ménard)
  • District Nord -Saguenay- (I/C Serge Thiffault)
  • District Sud - Boucherville- (I/C Charles Renaud)
  • District Est - Québec- (I/C Éric Benoit)
  • District Ouest - Mascouche - (I/C Stéphane Mailhot)
Directeur général adjoint :
DGA André Santerre
Grande fonction de l’administration
Elle administre la Sûreté du Québec en tant qu'organisation : ressources humaines, financières, matérielles, etc.
  • Direction des ressources financières et matérielles (Madame Christine Faguy)
  • Direction des ressources humaines (I/C Luc Belzile)
  • Direction de la Gouvernance et de l'Innovation technologique (I/C Daniel Campagna)
Directeur général adjoint :
DGA Benoît Trudel
Direction principale de la Stratégie et des Affaires institutionnelles
  • Direction des Services Institutionnelles (I/C Marie-Chantale Martin)
  • Direction de la Normalisation, de la Stratégie et de la Performance (Vacant)
Directrice Principale :

Madame Liette Abel-Normandin

Grande Fonction des Affaires Organisationnelles
  • Direction des Services Juridiques (Me Mélanie Binette)
  • Direction de la Prospective Organisationnelle (Vacant)
Directeur Principale :

Monsieur Jérôme Gagnon

Services spécialisés[modifier | modifier le code]

Intervention de la Sûreté lors d'une manifestation en 2012
Un policier de la Sûreté du Québec surveillant la frontière avec un membre de la Gendarmerie royale du Canada.

Afin d'accomplir ses diverses missions, la SQ a réparti ses personnels entre plusieurs services chargés des crimes et délits relevant de ses compétences propres :

Missions de paix de l'Organisation des Nations unies[modifier | modifier le code]

La Sûreté du Québec participe aux efforts de la communauté policière canadienne aux opérations de paix de l’ONU (les missions UNPOL) sous la coordination de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Les premières contributions de la Sûreté du Québec aux activités de police civile internationale ont eu lieu entre 1995 et 1998. Après une interruption, l’engagement de la Sûreté du Québec a été renouvelé en 2004. Pour l'instant, l’organisation provinciale envoie des policiers uniquement au sein de missions francophones.

Depuis 1995, plus de 250 policiers de la Sûreté du Québec ont contribué à l’effort de maintien de la paix de l’ONU. Les deux théâtres d’opérations où sont déployés les policiers de la SQ sont Haïti (MINUSTAH) et la Côte d’Ivoire (ONUCI). Aujourd’hui, la SQ déploie 26 policiers en opérations de paix avec l’objectif de déployer 50 policiers en Haïti à moyen terme à la suite du tremblement de terre du .

Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH)[modifier | modifier le code]

Policière UNPOL de la Sûreté du Québec déployée au sein de la MINUSTAH
Un casque bleu de la Surêté du Québec

Depuis 2004, le travail des membres de la Sûreté du Québec en Haïti s’inscrit dans le cadre de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). Le mandat légal que l’ONU a confié à la MINUSTAH consiste alors à aider au rétablissement et au maintien de l’État de droit, de la sécurité publique et de l’ordre public en Haïti (résolution UNSC 1542 (2004)). La mission a donc pour but d’assurer la stabilisation du pays, la tenue d’élections libres, et la reconstruction des institutions haïtiennes dans un climat de sécurité. L’élément policier de la MINUSTAH a pour mandat de créer un environnement plus sûr et d’ «aider le gouvernement à surveiller, restructurer et réformer la Police nationale haïtienne, conformément aux normes d'une police démocratique ». Le tremblement de terre du en Haïti est cependant venu changer la donne. Les objectifs originaux de la mission se voient désormais joint aux besoins criants de reconstruction et de stabilisation du pays. Le , le conseil de sécurité des Nations unies vote ainsi la résolution 1908 (2010) autorisant l’augmentation des effectifs militaires et civils de la MINUSTAH ; on consent alors au déploiement de 3 500 militaires supplémentaires, élevant à 8 940 le compte total de casques bleus dans le pays, ainsi qu’à l’augmentation de la présence des policiers civils (UNPOL) portant dorénavant leur nombre à 3 711.

Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI)[modifier | modifier le code]

La Sûreté du Québec participe depuis à l’Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Deux membres y sont actuellement déployés pour une période de neuf mois. L’opération de paix en Côte d’Ivoire est une mission de maintien et de consolidation de la paix. Cette mission a pour but d’observer et de surveiller le cessez-le-feu établi le entre l’armée ivoirienne et les forces rebelles ayant pris le contrôle de la partie nord du pays. Le rôle des policiers des Nations unies en Côte d’Ivoire est d’accompagner le processus de résolution de crise. Elle a pour mandat d’aider à rétablir une présence policière dans le pays pour sécuriser les populations, de conseiller les autorités locales sur la restructuration des Services de Sécurité, et d’apporter son expertise professionnelle à la Police et à la Gendarmerie locales.

