Ontario

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Ontario
Blason de Ontario
Armoiries.
Drapeau de Ontario
Drapeau.
Ontario
Carte de localisation.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Capitale Toronto
Plus grande ville Toronto
Entrée dans la Confédération 1er juillet 1867 (1er)
Lieutenante-gouverneure Elizabeth Dowdeswell
Premier ministre Doug Ford (Conservateur)
Sièges à la Chambre des communes 121 (sur 338)
Sièges au Sénat 24 (sur 105)
Code postal K L M N P
Abréviation postale ON
ISO 3166-2:CA CA-ON
Démographie
Gentilé Ontarien, Ontarienne
Population 13 448 494 hab.[1] (2016)
Densité 12 hab./km2
Rang 1er
Langues officielles Langue officielle : Anglais
Langue minoritaire reconnue : Français
Géographie
Superficie 1 076 395 km2
Rang 4e
Terre 917 741 km2
Eau 158 654 km2 (14,7 %)
Fuseau horaire UTC -5:00 et -6:00
Divers
Devise Ut incepit fidelis sic permanet
(Latin : « Fidèle elle commença, fidèle elle restera »)
Domaine Internet .on.ca

L'Ontario (prononcé en anglais : /ɒn.ˈtɛə.ɹioʊ/) est la province la plus peuplée du Canada, comptant près de 13,5 millions d'habitants en 2016[1]. Elle se trouve dans la partie centre-est du pays et a pour capitale Toronto (également la plus grande ville canadienne), située dans le sud de la province. Vers le sud et le sud-ouest, le territoire de la province partage une longue frontière avec les États-Unis (États du Minnesota, du Michigan, de l'Ohio, de la Pennsylvanie et de New York), dont une grande partie est constituée par les lacs Supérieur, Huron, Érié et Ontario. À l'ouest, la province est bordée par le Manitoba tandis qu'à l'est, elle partage une frontière avec le Québec.

Ottawa, capitale fédérale du Canada, se situe sur son territoire, à la confluence de la rivière des Outaouais. Si le Sud est très urbanisé avec la Golden Horseshoe, le Nord et l'Ouest de la province sont en revanche assez ruraux.

Étymologie

La province fut nommée d'après le lac Ontario, un terme dérivant de Ontarí:io, mot venant de la langue huronne et signifiant « grand lac » ou bien « belle eau scintillante ».

Histoire

Avant l'arrivée des Européens, la région, sans villages, était habitée par les peuples algonquiens (les Saulteux, les Cris et les Algonquins) et iroquoïens (les Iroquois, les Hurons et les Neutres).

L'Ontario en 1718.

L'explorateur français Étienne Brûlé explora une partie de la région de la baie Georgienne de 1610 à 1612. L'explorateur anglais Henry Hudson navigua sur la baie d'Hudson et la baie James en 1611, ce qui permit à l'Angleterre de revendiquer les alentours, tandis que l'explorateur français Samuel de Champlain atteignit le lac Huron en 1615 et les missionnaires français commencèrent à établir des missions aux abords des Grands Lacs. L'exploration française fut entravée par les hostilités avec les Iroquois, qui s'allièrent plus tard aux Anglais.

La Grande-Bretagne établit des comptoirs à la baie d'Hudson vers la fin du XVIIe siècle, commençant une lutte pour la domination de l'Ontario. Le traité de Paris, signé officiellement le 10 février 1763, mit fin à la guerre de Sept Ans en cédant presque tout l'Empire français en Amérique (nommé textuellement "le Canada" à l'article 4 du Taité, ceci correspondant alors à l'usage courant tant en France que dans la colonie; il est à noter que l'expression la Nouvelle-France n'y est pas utilisée) aux Britanniques et aux Espagnols. La région aujourd'hui appelée Ontario fut annexée à la Province de Québec en 1774. Il est à noter que cette Province de Québec a été créée par le souverain britannique George III, à la suite de sa Proclamation royale du 7 octobre 1763, à peine 8 mois après le Traité de Paris; un des buts était de faire disparaître le nom "Canada", alors complètement associé à l'histoire de la France. À la suite de la guerre d'indépendance des États-Unis, plusieurs colons américains demeurés loyaux, loyalistes à la couronne britannique vont immigrer dans la Province de Québec. Ces derniers, désirant vivre selon les coutumes britanniques vont revendiquer des amendements à l'acte de Québec de 1774. La loi constitutionnelle de 1791 remit sur la carte le "Canada" et scinda la Province en deux parties, les haut et bas Canadas :

  • le Haut-Canada, à l'ouest de la rivière des Outaouais, fonctionnant selon les coutumes britanniques et,
  • le Bas-Canada, à l'est, poursuivant avec les particularités de l'acte de Québec tout en instaurant le système parlementaire britannique.
La ville de Niagara Falls trouve son origine dans les implantations françaises d'avant la conquête de 1759.

