Islam

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Islam
La Kaaba, située à La Mecque en Arabie saoudite, est le centre de l'islam
Présentation
Nom original
arabe : الإسلام ; Alʾislām (« la soumission »)
Nom français
islam
Nature
Religion distincte
Lien religieux
Apport du judaïsme et du christianisme avec changements majeurs disruptifs
Principales branches religieuses
Sunnisme (90 %) et chiisme
Nom des pratiquants
Croyances
Type de croyance
Croyance surnaturelle
Principales divinités
Principaux prophètes
Personnages importants
Mahomet, Ali (chiisme)
Lieux importants
Principaux ouvrages
Le Coran, divers recueils de hadiths
Pratique religieuse
Date d'apparition
Lieu d'apparition
Aire de pratique actuelle
Nombre de pratiquants actuel
1.8 milliard
Principaux rites
Divers rites suivant branches et mouvements religieux
Clergé
Pas de clergé sauf dans le Chiisme.
Classification
Classification d'Yves Lambert
Religion de Salut universaliste
Période axiale
Formation des grands empires (IVe siècle av. J.-C. - Ier siècle av. J.-C.), puis des grandes aires civilisationnelles politico-religieuses

L'islam (arabe : الإسلام ; Alʾislām, la soumission et la sujétion aux ordres de Dieu[1]) est une religion abrahamique s'appuyant sur le dogme du monothéisme absolu (تَوْحيد, tawhid) et prenant sa source dans le Coran, considéré comme le réceptacle de la parole de Dieu (الله, Allah) révélée à Mahomet (محمّد, Muḥammad), proclamé par les adhérents de l'islam comme étant le dernier prophète de Dieu[2], au VIIe siècle en Arabie au sud-ouest de l'Asie[3]. Un adepte de l'islam est appelé un musulman ; il a des devoirs cultuels, souvent appelés les « piliers de l'islam ». En 2015, le nombre de musulmans dans le monde est estimé à 1,8 milliard, soit 24 % de la population mondiale[4], ce qui fait de l'islam la deuxième religion du monde après le christianisme et devant l'hindouisme. C’est, chronologiquement parlant, le troisième grand courant monothéiste de la famille des religions abrahamiques, après le judaïsme et le christianisme, avec lesquels il possède des éléments communs.

L’islam se répartit en différents courants, dont les principaux sont le sunnisme, qui représente 90 % des musulmans[5], le chiisme et le kharidjisme.

Les musulmans croient que Dieu est indivisible (sans fils)[6] et inimaginable (sans image)[7] et que l'islam est la religion naturelle au sens où elle n'a pas besoin de la foi en l'unicité divine pour constater l'existence de Dieu, cette vérité étant donnée tout entière dès le premier jour et dès le premier Homme (soit Adam)[8]. Ainsi, elle se présente comme un retour sur les pas d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant l'étalon-pied, la lieue de la Kaaba, le mille d'Abraham (milla ta Ibrahim)[9],[10],[11], c'est-à-dire une soumission exclusive à la volonté d'Allah[note 1],[note 2],[note 3].

Le Coran reconnaît l'origine divine de l'ensemble des livres sacrés du judaïsme et du christianisme[note 4], tout en estimant qu'ils seraient, dans leurs interprétations actuelles, le résultat d'une falsification partielle[12] : le Suhuf-i-Ibrahim (les Feuillets d'Abraham), la Tawrat (le Livre de Moïse[13] identifié à la Torah), le Zabur de David et Salomon (identifié au Livre des Psaumes) et l'Injil (l'Évangile de Jésus[14]).

Le Coran établit l'importance de la Sunna de Mahomet qui est connue par des transmissions de ses paroles, faits et gestes, approbations (y compris silencieuses)[15],[note 5], récits appelés hadîths, auxquels se réfèrent la majorité des musulmans pour l'établissement de règles juridiques (fiqh) permettant la compréhension et l'accomplissement des adorations du musulman au quotidien. Les différentes branches de l'islam ne s'accordent pas sur les compilations de hadiths à retenir comme authentiques. Le Coran et les hadiths dits « recevables » sont deux des quatre sources de la loi islamique, la charia, les deux autres étant le consensus (ijma’) et l'analogie (qiyas). Il établit également le devoir d'aimer la famille de Mahomet (ahl al-bayt).

Étymologie

Le croissant et l'étoile verts, symboles politiques de l'islam.

Le mot « islam » est la translittération de l’arabe الإسلام, islām écouter, signifiant : « la soumission et la sujétion aux ordres de Dieu »[1]. Il s'agit d'un nom d'action (en arabe اسم فعل ism fi'l), qui désigne l'acte de se soumettre volontairement, dérivé d'un radical sémitique, s.l.m, à l'origine d'une classe de mots signifiant la concorde, la complétude, l'intégrité ou la paix[16]. Le nom d'agent (en arabe اسم فاعل ism fā'il) dérivé de cette racine est مُسْلِم muslim « celui qui est aminci » en vieil arabe[note 6], mais « celui qui se soumet » en arabe moderne, à l'origine du mot français musulman[réf. nécessaire].

On trouve, particulièrement dans les anciens romans de chevalerie, les termes « mahométisme » (anciennement « mahométanisme »[17]) et « mahométan », qui sont tombés en désuétude depuis plus d'un siècle[18]. Ces termes dérivent tous deux du nom françisé « Mahomet ». La religion musulmane a, par la suite, été désignée en français par le mot « islamisme » (comme « judaïsme », « christianisme », « bouddhisme », « animisme », etc). Ce terme est de création française et son usage est attesté en français depuis le XVIIIe siècle, Voltaire l'utilisant à la place de « mahométisme » pour signifier « religion des musulmans ». Au XXe siècle, le mot « islamisme », remplacé par celui d'« islam » dans cette ancienne acception, a changé de sens et s'est spécialisé pour désigner l'utilisation politique de l'islam[19], l'islamisme devenant alors une doctrine politique qui vise à l'expansion de l'islam[20]. Les termes « islam » et « musulman » ne sont employés couramment en français que depuis le XXe siècle[17].

Le mot « islam » avec une minuscule désigne la religion dont le prophète est Mahomet. Le terme d'« Islam » avec une majuscule[21] désigne la civilisation islamique dans son ensemble[22], « un ensemble de traits matériels, culturels et sociaux durables et identifiables »[23]. Il désigne, au-delà de la religion proprement dite avec sa foi et son culte, une puissance politique et un mouvement de civilisation général[note 7].

Le mot « Musulman » (avec une majuscule) désignait au sein de l'ex-Yougoslavie une des communautés nationales (nationalité distincte depuis 1974) et la désigne encore dans certains des États qui en sont issus[24]. Au temps du Troisième Reich, dans les camps de concentration, le mot « musulman » ou « muselmann » est utilisé pour désigner « les faibles, les inadaptés, ceux qui étaient voués à la sélection »[25],[26],[27].

Histoire

Mihrab de la Grande Mosquée de Kairouan, celle-ci étant le plus ancien lieu de culte de l'Occident musulman. La niche est un joyau de l'art islamique au IXe siècle.

Pour l'historienne Jacqueline Chabbi, l'islam des origines souffre encore d'un déficit d'historicité. La lecture historico-critique qui s'est appliquée pour « le judaïsme et le christianisme n'a guère touché l'islam jusqu'à présent[28] ».

L'islam est apparu en Arabie au VIIe siècle sous l'impulsion de Mahomet. Un siècle après sa mort, un empire islamique s'est étendu depuis l'océan Atlantique à l'ouest jusqu'à l'Asie centrale à l'est. Celui-ci n'est pas resté unifié longtemps ; la nouvelle religion a connu dès 656 un premier schisme (première fitna) et plus tard (683-685) un deuxième schisme (deuxième fitna)[réf. nécessaire]. Cette période voit se mettre en place la religion islamique, ses dogmes et ses rites. William Montgomery Watt écrit « on estime en général que le dogme ne s’est développé qu’à partir du califat de ʿAlī »[29], quatrième calife dans la seconde moitié du VIIe siècle. Pour Sabrina Mervin, « l'adoption de l'ach'arisme [Xe-XIe siècles] acheva la construction de l'orthodoxie sunnite »[30]. De même, l'apparition du nom de Mahomet à la fin du VIIe siècle est considéré par Frédéric Imbert comme une évolution dans l'expression de la foi[31]. Cette période est aussi celle de la rédaction du Coran, qui, pour François Déroche, n'est pas stabilisé avant le VIIIe siècle[32],[note 8].

Territoire sacralisé par les musulmans qui se mettent en état d'ihram. Au moment de sa mort en 632, Mahomet avait réussi à réunir toute la péninsule Arabique.

Après l'éclatement politique du premier califat, il y eut des dynasties rivales réclamant le califat, ou la conduite du monde musulman, et beaucoup d’empires islamiques furent gouvernés par un calife incapable d'unifier le monde islamique. En dépit de ce morcellement de l'islam en tant que communauté politique, les empires des califes abbassides, l’Empire moghol et les Seldjoukides étaient parmi les plus grands et les plus puissants au monde.[réf. nécessaire] Le califat abbasside voit se mettre en place une fixation de la religion musulmane. Durant celui-ci (approximativement du IXe au XIe siècle de l'ère commune), la sîra et les hadiths sont mis par écrit[33],[34] et des chaînes de transmission orale reconstruites[35]. Pour Jacqueline Chabbi : « La tradition prophétique s’invente à ce moment-là, à travers ce qu’on appelle les hadiths, c’est-à-dire les paroles et les actes prêtés au prophète sur lesquels on veut calquer sa conduite. Mais c’est une figure complètement reconstruite »[36].

Plus tard, aux XVIIIe et XIXe siècles, plusieurs régions islamiques tombèrent sous les puissances impériales européennes. L'islam ottoman est influencé par la pensée occidentale et connaît plusieurs réformes[37] tandis que naît le wahabisme, prônant un retour aux sources[38]. Après la Première Guerre mondiale, les restes de l'Empire ottoman furent partagés sous forme de protectorats européens.

Bien qu'affectée par diverses idéologies, telles que le communisme, pendant une bonne partie du XXe siècle, l'identité islamique et la prépondérance de l'islam sur des questions politiques augmentèrent au cours de la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle. La croissance rapide, les intérêts occidentaux dans des régions islamiques, les conflits internationaux et la globalisation influencèrent l'importance de l'islam dans le moulage du monde du XXIe siècle[réf. nécessaire].

Démographie et géographie

Carte de la distribution mondiale des musulmans, exprimée en pourcentage dans chaque pays. Données du Pew Research.
Pays ayant une religion d'État. En vert, les pays musulmans, en bleu, ceux chrétiens, et en jaune, ceux bouddhistes.

En 2015, le nombre de musulmans dans le monde est estimé à 1,8 milliard, soit 24 % de la population mondiale[4]. La diffusion de l'islam, hors du monde arabe, s'explique par la préférence communautaire, les migrations[39] et le prosélytisme[40].

L'islam est aujourd'hui la religion ayant la plus forte croissance démographique[41]. Si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, l'islam pourrait dépasser le christianisme et devenir la première religion au monde d'ici 2070[42]. Cette croissance rapide s'explique essentiellement par un taux de fécondité plus élevé permettant un rajeunissement de la population[43].

L'islam est la seule religion dont le nom figure dans la désignation officielle de plusieurs États, sous la forme de « République islamique ». Il s'agit alors officiellement de la religion d'État[réf. nécessaire]. Toutefois, ces républiques ne sont pas les seules, plusieurs États mélangent le droit des anciens pays colonisateurs avec le droit religieux comme la Moudawana au Maroc[réf. nécessaire].

Il peut se produire une confusion entre Arabes et musulmans, principalement à cause de deux facteurs : l'origine arabe de l'islam et la place centrale qu'occupe la langue arabe dans cette religion. Il y a environ 422 millions d'Arabes[44], dont la grande majorité est musulmane[note 9]. En réalité, seulement 20 % des musulmans vivent dans le monde arabe[43]. Un cinquième de ceux-ci sont situés en Afrique subsaharienne, et la plus grande population musulmane du monde est en Indonésie, suivie par le Pakistan[45]. D'importantes communautés existent au Nigeria, au Bangladesh, en Afghanistan, en Inde, en Iran, en Chine, en Europe, dans l'ex-Union soviétique, et en Amérique du Sud. Il y a 3,3 millions de musulmans aux États-Unis (soit 1 % de la population américaine)[4] et 2,1 millions de musulmans « déclarés » en France (soit 3,2 % de la population française)[46] selon l'INED et l'INSEE, principalement issus de l'immigration auxquels il faut ajouter les conversions, dont le nombre est très difficile à déterminer d'autant qu'il y a des conversions en sens inverse et des apostats. Toutefois, selon l'IPSOS, la perception du nombre de musulmans est globalement surévaluée dans 40 pays étudiés[47].

Au début du XXIe siècle, l'athéisme est, selon certains sociologues, en forte progression dans des pays traditionnellement musulmans[48].

Les devoirs du musulman

Tout musulman doit normalement respecter des obligations de culte pouvant prendre le nom de « piliers de l'islam » (arkān al-Islām)[49]. Si ces commandements sont d'origines coraniques, leur mise en place s'étend sur les premiers siècles de l'islam. Ainsi, la forme de la Chahada évolue après la mort de Mahomet[50] et certains aspects de la Salat sont encore discutés au IXe siècle[51].

Tronc commun : cinq « piliers de l'islam »

Chahada gravée sur une colonne dans la Grande Mosquée de Kairouan, Tunisie.

Ces cinq « piliers » (arkān) sont présentés de manière séparée dans le Coran, et leur fixation au nombre de cinq fait référence au hadith selon lequel « L'islam est bâti sur cinq piliers »[note 10] :

1. Chahada (« déclaration de foi ») : elle représente une partie credo islamique et consiste en une phrase très brève : écouter (« أشهد أن لا إله إلا الله و أشهد أن محمداً رسول الله ») « Je témoigne qu’il n’y a de véritable divinité qu'Allah et que Mouhamed est Son messager. », soit la foi en un Dieu unique (tawhid), Allah, et la reconnaissance de Mahomet comme étant son prophète ;

2. Salat, l'accomplissement de la prière quotidienne et ce cinq fois par jour ;

  • الصبح (Al-Sobh)
  • الظهر (Al-Dohr)
  • العصر (Al-Asr)
  • المغرب (Al-Maghreb)
  • العشاء (Al-Ichâa)

3. Saoum, le respect du jeûne lors du mois de ramadan ;

4. Zakat, l'aumône légale envers les nécessiteux, si on est imposable : elle consiste en un prélèvement obligatoire de 2,5 % dès un seuil d'imposition de 20 dinars (évalués à 84 grammes d'or de 18 carats)[17] ;

5. Hajj (« pèlerinage ») : il consiste à se rendre à La Mecque au moins une fois dans sa vie, si on en a les moyens matériels et physiques ;

Ces cinq « piliers » (arkān) constituent la « [base] de la pratique religieuse de tous les musulmans, [qu'ils soient] sunnites (90 % des musulmans[5]) [ou] chiites »[52]. Ces piliers trouvent leurs origines dans les religions pré-islamique, particulièrement, pour M. Amir-Moezzi, le manichéisme[53].

Dans le kharidjisme : un sixième pilier

En plus des cinq « piliers » ci-dessus, les kharidjites (littéralement, les « sortants » ou « dissidents ») rajoute un « sixième » pilier de l'islam[54] :

6. Djihad (« abnégation », « effort », « résistance », « lutte » ou « combat », parfois traduit par « guerre sainte ») ;

Dans le chiisme : jusqu'à dix « auxiliaires de la foi »

En plus des six « piliers » ci-dessus, le chiisme duodécimain (représentant 80 % des chiites[55]) en rajoute encore quatre[56], soit dix au total, qu'il nomme « Auxiliaires de la foi » :

7. Khoms (« cinquième du butin ») : il a été étendu par la suite à tout revenu qui ne correspond pas à un travail ou à un héritage (dons, offrandes, récompenses, primes, etc.) afin de rémunérer les savants considérés comme les héritiers des prophètes ;

8. Al Wala' Wal Bara' (« la loyauté et le désaveu ») : elle régit les rapports de la Oumma avec le monde extérieur : elle implique de reconnaître l'autorité des douze imams de la maison du prophète Mahomet (Ahl al-bayt) et de se désavouer de leurs ennemis ;

9. Amr-Bil-Ma'rūf Wa Nahi-Anil-Munkar (« ordonnance du bien et interdiction du mal ») : elle régit les rapports internes de la Oumma[57].

10. Taqiya (« arcane du secret »[58]) : elle consiste initialement à dissimuler sa foi pour échapper aux persécutions religieuses : par la suite, elle sera dévoyée pour cautionner des entreprises de subversion dans le cadre de l'activisme politique : en tout état de cause, elle est volontairement passée sous silence[58].

Les ismaéliens (courant minoritaire) rajoutent aux six « piliers » (arkān) : (7°) la Wilayah (« amour et dévotion pour Allah, les prophètes et l'imam ») ; (8°) la Tahara (« pureté rituelle »)[59] ; et (9°) la Taqyia[58]. Par contre, les druzes (branche de l'ismaélisme) les rejettent en bloc[56].

Les croyances de la foi musulmane

Allah sur le cœur.