Controverses[modifier | modifier le code]

Plusieurs controverses ébranlent la réputation de la sûreté du Québec, notamment au sommet du G8 en 2007[16],[17], alors que des agents provocateurs de la Sûreté du Québec auraient provoqué les policiers pour justifier une escalade de la répression des manifestants. Des contradictions ont été rapportées par Radio-Canada dans le discours du porte-parole de la sûreté du Québec, le capitaine Jean Finet, à la suite des événements de Victoriaville en , lors des contestations étudiantes[18].

Le , une enquête de Radio Canada révèle que le Grand Quartier général de la SQ au 1701 rue Parthenais, à Montréal serait infesté de coquerelles. En deux ans, plus d'une cinquantaine de signalements auraient été fait à la Société Québécoise des Infrastructures. En , TVA Nouvelles rapporte encore un problème de coquerelles au Quartier Général qui n'aurait toujours pas été réglé[réf. souhaitée].

Le , Geneviève Guilbault, ministre de la Sécurité Publique annonce la suspension provisoire le temps d'une enquête sur des allégations criminelles du Directeur Général de la Sûreté, monsieur Martin Prud'Homme. Le , la direction des poursuites criminelles et pénales informe la population qu'il refuse de porter des accusations contre Martin Prud'Homme, puisqu'aucun acte criminel n'a été commis. La plainte aurait été fait par Me Annick Murphy, procureure chef au DPCP qui rapportait que M. Prud'Homme aurait interféré dans une enquête du DPCP. Le , la Ministre Guilbault annonce que le secrétariat des Emplois supérieurs se penchera sur la carrière de Martin Prud'Homme, le tout semble selon Mr. Prud'Homme être une mesure visant à mener à sa destitution.

Racisme au sein de la police de Québec[modifier | modifier le code]

Le racisme au sein de la Police de Québec fait référence aux accusations et preuves documentées de pratiques discriminatoires et préjudiciables de la part des forces de l'ordre dans la province de Québec, Canada, en particulier envers des individus issus de communautés racialisées. Au fil des ans, diverses plaintes, enquêtes et reportages ont souligné l'existence d'un schéma de comportement raciste au sein de certains segments de la police québécoise. Ces actions ont non seulement provoqué des tensions entre la police et les communautés touchées, mais ont également suscité des débats au niveau provincial sur la nécessité de réformes policières.

Cas de la police de Saguenay[modifier | modifier le code]

Le Service de Police de Saguenay (SPS) a été critiqué en raison de sa politique de recrutement après avoir refusé plusieurs candidats issus de minorités culturelles et de communautés autochtones ces dernières années. Ce refus a suscité l'attention, d'autant plus que le SPS a été critiqué pour son manque d'inclusion et de diversité[19]. Selon les informations obtenues grâce à la Loi sur l'Accès à l'Information, que le SPS avait initialement refusé de divulguer à Radio-Canada, il n'y a aucun membre autochtone au sein de la police de Saguenay. Une seule personne issue d'une minorité visible a été trouvée parmi les 238 officiers, ce qui représente seulement 0,4% du personnel[19].

La Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics stipule qu'à compétences égales, une personne issue d'un groupe diversifié devrait être embauchée. Cependant, le département des ressources humaines du SPS a soutenu que ces candidats ne répondaient pas aux critères nécessaires. Certains des policiers qui ont postulé lors des dernières sessions de recrutement avaient déjà travaillé au sein de corps policiers autochtones ou à la Sûreté du Québec, et certains avaient même le grade de sergent. De plus, ils avaient reçu des recommandations internes d'officiers de Saguenay les considérant comme un atout précieux pour l'organisation[19].

Le refus de ces candidatures, considérées comme exceptionnelles par plusieurs sources, a suscité la perplexité au sein des forces policières, d'autant plus que seulement 10 des 15 postes vacants ont été pourvus le printemps dernier[19]. Des sources internes ont évoqué une forme de racisme systémique au sein de l'organisation. Elles estiment qu'on ne prend pas le temps nécessaire pour comprendre et apprécier les différences de ces candidats lors du processus de recrutement[19].

De plus, il a été souligné que le nombre d'autochtones et de migrants à Saguenay a augmenté, ce qui devrait rendre ces profils de candidats attrayants pour améliorer les interventions communautaires. Cependant, malgré des CV impressionnants et une expérience au sein de corps policiers exigeants, la validité des arguments selon lesquels ces candidats n'avaient pas les compétences nécessaires pour être officiers à Saguenay est remise en question[19].

