Montmagny (Québec)

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Montmagny
Montmagny (Québec)
Quai de Montmagny.
Blason de Montmagny
En avant
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Chaudière-Appalaches
Subdivision régionale Montmagny (Chef-lieu)
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Marc Laurin
2021-2025
Code postal G5V
Constitution
Démographie
Gentilé Magnymontois, oise
Population 10 999 hab. ()
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 59′ nord, 70° 33′ ouest
Superficie 14 500 ha = 145 km2
Divers
Code géographique 2418050
Devise En avant
Localisation
Carte
Dans la MRC : Montmagny.
Liens
Site web www.ville.montmagny.qc.ca

Montmagny est une ville du Québec située dans la MRC de Montmagny dans la région de Chaudière-Appalaches[1] à 56 kilomètres à l'Est de Lévis.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la ville vient de Charles Jacques Huault de Montmagny, arrivé en 1636 comme premier gouverneur en titre de la Nouvelle-France. Ce territoire, d'abord désigné sous le nom de la Pointe-à-la-Caille[2],[3],[4], fut accordé en seigneurie, le , à ce gouverneur. La ville de Montmagny a été formée dans cette ancienne seigneurie, l'une des plus anciennes, de la « Côte-du-Sud ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Montmagny, carte postale, vers 1903-1906
Montmagny, carte postale, vers 1903-1906

La ville de Montmagny doit son appellation à Charles Huault de Montmagny qui fut le premier gouverneur de la Nouvelle-France et le premier seigneur de la seigneurie de la Rivière-du-Sud en 1646. Le territoire de la ville correspond en bonne partie à celui de la seigneurie concédée au gouverneur. La famille Couillard a fortement contribué au développement de la seigneurie. Ils furent seigneurs et coseigneurs de la Rivière-du-Sud de 1654 à 1759, soit durant plus de 100 ans. Avec la croissance de sa population, une municipalité de village a vu le jour en 1845 et une municipalité de ville en 1883. Celles-ci fusionnent en 1966 pour donner naissance à la ville de Montmagny. Au cours de son histoire, Montmagny s’est affirmée comme une ville semi-industrielle dans une région essentiellement rurale[5].

Chronologie[modifier | modifier le code]

  •  : Le village de Montmagny devient la ville de Montmagny.
  •  : La ville de Montmagny fusionne avec la paroisse de Saint-Thomas-de-la-Pointe-à-la-Caille et devient la cité de Montmagny.
  •  : La cité de Montmagny redevient la ville de Montmagny.

Héraldique[modifier | modifier le code]

En avant

L'écu de Montmagny se blasonne ainsi :

D'or à la fasce d'azur chargée de trois molettes du champ et accompagnée de trois coquerelles de gueules[6].

Géographie[modifier | modifier le code]

Chutes de la Rivière du Sud.
  • Ancienne chapelle Saint-Thomas-de-la-Pointe-à-la-Caille de Montmagny, photo
    Ancienne chapelle Saint-Thomas-de-la-Pointe-à-la-Caille de Montmagny
     : Érection du village de Montmagny par la scission de la paroisse de St. Thomas.
Hôtel de ville de Montmagny

Montmagny se trouve au nord-ouest des monts Notre-Dame (section des Appalaches), au bord du fleuve Saint-Laurent. La ville est traversée par la rivière du Sud, dans laquelle vient se jeter une plus petite rivière, nommée Bras Saint-Nicolas. Alimentées par ces deux affluents, les chutes de la rivière du Sud, situées à la limite nord-ouest de la ville, se jettent dans l'estuaire fluvial du Saint-Laurent. Le relief de la ville est peu accidenté et suit en pente douce cette rivière jusqu'à son embouchure dans le fleuve. Des chercheurs ont étudié les schorres du Saint-Laurent estuarien à Montmagny[7].

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1996 2001 2006 2011 2016 2021
11 88511 65411 35311 49111 25510 999

Le recensement de 2011 y dénombre 11 491 habitants, soit 1,2 % de plus qu'en 2006[10].