La définition de la foi musulmane (« إيمان », « al imane ») découle des textes du Coran ou des hadiths. Sans être exhaustif, ces derniers définissent la croyance (ou la foi) par : « La foi (Imane) est que tu croies (1er) en Dieu (2e) en Ses anges (3e) en Ses livres (4e) en Ses messagers et (5e) en la réalité du jour dernier et (6e) que tu croies en la réalité de la destinée, qu'elle soit relative au bien ou au mal »[note 11],[60].

D'autres éléments sont ajoutés au credo islamique : « Quiconque dénie la croyance (en la venue) du Dajjâl, aura, certes, mécru, et quiconque dénie la croyance (en la venue) du Mahdi, aura, certes, mécru »[61][réf. nécessaire]. Sur la base d'autres hadiths, Ahmad Ibn Hanbal a affirmé : « La Balance (des bonnes et mauvaises actions) est vérité, le pont au-dessus de l'enfer (Sirât) est vérité, la foi en le Bassin et en l'intercession du Prophète est vérité, la foi en le Trône divin, la foi en l'Ange de la mort et en le fait qu'il s'empare des âmes, puis les rend aux corps, la foi en le fait que l'on soufflera dans le cor, dans l'imposteur (Dajjâl) qui se manifestera au sein de cette nation, et en le fait que 'Isa Ibn Maryam descendra et le tuera »[62][réf. nécessaire].

Dans la jurisprudence religieuse, l'adhérent à l'islam est nommé mouslim (musulman, circoncis de la chair) et l'adhérent à l'imane est nommé mou'min (croyant, circoncis du cœur), sans pour autant faire de dissociation entre les deux car ces deux termes sont considérés par l'islam comme indissociables et complémentaires[63],[note 12].

Les juristes musulmans ont dit que sans une acceptation totale de la foi (imane) par le cœur, l'appartenance de quiconque à l'islam est invalide. De même, toute conversion à l'islam n'est valable que par la foi (imane) dans le cœur et additionnée de la prononciation verbale des deux « témoignages de foi » (Ach-Chahadah). Cependant, il existe plusieurs degrés de croyants (mou'minoun)[réf. nécessaire].

Dans l'islam, la croyance et la pratique, le fond et la forme, sont intimement liées. En effet, les versets coraniques décrivent souvent le croyant mou'min comme étant « celui qui croit et pratique de bonnes œuvres ». Dans la pratique, cela n'exclut pas la présence de croyants ne pratiquant pas (considérés comme « pécheur »), ou des pratiquants ne croyant pas (considérés comme « hypocrites » par l'islam)[63]. Pour l'islam, les actes sont le reflet de la foi et ils ne valent que selon leurs intentions. Autrement dit, les rites sont inutiles s'ils ne sont pas accomplis avec sincérité[64][réf. incomplète].

Allah

Allah écrit en arabe.

Allah (avec l'article agglutiné) est le terme sans pluriel, ni genre, utilisé par les musulmans et arabophones chrétiens et juifs en référence à Dieu, alors que le mot 'ilāh (arabe : إله) est le terme utilisé pour une divinité, une déesse ou un dieu, en général[7].

Le fondement doctrinal de l'islam est que Dieu (Allah en arabe) existe et est unique. Le symbole de l'unicité de Dieu (tawhid) se décompose en trois couleurs primaires selon une position dogmatique remontant à l'Imam Ibn Taymiyya au XIVe siècle[65][source insuffisante] :

  • Allah est Un dans la Maîtrise (tawhid ar-Rouboubiya) (ou, la foi en la maîtrise d'Allah). C’est le fait de reconnaître les œuvres spécifiques à Allah (tel le fait de donner la vie, la mort, la subsistance, etc.) comme seul Créateur, comme seul à détenir la souveraineté, comme seul à gérer la Création.
  • Allah est Indivisible dans l'adoration ou l'obéissance (tawhid al Oulouhiya) (ou, la foi en la divinité d'Allah). C’est le fait de vouer tout acte d’adoration à Allah, en toute exclusivité. L’adoration telle que la définit Ibn Taymiyya est : « Un terme qui englobe tout ce qu’Allah aime et agrée comme œuvre apparente ou cachée[note 13]. »
  • Allah est Impair dans le Nom et les attributs (tawhid al asma wa sifat) (ou, la foi en son nom et ses attributs). Allah dans le Coran s’est attribué un nom (voilé) et des qualificatifs. Tous les attributs d’Allah sont considérés comme parfaits puisque chacun d’entre eux désignent un qualificatif qui est lui aussi au summum de la perfection : c’est pourquoi, les musulmans doivent invoquer Allah par ces attributs-là[note 14].

Ces trois composantes de l'unicité sont indissociables et forment à elles trois, le Tawhid, ou le premier article de la foi[réf. nécessaire].

Allah ne ressemble à aucune de ses créatures et aucune de ses créatures ne lui ressemble[66]. Les théologiens musulmans affirment que les versets qui donneraient en apparence des organes ou un emplacement à Allah ne doivent pas faire sujet de comparaison avec une créature[réf. nécessaire].

Le début du verset de la lumière est inscrit en calligraphie arabe au centre du dôme de la basilique Sainte-Sophie actuellement utilisée comme un musée.

Dieu est décrit dans le Coran à plusieurs reprises. À titre d'exemple, le verset de la lumière :

« Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat ; son combustible vient d'un arbre béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l'huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Allah guide vers Sa lumière qui Il veut. Allah propose aux hommes des paraboles et Allah est Omniscient. » (Coran, sourate 24, verset 35)

Selon un hadîth, il est mentionné qu'Allah est impair et qu'il a enseigné à Mahomet quatre-vingt-dix-neuf attributs parfaits (asma'ou l-Lahou l-housna) entre autres (révélés dans le Coran). Ces qualités divines, donc éternelles[67], permettent au musulman qui les connaîtrait par cœur et les étudierait sans chercher à tous les dénombrer, d’entrer au paradis. En effet, les théologiens musulmans, se fondant sur une invocation de Mahomet aux termes de laquelle Allah n'aurait pas dévoilé tous ses attributs, s'accordent sur le fait qu'ils ne se limitent pas à quatre-vingt-dix-neuf, ni même à un autre nombre[68].

Un autre hadith affirme qu’Allah possède un nom inconnu des gens du commun. Selon une version de ce hadith, ce nom est qualifié de (الأعظم) Al-Adham qui veut dire « le plus grand » ou « le plus noble »[note 15][source insuffisante]. Comme dans la tradition juive, le nom propre de Dieu est ineffable[69].

Anges

Représentation d'un ange, probablement Israfel. 750-1258, époque Abbaside

Le Coran affirme l'existence des anges (croyance obligatoire pour tout musulman[70],[71]), qui sont les ambassadeurs (arabe: ملك malak , signifiant « ambassadeur ») de Dieu (comme ses homologues dont l'hébreu (malakh) et le grec (angélos)) dont ils exécutent ou transmettent les ordres. Du point de vue coranique, ils ne possèdent pas de libre arbitre contrairement aux djinns (êtres de feu) et aux humains et de ce fait sont soumis et adorent Dieu de la meilleure façon possible[réf. nécessaire]. Les quelques missions des plus essentielles des anges sont de communiquer les révélations de Dieu, de le glorifier, d'enregistrer les œuvres des hommes et de servir d'instruments dans les affaires humaines notamment pour Mahomet, de prendre l'âme des personnes au moment de leur mort et d'avoir une spécificité à leurs résurrections. Les musulmans croient que les anges sont faits de lumière, ils sont par ailleurs décrits dans ce verset par exemple :

« Louange à Allah, Créateur des cieux et de la terre, qui a fait des Anges des messagers dotés de deux, trois, ou quatre ailes. Il ajoute à la création ce qu'Il veut, car Allah est Omnipotent. » (Coran, sourate 35, verset 1)[71],[72],[73],[74].

Parmi les anges, les archanges Gabriel (Jibrîl), Michel (Mîkâ'îl) et Raphaël (Isrâfîl)[75] jouent des rôles d'une importance considérable. À leur tête, l'archange Gabriel est chargé de la révélation (coranique entre autres[76]) en laquelle il y a vie pour les âmes et les cœurs. L'archange Michel est chargé de la pluie en laquelle il y a vie pour la terre, les plantes et les animaux. L'archange Raphaël est chargé de souffler dans la trompe en laquelle il y a vie des êtres après leur mort[77].

Écritures

Selon le récit religieux musulman, les écritures révélées sont au nombre de 104 comme le rapporte ce hadîth : « Le grand compagnon Abou Dharr a demandé au Prophète (Que Dieu l’élève davantage en grade) (dans le sens) : « Combien de Livres Dieu a-t-Il révélés, ô Messager de Dieu ? Le Prophète (Que Dieu l’élève davantage en grade) répondit : 104 Livres. » (rapporté par Ibn Habban)[réf. nécessaire]

Les plus connus sont le Coran (qour’ân) révélé à Mahomet, la Torah (tawrât) révélée à Moïse, les Psaumes (zaboûr) révélés à David, l'Évangile (injîl) révélée à Jésus[14],[78]. Il y aussi des références aux feuillets d'Abraham et de Moïse dans le Coran[79]. Selon les musulmans, le Coran est le dernier des livres révélés, car Mahomet est pour eux le dernier prophète et, de toutes ces écritures révélées, seul le texte du Coran serait demeuré intact. Le texte des autres livres révélés aurait été falsifié sur Terre, mais préservé dans les cieux.[réf. nécessaire]

Révélation du Coran

Calligraphie de la sourate Al-Fatiha, sur une omoplate de chameau, XIXe siècle.

Le Coran (en arabe : القُرْآن, al-Qor’ân?, signifiant « la récitation ») est le principal texte sacré de l'islam. Il contient 114 sourates, commençant par la sourate fatiha-al-kitab« فاتحة الکتاب » (sourate-al-Hamd« سورة الحمد ») et se terminant par la sourate Al-Nas« سورة الناس ». Pour les sunnites, il reprend verbatim la parole du Dieu unique[80]. Ce livre est le plus ancien document littéraire, complet[note 16] en arabe connu jusqu'à ce jour[81],[82]. La tradition musulmane le présente comme un ouvrage en arabe « clair » ou « pur »[83], avec le caractère spécifique d'inimitabilité dans la beauté et dans les idées[84].

Pour les musulmans, le Coran regroupe les paroles d'Allah, révélations (āyāt) faites au dernier prophète et messager de Dieu Mahomet (محمد, Muḥammad, « le loué ») à partir de 610–612 jusqu'à sa mort en 632[85] par l'archange Gabriel (جبريل, Jibrîl).

Selon les traditions, Mahomet étant analphabète jusqu'à l'âge avancé de 40 ans[note 17], il n'est pas celui qui aurait mis par écrit le Coran. Durant la vie de Mahomet, la transmission des textes se faisait principalement oralement, fondée sur cette « récitation » qu'évoque précisément le terme qur'ān, même après l'établissement à Médine. Le terme collecte jama'a a été rendu ambigu par les lexicographes musulmans pour y rajouter l'idée de mémorisation. Cette évolution permet de résoudre des contradictions internes aux traditions et d'occulter les luttes entourant la mise à l'écrit du Coran[86]. Certains versets ou groupes de versets auraient été occasionnellement écrits sur des omoplates de chameaux ou des morceaux de cuir, par des croyants. Il s'agit de témoignages fragmentaires et rudimentaires de la notation[87],[88].

Toujours selon ces traditions, peu après la mort de Mahomet (en 632), un premier recueil du Coran fut compilé sous l'autorité du premier calife et beau-père de Mahomet, Abou Bakr As-Siddiq[89], qui, à la demande d'Omar ibn al-Khattâb, lorsqu'un grand nombre de compagnons ayant mémorisé le Coran par cœur furent tués à la bataille d'Al-Yamama, met le scribe du prophète Zayd ibn Thâbit à la tête d'une commission ayant pour mission de réunir tous les passages récités de son vivant afin de les sauvegarder dans un écrit déposé entre les mains de sa fille Aïcha, veuve de Mahomet.Le troisième calife, Othmân ibn Affân (644-656), à la suite de divergences de récitations survenues entre Irakiens et Syriens, aurait demandé à Hafsa de lui prêter le manuscrit en sa possession afin de fixer un texte unique et officiel à partir de cette édition et d'expédier des copies reliées dans les différentes provinces musulmanes[17],[90]. Afin d'éliminer tous risques d'erreurs et de parer à toutes éventuelles contestations, la commission n'accepta que les écrits qui avaient été rédigés en présence de Mahomet et exigea deux témoins fiables à l'appui, qui avaient réellement entendu Mahomet réciter les versets en question[91]. Malgré ces efforts pour prévenir tout schisme à l'intérieur de l'islam, les kharidjites, par puritanisme, ont rejeté notamment comme apocryphe la sourate Yusuf, en ce qu'elle évoquerait en des termes scabreux la femme du Potiphar d'Égypte s'entichant du beau Joseph (Youssef dans le récit coranique) et ce, en dépit du récit biblique convergent quant à cette affaire[17].

Aujourd'hui, de nouvelles approches réétudient les traditions musulmanes. Ainsi, toutes les traditions de compilation sous Abu Bakr et celle d'Othman remontent à Ibn Shihāb al-Zuhrī, mais pour François Déroche, « il n’est pas totalement certain que le récit d’al-Zuhrī ne soit pas le résultat sinon d’une falsification totale, du moins d’une réécriture de l’histoire »[92]. Les sources anciennes montrent, en réalité, une multiplicité de traditions[92]. L'examen de fragments, pourtant censés être postérieurs à Othman, montre que l'écriture manque encore de précision. L'absence de diacritique sur toutes les lettres laisse « la porte ouverte aux divergences »[92], « La nature de l’intervention du calife ‘Uthmān serait donc différente de celle que la tradition lui attribue. ». Pour Amir-Moezzi, la plupart des traditions liées à la collecte du Coran naissent à l'époque omeyyade, quelques dizaines d'années après les faits « quelques dizaines d'années qui comptent pour plusieurs siècles tant entre les deux époques, les énormes conséquences des guerres civiles et des grandes et fulgurantes conquêtes ont bouleversé l'histoire et la mentalité des premiers musulmans »[93]. Pour Anne-Sylvie Boisliveau, « [Viviane Comerro] revient une dernière fois, et magistralement, prouver qu’il y a eu « théologisation progressive de l’histoire du texte canonisé » : les informations transmises en Islam à propos de la manière dont le Coran a été rassemblé et fixé ont été rendues conformes au dogme définissant le Coran »[94].

Une école coranique à Touba (Sénégal).

Concernant ces questions de la rédaction du Coran, les chercheurs proposent différentes alternatives allant d’une durée de mise à l'écrit courte à partir de l'œuvre d'un seul auteur jusqu’à un travail rédactionnel collectif et tardif. Deux principaux modèles se dégagent : celui d’une « collecte » précoce du texte coranique sous le calife Othmân ibn Affân, à côté de celui d’une « rédaction » collective et progressive tout au long du VIIe siècle ayant abouti à une forme quasi-définitive sous le califat d'Abd Al-Malik[95]. Pour François Déroche (du 1er modèle), « l’histoire de la vulgate coranique est donc à reconsidérer sur une plus longue durée. Si les bases en ont été jetées assez tôt, avant l’intervention du calife ʿUthmān, le rasm n’était pas encore stabilisé à l’époque où a été copié le Parisino-petropolitanus et ne le sera sans doute pas avant le IIe /VIIIe siècle »[96]. En effet, ce manuscrit contient encore des variantes au niveau du rasm « qui ne sont ni conformes à celles que reconnaît la tradition, ni réductibles à des particularités orthographiques »[97]. Dye conclut que « Si certains écrits coraniques datent de l’époque du Prophète, il ne convient pas pour autant de se limiter au Ḥiǧāz du premier tiers du VIIe siècle pour comprendre l’histoire du Coran. Il y a eu une activité compositionnelle et rédactionnelle après la mort de Muḥammad. Les rédacteurs du Coran sont des auteurs (et non de simples compilateurs) qui ont pu réorganiser, réinterpréter et réécrire des textes préexistants, voire ajouter des nouvelles péricopes […] »[98].

Le Coran est composé de cent-quatorze chapitres nommés sourates, de longueurs variables. Chaque chapitre est connu sous un ou plusieurs titres. Ces titres proviennent soit des premiers mots du chapitre, soit d'un épisode considéré comme prégnant. Ils n'appartiennent pas à la révélation et ne figurent pas dans les premiers manuscrits coraniques connus, mais furent rajoutés par des scribes pour distinguer les chapitres du Coran[99].

S'il n'y a aujourd'hui qu'un seul Coran, il existe sept lectures canoniques nommées Qirâ’at. En effet, lorsque le Coran a été fixé par écrit, il a été précisé ultérieurement la voyellisation établissant les règles de la psalmodie. Seules deux variantes de lectures du Coran (Qirâ’at) sont véritablement connues de la plupart des musulmans et ont fait l'objet d’une réelle diffusion dans le monde arabe : la lecture occidentale (en Afrique) ou lecture de Médine est connue sous le nom de « lecture de Warch » ; et la lecture orientale (en Asie) ou lecture de Koufa est connue, quant à elle, sous le nom de « lecture de Hafs », chaque nom étant tiré du nom du spécialiste de cette science. La différence entre les lectures tient avant tout à la psalmodie, la manière de lire, de prononcer. C’est d’ailleurs pour cela que l’on parle de « lecture ». Mais il existe aussi et surtout des différences dans le découpage des sourates en versets, autrement dit dans la « dimension » des versets, ce qui explique également les différentes modalités de psalmodie[100].