Cas de la police de Gatineau[modifier | modifier le code]

Le Ministère de la Sécurité Publique du Québec, Canada, a confirmé le début d'une enquête sur la conduite des agents du SPVG (Service de Police de la Ville de Gatineau). Cette décision a été prise à la suite de la demande de Geneviève Guilbault, ministre de la sécurité publique et responsable de la région capitale d'Ottawa. L'enquête sera menée par le BEI (Bureau des Enquêtes Indépendantes)[20]. L'inquiétude concernant le comportement policier est apparue après qu'une diplomate au service de la République du Sénégal à Ottawa ait déclaré que sa maison avait été perquisitionnée un mardi. Elle a également affirmé avoir été menottée et violemment agressée par les agents[20].

Le Ministère des Affaires Étrangères à Dakar, Sénégal, a convoqué le secrétaire d'affaires de l'ambassade canadienne pour "dénoncer et condamner fermement l'acte raciste et barbare" où la police a exercé "une violence physique et morale humiliante devant des témoins". Ils ont également demandé des mesures contre "les auteurs de cette agression inacceptable"[20].En réponse aux accusations, le SPVG a argué que la femme avait violemment attaqué deux officiers et que, compte tenu de sa réaction, l'attitude des agents était conforme au protocole établi[20]. Le conflit a débuté à cause d'une ordonnance judiciaire contre la diplomate, dont le contenu n'a pas été divulgué. La police est intervenue pour assister l'huissier chargé d'exécuter l'ordonnance. Selon les agents, la diplomate est devenue "agressive", elle a donc été menottée et emmenée dans un véhicule de police[20]. Le gouvernement canadien, dans un communiqué, a assuré qu'il "continuera à coopérer pleinement avec le Sénégal pour remédier à cette situation regrettable"[20].

Pour sa part, Andrée Laforest, ministre intérimaire des Relations Internationales et de la Francophonie du Québec, a souligné que, en matière de Relations Diplomatiques, la Convention de Vienne de 1961 accorde l'immunité diplomatique au Premier Conseiller de l'Ambassade du Sénégal au Canada. Cela remet en question la légalité de l'intervention policière[20]. Ainsi, l'enquête du BEI se concentrera uniquement sur la conduite des agents de police, tandis que toute plainte contre la diplomate sera classée en raison de l'applicabilité de l'immunité diplomatique[20].

Jean René Junior Olivier et l'incident policier à Repentigny[modifier | modifier le code]

Jean René Junior Olivier était un citoyen afro-descendant de Repentigny, banlieue de Montréal, qui a perdu la vie le 1er août d'une année non spécifiée, à la suite d'une confrontation avec la police locale. L'affaire a suscité une controverse et des débats sur le racisme et l'usage excessif de la force par les autorités dans la région[21]. Marie-Mireille Bence, mère d'Olivier, a appelé les services d'urgence après avoir observé son fils en état de crise, tenant un couteau de table. L'intervention policière a abouti à la mort d'Olivier, suscitant des critiques et des questions sur l'action des officiers. Selon Bence, son fils ne représentait pas une menace au moment où il a été abattu, car il avait lâché le couteau[21].

Réactions et plaintes : L'incident a été largement condamné par la communauté et les activistes, qui ont pointé du doigt un schéma de comportement raciste de la part de la police de Repentigny envers la communauté noire. Dolmine Laguerre, un membre de la famille d'Olivier, s'est publiquement interrogé sur la raison pour laquelle les officiers n'ont pas utilisé de moyens non létaux, comme un pistolet électrique, pour maîtriser la situation[21]. L'incident avec Olivier n'était pas un cas isolé. Au fil des ans, résidents et universitaires ont dénoncé des attitudes et comportements racistes de la part de la police locale. François Ducas, un professeur de la région, a été victime de harcèlement policier répété et, après avoir déposé une plainte, a reçu une indemnisation pour des actes de racisme. Pierre-Richard Thomas, coordinateur de Lakay Media, a documenté de nombreux cas d'arrestations problématiques et a appelé à une enquête approfondie sur la conduite de la Police de Repentigny[21].

À la suite de l'incident, des appels à une profonde réforme des pratiques policières à Repentigny ont été lancés. Helen Dion, directrice de la Police de Repentigny, a reconnu la nécessité d'une plus grande sensibilité et compréhension de la part de la force policière. En 2020, il a été rapporté que seulement 3 des 120 policiers de Repentigny s'identifiaient comme membres de minorités visibles[21].

Manifestations en solidarité avec George Floyd[modifier | modifier le code]

Police de Montréal arrêtant un manifestant

Le 2 juin 2020, diverses villes canadiennes ont connu des manifestations, certaines avec des épisodes de violence, en réponse aux manifestations massives aux États-Unis à la suite de la mort de l'afro-américain désarmé George Floyd aux mains de la police de Minneapolis[22]. Le dimanche précédent, Montréal a été envahie par des milliers de manifestants qui ont élevé leur voix contre le profilage racial et la brutalité policière au Canada et aux États-Unis. La même force policière de la ville, via un tweet, a exprimé son rejet des événements liés à la mort de Floyd. Dans leurs propres mots, ils ont souligné que les actions entreprises et l'inaction des témoins oculaires "vont à l'encontre des valeurs de notre organisation". Ils ont également ajouté qu'ils respectent le droit de manifester et garantiront la sécurité des manifestants[22].