Dès l'époque de la Nouvelle-France, le territoire actuel de l'Ontario est parsemé d'implantations françaises qui sont à l'origine de nombreuses agglomérations ontariennes aujourd'hui.

On retrouve plusieurs types d'implantation en Ontario : des religieuses, des militaires et des civiles.

Militairement, on retrouve entre autres le Fort Niagara, le Fort Douville, le Fort Frontenac, le Fort Portneuf, le Fort Rouillé, le Fort Saint-Louis, le Fort Caministigoyan, le Fort Sainte-Anne, le Fort Michipicoton, le Fort Saint-Pierre et le Fort Tourette[2].

Du point de vue religieux, le meilleur exemple d'implantation est la mission jésuite française de Sainte-Marie-du-Sault qui s'établit en 1668[3].

À cela il faut ajouter des implantations telles le Fort Pontchartrain du Détroit fondé en 1701 par le Sieur Cadillac sur les rives de la rivière Détroit. Pour le côté ontarien, on verra en 1748 la rive canadienne étendre ainsi cette implantation française.

Aujourd'hui, ces implantations françaises en Ontario sont devenues sous le régime anglais et donc aujourd'hui au Canada des villes telles Windsor, Sault-Sainte-Marie, Niagara Falls et plusieurs autres[4],[3].

Les troupes américaines de la guerre anglo-américaine de 1812 incendièrent Toronto en 1813. Après la guerre, beaucoup d'immigrants britanniques vinrent s'installer en Haut-Canada, et commencèrent à s'irriter contre l'aristocratique Family Compact qui gouvernait la région, de même que la Clique du Château gouvernait au Bas-Canada. Alors, la rébellion en faveur du gouvernement responsable se leva aux deux régions, sous Louis-Joseph Papineau par les Patriotes canadiens-français au Bas-Canada, et sous William Lyon Mackenzie au Haut-Canada par les « Patriots » écossais.

William Lyon Mackenzie est surtout connu pour sa tentative de rébellion au Haut-Canada. Il fut le premier maire de Toronto.

Bien que les deux rébellions fussent écrasées, le gouvernement britannique envoya John George Lambton pour enquêter sur les causes des émeutes. Il recommanda l'octroi d'autonomie politique et la refusion des colonies afin d'assimiler les Canadiens (le terme canadien-français va apparaître plus tard car les anglophones se considéraient encore comme des Anglais), en leur rendant impossible une majorité en chambre par la fusion des deux assemblées législatives. Les deux colonies furent alors fusionnées, par l'acte d'Union, dans la province du Canada en 1840, avec l'Ontario sous le nom de Canada-Ouest (la région du Haut-Canada par sa vrai appellation). Le gouvernement parlementaire autonome fut octroyé en 1848.

Craignant une possible agression américaine causée par la fin de la guerre de Sécession et les idées expansionniste de certains dirigeants américains mais aussi à cause de l'instabilité politique dans la colonie et le besoin de créer un marché intérieur à la suite du non-renouvellement du traité de réciprocité avec les États-Unis (1854-1864), le Canada-Uni, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse décidèrent de fusionner en 1867 pour former un pays, à savoir le Canada. Le conflit soutenu entre les deux parties de la province du Canada causa leur séparation : elles entrèrent elles aussi dans la fédération (nommée à tort confédération) comme deux provinces distinctes, l'Ontario et le Québec.

À la fin du XIXe siècle, la partie du Nord-Ouest fut attribuée à l'Ontario, mais il y reste un fort courant séparatiste qui voudrait qu'elle soit rattachée au Manitoba.

Commençant avec la construction du chemin de fer transcontinental à travers les Grandes Plaines jusqu'à la Colombie-Britannique, l'industrie ontarienne connut un grand essor. L'exploitation minière commença au début du XXe siècle. Le mouvement nationaliste au Québec poussa plusieurs sociétés commerciales à migrer vers l'Ontario. Toronto remplaça alors Montréal comme métropole et centre économique du Canada.