La plupart des musulmans ont un grand respect pour le Coran et font les ablutions, c'est-à-dire se lavent comme pour faire les prières, avant de le toucher et de le lire[101],[note 18].

Dogme de l'arabité

Le dogme de l'arabité proclame que le Coran a été révélé à Mahomet dans sa langue : « en une langue arabe très claire. » (Coran, sourate 26, verset 195). Le deuxième terme « n'a aucun sens linguistiquement et historiquement » car « il n'y a aucune raison de penser que l'environnement dans lequel naît le Coran n'était pas, d'une façon ou d'une autre, multilingue (l'ensemble du Proche-Orient l'était) — autrement dit, il convient de reconnaître la présence de nombreuses traces de bilinguisme/multilinguisme dans la langue même du Coran »[102]. S'appuyant sur une recherche de Luxenberg, Gilliot traduit ce terme par « élucidé »/ « rendu clair ». Pour l'auteur, ce terme est lié au Coran qui « explique/interprète/commente des passages d’un lectionnaire en langue étrangère »[103].

De nombreux emprunts à d'autres langues sont présents dans le Coran. Certains de ces mots était déjà considérés comme obscurs au VIIe siècle[104]. Elle englobe toutes les langues des pays limitrophes de l’Arabie, celles qui appartiennent à la famille sémitique : l’akkadien, l’araméen, l’hébreu, le syriaque, l’éthiopien, le nabatéen, le sudarabique, et les langues non sémitiques des Empires grec, romain et perse[105]. Pour Alphonse Mingana, 70 % des termes d’origine étrangère dans le Coran proviendraient du syriaque[106].

Selon le récit religieux musulman, la langue arabe aurait été révélée à Adam en 29 lettres de l'alphabet. Et Mahomet de préciser que : «  est une seule lettre » (c'est-à-dire la négation et non pas la hamza qui marque seulement un coup de glotte)[107].

Bien que la traduction du Coran pose problème et soit rejetée par certains courants conservateurs « littéralistes », le Coran fut tout de même traduit très tôt, du moins partiellement. Ainsi, selon une tradition musulmane, la première sourate, la Fatiha est traduite du vivant de Mahomet par Salman le Perse afin d'être récitée lors de la prière par les Perses[note 19],[108], tandis que Ja`far ibn Abî Talib, frère d'`Alî, a traduit quelques versets parlant de Jésus et de Marie en langue guèze (éthiopien classique), lorsqu'il était ambassadeur au nom de Mahomet auprès du souverain chrétien d'Éthiopie, le Négus[109]. Néanmoins, « certaines voix se sont rapidement élevées contre tout effort de traduction coranique »[110]. Parmi d'autres, une traduction complète en persan est, tout de même, établie en 956[110].

Toutefois, après la mort de Mahomet, les courants les plus conservateurs de l'islam ont exprimé un refus catégorique de traduire le Coran considérant que la traduction n'est plus la parole de Dieu[111]. Le dogme du caractère inimitable du Coran, transcription écrite de la parole divine, et du caractère sacré de la lettre a longtemps servi à s'opposer aux traductions[112]. La traduction de ce texte ancien peut être problématique par l'absence de « certitude [sur] le sens qu'avaient bien des termes utilisés par le Coran, dans le milieu où il est apparu. » ou par la polysémie de certains termes. « Une des traductions modernes les plus scrupuleuses, celle de l'Allemand Rudi Paret, est parsemée de parenthèses et de points d'interrogation »[112]. Ainsi, Cuypers cite le premier verset de la sourate 96 : « Lis (ou « proclame ») au Nom de ton Seigneur ! », que la tradition associe à la lecture et à la proclamation du Coran. Des recherches contemporaines permettent de le retraduire en « Appelle/Invoque le Nom de ton Seigneur », reconnaissant dans ce passage un appel à la prière et non un envoi en mission[112].

Dogme de l'inimitabilité

En réponse à ses contradicteurs, les musulmans proclame que le Coran est un miracle et qu'aucune parole humaine ne saurait le surpasser en beauté. Son inimitabilité sert le double objectif de prouver l'authenticité de l'origine divine du Coran et la prophétie de Mahomet à qui il a été révélé comme messager pour le genre humain[113]. Depuis le IIIe siècle de l'hégire ce concept est devenu un dogme[84]. Le terme iʿjâz utilisé pour définir l'inimitabilité de celui-ci n'est attesté qu'à partir du IXe siècle et aucun traité ne lui est consacré avant le Xe siècle[114]. Pour Liati, « on constate que le dogme de l’inimitabilité formelle du coran est tardif et qu'il ne s'est imposé que contre des résistances très vives[71] ».

Les bases du dogme sont présentes dans le texte coranique où plusieurs versets évoquent l'incapacité des hommes à frustrer la volonté d'Allah[113] : « Dis : « Même si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s'ils se soutenaient les uns les autres ». (Coran, sourate 17, verset 88)

Selon la tradition islamique, un certain Musaylima al-kadhdhâb a tenté, en vain, de relever ce défi, déclarant à ses compatriotes du Nejd venus le trouver pour contrer la prophétie de Mahomet : « À moi aussi, l'ange Gabriel m'a apporté une sourate pareille »[115]. Par ailleurs, un certain nombre de poètes, dont Bashâr Ibn Burd († 784), Abū al-ʿAtāhiyya († 828), Al-Mutanabbi († 965) et Abu-l-Ala al-Maari († 1058), ont écrit des textes dépassant, selon eux, le Coran en éloquence[116]. Si les traditions évoquent plusieurs cas de personnes ayant tenté de relever le défi, les « révélations » conservées sont « en leur quasi-totalité […] inventées par les musulmans eux-mêmes » pour critiquer ou ridiculiser les auteurs attribués[117]. Gilliot voit dans cette défense de l'inimitabilité du Coran un raisonnement circulaire[note 20],[118].

Pour Gilliot, « Le recours à la soi-disant « inimitabilité » linguistique ou thématique du Coran ne vaut que pour qui adhère à ce theologumenon. Aux yeux du linguiste ou du traducteur, d’inimitabilité, point n’est[119] ! » Pour Maxime Rodinson, cette perfection serait culturellement ressentie par les musulmans, comme pour tout « texte dont on a été bercé depuis l'enfance ». « La beauté du style coranique a été contestée par ceux qui, pour une raison ou une autre, échappaient à l'envoûtement collectif »[120]. Theodor Nöldeke a écrit un article sur ce qui lui paraissait être des défauts stylistiques (rimes, styles, composition…) dans le Coran « dont sont exempts les poèmes et les récits de l'ancienne Arabie » ainsi que des irrégularités grammaticales[121]. Mais pour Jacques Berque, beaucoup de ce que Theodor Nöldeke impute à des vices rhétoriques n'est en fait qu'une spécificité stylistique propre au discours coranique et non pas un défaut stylistique. Pour ce qui est des irrégularités grammaticales ou ce que l'on pourrait prendre comme telles, il en admet quelques-unes comme « incontestables » mais préfère plutôt les nommer « spécificités grammaticales »[122]. Michel Cuypers récuse ainsi l'affirmation de Nöldeke selon laquelle le fait de passer d'un sujet à un autre avant de revenir au premier sujet est une faiblesse. Il reconnait une structure non linéaire que l'on appelle la « rhétorique sémitique »[123],[124].

Chaîne prophétique

Les musulmans considèrent que les prophètes sont une part importante de leur foi. Pour l'islam, le prophète est à la fois quelqu'un qui proclame un message divin (sens de « prophète », nabi, en hébreu) et quelqu'un qui présente une législation (Charia)[125]. À la différence du prophète biblique, Mahomet ne prédit pas l'avenir[note 21], à l'exception d'un éventuel futur triomphe de l'islam. La prophètologie musulmane est proche, par certains aspects comme le concept de sceau des prophètes, du manichéisme. Pour le mu'tazilisme, elle est une grâce d'Allah pour ses créatures[125].

Mahomet, David et Salomon, Afghanistan, Hérât, 1436.

Pour l'islam contemporain majoritaire, tous les prophètes d'Allah ont fait valoir un bon comportement et une conduite exemplaire[126]. Ils seraient nécessairement immunisés contre la mécréance, les grands péchés et les petits péchés. Cette croyance tardive[127] ne provient pas du Coran et sa mention est rare dans la Sunna. Au contraire, le Coran rapporte des péchés et des fautes de plusieurs prophètes, dont Mahomet[128].

Du point de vue musulman, tous les prophètes ont appelés à l'islam conçu comme la religion naturelle. Abraham est donc musulman au même titre qu'Adam, Noé, Moïse et Jésus. Paradoxalement, c'est Abraham qui partage la foi de Mahomet et non l'inverse puisque la vérité, selon le Coran, est connue dès le premier jour et dès le premier Homme, soit Adam[8].

Les textes expliquent qu'Adam a inauguré la fonction prophétique, tandis que c’est par Mahomet, le dernier, qu’elle a été clôturée. Leur nombre est très grand, citons en quelques-uns : Noé (Noûh), Abraham (Ibrâhîm), Loth (Loût), Ismaël (Ismâ'îl), Isaac (Ishâq), Jacob / Israël (Ya'qoûb / Isra'îl), Joseph (Yoûçouf), Job (Ayyoûb), Shelah (Sâlih), Eber (Âbir / Hoûd), Aaron (Hâroûn), Moïse (Moûçâ), Jonas (Yoûnous), Jessé (Yâsa), David (Dâwoûd), Salomon (Soulaymân), Zacharie (Zakariyyâ), Jean-Baptiste (Yahyâ), Jésus (Issah)[129]. À l'inverse de la reserve biblique quant à l'usage de ce terme, le mot de « prophète » a tendance à être attribué par l'islam à toutes personnes « ayant joué un rôle dans l'histoire sacrée »[125].

Prophétie de Mahomet

Le nom de Mahomet, suivi de son titre « Messager d'Allah », inscrit sur la porte de la mosquée de Médine en Arabie saoudite.

Il est possible de faire une histoire des représentations de Mahomet, mais pas une biographie historique au sens moderne du terme. L’ensemble des données non islamiques sur la vie de Mahomet ne dépassent pas une page[130].

Le chef religieux, politique et militaire arabe Mahomet (محمد en arabe), dont le nom est parfois aussi transcrit par Mohammed, Muhammad, etc. en français[131] est le fondateur de l'islam et de l'oumma, la « matrie »[note 22] en quelque sorte (sans aucune idée de communautarisme, mais au contraire d'universalisme). Il est considéré comme le dernier prophète du monothéisme par les musulmans et il n'est reconnu comme prophète que par cette congrégation. Ils ne le considèrent pas comme le fondateur d'une nouvelle religion, mais pensent qu'il est le dernier d'une lignée de prophètes de Dieu et considèrent que sa mission est de restaurer la foi monothéiste originale d'Adam, Abraham et d'autres prophètes, foi qui avait été corrompue par l'homme au cours du temps[132],[133].

Selon le Coran, pendant les 23 dernières années de sa vie, Mahomet dicte des versets, qu'il reçoit d'Allah par l'intermédiaire de l'ange Gabriel (Jibril), à des fidèles de plus en plus nombreux convaincus par ce nouveau message. Le contenu de ces révélations sera compilé après la mort de Mahomet en un ouvrage, le Coran, livre saint des musulmans[note 23]. Néanmoins, « L'archéologie expose que le thème de la prophétie de Mahomet est apparu relativement tard »[125].

Sunna et hadiths

Le Coran établit l'importance de la sunna (« voie », « chemin » ou « tradition ») de Mahomet qui est racontée par des transmissions de ses paroles, faits et gestes, approbations (y compris silencieuses)[15],[note 5], récits appelés hadîths. Les hadiths sont considérés comme des exemples à suivre par la majorité des musulmans. Les écoles de jurisprudence madhhabs considèrent les recueils de hadiths comme des instruments importants permettant de déterminer la sunna, la « tradition » musulmane. Le hadith était à l'origine une tradition orale qui rapportait les actions et coutumes de Mahomet. Cependant, à partir de la première fitna, au VIIe siècle, ceux qui ont reçu les hadiths ont commencé à questionner les sources des paroles[134]. Pour les musulmans, leur crédibilité est généralement proportionnelle au crédit des témoins qui les ont rapportés. Cette chaîne de témoins est appelée isnad. Ces recueils sont, encore aujourd'hui, pris comme références dans les sujets en rapport avec le fiqh ou l'histoire de l'islam. Les hadiths dit « authentiques » sont admis par l'ensemble des musulmans sunnites[réf. nécessaire].

Livres présentant des collections de hadiths

Comme leur nom l'indique, les sunnites considèrent les hadiths constituant la sunna comme des suppléments et des clarifications essentielles au Coran. Dans la jurisprudence islamique, le Coran contient le germe de nombreuses règles de comportement attendues d'un musulman. Cependant, de nombreux sujets, religieux ou profanes, ne sont pas encadrés par des règles coraniques. Les musulmans croient donc qu'en examinant le chemin de Mahomet et ses compagnons, ils pourront découvrir les comportements à imiter et ceux à éviter. Les intellectuels musulmans trouvent utiles de savoir comment Mahomet ou, à défaut, ses compagnons ont expliqué les révélations, ou à quelle occasion Mahomet les a reçues. Parfois, cela clarifiera un passage qui semblerait obscur autrement. Le contexte pouvant totalement bouleverser le sens que l'on peut donner à un verset. Les hadiths sont également une source historiographique et biographique[réf. nécessaire].

Ils sont considérés comme une source d'inspiration religieuse par les sunnites et les chiites, alors que les coranistes considèrent que le seul Coran est suffisant. Les chiites ont toutefois des réserves à l'égard des recueils sunnites car ils valident plutôt leur point de vue. Ils ont leurs propres ouvrages qui, pour Amir Moezzi, concordent davantage avec la recherche historico-critique[135].

Plusieurs chercheurs ont démontré que certains hadiths sont composés d'éléments plus récents que Mahomet et qui lui ont été attribués postérieurement[35] et qu'ils ont été forgés par le pouvoir califal[136]. Schacht considère que, de manière générale, plus une chaîne de transmission paraît « parfaite », plus le hadith est tardif. En particulier, les transmissions familiales sont des « indications positives que la tradition en question n'est pas authentique »[35].

Sa famille

Le Coran établit également le devoir d'aimer la famille de Mahomet (ahl al-bayt).[réf. nécessaire]

Résurrection et jugement dernier

Selon l'islam, un certain nombre d’événements surviennent après la mort dont les plus importants sont[réf. nécessaire] :

  • Le jour du jugement : Il surviendra après la fin du monde dont seul Dieu connaît l'échéance[137]. La durée sera de 50 000 ans[note 24]. La terre sera une autre terre ainsi que les cieux[note 25]. Allah jugera les gens sans intermédiaire, un par un.
  • Les étapes seront :
    • La résurrection physique : elle marque le début du jour du jugement. Les gens seront ressuscités par Allah, nus et incirconcis[note 26], afin d'être jugés,
    • Le rassemblement : tous les gens seront rassemblés en un lieu pour se faire juger,
    • L'exposition des actes : chacun verra exposés ses actes, bons ou mauvais,
    • La rétribution : en fonction de leurs actes, les gens seront récompensés ou châtiés,
    • La balance : les actes seront comparés, bons contre mauvais,
    • Le pont (al-sirat) : il relie la nouvelle Terre aux abords du paradis et il sera dressé au-dessus de l'enfer dans lequel, selon l'interprétation majoritaire, les « infidèles » chuteront (ceux qui n'acceptent pas le Coran)[138],
    • Le bassin (al-kawthar) : chaque communauté aura son bassin dont boiront les musulmans pieux avant d'entrer au paradis,
    • L'intercession : avec la permission d'Allah, ses prophètes, ainsi que d'autres pieuses personnes ou le Coran, intercéderont pour les auteurs de grands péchés[139], qui méritent un châtiment (Tawassoul),
    • L'enfer (jahannama) : c'est un endroit dans lequel, selon l'interprétation majoritaire, seront châtiés les « infidèles »[138]. L'interprétation des versets coraniques relatifs à la « durée » du séjour infernal est l'objet de développements théologiques,
    • Le paradis (al-janna) : c'est une demeure de félicité éternelle réservée aux personnes unifiant Dieu, ainsi qu'aux personnes sincères,
    • La vision de Dieu : les croyants verront Allah, sans notion de distance et sans qu'il y ait un doute sur cette vision.

La majorité des musulmans croient à la question, au supplice et à la félicité de la tombe. Ceci n'est pas mentionné dans le Coran mais dans la Sunna. Selon cette dernière, après la mort, toute personne sera questionnée dans sa tombe par deux anges du nom de Mounkar et Nakir : « Qui est ton Seigneur ? Qui est ton prophète ? Quelle est ta religion[140] ? » Les musulmans pieux répondront correctement à ces questions et auront la félicité dans leur tombe, tandis que les non-musulmans et certains musulmans désobéissants n'y répondront pas correctement et seront châtiés[réf. nécessaire].

Prédestination du bien et du mal

Dans la compréhension musulmane, la prédestination du bien et du mal se rapproche du sentiment antique du fatum[8]. Elle consiste à croire que tout ce qui se produit dans ce monde — qu’il s’agisse des actes volontaires ou involontaires d'un individu — est prédestiné par Dieu. Ce qui arrive était déjà écrit. Les événements surviennent inéluctablement. La volonté de Dieu se réalise toujours selon sa sagesse éternelle. Ainsi, toute chose — bonne ou mauvaise — est connue de Dieu par avance, et se réalisera en temps voulu[réf. nécessaire]. Pour l'islam, « la prédestination est entièrement incluse dans la notion de « destin » (al-qadr), qui est le décret établi (ajl mûsamma) par Dieu (II, 210 ; VI, 2), décret qui ne peut être ni avancé ni retardé »[141].