Cependant, après la fin de la marche pacifique, l'atmosphère est devenue tendue. Certains individus ont lancé des objets sur la police, qui a répondu par des gaz lacrymogènes et du spray au poivre. Par conséquent, plusieurs magasins ont subi des dégâts, des incendies et des pillages, entraînant l'arrestation de 11 individus, dont neuf ont été accusés de vol et d'effraction[22].Valerie Plante, mairesse de Montréal, a condamné sur Twitter le comportement des pilleurs, affirmant que leurs actes ne reflétaient pas l'esprit de la manifestation pacifique. De son côté, le premier ministre du Québec, François Legault, bien qu'il soutienne la lutte contre le racisme, a nié l'existence d'une "discrimination systémique" au Québec, où la population noire constitue la principale minorité visible à Montréal[22].

Contrairement, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, lors d'une conférence sur COVID-19, a reconnu le problème racial dans le pays. Selon lui, "Le racisme anti-noir est une réalité; les préjugés inconscients sont une réalité, et la discrimination systémique est une réalité" au Canada. Cette position a été soutenue par Ahmed Hussen, ministre des Familles, des Enfants et du Développement social, qui, fort de son expérience en tant qu'homme noir et père, a réfuté l'idée que le racisme n'est pas un problème au Canada[22].

Profilage racial[modifier | modifier le code]

Le profilage racial au sein de la Police du Québec fait référence aux pratiques discriminatoires menées par les forces de sécurité dans la province du Québec, Canada, où des individus sont sélectionnés ou traités différemment en fonction de leur race, ethnie ou origine nationale, plutôt qu'en fonction de preuves objectives de leur comportement. Cette pratique a fait l'objet de critiques et de controverses au cours des dernières décennies, notamment en ce qui concerne la communauté afro-descendante et d'autres minorités ethniques. Bien que les autorités provinciales aient mis en place diverses mesures pour combattre ces actions, des allégations et des preuves suggèrent que le profilage racial reste un problème au sein du système policier du Québec.

La police du Québec est confrontée à plus de 100 plaintes annuelles pour profilage racial, mais peu aboutissent à des sanctions disciplinaires. Une revue des données sur cinq ans montre la complexe bataille que mènent ceux qui se sentent victimes de discrimination policière[23]. Hèzu Kpowbié, père de deux enfants et résident de Repentigny, Québec, a été entouré par trois officiers de police avec leurs armes dégainées alors qu'il était dans un parc. Malgré son expérience traumatisante, son cas a été rejeté par la commission d'éthique policière. L'incident s'est produit lorsque Kpowbié, qui est noir, tenait une lettre ouverte qu'un ami de son fils avait apportée pour réparer un jouet. La police est intervenue après qu'une personne a appelé le 911 signalant un homme avec un couteau[23].Bien que Kpowbié ait été condamné à une amende de 150 $ pour possession d'une arme, un juge municipal a rejeté l'amende et a loué sa conduite. Il a porté son affaire devant la commission d'éthique policière du Québec, qui traite des plaintes contre les officiers, mais elle a été rejetée. Par la suite, la Commission des droits de la personne du Québec a ordonné à la Ville de Repentigny et aux officiers impliqués de lui verser un total de 42 000 $. Cependant, les décisions de cette commission ne sont pas contraignantes et Kpowbié attend toujours une date pour une audience[23]. Au cours des cinq dernières années, jusqu'en avril 2022, la commission d'éthique policière a reçu en moyenne 156 plaintes de profilage racial par an, soit 7 % de l'ensemble des plaintes. Parmi celles-ci, seules 11 ont été portées devant le comité d'éthique policière, et seulement quatre ont abouti à une sanction disciplinaire pour un officier de police[23].

Fo Niemi, directeur exécutif du Centre de Recherche-Action sur les Relations Raciales (CRARR), a souligné que le système est lent et compliqué. L'organisation CRARR a identifié des problèmes similaires avec le système de plaintes policières, suggérant qu'il ne tient pas suffisamment la police responsable de son comportement discriminatoire[23].Il a été observé que les personnes noires et autochtones sont beaucoup plus susceptibles d'être arrêtées par la police. Malgré les tensions entre la police et la communauté noire à Repentigny, aucune plainte de profilage racial n'a atteint le niveau du comité depuis 1991[23].

Des préoccupations existent également sur le fonctionnement du système de plaintes dans les régions hors de Montréal. Bien qu'il y ait des cas où les plaintes aboutissent devant la commission des droits de l'homme, elles font face à des retards. Niemi a mentionné que la commission d'éthique policière dispose de ressources limitées, manque de diversité parmi son personnel et est compromise par une disposition permettant aux officiers d'éviter de témoigner lors d'une enquête[23].Wayne King, un homme noir et père de quatre enfants, a déposé des plaintes concernant deux cas de présumé profilage racial avec l'aide du CRARR. Dans le premier cas, il a été récompensé de 21 000 $ par la commission des droits de l'homme, mais l'affaire n'a pas atteint le stade d'enquête de la commission d'éthique policière. Dans le deuxième cas, la commission d'éthique policière a immédiatement rejeté sa plainte[23].

