Papouasie-Nouvelle-Guinée
État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée
(en) Independent State of Papua New Guinea
(tpi) Independen Stet bilong Papua Niugini
(ho) Independen Stet bilong Papua Niu Gini
Drapeau de la Papouasie-Nouvelle-Guinée |
Armoiries de la Papouasie-Nouvelle-Guinée |
Devise | Unis dans la diversité |
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Hymne | O Arise All You Sons of This Land |
Forme de l'État | Monarchie constitutionnelle |
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Reine | Élisabeth II |
Gouverneur général | Sir Robert Dadae |
Premier ministre | James Marape |
Langues officielles | Anglais, tok pisin, hiri motou et langue des signes papouasienne |
Capitale | Port Moresby |
Plus grande ville | Port Moresby |
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Superficie totale |
462 840 km2 (classé 55e) |
Superficie en eau | 2 % |
Fuseau horaire | UTC +10 |
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Indépendance | de l'Australie |
Date |
Gentilé | Papouasien, Papouasienne |
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Population totale (2018) |
8,3 millions[1] hab. (classé 106e) |
Densité | 14 hab./km2 |
Monnaie |
Kina (PGK ) |
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Code ISO 3166-1 |
PNG, PG |
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Domaine Internet | .pg |
Indicatif téléphonique | +675 |
Organisations internationales | GGGI |
La Papouasie-Nouvelle-Guinée , en forme longue l'État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée, est un pays d'Océanie occupant la moitié orientale de l'île de Nouvelle-Guinée sur une superficie de 462 840 km2 (l'autre moitié, la Nouvelle-Guinée occidentale, étant sous souveraineté indonésienne). Elle est située en Océanie proche, dans le sud-ouest de l'océan Pacifique, au nord de l'Australie, et à l'ouest des îles Salomon.
Le nom du pays provient de « papou », mot qui, d'après le naturaliste Alfred Wallace, est issu du malais puwah-puwah ou papuwah qui signifie « crépu »[2]. L'ethnologue Français Christian Pelras, spécialiste du sud de l'île de Célèbes, écrit que des cartes établies au XVIIIe siècle par les Bugis mentionnent le nom de « Papua » pour désigner la Nouvelle-Guinée[3].
Nouvelle-Guinée est le nom qu'a donné au XVIe siècle un explorateur espagnol, en raison de la ressemblance qu'il trouve aux habitants avec la population de Guinée équatoriale en Afrique. Le pays a obtenu son indépendance en 1975, et est membre du Commonwealth of Nations.
Histoire
Les premiers habitants, ancêtres des Papous, s'installent en Nouvelle-Guinée et dans des îles avoisinantes il y a quelque 50 000 ans. Il y a quelque 3 500 ans, des migrants austronésiens atteignent la Nouvelle-Guinée orientale et se mêlent aux populations papoues sur la côte septentrionale et dans les îles Bismarck.
En 1884, le nord de l'actuelle Papouasie-Nouvelle-Guinée est annexé par l'Empire colonial allemand, puis le sud est fait protectorat de l'Empire britannique cette même année. Le territoire passe entièrement sous souveraineté britannique après la Première Guerre mondiale, et est confié à l'Australie. La Papouasie-Nouvelle-Guinée obtient paisiblement son indépendance, et devient membre du Commonwealth des nations, en 1975.
Le pays a vécu des conflits frontaliers avec l'Indonésie et des mouvements sécessionnistes, tel celui de l'île de Bougainville (1989-2001) où la guérilla aurait fait près de 20 000 morts[4] et où, en novembre 2019, un référendum sur l'indépendance a eu lieu. 176 928 électeurs ont voté en faveur de l’indépendance, soit plus de 98 % des suffrages exprimés. L’Île de Bougainville deviendra le 194e État membre de l'Organisation des Nations unies.
Politique
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un royaume du Commonwealth, et donc une démocratie parlementaire. La reine Élisabeth II en est symboliquement le chef d'État. Elle est représentée par un gouverneur général.