Mantran oppose la vision de Mahomet à la Mecque qui défend le libre-arbitre mais qui évolue lors de son enseignement à Médine vers une prédestination. Dès le début de l'islam, en Syrie, des musulmans se sont opposés à cette vision qui leur semble contraire au principe de jugement divin. Ils prennent le nom de qadarites. La prédestination fut défendue par le pouvoir Ommeyade qui légitimait ainsi ses actions[142]. Le second courant s'opposant à la predestination est le mo'tazilimes, à partir de la fin du califat Ommeyade. Ce courant a« estimé que l'homme possède un libre arbitre illimité de ses actes, qu'il est le créateur de ses actes, sinon Dieu serait injuste de l'en rendre responsable »[142]. Ce mouvement disparaît au IXe siècle[143].

Du reste, il est à noter que cette question du destin est à ce point controversée au sein de la Oumma et en dehors, qu'elle a conduit l'imam Abû Hanîfa (mort en 150H/767G) à mettre en garde contre l'écueil de la mécréance en voulant aborder ce mystère : « Ne savez-vous pas que celui qui examine le libre-arbitre est comme celui qui examine les rayons du soleil, plus il l'observe de près, plus il devient perplexe »[144]. Pour Mantran, ce principe de la prédestination « entraîne la négation de la liberté de l'homme », même si cela ne nie pas, pour les théologiens sa responsabilité[145].

Dévoilement du Mahdi et du Dajjâl

Il y a une controverse à propos de l’existence du Dajjâl (Antéchrist). Ce dernier ne serait pas expressément mentionné dans le Coran, mais certains hadîths parlent de lui[note 27].

Par ailleurs, la plupart des musulmans (sunnites et chiites) croient qu'avant la parousie, il y aura l'envoi du (roi[146]) Mahdi (littéralement, le « bien-guidé »)[147] pour éclairer le chemin du messie (arabe : masih المسيح , signifiant « celui qui s'essuie le visage »).

Existence des djinns

La plupart des musulmans croient en l'existence des djinns. Divinités pré-islamiques, les djinns sont, pour l'islam, des créatures créées pour adorer Allah[148]. Ils sont invisibles mais sont capables de prendre forme humaine ou animale. La sourate al-jinn leur est particulièrement consacrée[148].

Il y a particulièrement un vif débat au sein de l'islam au sujet d'Iblis (le diable) où deux avis sont opposés sur l'appartenance de Satan parmi les djinns (êtres de feu), ou à son stade particulier d'ange déchu (être de lumière), le Coran étant contradictoire sur ce point[148]. Les salafistes (tenants du dernier avis) fondent leur position sur la lecture de la sourate Al-Baqara, alors que les soufis (tenants du premier avis) fondent la leur sur celle de la sourate Al-Kahf notamment[note 28],[note 29],[note 30][réf. nécessaire].

Selon le Coran, le péché de Satan est l'orgueil (compris en islam comme une fierté volée), ce qui l'a empêché de se repentir (comme Adam)[réf. nécessaire]. Les Djinns peuvent être démoniaques ou angéliques[148].

Retour de Isâ et des Yajûj et Majûj

Selon les commentateurs musulmans, le Coran dit que ʿĪsā (Jésus de Nazareth) est un prophète comme Adam[note 31] ; qu'il n'a pas été tué ni crucifié mais qu'il a « été élevé vers Dieu »[149] ; et qu'un « autre individu qui lui ressemblait lui fut substitué » ; certains interprètes disent que cet autre individu était Judas[150],[151]. Plusieurs auteurs (Marx, Reynolds, Charfi, Moezzi…) estiment que le passage du Coran sur lequel se fonde l'affirmation des commentateurs musulmans est ambigu et prête à discussion[152],[153],[154]. Pour J. Chabbi, l'interprétation de la non-mort de Jésus ne se trouve pas dans le Coran mais dans la tradition[155].

Dans la croyance musulmane, Jésus reviendra à la fin des temps pour « tuer » l'Antéchrist[62] et sauver les « agneaux de Dieu » des Yajûj et Majûj (Gog et Magog)[réf. nécessaire]. La seule mention coranique d'un retour d'ʿĪsā se trouve dans la sourate XLIII qui fait l'objet de plusieurs lectures[156]. Pour Pons et Hilali, Jésus juge le monde à la fin des temps. Cette tradition est particulièrement présente dans le corpus des hadiths[157]. Pour Reynolds, selon une tradition du début de l'islam, Jésus remettra alors l'islam en place et luttera contre les chrétiens et les juifs[158]. Pour ces traditions, « il tuera les porcs, brisera la croix, détruira les synagogues et les églises, et tuera les Chrétiens sauf ceux qui croiront en lui »[156]. Son retour sur terre, en tant que Massih (Messie) musulman, est le signe de la fin du monde et du Jugement dernier tandis que beaucoup de hadiths le présentent comme le principal compagnon du Mahdi, Sauveur de la fin des temps[note 32].

Organisation

Le califat

Dinar (en or estampé) du cinquième calife fatimide al-Aziz (r. 365-386 H / 975-996 J.-C.), frappée à Mahdia en 380 H / 990 AD. Conservé au musée archéologique d’Aqaba, Aqaba, Jordanie. Diamètre : 18 mm, poids : 4 g.

Les califes (arabe : خليفة signifiant « lieutenant », « successeur » ou « représentant ») désignent les successeurs de Mahomet. Le porteur du titre a pour rôle de garder l'unité de l'islam et tout musulman lui doit obéissance, dans le cadre de la charia : c'est le dirigeant temporel et spirituel de l'Oumma, la « matrie[note 22] » en quelque sorte (sans aucune idée de communautarisme, mais au contraire d'universalisme[réf. nécessaire]).

Un différend politique entre sunnites et chiites conduit le califat à se diviser en deux visions très distinctes : l'une élective, l'autre héréditaire. Les premiers considèrent que le calife doit être élu pour ses qualités morales et islamiques, mais appartenir à la tribu de Quraych (tribu de Mahomet dont le monopole est récusé par les kharidjites)[159]. Les seconds considèrent que seul un successeur filial de Mahomet peut prétendre à ce titre. Dans ces conditions, un seul calife, Ali ibn Abi Talib (cousin de Mahomet), a pu faire consensus entre sunnites et chiites pour diriger l'ensemble de la « matrie »[note 22].

Mahomet est mort sans désigner de successeur et sans laisser un système pour en choisir un, mais plusieurs actes ont poussé la majorité des musulmans de l'époque à conclure qu'il préférait Abu Bakr (de son vivant même lorsqu'il était malade, il lui a demandé, et à personne d'autre, de diriger la prière). Par conséquent, le califat a été établi. Le calife a pour rôle de garder l'unité de l'islam et tout musulman lui doit obéissance : c'est le dirigeant de l'oumma, la « matrie »[note 22]. Le titre khalifat rasul Allah, signifiant « successeur du messager de Dieu » est devenu le titre courant mais est absent des premiers graffiti trouvés[160].

Les sunnites ne reconnaissent que les califes Abou Bakr As-Siddiq, Omar ibn al-Khattâb, Othmân ibn Affân, Ali ibn Abi Talib, Al-Hassan ibn Ali[161] et Omar ibn Abd-al-Aziz[162] comme « bien guidés » ou « bien inspirés » par Dieu.

En 1517, le califat passe aux Ottomans.

Les chiites ne reconnaissent que le quatrième calife, étant Ali, père de tous les imams. Les chiites estiment que le calife suivant, Yazīd Ier a été coupable de la mort d'Hussein, et par là toute succession de califes aurait perdu sa légitimité. Par ailleurs, il existe une controverse autour du statut de musulman de Yazīd Ier.

À partir d'Omar ibn al-Khattâb, les califes se font également appelés amīr al-mu'minīn, أمير المؤمنين, « commandeur des croyants ». Cette ancienne appellation désignait le chef de l'armée[163]. Le titre a été raccourci et francisé en « amiral » et « émir »[réf. nécessaire].

Aucun des premiers califes n'a dit avoir reçu des révélations divines, comme ce fut le cas pour Mahomet. Mahomet étant le dernier prophète, aucun des califes n'a dit être un nabī, « prophète » ou un rasul « messager divin »[réf. nécessaire]. Les révélations faites à travers Mahomet ont rapidement été codifiées et écrites dans le Coran, qui a été accepté comme autorité suprême, limitant ainsi ce que le calife pouvait diriger. Cependant, les premiers califes étaient les chefs spirituels et temporels de l'islam, et insistaient sur le fait que l'obédience au calife en toutes choses était la marque d'un bon musulman. Le rôle est devenu cependant strictement temporel avec l'ascension des oulémas, et l'éloignement de certains califes de la pratique de la religion[réf. nécessaire].

Après les quatre premiers califes (Abou Bakr, Omar, Uthman et Ali ibn Abi Talib), le titre a été revendiqué de manière controversée par les Omeyyades, les Abbassides et les Ottomans, ainsi que par d'autres lignées en Espagne, en Afrique du Nord et en Égypte. La plupart des dirigeants musulmans portaient simplement le titre de sultan ou émir, et prétaient allégeance à un calife qui avait souvent peu d'autorité. Le titre n'existe plus depuis que la république de Turquie a aboli le califat ottoman en 1924[164].

Alors que le califat a été un sujet de discorde entre dirigeants musulmans, il a été peu évoqué depuis 1924. De nombreux musulmans souhaiteraient le rétablissement du califat, mais des restrictions ainsi que l'activité politique de nombreux pays à majorité musulmane, combinés aux obstacles pratiques à l'unification de plus de cinquante États-nations en une seule institution ont limité les efforts pour le faire revivre[réf. nécessaire].

La charia

La roue du Paon, symbole de la charia.

La charia (littéralement, « le chemin vers une source »[165] ou « le chemin menant à l'abreuvoir »[166]) est la loi islamique comprenant l'ensemble des obligations procédant du Coran et de la Sunna[167]. Depuis la Constitution de Médine, la charia (de Mahomet) n'a cessé de s'amplifier. Selon Yadh ben Achour[168], il est inexact de penser que la charia est inerte et immuable. Elle évolue en fonction des changements de conjonctures diplomatiques et sociologiques. Y voir un système condamné à la pure stagnation est faux. Ben Achour cite ainsi de nombreux exemples d'adaptations de la charia dans une analyse rigoureusement scientifique[168]. Elle embrasse tous les aspects de la vie individuelle et collective des musulmans[167]. Le système juridique islamique couvre toutes les branches du droit, depuis les sujets très généraux de gouvernement et de politique étrangère jusqu'aux sujets de la vie quotidienne. Les « dissuasions pénales » qui ont été expressément légiférées par le Coran sont appelées hudud (hadd au singulier) et traitent spécifiquement des infractions pénales que sont ; le délit de vol (avec présomption irréfragable de vol de nécessité jusqu'à une certaine valeur fixée par la sunna), le terrorisme (au sens de piraterie des sables à l'époque médiévale), le faux-témoignage, la diffamation (au sens de vantardise sexuelle masculine), le viol (avec circonstance atténuante de jeunesse pour les célibataires), l'inceste (au sens large : liens du lait, du sang et d'alliance), l'adultère (avec circonstance atténuante de jeunesse pour les célibataires), la prostitution sacrée (à l'intérieur de la Kaaba), la sodomie (du voleur[169]), la zoophilie (rendant lait et viande impropres à la consommation), la sorcellerie, les coups et blessures et homicide (volontaires), la mécréance (des yeux), l'apostasie et le sacrilège (atteinte à Dieu). Pour chacune de ces infractions, le juge musulman (cadi) a compétence liée et il ne peut donc pas prononcer une peine inférieure à celle légiférée par le Coran. En revanche, lorsqu'un comportement répréhensible n'a pas été expressément prévu par le Coran, le juge retrouve son pouvoir discrétionnaire, mais il est alors limité par une « peine plafond » réglementée par la sunna. Le Coran détaille également les normes juridiques relatives aux « satisfactions équitables » (réparations financières) pour coups et blessures et homicides (involontaires), aux parts successorales, aux contrats de mariage et de prêt, outre des « us et coutumes » régissant les fêtes, la charité et la prière. Toutefois, ces prescriptions et ces prohibitions peuvent être tellement générales que les détails de leur application pratique sont renvoyées à la sunna. À partir de ces principes généraux du droit musulman, les docteurs de l'islam (oulémas) ont déduit des normes juridiques, s'appuyant également pour se faire sur les hadiths et leurs interprétations.

Toutefois, depuis le XIe siècle, la pensée juridique islamique s'est cristallisée avec la fermeture des « portes de l'ijtihad » (c'est-à-dire « l’effort de réflexion ») par le calife abbasside Al-Qadir (craignant de voir son pouvoir menacé par des juristes indépendants) en vertu d'une ordonnance intitulée : Le Message sur le Destin (Risâla al-qâdiriya)[note 33],[170]. Si cette fermeture, qui n’était en rien une prescription divine, fut toujours contestée par de nombreux oulémas tels qu’Ibn Hazm (994-1064) ou As-Suyuti (1445-1505), elle perdure, de fait, par paresse intellectuelle ou par impéritie[171],[172]. Selon des recherches conduites par le Réseau international de solidarité WMUML en 2011 sur les lois dites islamiques (dénommées à tort charia)[173], il s'avère qu'en réalité, elles seraient basées sur la tradition et la coutume. Le terme charia est instrumentalisé par les autorités religieuses ou gouvernementales du pays afin de leur donner une soi-disant légitimité religieuse, mais avant tout pour établir, réétablir ou renforcer le patriarcat de la société[174].

Hiérarchie des normes

La charia est, chez les sunnites, codifiée dans le cadre des quatre écoles juridiques : (1°) hanafite, (2°) malikite, (3°) chaféite, (4°) hanbalite[167]. Elles ne s'accordent que sur la hiérarchie suivante :

  • Le Coran est la source première de la jurisprudence islamique (fiqh)[175] ;
  • La sunna est la deuxième source de droit[175]. Elle n'est pas un texte en soi comme le Coran, mais signifie l'ensemble des actes et des dires du prophète. Elle a été rassemblée et classée par les docteurs dans plusieurs œuvres. Deux ouvrages compilent les hadiths authentiques : le « Sahîh » d'Al-Bukharî qui est tenu pour le « livre le plus sûr après le Coran », et celui de Muslim. Mais les salafistes prennent aussi en considération de récents travaux d'authentification de hadiths de l'imam Al-Albani au XXe siècle. La place des hadîths fait l'unanimité chez les juristes qui admettent tous de contredire leurs consultations (fatwas) si un hadith authentique va à leur encontre ;
  • La troisième source est le consensus (’ijmâ') des oulémas de tous les pays, à une époque donnée, sur le fondement coranique du verset 115 de la sourate An-Nisa condamnant la dissidence d'avec Mahomet et celui de son hadith exhortant explicitement les musulmans à suivre le consensus communautaire[176],[177] ;
  • La quatrième source est l'analogie (qiyâs : القياس, littéralement « la mesure ») qui permet de tirer le jugement d'une chose pour laquelle il n'y a pas de législation à partir du jugement sur une chose analogue[178].

Seules ces quatre sources de droit sont communes aux quatre écoles de droit sunnites. Toutefois, il est à noter que si le consensus et le raisonnement juridique sont généralement considérés comme les sources tertiaires et quaternaires de la charia, ceci est contesté par certains religieux selon qui seuls le Coran et les hadiths sont sources de droit, comme certains salafistes[réf. nécessaire]. Pour d'autres groupes de l'islam organisés en rite ou madhhab, ces sources de législation sont regardées comme illicites (haram) au motif qu'elles auraient été mises en œuvre après la mort de Mahomet[réf. nécessaire].

Personnalité des lois

Selon Alain Besançon, le musulman croit à la perfection de sa Loi. De son point de vue, elle est modérée et tient le juste milieu, c'est-à-dire le chemin raisonnable de la vertu. Elle lui apparaît comme plus adaptée à la nature humaine que la loi chrétienne (notamment en matière de sexualité) et comme marquant par rapport à la loi juive, dont elle reprend bien des articles (cf. code deutéronomique), un adoucissement considérable (notamment en matière alimentaire), l'interdiction du vin (à raison des troubles sociaux générés) étant l'un des rares points où elle se montre plus sévère[8]. Il est à noter que le mot « charia » est employé à la même époque, en arabe, pour désigner la Torah, appelée alors la « charia de Moïse ». Il est également employé par les Arabes chrétiens pour désigner l'Évangile, appelée la « charia du Messie »[179].

Régime juridique du djihad

Il ne faut pas confondre le « djihad » avec le « djihadisme », qui est une doctrine islamiste encensant le djihad armé (sous couvert de distinction du « djihad majeur » d'avec le « djihad mineur » pour relativiser l'un par rapport à l'autre ; innovation religieuse du IXe siècle[180]).