Cas de la police de Terrebonne[modifier | modifier le code]

Le Comité d'Éthique Policière du Québec a déterminé que Jean-Philippe Girard, officier de la police de Terrebonne, avait enfreint trois règles du code de conduite lors d'un contrôle routier, où il a profilé racialement Jonathan Woodley, un homme noir. Cette décision est historique, car c'est la première fois que ce comité reconnaît un cas de profilage racial contre la police de Terrebonne. Fo Niemi, directeur exécutif du Centre de Recherche-Action sur les Relations Raciales (CRARR), qui a assisté Woodley dans son affaire, a exprimé son espoir que cette décision marque le début d'un changement vers l'éradication du profilage racial à Terrebonne. De plus, il a exhorté la ville à investir dans la formation et à modifier les pratiques pour lutter contre le racisme[24],[25].Dans la décision, la juge administrative Lysane Cree a indiqué que Girard est intervenu contre Woodley sur la base de sa race ou de sa couleur, l'a arrêté illégalement et n'a pas présenté de pièce d'identité officielle lorsque Woodley en a fait la demande le 20 juillet 2019. Cette nuit-là, Woodley a été arrêté alors qu'il conduisait la voiture Acura de son épouse.

Selon les informations fournies par le CRARR, pendant l'arrêt, Girard, qui était accompagné de l'officier Gabrielle Charbonneau-Laplante, a inspecté l'intérieur du véhicule et a refusé de s'identifier, rendant le permis de conduire de Woodley par la fenêtre. Woodley a enregistré une grande partie de l'incident avec sa caméra de tableau de bord et son téléphone mobile[24],[25].La juge Cree a noté que l'action de Girard ne représentait pas seulement une erreur technique, mais une grave faute, car sa décision d'intercepter Woodley était basée sur un "motif oblique", c'est-à-dire un motif post-facto, reflétant un manque de respect pour la loi. Il convient de noter que, selon le CRARR, Woodley a été fréquemment arrêté par la police dans les régions de Mascouche, Terrebonne et Laval pour des contrôles de circulation routinière, souvent justifiés parce que le véhicule est enregistré au nom d'une femme, son épouse[24],[25].La Commission des droits de l'homme, en 2022, a conclu que Woodley avait été victime de profilage racial et a demandé à la Ville de Terrebonne de dédommager Woodley de 13 000 $. De plus, la ville fait face à une poursuite de 205 000 $ pour une présumée discrimination systémique envers sa population noire. Actuellement, la ville fait appel de la décision. Dans le cadre de ses demandes, la commission exige que la police de Terrebonne mette en place des politiques contre le profilage racial, forme son personnel et collecte et publie des données sur la race des personnes interceptées[24],[25].

Agression de jeunes noirs devant une discothèque[modifier | modifier le code]

La police de la ville de Québec a annoncé la suspension de cinq de ses agents après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant le traitement violent de deux jeunes noirs devant une discothèque au centre-ville. Sur les images, on peut voir l'un des agents pousser de la neige sur le visage d'un jeune noir allongé au sol en train d'être arrêté. Dans une autre vidéo, une jeune femme noire est traînée dans la neige, tandis qu'un officier semble la saisir par les cheveux[26].Le jeune homme arrêté s'est identifié comme Pacifique Niyokwizera, 18 ans, et son avocat, Fernando Belton, a déclaré qu'il croyait que son client avait été victime de profil racial. La Ministre de la Sécurité Publique, Geneviève Guilbault, a demandé au Commissaire à l'éthique policière du Québec, Marc-André Dowd, d'enquêter sur les actions des officiers impliqués[26].

Guilbault a mentionné que bien que certains leaders communautaires et élus aient demandé une enquête indépendante, elle estime que Dowd est la personne la mieux placée pour enquêter sur ce qui s'est passé. Jo-Kirby Olongbo, Vice-présidente de l'Entrepreneuriat du Forum Jeunesse Afro-Québécois (FJAQ), a salué les suspensions mais a déclaré qu'une enquête indépendante et impartiale sur l'incident était toujours nécessaire[26].D'autre part, il a été révélé que trois des officiers impliqués dans l'incident avaient également participé à une altercation violente dans un restaurant italien la même nuit. Jean-Philippe St-Laurent, victime de violences policières au restaurant Portofino, a confié à Radio-Canada qu'il avait décidé de parler aux médias après avoir vu ce qui était arrivé à Niyokwizera cette nuit-là. St-Laurent a déclaré avoir été agressé par la police sans raison apparente alors qu'il était au restaurant avec des amis et avoir fini à l'hôpital à cause des blessures subies[26].

