Khaleda Zia

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Khaleda Zia
খালেদা জিয়া
Illustration.
Khaleda Zia en 2010.
Fonctions
Première ministre du Bangladesh

(5 ans et 19 jours)
Président Iajuddin Ahmed
Prédécesseur Latifur Rahman (conseiller principal)
Successeur Iajuddin Ahmed (conseiller principal)

(5 ans et 10 jours)
Président Shahabuddin Ahmed
Abdur Rahman Biswas
Prédécesseur Moudud Ahmed
Successeur Muhammad Habibur Rahman (conseiller principal)
Présidente du Parti nationaliste du Bangladesh
En fonction depuis le
(39 ans, 10 mois et 21 jours)
Prédécesseur Abdus Sattar
Biographie
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Dinajpur (Présidence du Bengale)
Nationalité Bangladaise
Parti politique Parti nationaliste du Bangladesh
Conjoint Ziaur Rahman
Enfants Tarique Rahman
Arafat Rahman
Religion Islam sunnite

Khaleda Zia
Premiers ministres du Bangladesh

Khaleda Zia (bengali: খালেদা জিয়া), née le , est une femme d'État bangladaise.

Veuve du président de la République assassiné Ziaur Rahman, elle est à la tête du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) depuis 1984. Elle est Premier ministre du Bangladesh de 1991 à 1996, puis de 2001 à 2006 ; elle est la première femme à occuper cette fonction.

En 2018, elle est condamnée pour corruption dans deux affaires judiciaires.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et famille[modifier | modifier le code]

Khaleda Zia est la fille d'Iskandar et Taiyaba Majumder. Elle est née le dans le district de Dinajpur (division de Rangpur), dans le nord-ouest du Bangladesh. Sa famille est originaire de Feni, un district du sud-est du pays. Elle étudia à la Dinajpur Government Girls High School puis au Surendranath College. En 1960, elle épouse Ziaur Rahman avec qui elle a deux fils, Tarique Rahman, né en 1965, et Arafat Rahman, né en 1969 et mort en 2015.

Première dame[modifier | modifier le code]

Son mari devient chef des forces armées et par conséquent doit assumer le pouvoir de Chef de l'administration de la Loi martiale selon une série de coups d'État militaire. Il tente de transformer en une administration civile en formant un parti nationaliste du Bangladesh et est démocratiquement élu président de la République.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Le , son mari est assassiné et une tentative avortée de coup d'État militaire a lieu. Le vice-président, Abdus Sattar, assure finalement l'intérim de la présidence et siège en même temps au BNP. Khaleda Zia commence dans le même temps à s'intéresser à la vie politique alors qu'elle était en retrait quand son mari assumait des fonctions officielles.

En 1983, Abdus Sattar nomme Khaleda Zia comme vice-présidente du BNP. L'année suivante, après le retrait d'Abdus Sattar, le parti l'élit à la présidence.

Première ministre[modifier | modifier le code]

Elle est Premier ministre du Bangladesh du au et du au . Elle est la première femme à être à la tête du gouvernement du Bangladesh.

Dirigeante d'opposition[modifier | modifier le code]

Son parti boycotte les élections législatives de 2014 en raison de mesures prises par la Première ministre Sheikh Hasina, sa grande rivale. Après sa condamnation du , elle devrait être déclarée inéligible, la législation du Bangladesh prévoyant l'inéligibilité pour une personne ayant été condamnée à une peine d'emprisonnement de plus de deux ans[1]

Affaires judiciaires[modifier | modifier le code]

Au début de l’année 2018, elle est poursuivie dans 37 affaires judiciaires pour des motifs allant de la corruption à la sédition[1]. Ses partisans dénoncent une persécution politique[1].

Le , elle est condamnée à cinq ans de prison pour corruption. Le tribunal l'ayant condamnée lui reproche de s’être appropriée 21 millions de takas (206 000 euros) d’un fonds destiné à un orphelinat, lorsqu’elle était au pouvoir entre 1991 et 1996. Son fils Tarique Rahman et plusieurs de ses assistants sont également condamnés[2]. Libérée sous caution le , elle voit sa peine portée à 10 ans de prison le sur appel du parquet[3].

Elle est condamnée à une peine de sept ans de prison dans une affaire similaire le . Elle est accusée de s'être appropriée 328 000 euros de dons destinés à l'une de ses associations[4].

Influence[modifier | modifier le code]

En 2006, elle est classée comme la 33e femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Julien Bouissou, « Au Bangladesh, la chef de l’opposition condamnée à cinq ans de prison », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  2. « Au Bangladesh, la chef de l’opposition condamnée à cinq ans de prison », sur Le Monde.fr (consulté le )
  3. Reuters, « Bangladesh: L'ex-Première ministre Khaleda Zia libérée sous caution », Challenges,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  4. RFI, « Bangladesh : l'ex-Première ministre Khaleda Zia à nouveau condamnée », sur rfi.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]