Le mot « djihad » (جهاد en arabe)[181] signifie « abnégation », « effort », « résistance », « lutte » ou « combat », voire « guerre sainte ». C'est un devoir religieux pour les musulmans. Sur le plan linguistique, la définition la plus académique est celle donnée par l'imam Ahmed el-Tayeb de l'Azhar : « C'est donner le maximum de ses capacités en tant que paroles et actes ». Sur le plan juridique (charia), la définition la plus rigoureuse est celle donnée par Ibn Taymiyya : « Le djihad est la capacité de déployer le maximum d'efforts pour obtenir l'amour de Dieu […] Le djihad est le vrai zèle, déployé pour l'obtention de ce que veut Dieu en tant que foi et bon travail et le rejet de l'incrédulité, de la corruption et la désobéissance à Dieu »[182].

Classiquement, on distingue quatre types de djihad : par le cœur, ou par la parole, ou par la plume, et par l'épée[183],[184] ; les trois premiers constituant une obligation individuelle (fard ayn), le dernier constituant une obligation collective (fard kifaya)[185].

D'obligation individuelle

Selon la doctrine musulmane, Mahomet aurait dit : « Celui d'entre vous qui assiste à un acte répréhensible, doit le changer par la plume ; s'il en est incapable, qu'il le fasse par la parole ; et s'il en est incapable, qu'il le fasse dans son cœur ; c'est le degré minimum de la Foi »[note 34]. Il va sans dire que des trois cas subsidiaires, c'est le djihad intellectuel qui apparaît comme étant le plus méritoire[note 35].

D'obligation collective

Le djihad défensif

En islam, le recours à la force est un monopole du chef de l'État[186]. Sous sa forme militaire, le djihad n'incombe qu'aux hommes pubères, puisque les femmes, les enfants, les insensés et les malades en sont exonérées[187]. Il consiste pour les musulmans à défendre leur religion, leurs personnes, leurs biens, leurs frontières, au besoin jusqu'au sacrifice de leur vie[188]. Toutefois, le suicide et a fortiori les attentats-suicides sont expressément interdits par le Coran[189]. Plusieurs sourates condamnent en effet le suicide et promettent même l'enfer aux défunts[note 36]. Pour les sunnites, le djihad ne peut jamais être déclaré contre des musulmans[note 37]. Pour les chiites (littéralement, les « partisans »), le djihad ne peut être décréter que par le Mahdi[54]. Pour les kharidjites (littéralement, les « sortants » ou « dissidents »), le djihad serait le « sixième » pilier de l'islam[54].

Le djihadisme

L'origine des attentats-suicides reste, à ce jour, incertaine. Selon Ehud Sprinzak, les attentats-suicides seraient à mettre en relation avec les assassinats perpétrés par la secte chiite des haschischins (littéralement, « mangeurs de haschich », afin de faire croire aux pressentis qu'ils sont d'ores et déjà au Paradis ; à l'origine du mot « assassin » en français) au XIe siècle. Au XVIIIe siècle, le suicide de l'« assassin », déjà associé au martyr, est utilisé par des communautés musulmanes de la côte de Malabar en Inde en lutte contre les Européens[190]. Selon Noah Feldman, les premiers attentats-suicides pourraient remonter aux anarchistes européens du XXe siècle[191]. Toujours est-il que, selon Constance Sereni (à l'échelle de masse) la stratégie militaire des attaques kamikazes (japonais : « vent divin ») serait plutôt une innovation du vice-amiral japonais Ônishi Takijirô au XXe siècle[192].

Selon Noah Feldman et Denis MacEoin, depuis 1983 (lorsque des militants chiites ont fait exploser la caserne des Marines américains au Liban), l'attentat-suicide a « pénétré la conscience culturelle islamique » (dit Feldman) sous couvert de djihad « musulman » et subséquemment, de culte des martyrs (chahid), ce qui a permis sa banalisation malgré l'interdiction coranique du suicide, et autorisé par la suite des musulmans (sunnites ou chiites) à perpétrer des attentats-suicides[191],[193].

Clergé

Lancement de l'Adhan à Médine.
Récitation de la Sourate Al-Fatiha à La Mecque.

La hiérarchie musulmane est la suivante[réf. nécessaire] :

  • Le muezzin, dévolu de plein droit à un abyssin, fait l'appel à la prière ;
  • L'imam, dévolu de plein droit à un arabe, dirige la prière ;
  • Le recteur de la mosquée dirige la mosquée ;
  • Le cheikh, âgé d'une trentaine d'années révolues, est un chef de clan ou tribu ;
  • Le mufti (arabe : مفتي) est un jurisconsulte. Lorsque des musulmans sont divisés sur un sujet particulier, souvent face à des contradictions de fatwas, ils peuvent solliciter son arbitrage pour obtenir des éclaircissements sur l'interprétation de la charia ;
  • Le faqih (arabe : فقيه) est un maître en droit musulman ;
  • Le mouhaddith est un spécialiste du hadith ;
  • Le cadi est un juge dans un tribunal islamique ;
  • L'ouléma, 'âlim (arabe : عالِم), est un docteur de l'islam, un enseignant-chercheur en droit musulman. Dans le Coran, al-'Alîm (arabe : العليم), l'Omniscient, est l'un des nombreux attributs de Dieu ;
  • Le molla ou mollah (ayatollah ou hodjatoleslam) est un érudit musulman dans des pays dont le langage a une influence perse (arabe : mawlān, مولًى, pl. mawâlin, موالٍ aide ; défenseur ; seigneur). Il est la plus haute autorité pour les chiites.

Jusqu'en 1055, le calife détenait le pouvoir temporel (politique et militaire) et spirituel (théologique et judiciaire).

En Europe et dans certains pays musulmans, les gouvernements réclament un alignement de la formation des imams sur la formation des ministres des autres religions, c'est-à-dire trois ou quatre ans d'étude au minimum[194].

Dans le sunnisme

Carte postale de 1900 montrant le minbar (chaire utilisée par l'imam pour son prêche) de la Grande Mosquée de Kairouan. Cette chaire du IXe siècle, toujours en place dans la mosquée, est le plus ancien minbar encore intact du monde musulman[195].

Comme dans le judaïsme, il n'y a pas de clergé au sens sacerdotal (c'est-à-dire médiateur entre Dieu et les Hommes) dans le sunnisme. Principale différence avec le chiisme, l'imam n'est pas un prêtre mais bien un membre de la oumma qui conduit la prière : il est « celui qui se met devant pour guider la prière » et n'est pas forcément un théologien : en arabe, l'imam veut dire « modèle », « exemple » ou « guide », et dans le sunnisme, il suffit que l'imam soit musulman, sage, connaissant les piliers de l'islam et ait appris une grande partie du Coran par cœur pour être au service d'une congrégation religieuse. Le muezzin, celui qui fait l'appel à la prière, n'est pas un prêtre non plus.

L'islam reconnaît divers niveaux de compétences religieuses parmi ses fidèles : l'explication du Coran se nomme tafsîr. Et l'ijtihâd est la recherche de solutions nouvelles à partir des textes de référence pour répondre aux problématiques des populations musulmanes sur leurs affaires religieuses (عِبادات [`ibādāt], pratiques cultuelles, pl. de عِبادة [ibāda]) ou sociales (مُعامَلات [mu`āmalāt], « comportements », pl. de مُعامَلة [mu`āmala]) dans une condition sociale, politique ou économique inédite.

  1. al-mujtahid al-mutlaq, capable de « se battre » en absence de texte, comme l'indique la racine de mujtahid, pour en tirer une casuistique, rapprocher des textes traitant des sujets similaires et en tirer la synthèse, élaborer les principes juridiques sans référence à une école particulière. Ces compétences sont reconnues exceptionnelles et rarissimes ;
  2. al-mujtahid al-mutlaq al-muntasib, le même mais dans le cadre d'une école interprétative ;
  3. al-mujtahid fil-madh'hab, dans le cadre d'une école interprétative, capable d'élaborer des réponses juridiques sur des questions nouvelles ;
  4. al-'âlim al-mutabahhir, le vulgarisateur des grands anciens qui doit connaître le Coran et la sunna ;
  5. al-'âmîy, celui qui ne connaît que les grandes lignes de l'islam.

Les savants exégètes sont considérés comme les « héritiers » ou « successeurs » des prophètes.

Dans le chiisme

Le chiisme orthodoxe de la branche usuli (clergé des ayatollah) reconnaît (contrairement aux chiites akhbaris), a contrario, un clergé à plusieurs niveaux hiérarchiques[196], tandis que le sunnisme rejette cette idée d'un clergé central jouant le rôle d'intermédiaire obligé. Par bien des aspects, l'islam, pour sa partie sunnite, est une religion décentralisée.

Chez les chiites, le titre d'imam désigne le chef spirituel et temporel de la communauté musulmane (calife pour les sunnites). Il est porté par les descendants d'Ali ibn Abi Talib (premier imam) et de Fatima Zahra (fille de Mahomet) jusqu'au douzième imam (Mahdi). Les imams sont considérés comme les dépositaires du sens secret de la révélation coranique et comme les seuls successeurs légitimes de Mahomet[197].

Culture islamique

Ablations traditionnelles

Scène de circoncision. Bas-relief de la tombe de Ankhmahor, à Saqqarah, en Égypte ancienne. C'est la plus ancienne illustration connue de la circoncision (env. 2300 avant J.-C.).

Outre la coupe des cheveux, la nature primitive (fitra) fixe aux hommes musulmans cinq ablations traditionnelles :

L'excision du clitoris (ou clitéroctomie) est une pratique attestée en Égypte à l'époque ptolémaïque mais mal connue[198]. Ni l'excision, ni même la circoncision, ne sont mentionnées dans le Coran. Selon les sociologues congolais, Régine Tchicaya-Oboa, Abel Kouvouama et Jean-Pierre Missie, l'excision fait débat entre les commentateurs « sunnites » qui la défendent soit comme recommandation, soit comme obligation, soit « sous la pression de l'État » comme un acte interdit[199][réf. incomplète]. En Guinée (pays à majorité sunnite[200]), les musulmanes défendent l'excision comme une obligation religieuse[201]. Selon le sociologue ivoirien Marcel Kouassi, « certains adeptes d'un islam traditionaliste » s'appuient sur plusieurs hadiths qu'ils considèrent comme « authentiques » pour défendre cette « tradition »[202]. Selon Habib Ellouze, l'excision dont il s'agit, serait seulement une nymphoplastie ou labiaplastie : « dans les régions où il fait chaud, les gens sont contraints d'exciser les filles à titre de thérapie, car, dans ces régions, les clitoris sont trop grands et gênent l'époux […] On excise ce qu'il y a en plus, mais ce n'est pas vrai que l'excision supprime le plaisir chez les femmes, c'est l'Occident qui a exagéré le sujet. L'excision est une opération esthétique pour la femme »[203],[204].

En effet, pour fonder leurs fatwas contemporaines, les salafistes se prévalent en particulier d'un hadith attribué à Mahomet selon lequel il aurait dit à une exciseuse de Médine : « Effleure et n’abuse pas, car elle rend le visage plus rayonnant et plus agréable pour le mari ». Or, ce hadith est signalé dans le recueil de l’imam Abou Dawoud (†888) qui le juge, lui-même, comme étant sur le fond, « non authentique » et, sur la forme, « faible » quant à la chaîne de transmission[réf. nécessaire]. Dans le même sens, l'imam Ahmed ibn Hanbal a rapporté que le transmetteur (Mohammed Bin Said Al-Masloub) a inventé pas moins de quatre mille hadiths qu'il a attribués à Mahomet et qu'il a été crucifié par le calife abbasside Al-Mansur pour athéisme (zandaqa)[205]. Toutefois, l'une des plus grandes références des salafistes, le cheikh al Albani (†1999), une des figures du wahhabisme saoudien, l'a authentifié dans sa « correction » contemporaine de l'imam Abou Dawoud selon les critères de son école juridique. Cette constitution de preuve par soi-même fait débat. Outre le fait que l'excision est jugée comme une transformation et une déformation de la création de Dieu par la blessure et l'amputation[note 40],[205], les soufis retournent l'accusation salafiste d'innovation religieuse blâmable (bid'ah) par un autre hadith de Mahomet selon lequel : « Ma oumma ne s’accordera jamais sur une erreur »[note 41].

Pour mettre un terme à ce débat récurrent, le grand imam de l'Azhar au Caire, l'une des plus grandes références du monde sunnite, a fermement condamné l'excision dite pharaonique (ablation du clitoris et des lèvres) au motif que les textes qui la recommandent (sous couvert de « circoncision islamique » ou même d'égalité entre les hommes et les femmes) sont totalement trafiqués par les salafistes pour habiller juridiquement ce qu'il considère comme un syncrétisme. Ce rite de passage et de reconnaissance de la petite fille dans sa société perdure tout autant chez les falashas, les juives d'Éthiopie, que chez les coptes, les chrétiennes d’Égypte[206].

Tabous alimentaires

La loi islamique fournit un ensemble de règles prescrivant ce que les musulmans doivent manger. Ces règles spécifient ce qui est halal (halāl), c'est-à-dire légal. Ces règles se trouvent dans le Coran, qui décrit aussi ce qui est haram (harām), c'est-à-dire illégal. Il existe aussi d'autres règles venant s'ajouter à celles-ci qui ont été émises dans des fatwas par des mujtahids ; mais elles ne sont suivies que par leurs propres disciples et non l'ensemble des musulmans.

La loi islamique interdit aux musulmans de consommer de l'alcool[207] (et plus spécifiquement d'être ivre), de boire ou de manger du sang et ses produits dérivés, et de manger la viande d'animaux carnivores (par nature ou par définition) comme le chien ou le chat (les poissons piscivores n'étant pas considérés comme carnivores) et a fortiori omnivores comme le singe ou le porc et ses produits dérivés (la composition de certains savons peut contenir de la graisse animale à base de porc, avec la mention lardate de sodium sur le produit ; la gélatine de porc peut également entrer dans la fabrication des bonbons, des glaces, des gâteaux, des yaourts, avec la mention E441 sur l'emballage)[208],[209]. Pour que la viande d'un animal terrestre soit halal, il faut que l'animal soit abattu de manière adéquate par une personne sensée tout en mentionnant le nom de Dieu (Allah en arabe). L'animal ne doit donc pas être étourdi[note 42] par un procédé mécanique, électrique ou gazeux, ni a fortiori tué par ébouillement ou électrocution, et la carcasse ne doit être saignée qu'à vif, après vérification du tranchant. (La mention « sans électronarcose » apparaît sur l'emballage.) Concrètement, l'animal allongé, la tête placée dans la direction de La Mecque, est abattu par le sacrificateur qui invoque, juste avant chaque abattage, le nom de Dieu (Allah en arabe) en proclamant « Bismallah Allahou Akbar », ce qui signifie « Au nom de Dieu le plus grand ». Par respect pour la vie animale, les membres doivent être dénoués avant toute incision. En cas d'abattage multiple, l'animal ne doit pas être torturé par la vue du sort qui l'attend. Tant que l'animal n'a pas expiré, le sacrificateur doit, en outre, surseoir à la découpe de la viande. Différentes règles s'appliquent aux poissons qui sont considérés comme égorgés par la sortie de l'eau. En général, les poissons à écaille sont toujours halal, bien que certaines fatwas déclarent les poissons dépourvus d'écailles (comme le poisson-chat) et les coquillages comme haram (cf. Cacherout). Par ailleurs, beaucoup de musulmans refusent de consommer du poisson d'élevage à raison des farines animales[210]. Les règles d'interdiction concernant les animaux peuvent être suspendues quand un musulman risque de mourir de faim et qu'aucune nourriture halal n'est disponible.

L'abattage rituel islamique est appelé dhabiha (dhabīḥah). D'après certaines fatwas, l'animal ne peut être abattu que par un musulman. Cependant, d'autres fatwas considèrent que d'après le verset 5:5 du Coran, l'abattage peut être fait par des « gens du livre » ou « gens de la Bible »[note 43]. La viande kasher est considérée comme halal[réf. nécessaire].

Calendrier islamique

Les phases de la lune forment la base du calendrier islamique.

L’an 1 de ce calendrier a débuté le premier jour de l’hégire, le 1er Mouharram (le 15 ou le de l’ère chrétienne, selon les auteurs théologiens ; la première époque est dite « astronomique », la seconde « civile »). Ce calendrier a été adopté dix ans après cet événement. On indique qu’une date est donnée dans ce calendrier en ajoutant la mention calendrier musulman, calendrier hégirien, ère musulmane ou ère de l’Hégire ; ou en abrégé, (H) ou (AH) (du latin anno Hegiræ). Ce calendrier est caractérisé par des années de 12 mois lunaires qui sont plus courtes que les années solaires. Une année lunaire compte 11 jours de moins qu'une année solaire[211].

Chaque mois démarre au premier croissant de Lune visible à partir de la nouvelle lune : selon l’endroit d’où est effectuée l’observation, le mois peut démarrer plus ou moins tôt[réf. nécessaire].

Il est à noter qu'il existe un conflit méthodologique quant à la fixation de la date de début du ramadan. Contre la méthode oculaire (qui ne requiert aucun clergé), la société secrète[212] des frères musulmans milite régulièrement pour la méthode dite scientifique, c'est-à-dire celle des calculs astronomiques, sur la base d'une réinterprétation d'un verset du Coran. Cependant, le début du ramadan n'a jamais été fixé autrement que par l'observation du premier croissant de lune dans le ciel, à l'époque de Mahomet, de ses compagnons, et des musulmans sunnites des premiers siècles suivant la Sunna, et aucune information fiable ne permet d'établir d'autre méthode[213].