Liste des directeurs généraux[modifier | modifier le code]

Nom Mandat Titre
Pierre-Antoine Doucet 1870-1877 Commissaire de la Police provinciale de Québec
Jean-Baptiste Amyot 1877-1878
Poste aboli de 1878 à 1880
Alexandre Chauveau 1880-1899 Commissaire de la Police provinciale de Québec
Augustin McCarthy 1902-1922 Chef de la Police provinciale
1922-1928 Chef de la Sûreté provinciale à Québec
Dieudonné Daniel Lorrain Chef de la Sûreté provinciale à Montréal
Augustin McCarthy 1928-1932 Chef de la Sûreté provinciale à Québec
Maurice-Charles Lalonde Chef de la Sûreté provinciale à Montréal
1932-1936 Chef de la Sûreté provinciale
Philippe Aubé 1936-1937
Philippe-Auguste Piuze 1937-1940 Commissaire de la Sûreté provinciale du Québec
Marcel Gaboury 1940-1944 Directeur de la Sûreté provinciale du Québec
Joseph-Paul Lamarche 1944-1950 Directeur de la Sûreté provinciale du Québec
Hilaire Beauregard 1954-1960
Josaphat Brunet 1960-1965
J.-Adrien Robert 1965-1968
Maurice St-Pierre 1969-1973 Directeur général de la Sûreté du Québec
Paul-A. Benoît 1973-1974
Jacques Beaudoin 1974-1988
Robert Lavigne 1988-1995
Serge Barbeau 1995-1998
Guy Coulombe 1998
Florent Gagné 1998-2003
Normand Proulx 2003-2008
Richard Deschesnes 2008-2012
Mario Laprise 2012-2014
Martin Prud'homme 2014-2017
Yves Morency (Intérim) 2017-2018 Directeur Général par Intérim de la Sûreté du Québec
Martin Prud'homme 2018-2019 Directeur Général de la Sûreté du Québec
Mario Bouchard (Intérim) 2019-2019 Directeur Général par Intérim de la Sûreté du Québec
Johanne Beausoleil 2019 Directrice Générale par intérim de la Sûreté du Québec (CIVILE)

Véhicules[modifier | modifier le code]

Les voitures sont assemblées par des mécaniciens employés par la Sûreté du Québec. Les voitures sont différentes des modèles que l'on retrouve sur le marché puisqu'elles sont équipées de ce qu'on appelle un «police pack». Par exemple, les freins sont plus gros ou encore la transmission est plus performante. Après 200 000 km, 7 ans ou un accident sérieux, les signes d'appartenance à la police (collant, gyrophare, etc.) sont retirés puis les véhicules sont vendus aux enchères.

Modèle Pays de fabrication Type de véhicule Photo
Véhicule de patrouille / affecté à la circulation
Ford Taurus Drapeau des États-Unis États-Unis Véhicule de Patrouille en MRC

Véhicule Autoroutier

Chevrolet Impala Drapeau du Canada Canada Véhicule de patrouille en MRC
Dodge Charger Drapeau du Canada Canada Véhicule de patrouille en MRC
Véhicule Autoroutier
Chevrolet Tahoe Drapeau des États-Unis États-Unis Véhicule de patrouille en MRC
Ford Explorer Drapeau des États-Unis États-Unis Véhicule de patrouille en MRC

Véhicule Autoroutier

Depuis 2017, les agents de la Sûreté du Québec utilisent des véhicules aux couleurs noir et blanc. En majorité, les véhicules sont des Ford Police Interceptor Utility et des Dodge Charger.

Voitures semi-identifiées, semi-banalisées et banalisées[modifier | modifier le code]

Les voitures banalisées sont communément appelées « voitures de police fantômes », puisque ses feux d'urgences bleus et rouges, ainsi que certains détails, sont camouflés. L'appellation officielle de ces voitures est « voiture de police semi-identifiés ou semi-banalisés», puisque certains détails des voitures dites « identifiées » (gyrophares extérieurs, marquage du capot avant et de l'arrière de la voiture) ne sont pas présents sur celles-ci, qui sont toutefois partiellement identifiées, d'où leur appellation.

Autres véhicules[modifier | modifier le code]

La Sûreté du Québec possède pour d'autres tâches, entre autres, les véhicules suivants : camion, motocyclette, bicyclette, bateau hors-bord, bateau pneumatique, VTT, hélicoptère, véhicule amphibie, motomarine et motoneige.

En 2021, la Sûreté du Québec fait l'achat d'un Ford Explorer 2021 Hybride[27], ce véhicule est équipé de la nouvelle technologie de gyrophares au LED avec la barre Whelen Cenator. La SQ se débarrassera dès 2022 des véhicules avec les flèches même sur les autoroutes avec la nouvelle barre de gyrophares.