Les partis politiques provinciaux principaux sont les progressistes-conservateurs, les libéraux, et les néo-démocrates. Les droitistes progressistes-conservateurs de Mike Harris détrônèrent les gauchistes néo-démocrates en 1995 ; le gouvernement Harris mit en œuvre un programme libéral de coupures dans les dépenses sociales et d'abaissement des taxes (la « Révolution du bon sens »). Cette politique équilibra le budget mais fut dénoncée pour avoir entraîné une hausse de la souffrance et de la pauvreté, surtout à Toronto. En particulier, les critiques de ce gouvernement blâment les coupures au ministère de l'Environnement pour son manque de surveillance, responsable de la « tragédie de Walkerton », une épidémie d'E. coli causée par l'eau contaminée à Walkerton, qui causa plusieurs morts et maladies en mai 2000. Harris quitta son poste en 2002 et fut remplacé par Ernie Eves. Les conservateurs furent défaits l'année suivante par le Parti libéral aux élections de 2003 avec comme Premier ministre actuel Dalton McGuinty. Réélu en 2006, il démissionna en janvier 2013 et fut remplacé par Kathleen Wynne.

Géographie

Le parc provincial Algonquin.
Ottawa, la capitale fédérale, se trouve en Ontario.
Les reliefs de la province canadienne de l'Ontario.

L'Ontario est bordé au nord par la baie d'Hudson, à l'est par le Québec, à l'ouest par le Manitoba et au sud par les États américains du Minnesota, Michigan, Ohio, Pennsylvanie et New York. La plus grande partie de la frontière américaine se trouve dans les quatre Grands Lacs limitrophes : le lac Supérieur, le lac Huron (incluant la baie Georgienne), le lac Érié et le lac Ontario, qui donna à la province son nom ; ainsi que dans le fleuve Saint-Laurent.

La capitale de l'Ontario et sa métropole est Toronto, le composant principal de la conurbation dite le « Golden Horseshoe » (le Croissant d'or) autour de l'extrémité ouest du lac Ontario. La capitale du pays, Ottawa, se trouve à l'extrême est de la province, sur la rivière des Outaouais, qui constitue la plus grande partie de la frontière québécoise.

La ville de Niagara Falls et les chutes du Niagara se trouvent sur la frontière new-yorkaise, près de Buffalo (New York, États-Unis).

La province est constituée de trois régions géographiques principales : le Bouclier canadien aux portions occidentale et centrale, une région majoritairement infertile, riche en minéraux et parsemée de lacs et de rivières ; la basse-terre de la baie d'Hudson au nord-est, principalement marécageuse et boisée ; et la région la plus populeuse (90 %) et tempérée, la vallée des Grands-Lacs et du Saint-Laurent, au sud-est. L'industrie et l'agriculture se concentrent dans cette région, avec son accès à l'océan Atlantique assuré par la voie maritime du Saint-Laurent. Le point culminant de la province est la crête Ishpatina (693 m) dans le district de Sudbury[5].

Organisation territoriale

Politique

Premiers ministres (pouvoir exécutif)

Elizabeth Dowdeswell, lieutenante-gouverneure de l'Ontario depuis 2014.
Assemblée législative de l'Ontario.

Le premier Premier ministre de l'Ontario a été le libéral Georges William Ross (libéral) de 1899 jusqu'en 1905[6].

La Premier ministre actuel de l'Ontario est Doug Ford.

Système politique

La politique de l'Ontario est gouvernée par une législature monocamérale, l'Assemblée législative de l'Ontario, qui opère dans un style de gouvernement de type Westminster. Normalement, le parti politique qui gagne le plus grand nombre de sièges dans la législature forme le gouvernement, et le chef de ce parti devient le Premier ministre de la province (c'est-à-dire le chef du gouvernement).

Lieutenant-gouverneur (pouvoir exécutif)

Les fonctions de la reine, la Reine Élisabeth II, sont exercées par le lieutenant-gouverneur de l'Ontario. Le lieutenant-gouverneur est nommé par le gouverneur général du Canada sous la recommandation du Premier ministre du Canada.

Assemblée législative de l'Ontario (pouvoir législatif )

Le Parlement ontarien compte 107 sièges et les élections y sont tenues à date fixe. Lors de la dernière élection le le Parti libéral, conduit par Kathleen Wynne, a obtenu un quatrième mandat consécutif, avec une majorité gouvernementale formée de 58 députés.

Système judiciaire (pouvoir judiciaire)

La Cour d'appel de l'Ontario.