Fêtes musulmanes

Dans l'islam, deux fêtes sont particulièrement sacrées : l'Aïd al-Adha et l'Aïd el-Fitr.

Célébration de l'Aïd el-Fitr au Maroc

D'autres jours ou mois sont également fêtés comme : Vendredi (jour d'Aïd) : le jour du vendredi est d'une importance considérable. Il correspond entre autres au jour de la création d'Adam, au jour de sa descente sur terre, au jour de sa mort, au jour où la religion a été parachevée (Coran, sourate 5, verset 3), au jour du souffle (annonçant la fin du monde), au jour de la foudre et au jour de la résurrection. Selon Mahomet, « Ce jour est, pour Dieu, meilleur que les deux fêtes : le fitr et l'adhâ […] tout dans l'univers redoute le jour du vendredi » (rapporté par Ahmad et Ibn Mâja)[214].

Achoura (les dix plaies d'Égypte) : le jeûne de Achoura n'est plus obligatoire depuis l'institution de celui du mois de Ramadan, mais il est recommandé. Pour les sunnites, il s'agit, dans la continuité du jeûne instauré par Moïse, de remercier Dieu d'avoir sauvé le peuple hébreu dans sa fuite hors d'Égypte. Pour les chiites, c'est surtout la date anniversaire de la mort de l'imam Husayn, petit-fils de Mahomet.

Ramadan : le mois de ramadan est le temps du jeûne pour les musulmans. Il correspond au quatrième des cinq piliers de l'islam. C'est un temps privilégié pour se recueillir, prier, lire le Coran, etc. La rupture du jeûne se fait en général en famille, avant une nuit de prières, appelées les tarawihs.

Laylat al-Qadr (la nuit du Destin, une des nuits de la fin du mois du Ramadan) : anniversaire de la révélation du Coran vers 610.

Mawlid (Aïd Mawlid-ennabaoui) : le Mawlid est l'anniversaire de Mahomet. L'anniversaire de Mahomet n'a jamais été célébré de son époque, ni par ses compagnons, ni par les musulmans sunnites des premiers siècles, et aucune information fiable ne permet d'en établir la date réelle. Cette fête n'a pas le caractère religieux des deux Aïds. Cependant, des traces de cette célébration existent dans la tradition musulmane. Il y a un vif débat au sein de la congrégation au sujet de la célébration du Mawlid qui opposent régulièrement les salafistes aux soufistes. Selon une position dogmatique de l'imam Ibn Taymiyya (revendiqué par les deux[215]), « Même si nos prédécesseurs ne le faisaient pas et qu’ils avaient de bonnes raisons, il n’y a rien qui soit contre ». Et d'ajouter encore : « Célébrer et honorer la naissance du Prophète et en faire un moment exceptionnel, comme le font certains, est une bonne chose en laquelle réside une grande récompense, à cause de la bonne intention d’honorer le Prophète »[216]. Ce débat a rebondi avec la question de la célébration de l'anniversaire de l'imam Mohammed ben Abdelwahhab et ce, durant une semaine en Arabie saoudite[217].

Musique

Chauffage de bendirs (tambours sur cadre), Sidi Bou Said, Tunisie.

Selon la doctrine musulmane, Mahomet aurait dit à son épouse Aïcha conduisant une femme apprêtée à son mari (pour la nuit de noces) : « Ô Aïcha, vous n'avez fait aucun divertissement ? Pourtant, les Ansârs aiment les divertissements ! » (dans Al-Boukhârî, Ahmad et autres). Dans d'autres versions de cette hadith, Mahomet aurait ajouté : « Pourquoi n'avez-vous pas dépêché avec elle une femme qui joue du tambour et chante quelque chose ? » Aïcha demanda : « Que doit-elle chanter, ô Envoyé de Dieu ? » Mahomet aurait répondu : « Qu'elle chante ceci : « Nous sommes venues à vous, nous sommes venues à vous. Saluez-nous donc, que nous vous saluions. N'eût été l'or rouge, vos campagnes n'auraient pas pris. N'eût été le froment brun, vos vierges n'auraient pas grossies. »[218].

Toutefois, ce rapport à la musique fait toujours débat dans le monde musulman[219]. Dans les textes présentant la vie de Mahomet, en raison de certaines contradictions et/ou divergences d'interprétations, différents courants de pensée allant de l'interdiction de la musique à son autorisation s'opposent[220]. Il y a par exemple un vif débat au sein de la congrégation au sujet du mot « flûte » (de Satan) où deux avis sont opposés sur le sens littéral d'« instrument de musique » pour les salafistes, ou le sens métaphorique de « mensonge »[221] pour les soufis. Il est à noter particulièrement l’interdiction complète wahhabite de la danse et des chants, qui seraient des manifestations sataniques[222] selon cette obédience, les docteurs wahhabites allant même jusqu'à interdire la musique faisant l'éloge de Mahomet qui est pourtant une pratique ordinaire chez les sunnites et les chiites[223].

Architecture

Mosquée de Cordoue en Espagne. Actuellement utilisée comme une cathédrale.

L'architecture islamique a été appelée l'« architecture du voile » parce que la beauté réside dans les espaces intérieurs (cours intérieures et pièces) qui ne sont pas visibles de l'extérieur (avec un point de vue dans la rue) et que l'on peut voir sans être vu (derrière un moucharabieh)[réf. nécessaire]. La puissance infinie de Dieu est évoquée par la répétition des concepts mathématiques et des formes géométriques qui suggèrent l'infini[réf. nécessaire]. Les formes humaines ou animales sont le plus souvent écartées au profit de formes végétales et ce, pour ne pas concurrencer Dieu dans son monopole de la création. Le feuillage est fréquent mais généralement stylisé ou simplifié. La calligraphie arabe est utilisée pour décorer l'intérieur d'une structure au moyen de citations du Coran. En outre, l'utilisation de formes grandioses tel que les grands dômes, les hauts minarets, et les larges cours sont destinées à rappeler la grandeur de Dieu et procurer un sentiment d'élévation spirituelle.[réf. nécessaire]

Représentations en peinture et sculpture

Les sunnites ne sacralisent pas d'icônes. Selon plusieurs hadîths de Mahomet[note 44], la malédiction de Dieu s'abat sur toute personne produisant (par le dessin, la sculpture…) un être doté d'âme y compris les animaux, car cela est considéré par eux comme allant contre l'esprit du monothéisme. Un certain aniconisme voire un iconoclasme plus ou moins strict existe donc dans l'islam. Ainsi, les musulmans se servent plutôt de versets du Coran calligraphiés comme dans le palais de l'Alhambra, des formes géométriques (arabesques) ou de représentation de la Kaaba pour décorer les mosquées, les maisons et les lieux publics[réf. nécessaire].

En revanche, les chiites n'éprouvent pas de gêne à la reproduction de visages humains, comme ceux de personnalités cultes telles Ali et Hussein. En effet, contrairement aux Arabes, les Perses, à l'époque médiévale, disposaient déjà d'une longue tradition artistique (en matière de peinture et de sculpture) qui a perduré même après l'arabisation et l'islamisation de la Perse.

Symboles

La Grande Mosquée de Kairouan est l'une des œuvres majeures de l'architecture musulmane ayant servi de modèle à plusieurs mosquées tant en Tunisie que dans l'ensemble du Maghreb. De plan arabe, elle possède une vaste cour à portiques et une salle de prière hypostyle. Fondée en 670, elle date dans sa forme actuelle du IXe siècle, Kairouan, Tunisie.

On associe souvent le symbole du croissant et de l'étoile à l'islam, bien qu'il lui soit antérieur. Selon Whitney Smith[224], le croissant est déjà utilisé sur les emblèmes, artefacts religieux et bâtiments de la Carthage punique. On retrouve le symbole du croissant dans l'Empire byzantin, repris à sa chute par l'Empire ottoman[225]. Lorsqu’il apparaît sur le drapeau ottoman, ce symbole est rapidement généralisé aux autres pays musulmans comme symbole de l’islam, alors qu’il pourrait être, à l’origine, propre à l'Afrique du Nord. Ensuite de l'arabisation et surtout de l'islamisation de la région, le croissant est complété par une étoile à cinq branches pour les cinq piliers de l'islam. En parallèle, l'étoile, initialement à huit branches[226], n'a été rajoutée sur le drapeau turque qu'en 1844[227] avant alignement sur cinq branches et généralisation à l'ensemble du monde musulman.

Un des symboles islamiques est la couleur verte[228]. Le vert résulte de la combinaison du jaune et du bleu. Du temps de Mahomet, les premiers drapeaux brandis par les musulmans étaient verts. Les drapeaux brandis par les Fatimides étaient également verts. Toute personne se réclamant des ahl al-bayt portait un turban vert. L'attrait de cette couleur est simple : les Arabes étant un peuple du désert, le paradis a pour eux été décrit comme verdoyant, où des sources d'eau couleraient en abondance, où les fidèles porteront des habits de soie verts[note 45]. Avant l'islam, la légende d'al-Khidr (celui qui est vert), témoigne de l'importance de cette couleur pour ce peuple[229],[230],[231]. Enfin, Mahomet aurait déclaré que le vert était sa couleur préférée et portait souvent des habits et un turban de cette couleur. Autrefois, seuls les califes étaient autorisés à porter un turban de cette couleur[232]. On retrouve la symbolique du vert comme symbole du panarabisme aujourd'hui.[réf. nécessaire]

La cloche est un symbole rarement utilisé dans l'art islamique bien qu'un hadîth relatif à un échange de Mahomet et d'El-Hareth ibn Hicham nous décrive la vision de Mahomet comme accompagnée d'un tintement de cloches : « […] la Révélation me vient tantôt comme le bourdonnement d'une cloche […] »[233]. Néanmoins on note par exemple la présence d'une grosse cloche très ancienne à la mosquée de Xi'an en Chine ou encore sur le minaret de la mosquée de la ville de Saint-Louis au Sénégal.[réf. nécessaire]

Les grands courants théologiques de l'islam

Les musulmans se partagent en trois branches principales : le sunnisme rassemble environ 90 % des musulmans[5], le chiisme environ 10 %, l'ibadisme (division du kharidjisme) moins de 1 %[234].

Principaux courants de l'islam.
Carte des pays où les musulmans représentent plus de 10 % de la population. En vert, les pays à majorité sunnite, en violet, ceux à majorité chiite, et en noir, ceux à majorité ibadiste.

La relation directe des croyants avec Dieu par le Coran et la liberté religieuse, vont amener la multiplication des tendances religieuses. L'affaiblissement progressif du pouvoir central et l'absence de clergé, autorise l'existence de différentes écoles politiques (sunnisme, chiisme, kharidjisme), juridiques (hanafisme, malikisme, chaféisme, hanbalisme, zaïdisme, jafarisme), philosophiques (ordres soufis) et théologiques (acharisme, maturidisme, atharisme, mutazlisme). À la mort de Mahomet, la conquête arabe fulgurante et des différences ethnico-confessionnelles importantes, exacerbent les rivalités politiques. De nombreux questionnements sur la liberté de l'Homme, le péché, la foi, la souveraineté divine, la dévolution du pouvoir, etc., provoquent la constitution d'écoles spécialisées tentant d'apporter des réponses appropriées aux problèmes des musulmans qui n'ont pas été détaillés dans le Coran, et de relever ainsi les nouveaux défis qui se posent à la oumma.

Le sunnisme

Le sunnisme (de sunna, « voie », « chemin » ou « tradition ») est le courant de loin le plus répandu. 90 % des musulmans sont sunnites[5]. Il est apparenté à une vision orthodoxe de l'islam[235].

En 2016, un congrès, inauguré par le grand imam de l'Azhar, Ahmed al-Tayeb, rassemblant 200 personnalités sunnites du monde entier, s'est réuni dans le but de définir l’identité de ceux qui se font connaître comme ahl as-sunnah wa l-jamāʻah (arabe : أهل السنة والجماعة ; « les gens de la tradition de Mahomet et du consensus de la oumma ») ou, pour faire court, ahl as-sunnah (أهل السنة ; « les gens du sunnisme ») par opposition aux différents groupes considérés égarés.[réf. nécessaire]

À l'issue de leurs travaux, les dignitaires sunnites sont convenus que les gens du sunnisme sont :

Tout un chacun peut donc s'identifier plus ou moins à une école juridique (madhhab). Il y en a aujourd'hui quatre, mais il y en a eu d'autres dans le passé. Ce sont, dans l'ordre de leur apparition : le hanafisme (d'Abû Hanîfa, 700-767) ; le malikisme (de Mâlik ibn Anas, 712-796) ; le chaféisme (d'Al-Chafi'i, 768-820) ; le hanbalisme (d'Ibn Hanbal, 781-856). Ces écoles s'acceptent les unes les autres, organisant ainsi un relatif pluralisme en matière de solutions juridiques (fatwa), mais partagent fondamentalement les mêmes croyances ('aqîda) qui sont, soit acharites, soit maturidites. Elles ne s'accordent que sur quatre sources de droit : 1° le Coran, livre censé être révélé par Dieu ; 2° la Sunna, tradition de Mahomet constituée essentiellement de ses paroles (hadiths) ; 3° le consensus juridique (ijmâ') ; et 4° l'analogie juridique (qiyâs).

Le soufisme

Les soufis croient que le Coran a deux niveaux de signification ; le zahir, sens externe ou apparent ; et le batin, sens interne ou caché.
Un marabout et son chapelet.

Le terme « soufi » apparaît pour la première fois dans la seconde moitié du VIIIe siècle de l'hégire pour désigner des ascètes, des sages, des mystiques musulmans qui prient, jeûnent, portent des vêtements blancs rugueux (l'arabe sûf, signifie « bure », « laine »), car les premiers ascètes musulmans furent ainsi désignés à cause des vêtements de laine qu'il portaient ; ils peuvent porter le muruga, manteau fait de morceaux rapiécés symbolisant le fagr, c'est-à-dire l'illusion du monde[237]. Le mot « soufisme » serait tiré de al-souf (ﺻﻮﻑ [ṣūf], « laine » qui donne صوفيّ [ṣūfīy], « laineux ») ; c'est ce que retient en tout cas l'historien Ibn Khaldoun. Le soufi portait en effet un vêtement de laine blanche censée apporter de la sagesse aux regards. La modestie et la pauvreté sont évoquées dans d'autres noms donnés à certains d'entre eux : derviche (persan : درويش [derwiš], « mendiant ») ou [faqīr] (en arabe: فقير, « pauvre »). René Guénon ajoute que le sens premier et fondamental du mot « soufi » est donné par « l'addition des valeurs numériques des lettres dont il est formé. Le mot soufi a le même nombre que El-Hekmah el-ilahiyah, c'est-à-dire la « Sagesse divine » ; le soufi véritable est donc celui qui possède cette sagesse, ou, en d'autres termes, il est el-ârif bi'llah, c'est-à-dire « celui qui connaît par Dieu », car Dieu ne peut-être connu que par Lui-même »[238].

Les docteurs de l'islam (oulémas) ont défini le soufisme (en arabe : تصوف [taṣawwuf], « initiation »[238]) comme « une science dont l'objectif est la réparation du cœur afin de le détourner de tout autre que Dieu »[239]. En effet, Allah étant décrit dans un hadith comme un dieu « jaloux »[240], l'amour tient une place centrale dans l’enseignement soufi. Les plus illustres ouvrages sur ce sujet sont : Le Traité de l’amour d’Ibn Arabi et Le Livre de l’amour de l’imam Al-Ghazâlî. Pour Ibn Arabi, « l'amour ne tolère pas l'association et cela seulement si l'essence de l'amant est une et indivisible »[240]. Et citant une formule : « Le soufisme ce n'est rien de plus que les cinq prières et l'attente de la mort »[241]. Pour René Guénon, reprenant à son compte une autre formule : « Si les chrétiens ont le signe de la croix, les musulmans en ont la doctrine »[242]. Ainsi, le soufisme est, pour ses adeptes, la dimension mystique intérieure de l'islam. Il peut être considéré comme un enseignement ésotérique de l'islam sunnite et un mouvement mystique et ascétique ayant influencé les dissidences chiites. Il connaît son apogée à Bagdad entre 750 et 950 sous le califat abbasside. Le soufisme est donc suivi par certains musulmans ; ceux-ci sont alors appelés soufis.[réf. nécessaire]

Les soufis se font connaître, quant à eux, comme Ahl al-soufa (أَهلُ الصُّفَّةِ [ahl aṣ-ṣuffa], « les gens du banc » en référence à ceux qui vivaient dans la Mosquée du Prophète à Yathrib (Médine), et qui furent mentionnés dans le Coran comme « la compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir désirant Sa face »[243]. Les soufis considèrent généralement que suivre la loi (charia) ou la jurisprudence islamique (fiqh) n'est que le premier pas sur le chemin de la soumission parfaite. Ils se concentrent sur des aspects internes ou plus spirituels de l'islam, comme la perfectibilité de la foi ou la soumission de l'ego (nafs). Les soufis cherchent à atteindre le fana (extinction du « moi » devant Dieu l'Unique) selon trois degrés ou étapes :

  • l'islam (proprement dit) ; la soumission à la charia ;
  • l'imane (qui est un don de Dieu) ; la foi par la tariqa ;
  • l'ihsane (qui est le but de la voie) ; l'excellence morale ou vertu dans la haqiqa[244].

