Marsupium

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Le marsupium, ou « poche marsupiale », voire « mastothèque », est un repli abdominal d'épithélium (peau ou cuticule) et de muscles qui forment une poche, espace protégé où la femelle incube sa progéniture.

Chez les mammifères

Jeune kangourou dans le marsupium de sa mère.
Larve de kangourou tétant un mamelon.

Chez les marsupiaux, lignée regroupant des mammifères très divers tels que le phalanger, le kangourou ou l'opossum, la poche que possède la femelle contient les mamelles, vers lesquelles, sitôt mises bas, les larves marsupiales[1] vont migrer puis s'aboucher pour se nourrir et continuer leur développement[2],[3]. Elles resteront ainsi jusqu'à atteindre le stade juvénile — les membres étant enfin formés et fonctionnels, les jeunes font leurs premiers pas hors du marsupium mais continueront à y revenir jusqu'au sevrage[4]. Le marsupium des Échidnés est constitué d'un pli ventral qui apparaît en période de reproduction[3].

Chez la plupart des espèces qui présentent un marsupium, seule la femelle possède une poche, hormis de rares exceptions comme les mâles d'Opossum aquatique ou de Thylacine qui sont munis d'une poche scrotale.

Chez les arthropodes

Bathyporeia elegans (en) (un amphipode) portant un œuf dans son marsupium.

Chez les Peracarida (un super-ordre de crustacés) et notamment les isopodes (dont les cloportes et le bathynome géant) et les amphipodes (dont les puces de mer et les gammares), la femelle imago présente une poche incubatrice appelée marsupium, située entre les pattes, dans laquelle elle couve ses œufs jusqu'à éclosion[5],[3]. Chez les mollusques, tels que les huîtres, le marsupium est formé dans les branchies[3].

Notes et références

  1. Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - marsupial », sur www.larousse.fr (consulté le )
  2. Pierre Flourens, Cours sur la génération, l'ovologie et l'embryologie: fait au Muséum d'histoire naturelle en 1836, Trinquart, (lire en ligne), p. 105-107.
  3. a b c et d (en) John P. Rafferty et Amy Tikkanen, « Marsupium », Encyclopædia Britannica, (consulté le ).
  4. Anaïs Combes, « Contribution à l'imagerie médicale du Wallaby de Bennett (Macropus rufogriseus) », Thèse d'exercice, Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse – ENVT,‎ , p. 69–81 (résumé, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  5. (en) Noretta E. Perry et Gertrude W. Hinsch, « Reproduction in the Giant Isopod, Bathynomus giganteus », Invertebrate Reproduction and Development, vol. 20, no 2,‎ (DOI 07924259.1991.9672192, lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes