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Version du 20 septembre 2020 à 07:21
buste en terre cuite polychromée,
Capitole de Toulouse, salle Henri-Martin.
Naissance | |
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Activités | |
Période d'activité |
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Enfants |
Nicolas Bachelier (1487-1556) est un maître-maçon, ingénieur, architecte et sculpteur français.
Il a collaboré à de très nombreuses réalisations architecturales toulousaines du début du XVIe siècle, notamment des hôtels particuliers.
Biographie
Origines peu connues
Originaire d'Arras, on ne sait pas grand-chose sur lui avant sa venue à Toulouse, au plus tard en 1532[1]. Entre 1533 et 1534, il loue une maison en corondage de la rue des Augustins (emplacement de l'actuel no 21 rue Antonin-Mercié), avant de s'installer dans une maison proche, rue Cantegril (actuel no 2), qu'il occupe jusqu'à sa mort[2].
Deux innovations inspirées de la Renaissance italienne
Après la construction sous son égide du château de Caumont, achevé en 1535, une œuvre importante est l'hôtel de Bagis, qui lui est commandé par le conseiller au Parlement Jean de Bagis. Nicolas Bachelier y apporte deux innovations dans l'architecture des hôtels toulousains, inspirées par la Renaissance italienne : le décor de la porte centrale et le grand escalier à l'italienne.
Désormais, les nobles toulousains font appel à lui pour construire ou décorer leurs hôtels urbains ou châteaux campagnards, tel que le château de Caumont.
L'hôtel d'Assézat, dont la construction débute en 1555, est confié à Jean Castanié dit Nicot, mais les plans seraient de Nicolas Bachelier. Faute de documents, cette attribution est controversée[3].
Postérité
Quoi qu'il en soit, à sa mort en 1556, Nicolas Bachelier est célébré comme un des plus grands architectes toulousains de son époque. En témoigne Antoine Noguier, auteur d'une Histoire Tholosaine en 1556 qui parle de lui comme d'un « souverain architecte, homme de grand engin et littérature » ; quant à ses œuvres : « ses excellents ouvrages es édifices magnifiques et somptuosités d'admirable industrie et proportion, partant ce notre Occident[4] ». À Toulouse, une place porte son nom[5].
Réalisations et œuvres
- Saint-Geniès-Bellevue, château du XVIe siècle.
- Les églises de Lonzac et d'Assier et les châteaux d'Assier et de Husson.
- Le château de Caumont en 1535 à Cazaux-Savès.
- L'hôtel de Bagis, rue de la Dalbade à Toulouse.
- Premier projet pour la construction du canal du Midi en 1539 entre Toulouse et la Méditerranée présenté au roi François 1er.
- Le château de Castelnau-d'Estrétefonds (plan et sculptures) en 1539.
- Le château de Pibrac en 1540.
- L'hôtel de Guillaume de Bernuy vers 1540.
- Il fut un des architectes, à partir de 1544, du Pont-Neuf de Toulouse[6].
- Le portail du Capitole de Toulouse (porte du Petit Consistoire, en 1546).
- Le baptistère de la cathédrale Saint-Étienne en 1547.
- L'agrandissement de l'hôtel de Pins en 1552[7].
- L'hôtel du Vieux-Raisin (contribution tardive).
- L'hôtel d'Assézat de Toulouse, commencé en 1555 sur des plans attribués à Nicolas Bachelier[8] et terminé en 1557. Il a été construit pour Pierre Assézat, riche commerçant qui admirait l'architecture italienne. Cet hôtel particulier ressemble à la Cour carrée du palais du Louvre où l'on trouve à la fois les ordres dorique, ionique et corinthien. Après avoir appartenu au XIXe siècle à la Banque Ozenne, il est devenu la propriété de la Ville de Toulouse. Transformé en musée (collection permanente de tableaux, bronzes et objets d'art), se trouvent aussi dans ce lieu la société savante, le siège des jeux floraux et la fondation Bemberg. Il y a également au sous-sol des expositions temporaires[9].
- Le retable en pierre et tombeau de la famille d'Ornezan dans l'église Saint-Michel de Ciadoux.
- L'hôtel de Felzins, rue de la Dalbade à Toulouse.
- Le buffet d'orgues de la cathédrale Saint-Alain de Lavaur.
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Le château de Saint-Geniès-Bellevue.
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Le portail de l'hôtel de Bagis, Toulouse.
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Le château de Castelnau-d'Estrétefonds.
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Le portail renaissance du collège de l'Esquile, Toulouse.
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La porte du Capitole de Toulouse.
- Les quatres bas-relief du grand retable de l'église Notre-Dame de la Dalbade, aujourd’hui au musée des Augustins de Toulouse, ainsi que de nombreuses sculptures, dont 23 frises de bustes.
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L'Annonciation.
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La Nativité et L'Adoration des bergers.
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L'Adoration des mages.
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La Présentation au temple.
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La Mise au tombeau.
Famille
Nicolas Bachelier eut au moins trois fils : Dominique Bachelier (1530-1594), sculpteur et architecte, qui a notamment réalisé la construction du château de Laréole en 1579 sur les plans du château de Caumont[10], Antoine Bachelier, sculpteur, et Géraud Bachelier qui participa aux décors réalisés pour l'entrée de Charles IX à Toulouse en 1564[11].
Notes et références
- B. Bennassar, B. Tolon, « Le siècle d'or » , in Histoire de Toulouse, Privat, 1974.
- Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome VIII, Toulouse, 1920, p. 337.
- Ben Tol
- Ben Tol
- « Place Nicolas Bachelier Toulouse, », sur Gralon (consulté le ).
- [PDF] Georges Costa, « L'œuvre de Pierre Souffron au Pont Neuf de Toulouse » sur societes-savantes-toulouse.asso.fr.
- « Nicolas Bachelier (1487 - 1556) / Structurae », sur Structurae (consulté le ).
- Ben Tol
- « Le Figaro - Culture », sur Le Figaro.fr (consulté le ).
- jacobins.mairie-toulouse.fr.
- Jean-Loup Marfaing et Jean-Pierre Suzzoni, in Le Dictionnaire de Toulouse, Loubatières, 2004.
Voir aussi
Bibliographie
- Henri Graillot, Nicolas Bachelier, imagier et maçon de Toulouse au XVIe siècle, Toulouse, Privat, et Paris, Auguste Picard, 1914.
- Louis Hautecœur, Histoire de l'architecture classique en France, t. I, La formation de l'idéal classique, Paris, Auguste Picard, 1943.
- Étienne Léon baron de Lamothe-Langon, Biographie toulousaine, tome 1, Paris, chez L. G. Michaud, 1823, pp. 24-30 (lire en ligne).
Articles connexes
- Dominique Bachelier, fils de Nicolas, sculpteur et architecte.
- Antoine Bachelier, fils de Nicolas, sculpteur.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :