Frédéric Martel
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Université Paris-Panthéon-Assas (diplôme d'études approfondies) (jusqu'en ) École des hautes études en sciences sociales (doctorat) (jusqu'en ) |
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La Contemporaine (Arch 0164)[1] |
Frédéric Martel, né le [2] à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), est un écrivain, sociologue et journaliste français.
Il est connu notamment pour ses ouvrages Le Rose et le noir : les homosexuels en France depuis 1968 (Seuil, 1996), De la culture en Amérique (Gallimard, 2006)[3], Mainstream : enquête sur la guerre globale de la culture et des médias (Flammarion, 2010)[4] et Sodoma : Enquête au cœur du Vatican (Robert Laffont, 2019).
Biographie
Frédéric Martel est fils d'agriculteurs[5].
Formation
Titulaire de quatre diplômes d'études approfondies en sciences sociales, philosophie, droit public et science politique[6], Frédéric Martel est docteur en sociologie de l'EHESS[7], sous la direction de Pierre Rosanvallon, au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron.
Carrière
Martel est successivement chef du bureau du livre à l’ambassade de France en Roumanie (1990-1992), chargé de mission au département des affaires internationales du ministère de la Culture (1992-1993), collaborateur de l’ancien Premier ministre Michel Rocard (1993-1994)[8], puis rédacteur en chef de la revue intellectuelle de la CFDT (1995-1997, auprès de Nicole Notat)[8]. Il est ensuite conseiller au cabinet de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry (1997-2000), chercheur à l'EHESS et conseiller du président de l’EHESS, Jacques Revel (2000-2001), et plus récemment attaché culturel à l'ambassade de France aux États-Unis (2001-2005)[3].
Il a publié plusieurs enquêtes sur Nicolas Sarkozy et révélé un scandale lié à la fondation de Carla Bruni pour Marianne et pour L'Express[9]. Cette enquête a suscité de nombreux articles[10] et a été reprise à la « Une » du Monde[11] après que le directeur exécutif d'une des principales agences de l'ONU en eut démissionné[11]. Le blogueur du « Plus » Christophe Caron le décrit alors comme l'un « des journalistes de gauche les plus virulents, notamment envers Carla Bruni[12]. » Cette enquête a également été confirmée depuis, en 2015, par les archives et les révélations de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton[13].
Il a collaboré à différents journaux et revues (Le Magazine littéraire, Marianne, L’Express, Dissent, The Nation, Haaretz, Esprit, etc.). Il a été visiting scholar à l'université Harvard et à celle de New York ; il a enseigné à l'institut d'études politiques de Paris et au MBA d'HEC.
Chercheur associé à l'Institut national de l'audiovisuel (INA) en 2009-2010, il y a fondé, en octobre 2010, le site inaglobal.fr, web-revue des industries créatives et des médias[14]. Il est enfin le fondateur, en octobre 2007, du portail des livres et des idées, nonfiction.fr, site qu'il a dirigé jusqu'en décembre 2015. Producteur/animateur à France Culture de l'émission Soft Power, magazine des industries créatives numériques, anciennement Masse Critique, le magazine des industries créatives, en direct tous les dimanches de 19h à 20h30 (depuis 2006) - une émission sur les industries créatives et culturelles, ainsi que sur les internets[15].
En qualité de chercheur, Frédéric Martel a été directeur de recherches à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS, Paris) en 2012-2014, chargé d'une mission au ministère de la Culture en 2013[16], et chercheur associé au CERI (Centre de Recherches Internationales, Sciences-Po Paris), en 2016-2018[17]. Il est actuellement senior researcher fellow à l'université des arts de Zurich (ZHdK)[18].
Publié en huit langues le 21 février 2019 aux éditions Robert Laffont, son ouvrage sociologique Sodoma : enquête au cœur du Vatican, basé sur les témoignages de 41 cardinaux, 52 évêques, 45 nonces apostoliques[19], suggère qu'une grande majorité des prêtres et évêques au Vatican, y compris ceux qui tiennent les discours les plus homophobes et traditionnels sur le plan des mœurs, sont homosexuels, pratiquants ou non[20],[21].