Policiers morts en service[modifier | modifier le code]

Tableau des policiers de la S.Q. morts en service
Nom du policier mort en service Année de décès Cause du décès Lieu du décès
Cst. Thomas Dobbin 1874 Noyade Outaouais
Cst. George Clarke 1875 Tué par un charretier Québec
Sgt Lazare Doré 1877 Tué par balle Saint-Joseph-de-Beauce
Cst. Joseph Lafleur 1933 Accident de motocyclette Montréal
Cst. Bernard Juneau 1936 Accident de motocyclette Sherbrooke
Cst. J.-Léopold Châteauneuf 1937 Tué par balle Québec
Cst. Émile Perras 1937 Accident de motocyclette L'Assomption
Cst. Gérard Bouchard 1940 Accident de motocyclette Rimouski
Sous-Inspecteur Gérard Bourgeault 1940 Accident de motocyclette Montréal
Cst. Roland W.-J. Allen 1940 Accident de véhicule Montréal
Cst. Ovila Roy 1941 Accident de motocyclette Lévis
Cst. Charlemagne Bouchard 1946 Accident de motocyclette Québec
Cst. Robert Lévesque 1954 Accident de Véhicule Rivière-du-Loup
Cst. Fabien Galipeault 1954 Heurté par un véhicule L'Assomption
Cst. Florian Poirier 1955 Accident de Motocyclette Québec
Enq. Jean-Davila Lévesque 1958 Tué par balle Lambton
Cst. Roger Beaupré 1958 Accident de véhicule Sept-Îles
Matrone Émilia Samson Nadeau 1960 Accident de véhicule Chibougamau
Cst. Jean-Marc Godmer 1960 Écrasement d'avion St-Jovite
Sgt Lucien Danis 1960 Écrasement d'avion St-Jovite
Agt Gérard Richard 1961 Heurté par un véhicule Nicolet
Agt Gérard Bernier 1961 Tué par balle (Embuscade) Cap-Saint-Ignace
Agt Frédeau Simard 1961 Accident de véhicule Saint-Léonard-de-Portneuf
Agt-Enq. Robert Robidoux 1962 Tué par balle Montréal
Agt Marius Trépanier 1962 Heurté volontairement par un véhicule Sainte-Blandine
Agt Philippe Mailhot 1963 Accident de véhicule Montréal
Agt Émile Lachance 1963 Accident de véhicule Boischâtel
Cpl David Chénard 1964 Tué par balle Trois-Pistoles
Agt Guy Renaud 1965 Accident de véhicule Louvicourt
Cpl Georges Hélie 1965 Accident de véhicule Saint-Hubert
Cst. Claude Guay 1966 Décès accidentel causé par un train Hébertville
Agt Ghyslain Martineau 1968 Accident de véhicule Stanstead
Agt-Enq. André Duhaime 1968 Accident de véhicule Cap-de-la-Madeleine
Agt Alain Falardeau 1968 Accident de véhicule Sainte-Anne-de-la-Pérade
Cpl Robert Dumas 1969 Tué par balle Montréal
Agt Marc-André Gagnon 1973 Accident de véhicule Alma
Agt J.-P. Richard Merette 1973 Accident de véhicule La Pèche
Agt Normand Tremblay 1973 Accident de véhicule Montréal
Cpl Michel Bédard 1976 Tué par balle Laval
Agt Gérald Desfossés 1976 Tué par balle Saint-Romain
Agt Bernard Brassard 1977 Accident de véhicule Grande-Vallée
Agt Robert Brabant 1977 Tué par balle Saint-Émile-de-l'Énergie
Agt J.-D. Guy Samson 1977 Tué par balle Saint-Augustin-de-Desmaures
Agt Gilles Lamare 1980 Accident de motocyclette Montréal
Agt André Simard 1980 Accident de véhicule Beauceville
Agt Serge Lamy 1981 Heurté par un véhicule Saint-Thomas-de-Joliette
Sgt Jacques Martin 1981 Accident de véhicule Matane
Agt Laurier Bédard 1982 Heurté par un véhicule Chicoutimi
Agt Richard Dubé 1983 Accident de véhicule Sainte-Foy
Cpl Jacques Hamel 1986 Heurté par un camion L'Étape
Agt Danny Tremblay 1986 Heurté par un camion L'Étape
Agt Roland Larochelle 1988 Accident de véhicule -
Agt Mario Camiré 1988 Accident de véhicule Pontiac
Agt Gaétan Boutin 1988 Accident de véhicule Pontiac
Agt Richard Rochefort 1988 Écrasement d'avion Rimouski
Cpl Marcel Lemay 1990 Tué par balle Oka
Sgt Jean-Claude Cadieux 1990 Accident de véhicule Mont-Laurier
Agte Chantale Mattio 1992 Accident de véhicule Sainte-Agathe-des-Monts
Agt Gaston Paradis 1993 Écrasement d’hélicoptère Québec
Agt Stéphanne Roy 1994 Accident de véhicule Duparquet
Cpl Antonio Arsenault 2002 Heurté par un véhicule Laval
Agt Patrick Lévesque 2003 Écrasement d'avion Gaspé
Stagiaire Sophia Rigas 2010 Accident de véhicule Les Cèdres
Agt Sébastien Coghlan-Goyette 2010 Accident de véhicule Les Cèdres
Agte Katia Hadouchi 2012 Accident de véhicule Saint-Ambroise-de-Kildare
Agt Donovan Lagrange 2012 Heurté par un véhicule Bois-des-Fillions
Sgt Jacques Ostigny 2016 Arrêt cardiorespiratoire Tadoussac
Agt Patrick Bigras 2019 Suicide à la suite d'un événement Lachute
Sgte Maureen Breau 2023 Poignardée à mort Louiseville