Le pouvoir judiciaire en Ontario s'oriente autour de trois tribunaux officiels[7] :

Francophonie

L'Ontario fait partie de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. Le ministère des Affaires francophones s'assure de son côté de l'accessibilité des ressources gouvernementales en français sur le territoire ontarien dans le respect du patrimoine linguistique et culturel des francophones de l’Ontario[8].

Représentation fédérale

L'Ontario est représentée au Parlement du Canada par 120 députés[9] et par 21 Sénateurs[10].

Économie

Toronto, la capitale de la province et la plus grande ville du pays.

L'industrie principale de la province est la fabrication, se localisant particulièrement au Golden Horseshoe, la région la plus industrialisée du pays. Des produits d'importance particulière incluent les automobiles, le fer, l'acier, la nourriture, les appareils électriques, la machinerie, les produits chimiques et le papier. Le secteur haute-technologie est aussi important, surtout dans les régions de Waterloo et d'Ottawa. L'agriculture est aussi signifiante dans le Sud-Ouest et la vallée du Saint-Laurent, et l'industrie minière, surtout autour de Sudbury, est importante dans le Bouclier canadien. Les rivières de l'Ontario le rendent riche en énergie hydroélectrique. La filière Candu des centrales nucléaires, en difficulté, ne permet pas de fermer les énormes centrales au charbon dont celle de Nanticoke.

Budget annuel

Le budget de 2017-2018 de l’Ontario est de 141,2 milliards de dollars. Ce budget prévoit entre autres une augmentation de 145,0 millions de dollars accordés dans le cadre de l’accord bilatéral sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants[11],[12].

Place dans l'économie canadienne

  • L’Université de Toronto est l’une des deux meilleures universités canadiennes[13].
  • L’Ontario est l’une des provinces les plus performantes en termes de rendement de l'éducation et des compétences[14].
  • L’Ontario est la province la plus performante du classement de l'innovation globale[15].
  • Avec un chèque de 963 millions de dollars, l’Ontario reçoit le plus petit montant de péréquation du pays par rapport à la taille de sa population[16].
  • L'Ontario se classe au premier rang des ventes de véhicules électriques au pays[17].
  • L'Ontario s'est hissé à la deuxième place parmi les provinces à forte croissance au cours des trois dernières années[18].
  • L'Ontario disposait de la plus grande capacité d'énergie éolienne avec 4 900 MW d'énergie (soit 41 % de la capacité du Canada)[19].

Démographie

En 2016, la population de l'Ontario est de 13 448 494 habitants[1]. La croissance démographique annuelle est de 1,1 %. L'espérance de vie est de 83,6 ans pour les femmes et 79,2 ans pour les hommes.

Près de 6 millions de personnes vivent dans la région métropolitaine de Toronto.

Autochtones et minorités visibles[20]
Recensement de 2016 Population % de la population totale
Minorités visibles Asie du Sud 1 150 415 8,6 %
Chinois 754 550 5,6 %
Noirs 627 715 4,7 %
Philippins 311 675 2,3 %
Arabes 210 435 1,6 %
Latinos 195 950 1,5 %
Autre minorité visible 634 845 4,7 %
Total de la population des minorités visibles 3 885 585 28,9 %
Autochtones Premières Nations 236 680 1,8 %
Métis 120 585 0,9 %
Inuits 3 860 0 %
Total population autochtone 374 395 2,8 %
Canadiens européens 9 188 514 68,3 %
Total population 13 448 494 100,00

Religion

La Holy Trinity Anglican Church située à Hawkesbury.

La religion chrétienne est la religion la plus importante dans la province de l'Ontario. Par contre il faut diviser environ en deux le nombre de chrétiens si on veut les répartir selon le mode catholique (3 911 760) ou protestant (3 935 745).

La présence de protestants en Ontario, comme partout au Canada, impose aussi une dualité historique entre l'Église anglicane et catholique en Ontario.

Ainsi les catholiques sont représentés par l'Assemblée des évêques catholiques de l’Ontario et les anglicans par le Diocèse anglican de l'Ontario[21],[22],[23].

Culture

Gastronomie

Le raisin de l'Ontario se consomme comme tel ou transformé en vin.

Au niveau des aliments, on retrouve beaucoup de légumes et de fruits (tomates, pêches, fraises, cerises et raisins ) en Ontario. On retrouve aussi de la viande, du poisson, du fromage et des produits laitiers. Enfin le vin est pour sa part une boisson propre à la province.

Ce specimen de pêche se trouve en Ontario.

Parmi les plats les plus représentatifs de l'Ontario on peut noter le rosbif et les tartes au beurre[24],[25],[26].