La plupart des ordres soufis (tariqas) se rapprochent, soit du sunnisme, soit du chiisme. On les rencontre dans tout le monde islamique, du Sénégal jusqu'à l'Indonésie.[réf. nécessaire]

La souffa : l'abri pour dormir

Selon Moktar Chakroun, la « souffa » (à l'origine du mot français « sofa ») était un endroit ombragé de palmes à l'extérieur de la cour de la mosquée du Prophète à Médine, une place ombragée adossée au mur de la mosquée par l'extérieur, où venaient se réfugier les pauvres et les sans-abris par temps pluvieux. Par la suite, c'était une chambre située au fond de la mosquée et réservée à l'hébergement des pauvres[245].

La zaouïa : le coin pour étudier

Une zaouïa aux côtés des murs de la ville de Kairouan en Tunisie dans le début du XXe siècle.

Dans un premier temps, ce terme désigne un emplacement ou un local réservé à l'intérieur d'une structure plus vaste où les soufis (mystiques) pouvaient se retirer comme le laisse entendre le sens de la racine du mot arabe (angle ou recoin).

Par la suite, le mot désigne un complexe religieux comportant une mosquée, des salles réservées à l'étude et à la méditation ainsi qu'une auberge pour y recevoir les indigents. On y effectue les pratiques spirituelles et on y enterre les saints fondateurs des confréries soufies.

La confrérie soufie (رابِطة [rābita]) se regroupe dans un ribat (رِباط [ribāt]) parfois fortifié. Au Maghreb, ces confréries se sont développées dans le cadre urbain sous la forme des zaouïas. Les membres de ces confréries se font parfois appeler marabouts (مَرْبوط [marbūt] ou مُرابِط [murābit], « celui qui est attaché »).

Le salafo-wahhabisme

Le « wahhabisme » est une voie de l'islam, fondée par Mohammed ben Abdelwahhab, se revendiquant de l'islam sunnite hanbalite et se présentant comme le précurseur du réformisme salafiste. Pour ses adeptes, ce mouvement représente la revivification du salafisme. Pour ses contradicteurs, c'est plutôt une « énième faction kharidjite »[246]. En effet, il est à noter qu'avant de se fondre dans la masse musulmane sunnite, la dynastie saoudienne (qui ne descend pas de la tribu de Quraych) se singularisait déjà par une confession minoritaire, le kharidjisme[247],[248]. Du reste, les salafistes djihadistes sont souvent qualifiés de « takfiristes » ou de « kharidjites » par leurs adversaires musulmans (chiites et sunnites), qui les accusent, entre autres, d'innover un « sixième » pilier de l'islam avec leur « djihad » armé. Des termes récusés par les salafistes[249] qui retournent la pareille (appellation polémique de kharidjite) en forme d'excommunication (takfir) de leurs contradicteurs musulmans[250].

Une des estimations les plus détaillées de la population religieuse dans le Golfe Persique est celle de Mehrdad Izady qui estime, « en utilisant des critères culturels et non confessionnels », à moins de 5 millions le nombre de salafistes ou wahhabites dans la (seule) région du golfe Persique (contre 28,5 millions de sunnites et 89 millions de chiites)[251],[note 47] ; dont environ 4 millions en Arabie saoudite (surtout dans la région centrale du Nejd) et le reste provenant majoritairement du Qatar et de l'émirat de Charjah[251]. 46,87 % des Qataris[251] ; 44,8 % des Émiratis[251] ; 5,7 % des Bahreïnis ; et 2,17 % des Koweïtiens sont wahhabites[251]. Ils représentent environ 0,5 % de la population musulmane dans le monde[252].

En 2016, le congrès de Grozny déclare que le wahhabisme ne fait pas partie du sunnisme[253],[236],[254]. Ce congrès réitère ainsi la mise au ban de l'oumma de Mohammed ben Abdelwahhab prononcée dès le milieu du XVIIIe siècle par les shérifs et les muftis de la Mecque, avalisant alors une réfutation contre « l'égaré qui égare » intitulée : Le Livre de la prévention de l'égarement et de la répression de l'ignorance, et rédigée par le théologien hanbalite Souleyman ben Abdelwahhab (qui n'est autre que son propre frère)[255].

Le chiisme

Mosquée de l'imam Husayn à Kerbala, en Irak. On distingue aussi deux longs minarets de la mosquée Al Abbas sur la photo.

Le chiisme est divisé en différentes branches, dont les principales sont le chiisme duodécimain (branche la plus importante), le zaïdisme et l'ismaélisme[256]. Opposé à ce que la qualité de calife soit conférée à tout autre qu'à un descendant d'Ali, le chiisme se distingue du sunnisme par le rôle assigné aux imams, par une interprétation souvent mystique du Coran, par ses propres lieux saints, en plus de ceux commun au sunnisme, et par des croyances spécifiques (Amour pour l'Ahl al-bayt, famille du Prophète ; Passion de l'imam Al-Husayn, assassiné à Kerbala ; retour de l'imam « caché »). Chaque branche accepte différents descendants d'Ali ibn Abi Talib, cousin de Mahomet, comme imams. Après la mort de l'imam Ja'far al-Sâdiq qui est considéré comme le sixième Imam par les chiites duodécimains et les ismaéliens, les ismaéliens reconnaissent son fils Ismaïl ben Jafar comme son successeur alors que les chiites duodécimains suivent son autre fils Musa al-Kazim comme le septième imam. Les zaïdites considèrent, quant à eux, Zayd ibn Ali, l'oncle de l'Imam Jafar al-Sadiq, comme leur cinquième imam, et suivent donc une autre ligne de succession après lui.

Chiisme duodécimain

Les duodécimains sont « ceux qui croient en la venue de douze imams ». Ils représentent 80 % des chiites[55]. Les duodécimains sont majoritaires en Iran, en Irak, en Azerbaïdjan, à Bahreïn et au Liban.

Alévisme

Rattaché au chiisme duodécimain, l'alévisme constitue une importante minorité religieuse en Turquie (env. 15 millions, dont 5 millions de Kurdes). Au sein de l'Islam, les Alévis représentent un courant particulier issu du chiisme, déiste et gnostique, fortement attaché à la laïcité de l'État. L'alévisme se veut comme étant la voie originelle et universelle de l'Islam, rejetant le dogmatisme, et insistant sur la dimension spirituelle de la pratique religieuse, à l'instar de la mouvance soufi. Haci Bektas Veli, fondateur de l'ordre Bektachi qui contribua à l'islamisation de l'Anatolie au XIIIe siècle, est une figure importante dans l'alévisme.

Chiisme septimain (ou ismaélien)

Les septimains sont « ceux qui croient en la venue sept imams ». L'ismaélisme (arabe : al-Ismā'īliyya, الإسماعيلية ; persan : اسماعیلیان ; sindhi : اسماعيلي ; kurde : Ismaili ; Esmā'iliyān) est une branche de l'islam chiite. Les ismaélites tirent leur nom de leur acceptation d'Ismaïl ben Jafar comme le successeur spirituel désigné à l'imam Ja'far al-Sâdiq, ce en quoi ils diffèrent des duodécimains, qui acceptent Musa al-Kazim, frère cadet de Ismaïl, comme le vrai Imam.

Chiisme quintimain (ou zaïdisme du Yémen)

Les quintimains sont « ceux qui croient en la venue de cinq imams ». Le zaïdisme (arabe : الزيدية, az - Zaydiyya) est la plus ancienne branche de l'islam chiite qui a émergé au début du VIIIe siècle. Elle est nommée d'après Zayd ibn Ali, le petit-fils d'Al-Hussein ibn Ali. Les adeptes de l'école juridique (quasi-école de droit sunnite[257]) sont appelés zaydites et représentent environ 35-40 % des musulmans au Yémen[258]. En dehors de la question éminemment politique du califat, ils suivent un rite presque identique au rite hanafite pour la jurisprudence islamique et sont en général mutazilites pour la théologie[259].

Le kharidjisme

Ghardaïa, la vieille ville ibadite en Algérie.
Mosquée wahhabite sur l'île de Djerba en Tunisie.

Le kharidjisme se divise à son tour en diverses communautés et tendances (sufrites, ibadites, etc.). De nos jours la seule tendance kharidjite qui ne s'est pas éteinte ou marginalisée est l'ibadisme (tendance quiétiste proche du sunnisme[260]). Il se retrouve dans le sultanat d'Oman (qui pratique un ibadisme d'État), et dans quelques régions du Maghreb très localisées : en Algérie (chez les Berbères de Ghardaïa) et en Tunisie (île de Djerba).

Autres courants théologiques, sociologiques, idéologiques ou politiques liées à l'islam ou dérivant de l'islam

Un quatrième courant, qui s'est éteint au Moyen Âge, le mutazilisme, est une école théologique rationaliste, en conflit avec le sunnisme naissant ; il est apparu à la fin du califat omeyyade, au milieu du VIIIe siècle, et a été éradiqué au XIe siècle par le sunnisme, en particulier par les acharites (disciples d'Al-Ach'ari 873-935, lui-même un ex-mutazilite) qui sont parvenus à venir à bout de son rationalisme jugé abusif, car il voulait tout submerger[261]. Cette école, dont des textes ont été redécouverts au XIXe siècle, connaît une petite résurgence depuis cette date chez certains intellectuels, notamment en raison de ses conséquences politiques et de ses liens avec la démocratie[262]. Cependant, le mutazilisme a perdu tout crédit populaire à la suite de l'inquisition musulmane du calife Al-Ma’mūn pour imposer sa doctrine et ne récolta plus en retour que haines et persécutions[261].

Pour compléter la présentation de la religion musulmane, on ne peut éluder les pratiques populaires de l'islam. Souvent issues de syncrétismes avec les religions préislamiques, elles sont encore très présentes dans les sociétés rurales traditionnelles, qui mélangent animisme, culte des ancêtres, et religion révélée, s'exprimant essentiellement, en ce qui concerne l'islam, à travers des « confréries musulmanes ». Ces mouvements ou confréries s'apparentent grossièrement aux ordres religieux chrétiens non cloîtrés. Certains sont condamnés par l'islam qui les trouve hétérodoxes et réinstauratrices des vestiges archaïques de croyances superstitieuses. Il faut également mentionner l'apparition, au XXe siècle, des musulmans réformés ou libéraux qui visent à un aggiornamento général.

Lieux saints

Le mont Arafat, situé à La Mecque en Arabie saoudite, est le point d'orgue du pèlerinage. Les musulmans du monde entier affluent à cet endroit pour y être absous par Dieu.
  • La Mecque (Makkah) en Arabie saoudite, abrite la Kaaba (« le Cube »). Selon la tradition, il est le premier lieu de culte, bâti par Adam (Adam) sur Terre, puis reconstruit par Ibrahim (Abraham). Jusqu'à l'avènement de l'islam, il était dédié au dieu arabe Houbal, qui était vénéré par des rites de circonvolution autour de la pierre noire. Tout musulman se doit d'y faire un pèlerinage au moins une fois dans sa vie s'il en a la capacité physique et financière ;
  • Médine (Madīnatu an-Nabî), où immigra Mahomet après s'être enfui de La Mecque, est la deuxième ville sainte de l'islam. Selon ses propres paroles, « pour qui me visite après ma mort, c'est comme s'il m'avait visité de son vivant »[167] ;

La ville de Jérusalem (al-Qods) est considérée comme haram et informellement[263] acceptée par les musulmans comme étant « le troisième lieu saint ». Cependant elle est reconnue comme d'une importance moindre, et certains courants islamiques identifient d'autres lieux saints plus importants[264]. C'est l'endroit vers lequel le prophète Mahomet aurait effectué le voyage nocturne et l'ascension. Par piété filiale, les sunnites reconnaissent Hébron, lieu du tombeau d'Abraham, père d'Ismaël[167].

Les chiites reconnaissent deux autres lieux saints : Nadjaf, en Irak, et Kerbala, lieu du martyre d'Hussein, petit-fils du prophète Mahomet et fils d'Ali, troisième imam, ainsi que ses compagnons, venus à Kerbala pour défendre l'imamat c'est-à-dire la succession par l'imam Ali, gendre du prophète, et Hussein, son fils (Hassan, son frère aîné ayant été tué). Tous les ans, a lieu la commémoration de ce massacre, à Kerbala.

Selon l'UNESCO, la ville d'Harar en Éthiopie, est la quatrième ville sainte[265],[266],[267].

Dialogue interreligieux

Le dôme du Rocher à Jérusalem.

L'islam reconnaît tous les pères fondateurs du judaïsme (Moïse, David, Salomon) et du christianisme comme des prophètes, sans pour autant s'y limiter, et établit d'une manière générale les prophètes comme moyens pour Dieu de rappeler les hommes vers la foi en Lui et un comportement de droiture[réf. nécessaire].

L'attitude de l'islam par rapport à ces deux religions antérieures, connues sous le nom de « religions du Livre », consiste à la fois à les respecter et à leur reconnaître une certaine vérité, mais les considérer comme ayant été corrompues au fil du temps par les passions des hommes (manipulations servant des besoins politiques, injustice, excès, etc.) (sourate 17, 30…)[réf. nécessaire].

Pour ce qui est de la tolérance religieuse, le lettre de Mahomet aux chrétiens najrânites où ils purent exercer librement leur culte en l'an 631 est souvent cité. Pour des chercheurs, ces alliances ont été tardivement « forgées par des chrétiens qui voulaient prouver à leurs suzerains musulmans que le Prophète lui-même avait garanti leur bien-être et la préservation de leurs biens »[268],[269],[270].

L'apostasie dans l'islam vers une autre religion, quelle qu'elle soit, est fermement interdite par l'interprétation majoritaire du Coran[271].

Rôles de genre

Les rôles de genre dans l'islam sont simultanément colorés par deux préceptes coraniques : (1°) l'égalité spirituelle entre les femmes et les hommes ; et (2°) l'idée que les femmes sont destinées à exemplifier la féminité et les hommes, la masculinité[272].

L'égalité spirituelle entre les femmes et les hommes est détaillée dans la sourate Al-Ahzab :

« Les musulmans et musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d'aumônes, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. » (Coran, sourate 33, verset 35)

Par ailleurs, Mahomet rappela l'importance de la femme dans la réalisation du mou'min complet en disant : « Le Paradis se trouve sous les pieds de vos mères »[273],[274]. Enfin, dans les actes, selon Muhammad Hamidullah, le Prophète nomma une femme, Umm waraqah bint 'Abdallah bint al-Hârith qui avait appris le Coran par cœur[275], imam des hommes et femmes de son quartier à Médine, « à titre exceptionnel »[276].

Toutefois, l'une des plus grandes références du salafisme, le cheikh Ibn Uthaymin, une figure du wahhabisme saoudien, estime, dans ses consultations juridiques (fatwas), que les femmes de bonnes mœurs ne doivent quitter leur domicile qu'avec l'autorisation du mari ou du « gardien ». Il précise même, très sérieusement, que : « La femme est libre chez elle, elle se rend dans toutes les pièces de la maison et travaille en accomplissant les tâches ménagères[277] ». En réalité, selon la Hedjazie Suhayla Zayn al-Abidin, le wahhabisme a servi à légitimer ce qui n’est rien d’autre que des coutumes locales najdies : « alors que l’islam a permis l’ijtihad (l’interprétation des textes) dans le but de s’adapter aux circonstances correspondant aux différents lieux et aux différentes époques, un groupe d’oulémas, qui n’est pas peu nombreux, s’est contenté de proclamer des interdictions au nom de sadd al-dharaʿi (« blocage des moyens », principe-clé du droit wahhabite). Ceux d’entre eux qui ont appliqué ce principe à la femme l’ont fait parce qu’ils la regardent avec des yeux païens (jahiliyya), et la traitent selon des coutumes et des traditions païennes, qui ne sont en rien une application de ce qu’a apporté l’islam »[278],[279].

Critiques

Les critiques négatives contemporaines, faites à l'islam par de nombreux auteurs de pays dont les systèmes politiques sont laïques ou séculiers, sont pratiquement les mêmes que celles faites aux deux autres religions monothéistes : obscurantisme, misogynie, phallocratie, homophobie, intolérance, éloge de certaines violences, etc., qui en sont les caractères extrémistes et qui dominent face aux notions de justice, de paix, d'égalité que l'on peut retrouver dans ces religions.

Par exemple, parmi les auteurs anglo-saxons, l'éthologiste britannique Richard Dawkins[280] estime que l'islam est incompatible avec les avancées récentes de la science, et en particulier la théorie de l'évolution, et a même émis le souhait personnel de « populariser l'évolution dans le monde islamique »[281]. Pour l'historien tunisien Mohamed Talbi l'évolutionnisme est une vieille tradition dans la pensée musulmane, il cite entre autres Ibn Khaldoun[282].