Engagement politique
Engagé en politique dès l'université (il a été le représentant de la faculté d'Avignon à la coordination étudiante de Paris lors de la mobilisation contre le Projet de loi Devaquet en novembre-décembre 1986), il fut membre des Clubs Forum aux côtés de Manuel Valls, qui présidait ce club, et Benoît Hamon[22], puis membre de l'Unef-ID (proche du PS) et du Mouvement des jeunes socialistes (jusqu'en 1994). Lui-même se revendique comme appartenant à la deuxième gauche (il a travaillé avec Michel Rocard)[23].
En 2007, il signe un appel avec 150 intellectuels pour soutenir Ségolène Royal contre Nicolas Sarkozy, dans Le Nouvel Observateur, « contre une droite d’arrogance », pour « une gauche d’espérance »[24]. De 2015 à 2017, il est membre du conseil scientifique de Wikimédia France.
Vie privée
Frédéric Martel est ouvertement gay[19].
Le 9 septembre 2016, l'ancien ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, est condamné[25] pour injure à 5 000 euros de dommages-intérêts en raison des propos qu'il a tenus à l'encontre de Frédéric Martel dans son livre La Récréation[26].
Distinction
- Chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres[27][réf. à confirmer].
Publications
- Frédéric Martel (préf. Jean-Louis Harouel), Philosophie du droit et philosophie politique d'Adolphe Thiers, Paris, LGJD, Publication d'un mémoire de DEA en droit public, soutenu à Université Paris II en 1993
- Frédéric Martel, Le Rose et le Noir : les homosexuels en France depuis 1968, Paris, Éditions du Seuil, , 3e éd. (1re éd. 1996) (ISBN 978-2-7578-1055-2)Édité en poche Points-Seuil en 2000, réédité en 2008 ; traduit en anglais par Jane Marie Todd chez Stanford University Press, sous le titre The Pink and the Black, 2000
- Frédéric Martel, La Longue Marche des gays, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Culture et société » (no 417),
- Frédéric Martel, Theater : sur le déclin du théâtre en Amérique et comment il peut résister en France, Paris, La Découverte,
- Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, [28]Prix France-Amériques 2007 ; ouvrage traduit au Japon et en Pologne
- Frédéric Martel, Mainstream : enquête sur la guerre globale de la culture et des médias, Paris, Flammarion, Ouvrage rééd. en poche, Champs-Flammarion, et traduit en une dizaine de langues dans une vingtaine de pays, dont Allemagne, Italie, Espagne, Pologne, Corée du Sud, Chine, Japon, Brésil, etc.
- Frédéric Martel, J'aime pas le sarkozysme culturel, Paris, Flammarion,
- Frédéric Martel, Global Gay, Paris, Flammarion, Ouvrage adapté par France Télévisions et qui est traduit en espagnol, italien, portugais (Brésil) et japonais.
- Frédéric Martel, Smart : enquête sur les internets, Paris, Stock, Ouvrage édité en poche (Champs Flammarion) et traduit dans une dizaine de langues (anglais, espagnol, italien, portugais/Brésil, chinois, coréen, taïwanais...).
- Sodoma : enquête au cœur du Vatican, Robert Laffont, , 638 p. (ISBN 978-2221220825)[20],[21],[29],[30]Ouvrage traduit dans une vingtaine de langues (anglais, espagnol, italien, portugais, néerlandais etc.) [1]
Filmographie sélective
- 2002 : Bleu, Blanc, Rose Un film d'Yves Jeuland, adapté du livre de Frédéric Martel, Le Rose et le Noir, diffusion sur France 3.
- 2008 : De la culture en Amérique Un film de Frédéric Laffont et Frédéric Martel, diffusion sur Arte.
- 2014 : Global Gay Un film de Frédéric Martel et Rémi Lainé, diffusion sur France 5 en juin 2014.
Ce film a obtenu le grand prix de l'Organisation mondiale contre la torture, lors du festival du film et forum international sur les droits humains, FIFDH, à Genève, en mars 2014.
Autres activités
- Cofondateur (avec Martin Hirsch) de l'Agence nouvelle des solidarités actives et ancien président[31].
- Corédacteur du rapport de Michel Rocard sur le numérique en avril 2007, rapport remis à Ségolène Royal durant la campagne présidentielle de 2007[32].