Le pouvoir exécutif est détenu par le Premier ministre, qui dirige le cabinet. Le Parlement, unicaméral, a cent onze sièges, dont vingt-deux sont occupés par les gouverneurs des vingt-deux provinces. Les parlementaires sont élus tous les cinq ans.
Les élections attirent un grand nombre de candidats ; de nombreux membres du parlement sont élus avec moins de 10 % des voix.
Depuis les années 1960, des tensions séparatistes sur l'île de Bougainville opposent les insulaires au pouvoir central. Ce conflit entraîne des affrontements violents dans les années 1980, l'échec de la stratégie de harcèlement judiciaire des propriétaires terriens de l'île (qui abrite la mine de cuivre de Panguna, aujourd'hui désaffectée) conduisant à une radicalisation du conflit, avec la création en 1988 de l'Armée révolutionnaire de Bougainville.
En mai 2012, le Parlement national de Papouasie-Nouvelle-Guinée élit Peter O'Neill alors que le Premier ministre d'alors est à Singapour pour une opération du cœur. Le Premier ministre de facto dirige la police et l'armée et exerce le pouvoir bien que la Cour suprême ait jugé l'exercice du pouvoir par ce dernier illégal. Cette controverse n'est réglée que par les élections législatives de 2012 qui confortent Peter O'Neill dans son autorité.
Subdivisions
La Papouasie-Nouvelle-Guinée était divisée en vingt divisions principales (réparties en quatre régions) créées initialement comme districts lors de l'indépendance du pays le , mais ayant acquis le statut de provinces en 1975 (à l'exception de la capitale nationale, restée un district séparé de la nouvelle province Centrale). Bougainville (anciennement la Province des Îles Salomon du Nord) a un statut distinct de région autonome (et sa capitale de jure, Arawa, a été largement détruite et déplacée de facto à Buka).
En 2012, deux provinces ont été divisées en deux, portant le nombre de divisions principales à vingt-deux (le district de la capitale nationale, vingt provinces et la région autonome de Bougainville) avec les nouvelles provinces de Hela (séparée de celle des Hautes-Terres méridionales) et Jiwaka (séparée de celle des Hautes-Terres occidentales).
Les provinces (et la région autonome de Bougainville) sont elles-mêmes subdivisées en districts. Les districts (y compris le district de la capitale nationale) sont eux-mêmes divisées en gouvernements de niveau local (GNL, en anglais : Local Level Government, LLG) tenant lieu de municipalités : les GNL ruraux (les plus nombreux) groupent une petite ville ou un village chef-lieu et divers villages environnants, les GNL urbains subdivisent les villes plus importantes (mais avec encore de nombreux petits villages, même dans ceux du district capitale).
Région | Code ISO 3166-2 |
Subdivision provinciale (nom français) |
Statut | Nº sur la carte |
Capitale | Nombre de districts |
Nombre de GNL ruraux |
Nombre de GNL urbains |
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Papouasie | PG-CPM | Centrale | province | (1) | Port Moresby (hors de la province) | 4 | 13 | 0 |
PG-GPK | Golfe | province | (7) | Kerema | 6 | 9 | 1 | |
PG-MBA | Baie Milne | province | (10) | Alotau | 4 | 14 | 2 | |
PG-NPP | Nord (ou Oro) | province | (13) | Popondetta | 2 | 7 | 1 | |
PG-WPD | Ouest (ou Fly) | province | (16) | Daru | 3 | 11 | 3 | |
PG-NCP | Capitale nationale | district (statut particulier) | (20) | Port Moresby | 1 | 0 | 3 | |
Hautes Terres | PG-CPK | Simbu (ou Chimbu) | province | (2) | Kundiawa | 6 | 19 | 0 |
PG-EHG | Hautes-Terres orientales | province | (3) | Goroka | 8 | 11 | 2 | |
