Reaganomics

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Le terme de Reaganomics, mot-valise de « Reagan » et « economics » se réfère aux politiques en matière d'économie du président américain Ronald Reagan. Ses quatre piliers furent d'augmenter les dépenses du gouvernement notamment militaires, de réduire les impôts sur le revenu du travail et du capital, de réduire la régulation, et de contrôler l'argent utilisé pour réduire l'inflation[1]. Ces politiques démarquèrent Reagan de ses prédécesseurs. Certaines reaganomics ont été inspirées par Milton Friedman, qui rejoint le comité économique de l'Administration Reagan (en) après avoir participé à la campagne électorale.

Contexte historique

Avant l'arrivée au pouvoir de l'administration Reagan, l'économie des États-Unis était entrée dans une période dite de stagflation bien que la pression politique ait favorisée un stimulus aboutissant à une expansion de la masse monétaire. Le contrôle des prix et des salaires décidé par Richard Nixon a été éliminé progressivement. Les réserves pétrolières fédérales ont été fondées pour atténuer l'impact des chocs pétroliers à court terme. Jimmy Carter avait commencé à éliminer progressivement des contrôles des prix sur le pétrole, tout en créant dans le même temps le Secrétariat général à l'Énergie. La résolution du problème de la stagflation est imputée à deux causes : une contraction de la masse monétaire par le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale sous Paul Volcker, et l'allégement des provisions de long terme et de la tarification du pétrole lors du contre-choc pétrolier.

Dans son intention claire d'augmenter les dépenses de défense tout en baissant les impôts, Reagan a marqué une rupture avec ses prédécesseurs. Il promouvait des taux marginaux plus bas en accord avec une simplification de l'impôt sur le revenu et la déréglementation des marchés financiers. Pendant la présidence de Reagan les déficits annuels ont atteint en moyenne 4.2 % de PIB après l'héritage d'un déficit annuel de 2.7 % de PIB en 1980 sous le président Carter. Le taux de croissance des dépenses fédérales est tombé de 4 % sous Jimmy Carter à 2.5 % sous Ronald Reagan. Le PIB par adulte en âge de travail, qui avait augmenté de seulement 0.8 % sous l'Administration Carter, a augmenté de 1.8 % sous l'administration Reagan. L'augmentation de la croissance de productivité était encore plus importante : la hausse de la productivité horaire dans le secteur tertiaire, constante dans les années Carter, a augmenté de 1.4 % dans les années Reagan.

Durant l'ère Reagan la dette publique des États-Unis passe de 988 milliards de dollars au 30 septembre 1980 à 2602 milliards de dollars au 30 septembre 1988[2], soit quasiment le triple.

Cette politique n'a pas toujours été apprécié dans le camp républicain. Avant l'élection de Reagan, cette politique fut considérée comme non conventionnelle par l'aile modérée du Parti Républicain. Lors de l'investiture Présidentielle de 1980, George H. W. Bush a qualifié la Reaganomic d'économie vaudou. De même en 1976, Gerald Ford a sévèrement critiqué la proposition de Reagan de revenir sur la partie du budget Fédéral allouée aux états. Les politiques de Reagan sont depuis devenues largement acceptées par beaucoup de Républicains.

Annexes

Articles connexes

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Reaganomics » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) William A. Niskanen ; Reaganomics ; The Concise Encyclopedia of Economics
  2. Historical Debt Outstanding - Annual 1950 - 1999 TreasuryDirect