Équipement[modifier | modifier le code]

L'arme de service est le Glock 17 pour les patrouilleurs et le Glock 26 pour les enquêteurs et les officiers. Ces armes sont toutes de calibre 9 mm. Le GTI utilise le SIG MCX, le Remington 870 et le ARWEN 37. L’escouade anti-émeute utilise le Brügger & Thomet GL06 et le Diemaco C8.

Identification visuelle[modifier | modifier le code]

Identification des insignes de grades[modifier | modifier le code]

Grade Chef d'équipe Sergent Lieutenant Capitaine
Insigne
Grade Inspecteur Inspecteur-chef Directeur général adjoint Directeur général
Insigne

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Rapport annuel de gestion 2018-2019
  2. « Sûreté du Québec », Gouvernement du Québec (consulté le ) : « La Sûreté du Québec, corps de police national, agit sous l'autorité du ministre de la Sécurité publique et a compétence pour prévenir et réprimer les infractions aux lois sur l'ensemble du territoire du Québec. »
  3. « Site officiel de la Sûreté du Québec », sur sq.gouv.qc.ca (consulté le )
  4. « G20 : la police aurait utilisé des agents provocateurs », sur Le Devoir (consulté le ).
  5. « Éditoriaux, opinions, lettres ouvertes, courrier des lecteurs », sur La Presse (consulté le ).
  6. « Nouveau regard sur la manifestation de Victoriaville en mai dernier », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  7. a b et c « La desserte policière municipale, provinciale et autochtone au Québec : profil organisationnel 2014 », sur Ministère de la Sécurité publique.
  8. a et b « Les six niveaux de services policiers en fonction du nombre d'habitants », sur Ministère de la Sécurité publique, Québec.
  9. « Embauche de la première policière du Québec - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  10. Les 10 criminels les plus recherchés du Québec
  11. « Sûreté du Québec : évolution d'un uniforme », sur LaPresse+, .
  12. « La SQ affiche ses couleurs », sur Journal de Montréal, .
  13. « Le DG de la SQ suspendu le temps d'une enquête », sur HuffPost Québec, (consulté le )
  14. Zone Justice et faits divers- ICI.Radio-Canada.ca, « Martin Prud’homme quitte officiellement son poste de directeur de la SQ », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  15. « Site officiel de la Sûreté du Québec », sur sq.gouv.qc.ca, (consulté le )
  16. G20: la police aurait utilisé des agents provocateurs - Les demandes d'enquête publique se font plus pressantes, Alec Castonguay, Le Devoir, 2 juillet 2010.
  17. Montebello : la SQ se met à table, Patrick Lagacé, La Presse, 23 août 2007
  18. Nouveau regard sur la manifestation de Victoriaville en mai dernier, Radio-Canada, 27 mars 2013
  19. a b c d e et f ICI.Radio-Canada.ca, « Des candidats issus de minorités et autochtones écartés par la police de Saguenay | Radio-Canada.ca », sur Radio-Canada (consulté le )
  20. a b c d e f g et h (pt-BR) « Après une accusation, le Canada enquête sur la police suite à une intervention avec une Sénégalaise », sur R7.com, (consulté le )
  21. a b c d et e « La police tire sur une personne noire dans la province de Québec », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  22. a b c d et e « Après une accusation, le Canada enquête sur un incident de police avec une Sénégalaise », sur portuguese.xinhuanet.com (consulté le )
  23. a b c d e f g et h Benjamin Shingler, Leah Hendry, « La police du Québec fait face à plus de 100 plaintes pour profilage racial par an. Peu aboutissent à des sanctions », CBC, Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. a b c et d « Le comité d'éthique de la police du Québec juge qu'un officier de Terrebonne a profilé racialement un homme noir », sur Montreal, (consulté le )
  25. a b c et d « Comité d'éthique de la police du Québec : un homme noir victime de profilage racial », sur CityNews Montreal (consulté le )
  26. a b c et d « 5 policiers de la ville de Québec suspendus après une vidéo montrant un traitement violent envers un jeune noir », CBC, Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. « La police passe au vert », sur La Presse, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]