PG-EPW | Enga | province | (6) | Wabag | 5 | 14 | 0 | |
PG-SHM | Hautes-Terres méridionales | province | (15) | Mendi | 5 | 17 | 2 | |
PG-WHM | Hautes-Terres occidentales | province | (17) | Mount Hagen | 4 | 8 | 1 | |
PG-HKA | Hela | province | (21) | Tari | 3 | 10 | 1 | |
PG-JWK | Jiwaka | province | (22) | Banz | 3 | 6 | 0 | |
Momase | PG-ESW | Sepik oriental | province | (5) | Wewak | 6 | 25 | 1 |
PG-MPM | Madang | province | (8) | Madang | 6 | 16 | 1 | |
PG-MPL | Morobe | province | (11) | Lae | 9 | 30 | 3 | |
PG-SAN | Sandaun (ou Sepik occidental) | province | (19) | Vanimo | 4 | 16 | 2 | |
Îles | PG-EBR | Nouvelle-Bretagne orientale | province | (4) | Kokopo | 4 | 16 | 2 |
PG-MRL | Manus | province | (9) | Lorengau | 1 | 11 | 1 | |
PG-NIK | Nouvelle-Irlande | province | (12) | Kavieng | 2 | 8 | 1 | |
PG-NSB | Bougainville | région autonome | (14) | Buka (de facto), Arawa (de jure) | 3 | 12 | 0 | |
PG-WBK | Nouvelle-Bretagne occidentale | province | (18) | Kimbe | 2 | 10 | 1 |
Géographie
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est essentiellement montagneuse (le mont Wilhelm culmine à 4 509 m) et couverte de forêt tropicale ombrophile.
Située le long d'une faille tectonique, les tremblements de terre et les tsunamis en résultant sont relativement communs en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
La plus grande partie du pays est située sur l'île de Nouvelle-Guinée, où se trouve la capitale Port-Moresby, mais comprend aussi quelques îles, dont les plus importantes sont :
- la Nouvelle-Irlande ;
- la Nouvelle-Bretagne (principales îles de l'archipel Bismarck) ;
- et l'île Bougainville (géographiquement rattachée à l'archipel des Salomon).
Climat
La Papouasie-Nouvelle-Guinée bénéficie d'un climat équatorial, qui se caractérise par une forte chaleur tout au long de l’année, mais également par une importante humidité. En plaine, la température moyenne annuelle s’élève à environ 24 °C. On assiste à une baisse rapide de la température ambiante lorsque l’altitude s’élève (gelées fréquentes). Les précipitations restent basses en dehors de la saison des fortes pluies, durant l'été austral et le début de l'automne.
Mois | Jan | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sep | Oct | Nov | Déc |
Temp. min. (°C) | 23 | 22 | 22 | 22 | 22 | 22 | 21 | 21 | 22 | 22 | 22 | 23 |
Temp. max. (°C) | 31 | 31 | 31 | 31 | 30 | 30 | 29 | 30 | 30 | 31 | 32 | 32 |
Temp. moy. (°C) | 28 | 28 | 27 | 27 | 27 | 26 | 26 | 26 | 26 | 27 | 28 | 28 |
Précipitations (mm) | 179 | 196 | 190 | 120 | 65 | 39 | 26 | 25 | 33 | 35 | 55 | 121 |
Sources : CapAustral, www.studentsoftheworld.info |
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Évolution de la température et des précipitations à Port Moresby (capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée) sur une année.
Sécheresse et incendie en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Biodiversité
La Papouasie-Nouvelle-Guinée fait partie de l'écozone australasienne, qui inclut également l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'est de l'Indonésie, et plusieurs archipels du Pacifique dont les Îles Salomon et Vanuatu. Géologiquement, l'île de Nouvelle-Guinée est une extension de la plaque australienne, connectée au segment australien par un plateau continental peu profond traversant le détroit de Torrès ; ce plateau était exposé dans le passé, en particulier pendant les périodes de glaciation, où le niveau des mers était plus bas que de nos jours, et formait un pont terrestre.