Le journaliste anglo-américain Christopher Hitchens[283], est encore plus virulent à l'égard de l'islam et des religions en général : « Violente, irrationnelle, intolérante, alliée au racisme, au tribalisme et au sectarisme, revêtue d'ignorance et hostile à l'investigation libre, dédaigneuse des femmes et coercitive envers les enfants : la religion organisée doit avoir beaucoup sur la conscience ». Au sujet de l'islam, Hitchens soutient que cette religion est sexiste, intolérante, et comprend de nombreuses « sectes guerrières et contradictoires entre elles »[284]. Néanmoins, « l'affirmation fondamentale » de l'islamisme selon laquelle l'islam « ne peut s'améliorer et est définitif » est, selon lui, « absurde »[285]. Cependant, bien des critiques peuvent paraître infondées, comme l’accusation de racisme, de tribalisme ou d'intolérance. En effet, lors de son discours d’adieu, Mahomet a déclaré au contraire qu'« aucun Arabe n'a une supériorité sur un non-Arabe »[286]. Prophétisant les foutoûhât (« ouvertures à l'islam »[287]) entre autres de l'Égypte, il a recommandé de traiter ses habitants avec bienveillance : « Dieu vous recommande les gens de la protection (Ahl al-dimmah), les gens de l'argile noire (limon du Nil, ndlr), qui sont de teinte noire et ont les cheveux crépus car ils sont vos parents (par Agar, ndlr) et alliés (par Marie la Copte, ndlr) »[288]. Et d'insister : « il faut obéir à l'autorité légale, même détenue par un Noir à nez coupé (adultère, ndlr) »[289],[note 48]. Dans sa biographie sur Mahomet, Maxime Rodinson fait une analyse contextuelle des réformes législatives et sociales de Mahomet, et souligne que celui-ci a fait des réformes concernant la condition féminine, l'esclavage, et la sécurité en général[290]. Après une étude contextualisée de ses réformes au regard de l'époque médiévale, Rodinson conclut : « Ainsi se constituait une législation qui, malgré ses lacunes, ses obscurités, son caractère occasionnel, était à maints égards un progrès sur l'état antérieur. Elle répondait bien aux nécessités particulières de la petite communauté médinoise en voie d'extension. Elle sauvegardait la sécurité de l'individu et protégeait certaines catégories particulièrement exposées. En général, la tendance existante à l'individualisme était encouragé, sans que le système tribal soit abandonné. Surtout au milieu de l'océan des coutumes imposées par la tradition et l'opinion publique, apparaissaient des éléments d'un véritable droit des prescriptions, en principe nettement formulées et valables pour tous »[291]. Après la mort de Mahomet (en 632), le deuxième calife de l'islam Omar ibn al-Khattâb (mort en 644) a poursuivi ces réformes sociétales en abolissant l'esclavage pourtant traditionnellement ancré dans toute l'Arabie[292].

« Le futur de l'Islam se trouve dans le principe de l'accord des musulmans avec la conception de la [foi] universelle et la capacité, à travers cette universalité, de faire et d'abroger des lois. À mesure que les musulmans avancent, leurs lois peuvent, de même, avancer avec eux, et la prise de la mainmorte du droit canon peut se relâcher graduellement et légalement »[293].

Dans son livre Violence et islam, le poète arabe Adonis considère que la violence est inhérente à l'islam et au Coran, la non-violence ne s'appliquant pas envers les kafirs et les apostats[note 49], ni envers les femmes[294], et constate que l'islam, historiquement et idéologiquement, encourage le saby (la prise de captives)[295].

Pour Ali Mostfa et Michel Younès, « le débat aujourd'hui autour de l'islam en Occident se cristallise autour de nouveaux repères, telles que les revendications qui accentuent une altérité centrée sur l'observance des normes et du ritualisme en tant que variables permettant à l'individu de s'intégrer dans la collectivité. Un nouvel imaginaire se trouve ainsi renforcé, celui du retour à un passé mythifié comme argument pour raffermir le phénomène communautaire et densifier les références globales de l'appartenance[296] ».

Notes et références

Notes

  1. Voir Sourate 2, verset 135 du Coran.
  2. Sourate 3, verset 67.
  3. Sourate 6, verset 161.
  4. Par exemple, Sourate 2 : La vache (Al-Baqarah) : « Nous croyons en Allah et en ce qu’on nous a révélé, et en ce qu’on a fait descendre vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus [d'Israël], et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur : nous ne faisons aucune distinction entre eux. Et à Lui nous sommes Soumis. ».
  5. a et b Par exemple, sourate 33 : Les coalisés (Al-Azhab) : « En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment. ».
  6. Hadith : le prophète a dit : « Le croyant mange à satisfaire la faim d'un seul intestin. Le mécréant mange pour en remplir sept. », rapporté par Boukhari.
  7. Cette définition ressort de toutes les études générales d'histoire ou d'histoire de l'art sur l'islam, par exemple : « L'Islam », par G. Ryckman et Gaston Wiet, directeur du musée arabe du Caire, p. 333, volume 3, dans Histoire générale des religions, dir. Maxime Gorce et Raoul Mortier, 5 in-2°, Paris, Quillet, 1948. L'auteur précise dans l'introduction que le génie de Mahomet est d'avoir fait de l'islam un patriotisme dont le fondement est religieux. Le Larousse du XXe siècle donne à l'Islam le sens second d'ensemble des pays de religion islamique. Littré aussi, mais c'est au mot Islamisme, avec le « même sens que celui de Chrétienté pour les pays chrétiens. »
  8. A propos de l'histoire de la rédaction du Coran et des débats scientifiques sur le sujet, lire Coran
  9. Il y a environ 20 millions de chrétiens parmi les Arabes.
  10. Rapporté par al-Bukhârî (1/49) (no 8) et Muslim (1/45)(no 1) d'après Abu 'Abd ar-Rahman 'Abdullah ibn 'Omar.
  11. Tradition (hadith) rapportée par Mouslim dans son livre As-sahih.
  12. En effet, l'imam Abû Hanîfa (mort en 150H/767G) a explicité la position musulmane concernant le rapport entre l'imane et l'islam en ces paroles : « Ils sont comme le revers et le plat de la main », c'est-à-dire qu'ils sont inséparables, et par conséquent tout musulman (mouslim) est considéré comme croyant (mou'min) et vice-versa[réf. nécessaire].
  13. « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. » (Coran, sourate 51, verset 56)
  14. « C’est à ceux qui ne croient pas en l’au-delà que revient le mauvais qualificatif, tandis qu’à Allah Seul est le qualificatif suprême et c’est Lui le Tout Puissant et le Sage. » (Coran, sourate 16, verset 60) Exemples d'attributs d'Allah : al-Wahid (l'unique) al-Rahmane (le miséricordieux) al-Rahime (le tout-miséricordieux) al-Afou (le tout-clément) al-Awal (le premier) al-Akhir (le dernier)
  15. Hadith rapporté par Abu Da'ud et al-Tirmidhi, donc figurant dans leur Sunan respectifs.
  16. « Auparavant, il existait quelques textes rimés, chansons et poésies en arabe, et ceci explique que le Koran soit rythmé ». D'après Guy Franco, « L'Islam aujourd'hui », dans Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, vol. 157, 1995, p. 198.
  17. Littéralement, le Coran affirme que Mahomet ne savait ni lire, ni écrire : « Et avant cela, tu ne récitais aucun livre et tu n'en n'écrivais aucun de ta main droite. Sinon, ceux qui nient la vérité auraient eu des doutes. » (Coran, 29 ; 48).
  18. Sourate 56 : L'évènement (Al-Waqi'a) : « que seuls les purifiés touchent ».
  19. An-Nawawi, Al-Majmu`, (Cairo, Matbacat at-'Tadamun n.d.), 380.
  20. « La conclusion du raisonnement est déjà contenue dans les prémisses, ou mieux les prémisses sont puisées dans la conclusion. En effet, on peut déconstruire le raisonnement, et il apparaît alors que l'on passe « de la conviction à la raison ». La conviction initiale est que le Coran révélé en arabe est la forme exemplaire de l'expression claire ; cette certitude devient les prémisses du raisonnement… »
  21. La seule formule coranique qui pourrait être perçue comme une prédiction événementielle (30, 2-3) peut être lue de deux façons contradictoires.
  22. a b c et d Étymologie : de l'arabe « oum » (mère).
  23. Le terme Coran a été inventé et utilisé pour la première fois dans le Coran lui-même. Cf. l'article « Coran » dans l’Encyclopaedia of Islam.
  24. Coran [70:4] Les Anges ainsi que l'Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans.
  25. Par exemple, Sourate 14 (Ibrahim) : « au jour où la terre sera remplacée par une autre, de même que les cieux et où (les hommes) comparaîtront devant Allah, l'Unique, Le Dominateur Suprême. ».
  26. Hadith : le prophète a dit « Les gens seront ressuscités le jour de la Résurrection pieds nus et incirconcis » rapporté par al boukhari et mouslim.
  27. Hadith : le prophète a dit : « Vous informerais-je de ce que nul prophète n'a dit auparavant au sujet de l'Antéchrist ? Il est borgne et il viendra avec ce qui ressemblera au Paradis et à l'Enfer. Ce qu'il prétendra être le Paradis s'avérera être l'Enfer. » Rapporté par Boukhari et Mouslim.
  28. Par exemple, sourate 2 : La vache (Al-Baqara) : « Et lorsque Nous demandâmes aux Anges de se prosterner devant Adam, ils se prosternèrent à l'exception d'Iblis qui refusa, s'enfla d'orgueil et fut parmi les infidèles. ».
  29. Par exemple, sourate 18 : La caverne (Al-Kahf) : « Et lorsque Nous dîmes aux Anges : « Prosternez-vous devant Adam », ils se prosternèrent, excepté Iblis [Satan] qui était du nombre des djinns et qui se révolta contre le commandement de son Seigneur. Allez-vous cependant le prendre, ainsi que sa descendance, pour alliés en dehors de Moi, alors qu'ils vous sont ennemis? Quel mauvais échange pour les injustes ! ».
  30. Hadith : le prophète a dit : « Les Anges sont créés à partir de la lumière et les djinns le sont à partir d'une flamme et Adam l'a été à partir de l'argile. » Rapporté par Mouslim.
  31. Sourate 3 (La famille d'Amram), verset 59 : « Pour Allah, Jésus est comme Adam qu'Il créa de poussière, puis Il lui dit « Sois » : et il fut. ».
  32. Sur le Mahdi, les traditions sunnites et chiites divergent, les chiites n'attendant que son retour - imam caché tandis que pour les sunnites, il ne naîtra que près de la fin des temps ».
  33. Arabe : risāla, رسالة, message ; lettre épître.
  34. Hadith rapporté par Mouslim.
  35. Hadith : Mahomet a dit : « Les savants sont les héritiers des prophètes », rapporté par Abou Daoud, Tirmidhi, Ibn Maja, Al-Bayhaqi.
  36. Par exemple, sourate 4 : Les femmes (An-Nisaa) : « […] Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. Et quiconque commet cela, par excès et par iniquité, Nous le jetterons au Feu, voilà qui est facile pour Allah. ».
  37. Hadith : le prophète a dit : « Celui qui lève les armes contre nous, n'est pas des nôtres. » rapporté par Mouslim.
  38. Hadith : le prophète a dit : « Si les deux circoncisions se rencontrent et que le gland disparaît, le lavage rituel incombera. » Rapporté par Ibn Mâjah dans son Sunan.
  39. Hadith : le prophète a dit : « La circoncision est une tradition pour l’homme et un honneur pour la femme. » Rapporté par Ahmad Ibn Hanbal dans son Sunan.
  40. Par exemple, sourate 4 : Les Femmes (An-Nisaa) : « (Satan dit : -) Certes, je ne manquerai pas de les égarer, je leur donnerai de faux espoirs, je leur commanderai, et ils fendront les oreilles aux bestiaux; je leur commanderai, et ils altéreront la création d'Allah. (Dieu dit : -) Et quiconque prend le Diable pour allié au lieu d'Allah, sera, certes, voué à une perte évidente. ».
  41. Rapporté par al-Tirmidhi (4: 2167), ibn Majah (2: 1303), Abu Dawood, et d'autres avec des formulations légèrement différentes.
  42. Par exemple, sourate 5 : La table servie (Al-Maidah) : « Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d'Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d'une chute ou morte d'un coup de corne, et celle qu'une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant qu'elle ne soit morte -. (Vous sont interdits aussi la bête) qu'on a immolée sur les pierres dressées, ainsi que de procéder au partage par tirage au sort au moyen de flèches. Car cela est perversité. Aujourd'hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion: ne les craignez donc pas et craignez-Moi. Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous. Si quelqu'un est contraint par la faim, sans inclination vers le péché… alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux. ».
  43. Voir aussi Coran 2:173, 5:3, 5:5, 6:118, 6:145 et 16:115 pour les règles sur les interdits alimentaires.
  44. Exemple : « Ceux qui subiront le chatiment le plus dur, le jour du jugement dernier, ce sont ceux qui dessinent les images » (Bukhari 78/75).
  45. Par exemple, sourate 18 (Al-Kahf) : « Voilà ceux qui auront les jardins du séjour (éternel) sous lesquels coulent les ruisseaux. Ils y seront parés de bracelets d'or et se vêtiront d'habits verts de soie fine et de brocart, accoudés sur des divans (bien ornés). Quelle bonne récompense et quelle belle demeure ! ».
  46. « Islamic conference in Chechnya: Why Sunnis are disassociating themselves from Salafists » Sep, 09 2016 : « He stated: “Ahluls Sunna wal Jama’ah are the Ash’arites or Muturidis (adherents of Abu Mansur al-Maturidi's systematic theology which is also identical to Imam Abu Hasan al-Ash'ari’s school of logical thought). In matters of belief, they are followers of any of the four schools of thought (Hanafi, Shaf’ai, Maliki or Hanbali) and are also the followers of pure Sufism in doctrines, manners and [spiritual] purification. ».
  47. D'autres sources donnent beaucoup moins de chiites mais n'estiment pas le nombre de wahhabites (15% des KSA sont des chiites) source : Anees al-Qudaihi, « Saudi Arabia's Shia press for rights », BBC, 24 March 2009 ; et Lionel Beehner, [http://www.cfr.org/publication/10903/shiite_muslims_in_the_middle_east.html « Council on Foreign Relations », June 16, 2006 ; Vali Nasr, Shia Revival, 2006, p. 236.
  48. Bukhari, vol. 9, livre 89, no 256 avec cette différence : « Écoutez et obeissez, même si l'on vous a donné pour chef un esclave éthiopien noir comme un raisin sec ».
  49. « Il existe dans le texte une violence théorique et une violence pratique. La violence théorique a engendré la violence pratique. Sur le plan pratique, par exemple, l'individu ne peut nullement se défaire de la croyance de ses parents ou de sa communauté au profit d'une autre. Beaucoup de versets condamnent l'apostasie […]. « Ne laisse sur la terre aucun habitant qui soit au nombre des incrédules. » (Coran 71:26) Le musulman qui lit ce verset est invité à exercer le djihad pour réaliser ce souhait et à combattre la « mécréance » avec tous les moyens dont il dispose. C'est une violence qui n'est pas vue comme telle car considérée comme un triomphe de l'islam et du vouloir divin. On peut d'ores et déjà dire que la violence est intrinsèque à l'islam. On peut citer également : « Nous nous sommes vengés d'eux ; nous les avons engloutis dans l'abîme » (Coran 7:135) ; « le jour où nous les saisirons avec une très grande violence, nous nous vengerons » (Coran 44:16) ; « Le Jour de la Résurrection nous les rassemblerons face à face ; aveugles, muets et sourds. Leur asile sera la Géhenne. Chaque fois que le Feu s'éteindra, nous en ranimerons, pour eux, la flamme brûlante » (Coran 17:97). Dans cette même sourate, il est dit : « Considère comment nous avons préféré quelques-uns d'entre eux aux autres » (Coran 17:21). C'est la loi de l'arbitraire. […] Ceux qui osent désobéir « seront traînés avec des chaînes dans l'eau bouillante et précipités ensuite dans le feu » (Coran 40:70-72) ». Violence et islam, Adonis, entretiens avec Houria Abdelouahed, éditions Seuil (ISBN 978-2-02-128858-2), p. 51, 52 et 53.

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Voir aussi

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Bibliographie

Avertissement : la bibliographie ci-dessous est proposée à titre indicatif. La littérature sur l'islam étant très abondante, seuls quelques livres sont proposés. Toutefois, ces livres n'ont pas tous la même valeur didactique et leur choix repose sur celui de plusieurs éditeurs de cet article. Leur présence sur cette liste n'est en aucun cas gage de sérieux de l'ouvrage.

Ouvrages

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  • Paul Balta, L'islam, Le Cavalier Bleu, coll. « Les idées reçues », , 127 p. (ISBN 978-2846702362) (également pour une première approche).
  • Jean-Loup Amselle, Islams africains : La préférence soufie, Le Bord de l'eau, coll. « Pour mieux comprendre », , 146 p. (ISBN 978-2356875181).
  • Henri de Saint-Bon, L'islam éclaté : Ses multiples branches et ramifications des origines à nos jours, Salvator, , 192 p. (ISBN 978-2706714405).
  • Pierre Conesa (préf. Hubert Védrine), Dr Saoud et Mr. Djihad : La diplomatie religieuse de l'Arabie saoudite, Robert Lafont, , 306 p. (ISBN 2-221-19564-7).
  • Sabrina Mervin, Histoire de l'islam : Fondements et doctrines, Flammarion, coll. « Champs Histoire », , 381 p. (ISBN 978-2081386594).
  • Antoine Sfeir, L'islam contre l'islam : L'interminable guerre des sunnites et des chiites, Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », , 192 p. (ISBN 978-2253156543).
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    Littérature confessionnelle

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  • Le Coran (trad. Denise Masson), t. 1, Gallimard, coll. « Folio classique », , 1 233 (ISBN 978-2070372331) (également pour un essai de traduction).
  • Le Coran (trad. Denise Masson), t. 2, Gallimard, coll. « Folio classique », , 608 p. (ISBN 978-2070372348) (également pour un essai de traduction).
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Filmographie

Articles connexes

Liens externes