Administration[modifier | modifier le code]

Les élections municipales se font en bloc et suivant un découpage de six districts[11].

Montmagny
Maires depuis 2001
Élection Maire Qualité Résultat
2001 Jean-Claude Croteau Voir
2005 Jean-Guy Desrosiers Voir
2009 Voir
2013 Voir
2017 Rémy Langevin Voir
2021 Marc Laurin Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

Économie[modifier | modifier le code]

L'industrie manufacturière est depuis longtemps la principale activité économique de Montmagny. Cependant cette ville a subi de lourdes pertes d'emplois (600 personnes au chômage) à la suite de la fermeture de l'usine Whirlpool le . Un documentaire (La vie après la shop) a été réalisé pour démontrer la rudesse de cet événement sur la municipalité.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Plusieurs biens immobiliers de la municipalité sont remarquables pour leur valeur patrimoniale. Parmi ceux-ci, notons la maison Têtu, construite en 1739, citée comme immeuble patrimonial en 2008[12].

En 2013, des pratiques traditionnelles ont été identifiées comme étant propres à la région[13]. Deux d'entre elles ont été identifiées comme élément du patrimoine immatériel du Québec, soit la pratique de l'accordéon diatonique[14] et la fabrication artisanale d'accordéons[15]. Ce n'est qu'en 2021 que la fabrication artisanale d'accordéons diatoniques est désignée comme savoir-faire patrimonial par le gouvernement du Québec[16]. Marcel Messervier (senior), fabricant des accordéons Messervier, et Raynald Ouellet et Sylvain Vézina, qui sont propriétaires d'Accordéon Mélodie, incarnent ce patrimoine. La chasse à la sauvagine[17], la pêche[18] et la pratique du canot à glace[19] sont d'autres pratiques traditionnelles désormais inventoriées dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

Depuis plusieurs décennies, la ville présente chaque année le Tournoi provinciale Opti-M13 , anciennement appelé Tournoi National Opti-Pee-wee. Il s'agit du deuxième plus vieux tournoi Pee-Wee au Québec. Il attire des équipes de partout au pays. De plus, au fil des ans, différentes personnalités assurent la présidence d'honneur. Les Guy Lafleur, Roger Brulotte, Yvan Cournoyer, Joe Sakic et plusieurs autres ont déjà été président d'honneur du tournoi[20].

Attraits touristiques[modifier | modifier le code]

Maison Amable-Bélanger (1906)

Montmagny présente son festival de l'oie blanche au mois d'octobre et le Carrefour mondial de l'accordéon durant la fin de semaine de la Fête du Travail au début de septembre.

Outre l'attention des touristes, la visite annuelle des milliers d'oies blanches a aussi valu à la ville le choix de plusieurs noms d'hôtels, restaurants, rues, etc. Les appellations telles que l'Oiselière, la Couvée, l'Oie Blanche et autres références à l'événement migratoire foisonnent. Montmagny est également un endroit phare en ce qui a trait à l'observation d'oiseaux de rivage[réf. souhaitée]. Le refuge d'oiseaux de Montmagny est l'un des 28 refuges d'oiseaux migrateurs situés dans la province de Québec.

Le quai de Montmagny offre une voie d'accès fluviale privilégiée pour accéder à l'Isle-aux-Grues situé en face sur le fleuve. C'est en effet à cet endroit que le traversier de la Société des traversiers du Québec opère son service de transport pour se rendre sur l'île. L'Isle-aux-Grues est à la fois une destination touristique estivale pour les amateurs de plein air ainsi que pour les amateurs de leur traditionnelle Mi-Carême et une terre agricole vouée à la production de fromages fins.