Par conséquent, de nombreuses espèces d'oiseaux et de mammifères se trouvant en Nouvelle-Guinée ont des liens génétiques très proches de certaines espèces correspondantes en Australie. Une des caractéristiques que les deux étendues de terre ont en commun est l'existence de plusieurs espèces de mammifères marsupiaux, dont des kangourous et opossums (phalangeriformes), qui ne se trouvent nulle part ailleurs.
Une grande partie des autres îles sur le territoire de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dont la Nouvelle-Bretagne, la Nouvelle-Irlande, Bougainville, les Îles de l'Amirauté, les Îles Trobriand, et l'archipel des Louisiades, n'ont jamais été reliées à la Nouvelle-Guinée par des ponts terrestres. En conséquence, ces îles ont leur propre flore et faune ; en particulier, on ne retrouve pas les mammifères terrestres et les oiseaux inaptes au vol qui sont des espèces communes en Nouvelle-Guinée et en Australie.
L'Australie et la Nouvelle-Guinée sont des morceaux de l'ancien supercontinent Gondwana, qui commença à se fragmenter en continents plus petits pendant la période du Crétacé, entre 66 et 130 millions d'années avant notre ère. L'Australie finit par se détacher de l'Antarctique il y a environ 45 millions d'années. Toutes les îles australasiennes abritent la flore antarctique, descendant de la flore du sud de Gondwana, dont les conifères podocarpacées, les pins Araucaria, et les Nothofagus. Ces familles de plantes sont toujours présentes en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
La collision entre la plaque australienne et la plaque eurasienne est à l'origine de la Chaîne Centrale. La Chaîne Centrale est bien plus jeune et plus haute que les montagnes australiennes, et son altitude est tellement élevée qu'elle abrite des glaciers équatoriaux, rares. La Nouvelle-Guinée fait partie des tropiques humides, et plusieurs espèces de plantes tropicales indomalaises se trouvent aux alentours des détroits asiatiques, se mélangeant à la plus ancienne flore australienne et antarctique.
Au vu du rythme actuel de la déforestation, plus de la moitié des forêts du pays pourraient avoir disparu ou avoir été sévèrement dégradées avant 2021, selon une nouvelle étude satellite de la région[5]. Près d'un quart des forêts tropicales de Papouasie-Nouvelle-Guinée furent endommagées ou détruites entre 1972 et 2002[6].
Les Portugais, puis les Espagnols, ont emprunté bananiers, cocotiers, cannes à sucre, et transmis la patate douce, qui a permis de développer la population humaine et de modifier ses activités.
Économie
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est richement dotée de ressources naturelles, mais leur exploitation est entravée par le terrain accidenté et le coût élevé du développement de l'infrastructure. Récemment (aux environs de 2010), des gisements de gaz naturel gigantesques y ont été découverts. Leur exploitation, qui devrait démarrer dans trois ou quatre ans, s'élèvera à près de sept millions de tonnes par an.
L'agriculture est le principal moyen de subsistance pour 85 % de la population.
Les dépôts de minerais, dont le pétrole, le cuivre, et l'or, contribuent à 72 % des recettes d'exportation. En 1972, sur l'île de Bougainville, à mille kilomètres au nord-est de Port Moresby, les Australiens mirent en exploitation Panguna, l'une des plus grandes mines de cuivre à ciel ouvert du monde, qui fournissait 45 % des exportations.
L'économie est en régression depuis 2000 mais s'est probablement légèrement améliorée en 2003. L'ancien premier ministre Mekere Morauta avait essayé de maintenir l'intégrité des institutions de l'État [Passage contradictoire], de stabiliser le kina, de reconstituer la stabilité du budget national, de privatiser des entreprises publiques [Passage contradictoire] quand cela était approprié[réf. nécessaire][Quand ?] [Passage contradictoire] et d'assurer une paix durable sur Bougainville.