Langues

La province de l'Ontario a une forte prédominance anglaise, selon les études de Statistique Canada effectuées sur la période 1971-2006, 69,1 % des Ontariens déclarent avoir pour langue maternelle l'anglais, 4,2 % le français et 26,6 % des tierces langues (italien, allemand, russe, arabe, pendjabi). Selon Statistique Canada en 2011, 11 % de la population ontarienne parle anglais et français[27].

Français

Plus de 548 940[28] francophones (Franco-Ontariens) habitent la province, la plus grande communauté francophone canadienne hors du Québec en nombre absolu mais pas en pourcentage (les francophones ne représentent que 3 à 4 % de la population ontarienne, à comparer aux 33 % de francophones du Nouveau-Brunswick, province officiellement bilingue). Seulement 62 % (recensement 2001) des Franco-Ontariens utilisent encore le français comme langue d'usage, soit environ 340 000 personnes « effectivement » francophones (les autres, soit 38 %, ont adopté l'anglais comme langue d'usage[28]).

La population de langue française se trouve surtout concentrée dans les régions situées à proximité de la frontière avec le Québec, c'est-à-dire dans l'Est ontarien (le long de la rivière des Outaouais) et le Nord-Est ontarien. Dans un seul comté de l'Ontario, celui de Prescott-Russell (jouxtant le Québec), les francophones sont numériquement majoritaires (à environ 66 %[29]), ce qui constitue un cas unique pour toutes les provinces du Canada se trouvant à l'ouest de la rivière des Outaouais.

La communauté francophone a le droit aux écoles et aux conseils scolaires en français, institutions gérées par les Franco-Ontariens eux-mêmes[citation nécessaire]. Au niveau de l'enseignement supérieur, il y a cinq universités bilingues où le français est une langue officielle : l'université d'Ottawa, l'université Saint-Paul, toutes deux situées à Ottawa, le collège universitaire Glendon (de l'université York) à Toronto, l'université Laurentienne à Sudbury et le collège militaire royal du Canada à Kingston. De plus, l'université de Hearst, affiliée à l'université Laurentienne, offre des cours en français dans une variété de programmes à ses campus de Hearst, Kapuskasing et Timmins.

Depuis 1986, la Loi sur les services en français garantit au public le droit de recevoir en français les services du gouvernement provincial. En cela, le Gouvernement de l'Ontario a fait des efforts considérables et réels pour améliorer et renforcer le statut du français en Ontario.

De plus, il a tenu compte de l'influence et de la ténacité des organismes franco-ontariens pour veiller à respecter les droits linguistiques effectifs des francophones : par exemple, dans l'affaire de l'hôpital Montfort, unique hôpital francophone de la région d'Ottawa et institution très importante pour les Franco-Ontariens, que le Gouvernement ontarien avait prévu de fermer à la fin des années 1990, les autorités provinciales ont dû renoncer en raison de la mobilisation de l'ensemble de la communauté et des poursuites judiciaires, ce qui a permis à l'hôpital Montfort de demeurer ouvert aujourd'hui[30].

De nombreux étudiants anglophones qui habitent dans la province ont une connaissance scolaire du français (voire des connaissances approfondies), et la langue est apprise comme langue seconde (après leur langue maternelle, qui est l'anglais) par plusieurs milliers d'Ontariens anglophones, surtout à l'est de la province (proche du Québec). Comme partout au Canada anglophone, le français est la langue seconde privilégiée dans le système éducatif : si une minorité d'anglophones ontariens sont parfaitement bilingues (bien que ce nombre et le pourcentage augmentent, en revanche la très grande majorité des Ontariens apprennent le français à l'école et sont donc généralement capables de lire, de comprendre et de parler la langue dans le cadre de conversations simples[citation nécessaire].

Cependant, une nouvelle définition de la francophonie ontarienne, entrée depuis peu en vigueur, augmente le nombre de francophones de 52 000 : cela tient à l'élargissement de la définition provinciale de ce qu'est un francophone. Un francophone ontarien sera donc, désormais, une personne qui a le français pour langue maternelle, pour langue d'usage, ou qui le connaît sans l'avoir pour langue maternelle. Ceci afin de ne plus exclure des statistiques les immigrants haïtiens, congolais, algériens... qui s'installaient en Ontario. En vertu de cette nouvelle définition, l'Ontario compte 580 000 francophones, ce qui correspond à 4,8 % de la population de la province[31].

Médias

Au niveau des médias de l’Ontario, on peut faire la répartition suivante[32],[33],[34] :

Journaux

Télévision

Parmi les principales chaînes de télévision on trouve :

Radio

Parmi les chaînes ontariennes de radio on trouve notamment :

Symboles provinciaux

La devise de l'Ontario est Ut incepit fidelis sic permanet (Fidèle elle commença, fidèle elle restera).

L'emblème de l'Ontario est la fleur provinciale : le trille blanc, Trillium grandiflorum. L'oiseau provincial est le plongeon huard (Gavia immer), comme le Canada ; l'arbre provincial est le pin blanc (Pinus strobus), et le minéral provincial est l'améthyste.

Enfin le tartan officiel de la province qui est un tissu de laine à carreau typique des peuples celtes et symbole au Canada, du Régime anglais, a été dessiné en 1965 par Rotex Ltd et adopté officiellement en l'an 2000[35].

Sports

Notes et références

  1. a b et c « Chiffres de population et des logements, Canada, provinces et territoires, recensements de 2016 et 2011 – Données intégrales », Statistique Canada, (consulté le )
  2. « http://www.rpfo.ca/fr/Article_208/Quelques-Lieux-De-Memoire-De-La-Nouvellefrance-En-Ontario_35 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  3. a et b « Sault Ste. Marie » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le ).
  4. « Niagara Falls (Ontario) » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le ).
  5. « Montagnes », sur L'Atlas du Canada (consulté le ).
  6. « Liste des Premiers ministres de l'Ontario », sur bilan.usherbrooke.ca
  7. « Ontario Courts - Tribunaux de l'Ontario », sur www.ontariocourts.ca
  8. https://www.ontario.ca/fr/page/ministere-des-affaires-francophones
  9. « Députés - Chambre des communes du Canada », sur www.noscommunes.ca
  10. Canada, « Sénat du Canada - Liste Sénateurs », sur Sénat du Canada
  11. Finances, « Finances du premier trimestre de 2017-2018 », sur www.fin.gov.on.ca
  12. « L'Ontario rend public le document Finances de l'Ontario du premier trimestre 2017-2018 »
  13. « Best universities in Canada »,
  14. « Education Provincial Rankings - How Canada Performs », sur www.conferenceboard.ca
  15. « Innovation Provincial Rankings - How Canada Performs », sur www.conferenceboard.ca
  16. https://www.journaldemontreal.com/2017/12/11/pres-de-12-milliards-perequation-pour-le-quebec-en-2018-2019
  17. ICI.Radio-Canada.ca, « L'Ontario déloge le Québec du premier rang des ventes d'automobiles électriques », sur Radio-Canada.ca
  18. « Economic Provincial Rankings - How Canada Performs », sur www.conferenceboard.ca
  19. « Renewable energy facts - Natural Resources Canada », sur www.nrcan.gc.ca
  20. « Profil du recensement, Recensement de 2016 - Ontario [Province] et Canada [Pays] », sur www12.statcan.gc.ca.
  21. Canada, « Programme du recensement », sur www.statcan.gc.ca
  22. « Conférence des évêques catholiques du Canada - Assemblées épiscopales régionales », sur www.cccb.ca
  23. www.Yoursite.com, « Anglican Diocese of Ontario », sur ontario.anglican.ca
  24. http://www.otmpcinternational.com/StoryIdeas/tabid/224/ctrl/StoryDetail/StoryId/25/language/fr-FR/Default.aspx
  25. Singer, « Fruits tendres de l’Ontario : Péchés fruités »
  26. « Ontario Plats typiques Ontario Desserts, Pâtes (Canada) - cuisine Ontario - gastronomie Ontario - nourriture Ontario - les produits alimentaires Ontario », sur www.globeholidays.net
  27. « L’évolution du bilinguisme français-anglais au Canada de 1961 à 2011 », sur www.statcan.gc.ca (consulté le ).
  28. a et b Statistiques Canada : Ontario, langue.
  29. Statistiques Canada : Prescott and Russell.
  30. Radio-Canada.ca, « La bataille contre la fermeture de l’hôpital Montfort - Tout le monde en parlait - Radio-Canada.ca », sur Tout le monde en parlait - Radio-Canada.ca
  31. Le boom francophone.
  32. « Top 10 Ontario Newspapers - Cision »,
  33. « Comment se renseigner sur les médias canadiens ? », sur etablissement.org
  34. « Ontario Newspapers & News Media - ABYZ News Links », sur www.abyznewslinks.com
  35. (en) « Regional tartans of Canada », Wikipedia,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Liens externes