Quelques personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]

Taché
Casault

Montmagny est également le lieu de naissance du joueur de hockey sur glace Gaston Boulanger, du romancier Joseph Marmette, et de deux des directeurs musicaux de l'Orchestre symphonique de Québec, Robert Talbot et Edwin Bélanger, ainsi que de Jean-Louis Rousseau, qui fut violoniste pendant près de six décennies à l'OSQ.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Répertoire des municipalités : Montmagny
  2. Voir le roman historique de Jean-N. Paquet (Drames à Pointe-à-la-Caille : La naissance douloureuse de Montmagny), cité (avec autres références bibliographiques) à l'article Montmagny, dans l'Encyclopédie de l'Agora (cet article en ligne).
  3. Le village d'origine, et la plus ancienne paroisse de Montmagny, a pour nom « Saint-Thomas-de-la-Pointe-à-la-Caille » : voir Montmagny en bref: Historique de la Ville, sur le site de la ville (texte en ligne).
  4. La pointe est « nommée ainsi en souvenir du [grand-père maternel*] de Louis Jolliet, Adrien d'Abancourt, dit Lacaille, mort noyé à cet endroit ».
    Voir : Continuité, n° 64, passage rediffusé par erudit.org, (lire en ligne), p. 42-48 : Une ville : Montmagny, au fil de la volonté.
    * : pour la correction (grand-père maternel, au lieu de gendre), voir ABANCOURT, et JOLLIET, au dictionnaire généalogique de René Jetté.
  5. Hébert, Yves. Montmagny, une histoire. (La seigneurie, le village et la ville de 1646 à 1996), 1996, 304 pages
  6. « Armoiries, logos et emblèmes », sur Ville de Montmagny (consulté le )
  7. Jean-Claude Dionne, « Âge et taux moyen d'accrétion verticale des schorres du Saint-Laurent estuarien, en particulier ceux de Montmagny et de Sainte-Anne-de-Beaupré, Québec », Géographie physique et Quaternaire, vol. 58, no 1,‎ , p. 73–108 (ISSN 0705-7199, DOI 10.7202/013111ar, lire en ligne)
  8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Montmagny, V » (consulté le )
  9. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Montmagny, V » (consulté le )
  10. Recensement 2011 : Montmagny
  11. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )
  12. « Maison Têtu - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  13. « Inventaire du patrimoine immatériel magnymontois - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  14. « Pratique de l'accordéon diatonique à Montmagny - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  15. « Fabrication artisanale d'accordéons à Montmagny - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  16. « Fabrication artisanale d'accordéons diatoniques », sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le )
  17. « Chasse à la sauvagine - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  18. « Pêche à Montmagny - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  19. « Pratique du canot à glace à Montmagny - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  20. « http://www.tournoipeeweemontmagny.com/ » (consulté le )
  21. Maison Étienne-Paschal-Taché (à Montmagny), inscrite au registre du Patrimoine culturel du Québec (article du répertoire officiel, avec photos).
  22. Louis-Jacques Casault, dans les archives de la « Société Historique de la Côte-du-Sud (SHCDS) » (page en ligne, avec portrait).
  23. Bertrand Blanchet, dans les archives de la « Société Historique de la Côte-du-Sud (SHCDS) » (page en ligne, avec photo couleur).

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • AUBERT DE GASPÉ, Philipe, Les Anciens Canadiens, 1830.
  • CASAULT, F. E. J., Notes historiques sur la paroisse Saint-Thomas de Montmagny, Québec, Dussault & Proulx, 1906, 447 pages.
  • DION, Albert, Topographie de Montmagny, 1935.
  • GAGNÉ, Émile et Colette Giguère, Saint-Mathieu de Montmagny d'hier à aujourd'hui : 1948-1998, Montmagny, Fabrique Saint-Mathieu, 1999, 133 pages.
  • HÉBERT, Yves, Bibliographie de la Côte-du-Sud, Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1986, 339 pages; cartes.
  • HÉBERT, Yves, La Côte-du-Sud, Belle à croquer, Québec, Éditions GID, 2003, 208 pages.
  • HÉBERT, Yves, Montmagny, une histoire. La seigneurie, le village et la ville de 1646 à 1996, Montmagny, Ville de Montmagny, 1996, 304 pages.
  • HÉBERT, Yves, Montmagny et la Côte-du-Sud, Sainte-Foy, Les Éditions GID (Collection Les Bâtisseurs), 2005, 128 pages.
  • LABERGE, Alain (dir.), Histoire de la Côte-du-Sud, Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1993, 644 pages.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]