Le gouvernement a pu s'attirer l'appui international, notamment en gagnant le soutien du FMI et de la Banque mondiale en fixant des prêts d'aide au développement. Les défis significatifs se posent au premier ministre actuel Michael Somare, y compris gagner davantage la confiance des épargnants, de continuer les efforts de privatisation des capitaux gouvernementaux[réf. nécessaire] [pourquoi ?] et maintenir l'appui des parlementaires.
Sur les marchés des principales villes de la province des Highlands, le troc est encore couramment pratiqué, l'échange marchand supporté par les valeurs fiduciaires est devenu un mode « obligatoire » avec les personnes qui n'ont pas ou ont abandonné tout lien avec le quotidien des tribus et ethnies. En octobre 1998, des groupes ethniques de la région de Madang ont assigné à leur député le dépôt d'une proposition de loi visant à l'abolition de la monnaie-papier, et le retour à l'usage du Kina - et du Toea, sa subdivision - qui sont en fait des coquillages.
Démographie
La population de la Papouasie-Nouvelle-Guinée est l'une des plus hétérogènes au monde. Le pays compte plusieurs centaines de groupes ethniques. Les ethnies papoues représentent 78 %, devant les Mélanésiens et les Négritos.
En 2015, la population atteint 7 619 321 habitants selon la Banque Mondiale, soit une densité de 16 habitants par km²[7]. La croissance démographique est de 2,1 %, le taux de natalité de 28,88 ‰ et celui de mortalité de 7,7 ‰. L’espérance de vie en 2014 est de 62 ans. La population est jeune (âge moyen en 2014 : 22 ans). Le taux d’alphabétisation des adultes en 2014 est de 62,9 % (Banque Mondiale-FMI), soit le 192e rang mondial sur 215 pays. L’Indice de développement humain (2014) est de 0,505 soit le 158e rang mondial.
Langues
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est le pays où l'on dénombre le plus de langues différentes : plus de huit cents recensées au total[8], soit plus de 10 % du total des langues parlées dans le monde. Cependant, la plupart ont moins de 1 000 locuteurs.
La langue indigène la plus parlée est l'enga, avec un peu moins de 200 000 locuteurs. Viennent ensuite le melpa (en) et le huli[9]. Les langues indigènes sont classés en deux grands groupes, les langues austronésiennes et les langues non-austronésiennes, ou langues papoues.
Il y a quatre langues officielles en Papouasie-Nouvelle-Guinée : l'anglais, la langue des signes de Papouasie-Nouvelle-Guinée (en), le tok pisin (créole de base anglaise) et le hiri motu (créole de base motu). La langue des signes est devenue une langue officielle en 2015, alors même qu'elle était encore en développement à partir d'une forme créole de la langue des signes australienne[10].
Santé
En 2004, les dépenses publiques pour la santé étaient à 3 % du produit intérieur brut, tandis que les dépenses du secteur privé s'élevaient à 0,6 %[11]. Le pays a eu ou a, avec environ 2 % de la population adulte, le taux le plus élevé du VIH et du sida en Océanie[12]. Dans le début des années 2000, il y avait 5 médecins pour 100 000 habitants[11]. Avant les années 60, le cannibalisme était autorisé pour des raisons culturelles ce qui a causé la propagation d'une maladie nommée « Kuru »[13] chez le peuple Fore mais le cannibalisme a été aboli par l'Australie et la maladie a cessé de se propager.
Éducation
Selon le rapport créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 2011, 60,1 % de la population serait analphabète. Les femmes sont particulièrement touchées[11]. Une grande partie de l'éducation est dispensée par l'Église luthérienne[14]. En effet, plus de 500 écoles sont rattachées à l'Église évangélique luthérienne de Nouvelle-Guinée[15].
Le pays dispose de plusieurs universités.
Religions
Selon le recensement national de 2011, les principales dénominations chrétiennes sont l’Église catholique romaine 26%, Luthéranisme 18,4%, Église adventiste du septième jour 12,9%, Pentecôtisme 10,4%, Église Unie (Presbytérianisme/Méthodisme) 10,3%, alliances évangéliques 5,9%, Anglicanisme 3,2%, Union baptiste de Papouasie-Nouvelle-Guinée 2,8%, Armée du Salut 0,4% [16].
Animisme
Selon Amnesty International, la sorcellerie et la magie noire ont causé des tensions dans la population. En 2013, les journaux ont rapporté le meurtre par la foule de Kepari Leniata, identifiée par le journal local The National. Elle était une jeune femme de 20 ans, a été accusée de sorcellerie, d'avoir tué un enfant, et finit brûlée par la foule. Ces faits se sont produits à Mount Hagen, quatrième plus grande ville du pays. La foule a chassé les autorités (policiers, pompiers) qui voulaient s'interposer. Les journaux affichaient des photographies de son corps carbonisé[17],[18],[19].
Souvent cela se produit lors d'un enterrement. La foule est alors rassemblée pour la cérémonie, partageant dans l'incompréhension un malheur. Soudainement une accusation fuse, désignant quelqu'un, souvent une femme, et chacun se jette sur cette personne pour se former une explication et se dégager de la douleur[20].
Le phénomène est difficile à chiffrer ; l'ONU rapporte l'assassinat d'environ 200 personnes par an pour sorcellerie, ou complicité de sorcellerie. Le droit de tuer une sorcière était inscrit dans la Constitution jusqu'en 2013. En l'absence d'éducation, de police, l'assassinat de supposées sorcières est un moyen de purification, face à des événements douloureux et incompris. Ainsi, par la tradition du haus krai, chaque femme est épiée par le public et peut être accusée au moindre geste anormal. Plus prosaïquement, l'accusation de sorcellerie est un moyen pour les hommes de se défaire des femmes qui les gênent. Ou même, sous l'effet de l'alcool et de drogues, des femmes seules et isolées sont attaquées par des gangs sur ce motif. La croyance en la sorcellerie est une des plus profondes du pays[18],[19].
Les victimes de ces croyances sont la plupart du temps des femmes, mais aussi de nombreux hommes. Elle touche un grand nombre d'enfants et de bébés car, selon ces croyances, l'esprit maléfique réside dans l'utérus, et donc « contamine » l'enfant ; ainsi même des bébés sont souvent tués[21].
En 2018 la Cour nationale a condamné à mort huit personnes, à prison à perpétuité 88 personnes, pour le lynchage de supposés sorciers par une foule en 2014 dans la province de Madang. Toutefois, la peine capitale n'a pas été appliquée dans ce pays depuis 1954. Les croyant sorciers, la foule avait découpé en morceaux trois hommes et deux enfants âgés de 3 et 5 ans. La Cour affirme que la croyance en la sorcellerie n'est pas une circonstance atténuante pour ces meurtres[22].
Culture
Musées
- Musée National de Papouasie-Nouvelle-Guinée (Port-Moresby)
- Musée de la Guerre (Kokopo)
Date | Nom | Remarques |
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1er janvier | Jour de l'An | |
date mobile | Vendredi Saint | Fêté par les catholiques et les protestants |
date mobile | Lundi de Pâques | Fêté par les catholiques et les protestants |
25 avril | Jour de la Mémoire | Jour commémorant les soldats tombés durant les deux guerres mondiales |
11 juin | Anniversaire de la Reine | |
date mobile (en juillet) | jour férié | |
16 septembre (en 2006), la date changeant selon les années | Fête de l'indépendance | commémoration de l'indépendance de 1975 |
17 octobre | Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté | jour férié reconnu par l'ONU |
24 octobre | Fête de l'ONU | |
20 novembre | Journée mondiale de l'enfance | |
1er décembre | Journée mondiale contre le sida | |
10 décembre | Journée des droits de l'homme | |
25 décembre | Noël | Fêté par les catholiques et les protestants |
26 décembre | Boxing Day | Jour des étrennes et de la famille |
Cinéma
Films de Papouasie-Nouvelle-Guinée
- Wokabaut Bilong Tonton (Tonton's Travel), 1974,
- Sinmia, 1989-1991, 48 min, Kumain Nunguia,
- Tinpis Run, 1990, 90 min, Pengau Nengo,
- Bridewealth for a Goddess, 2000, Chris Owen & The Institute of Papua New Guinea Studies,
- Gina' wedding, 2008, Martin Maiden,
- Mister Pip, Andrew Adamson, australien, papouasien & néozélandais,
- Pawa Meri, 2014, 20 min, Renagi Taukarai,
- The Road to Home, 2015, évocation de l'indépendantiste Benny Wenda de Nouvelle-Guinée Occidentale
- La justice à Wosera, 2015, court-métrage de 16 min, de Liane Munau, sur la violence masculine contre les femmes,
- Tribal Wives en Papouasie Nouvelle-Guinée, 2010, de Sam Gunasekera, sur l'accueil à une jeune femme occidentale sur l'île de Kitawa, village de Kunga Gea,
Films tournés en Papouasie-Nouvelle-Guinée
- Le Cochon aux patates douces, 1971, Barbet Schroeder
- La Vallée, 1972, Barbet Schroeder
- La Montagne du dieu cannibale, 1978, Sergio Martino, censé se dérouler en Papouasie, tourné en Malaisie,
- Ileksen (Politics for Papua New-Guinea), 1979, film documentaire,
- Ceux Qui Appellent Les Requins, 1981, film documentaire australien de Denis O’Rourke,
- First Contact, 1982, film documentaire australien de Bob Connoly et Robin Andreson,
- Tukana - Husat I Asua, 1983, film australien de Chris Owen,
- Black Harvest, 1991, film documentaire australien de Bob Connoly et Robin Anderson,
- To Have and to Hold, 1996, John Hillcoat,
- L'Évangile selon les Papous[23], 2001, 83 min, film documentaire de Thomas Balmès,
- Impressions sous-marines, 2002, Leni Riefenstahl, sur des images tournées sur 30 ans,
- Paba Bilong Chimbu, 2007, 54 min, de Verena Thomes
- Sun Come Up, 2011, 38 min, film documentaire de Jennifer Redfearn,
- Savage Memory, 2011, 80 min, Zachary Stuart, Kelly Thomson,
- Sanctum, 2011, 109 min, Alister Grierson, docu-fiction australien sur scénario inspiré d'un faits-divers survenu à des spéléologues en Papouasie-Nouvelle-Guinée, tourné en Australie et au Mexique,
- Adam, 2015, 13 min, Fraser Green,
- Where the roads end, 2015, 60 min, film documentaire, Noémi Cuni, David Fontseca,
Réalisateurs
- Arthur Hane-Mou, Mama bilong down under (cm, 13 min), 2010,
- Kumain Nungta,
- Dennis O'Rourke, réalisateur d’origine Australienne, a vécu et est intervenu de 1974 à 1979, Yumi (1976)
Sports
Rugby
Les Kumuls, l'équipe de rugby à XIII nationale, 7e au rang RLIF, participe en 2008 à la coupe du monde de Rugby à XIII. Elle termine dernière de son groupe derrière 3 grandes nations du XIII, l'Australie, l'Angleterre et la Nouvelle-Zélande.
Codes
La Papouasie-Nouvelle-Guinée a pour codes :
- AY, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;
- P2, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
- P2, selon la liste des préfixes de l'UIT ;
- PG, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- .pg, selon la liste des Internet TLD ;
- PNG, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays) ;
- PNG, selon la liste des codes pays du CIO ;
- PNG, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- PNG, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- PP, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2.
Notes et références
- (en) « Papua New Guinea » [PDF], sur dfat.gov.au, Australian Government, Department of Foreign Affairs and Trade (consulté le ).
- (en) Alfred Russel Wallace, New Guinea and Its Inhabitants, The Perfect Library, (1re éd. 1879), 10 p. (ASIN B00H9S5X1W).
- (en) Christian Pelras, The Bugis, Wiley, , 408 p. (ISBN 0631172319, EAN 9780631172314).
- (en) Keri Phillips, « Bougainville at a crossroads: independence and the mine » [« Bougainville à un carrefour : l'indépendance et les mines »], Australian Broadcasting Corporation, (consulté le ).
- (en) David Adam, « Satellite images show Papua New Guinea deforestation at critical level », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Satellite images uncover rapid PNG deforestation », sur ABC News, Australian Broadcasting Corporation, (consulté le ).
- « Présentation de la Papouasie-Nouvelle-Guinée », sur diplomatie.gouv.fr (consulté le ).
- (en) « Papua New Guinea », sur ethnologue.com (consulté le ).
- « Languages on Papua vanish without a whisper » (version du sur Internet Archive). AFP via dawn.com ().
- (en) Jerry Sefe, « Sign Language is the Fourth National Language in PNG », Papua New Guinea Post-Courier, (lire en ligne, consulté le ).
- http://hdrstats.undp.org/en/countries/data_sheets/cty_ds_PNG.html
- http://www.ausaid.gov.au/country/png/hivaids.cfm
- « Quand le cannibalisme donnait la tremblote : le cas "kuru" », Sciences et Avenir, (lire en ligne, consulté le ).
- http://www.kirche-in-not.de/aktuelle-meldungen/2009/03-06-papua-neuguinea-weltgebetstag-frauen-2009
- http://www.nmz-mission.de/de.partner/de.papua-neuguinea/de.papua-neuguinea.2/index.html
- Roko. Hajily Koloma. Kele, « PAPUA NEW GUINEA 2011 NATIONAL REPORT-NATIONAL STATISTICAL OFFICE », sur sdd.spc.int
- « Une “sorcière” brûlée vive et en public en Papouasie-Nouvelle-Guinée », RTL.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Aude Lorriaux, « Le pays où l’on brûle les «sorcières» », sur slate.fr, Slate, (consulté le ).
- « Chasse aux sorcières chez les Papous », Le Parisien, (lire en ligne).
- Marie Dousset, « Brûlées pour sorcellerie en Papouasie-Nouvelle Guinée », sur geopolis.francetvinfo.fr, France Info, (consulté le ).
- Kent Russell, « Ici, on brûle des sorcières », The Huffington Post, (consulté le ).
- « Papouasie : huit condamnés à mort pour le lynchage de sept “sorciers” », Tahiti Infos, (lire en ligne, consulté le ).
- http://www.thomasbalmes.com/filmography/christ-comes-to-the-papuans/
Voir aussi
Bibliographie
- Études
- Belshaw, Cyril, Island Administration in the South Pacific, Royal Institute of International Affairs, Londres, 1950,
- Bellwood, Peter, James J. Fox et Darrell Tryon (éds.), The Austronesians - Historical and Comparative Perspectives, Australian National University, 2006,
- Romans
- Matthiessen, Peter, Under the Mountain Wall: A Chronicle of Two Seasons in the Stone Age, 1962,
- Bonnot, Xavier-Marie, Le pays oublié du temps, 2011,
Articles connexes
- Liste des îles de Papouasie-Nouvelle-Guinée
- Nouvelle-Guinée occidentale
- Armée révolutionnaire de Bougainville
- Ethnologie :
- Bronisław Malinowski ; Margaret Mead, pour son étude sur les groupes Chambuli, Mundugumor et Arapesh ; Jean Guiart
- Étui pénien (Koteka), Bilum, Vailala Madness, Hiri trade cycle, Asaro (Goroka), Timbuwarra, Kula
- Arts : Art papou, Masque tatanua, Kulap (Nouvelle-Irlande), Kundu, Haus Tambaran, Yipwon, Mathias Kauage (1944-)