- Corédacteur du rapport de Bernard Kouchner sur le service civique en mars 2007, rapport remis à Ségolène Royal durant la campagne présidentielle de 2007[32].
- Membre-fondateur de l'Association des amis de François Furet.
- Membre du Centre d'analyse et de prévisions du ministère des Affaires étrangères (2008-2010).
- Fondateur du site inaglobal.fr, la revue des industries créatives et des médias de l'INA[33], il en est jusqu'en décembre 2010 le rédacteur en chef, coordinateur éditorial[33],[34].
Notes et références
- « http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-2929 » (consulté le )
- « Frédéric Martel », sur France Inter (consulté le ).
- (en) « American Culture’s French Connection », nytimes.com, 26 décembre 2006.
- (en) « America's Winning The Soft Power War: "Mainstream" », newsweek.com, .
- Sylvie Santini, « Frédéric Martel, serial polémiste », Le Monde, (lire en ligne).
- Who's Who, éditions 2014.
- Thèse soutenue le 27 juin 2006, EHESS, no 2464217 : De la culture en Amérique : politique publique, philanthropie privée et intérêt général dans le système culturel américain
- Voir sur whoswho.fr.
- « Affaire Carla Bruni : suite et non fin... », Frédéric Martel, marianne.net, 14 janvier 2012.
- Nombreux articles cités dans cette chronologie de l'affaire : « Affaire Carla Bruni-Sarkozy, la chronologie » (article repris du blog de Frédéric Martel, blogs.lexpress.fr, 25 janvier 2012).
- « L'étrange conseiller de Carla Bruni », Ariane Chemin, lemonde.fr, 27 janvier 2012.
- « Mais qu'est ce qui fait courir Frédéric Martel, premier opposant à Carla Bruni ? », Christophe Carron, nouvelobs.com, 5 mars 2012
- AFP, 31 octobre 2015.
- Voir sur marianne.net.
- Le Monde, 23 février 2016.
- En 2013, Martel a été chargé d'une « mission d'expertise » par le ministère de la Culture et de la Communication : voir Bulletin quotidien, 13 septembre 2013 (p. 26), Satellimag, 30 septembre 2013 (p. 19) et Numérama.
- « CERI » (consulté le ).
- Sources d'ensemble ; voir les profils suivants : Le Temps et Slate.
- « Que révèle l'enquête de 4 ans sur l'homosexualité au cœur du Vatican ? », sur RTL.fr (consulté le )
- « Sodoma explore la place de l’homosexualité au cœur du Vatican », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Église et homosexualité : les lourds secrets du Vatican » [audio], sur France Culture (consulté le ).
- Les Inrocks.
- « Frédéric Martel, qui êtes-vous ? », slate.fr, 12 octobre 2010.
- « Avant qu'il ne soit trop tard », tempsreel.nouvelobs.com, 13 mars 2007.
- TGI de Paris, XVIIe chambre.
- « Frédéric Mitterrand condamné pour injure à l'encontre de Frédéric Martel » (consulté le ).
- http://www.culture.gouv.fr/Nous-connaitre/Organisation/Conseil-de-l-Ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Arretes-de-Nominations-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Nominations-ou-promotions-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres-juillet-2010 Bulletin officiel des Décorations, Médailles et Récompenses.]
- New York Times ; Le Monde ; Le Monde ; Express
- « "Sodoma", le livre sur l'homosexualité au Vatican qui fait scandale », sur FIGARO, (consulté le )
- « «Sodoma» documente l’homosexualité de la hiérarchie catholique », sur Le Devoir (consulté le )
- [PDF] [1] Ansa, Revue succincte d'activité 2006
- « Aimer le rap US et Modiano, c’est possible… », sur le site swissinfo, 26 juillet 2010
- Enguerrand Renault, « Frédéric Martel écarté d'Inaglobal.fr », Le Figaro, 17 décembre 2010 Lire en ligne
- Emmanuel Berreta, « Inaglobal.fr, ce site qui s'adresse aux fondus du multimédia », Le Point, 11 octobre 2010. Lire en ligne
Liens externes
- (fr + en) Site officiel
- Historien français du XXIe siècle
- Enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris
- Journaliste français du XXIe siècle
- Professionnel de radio français
- Producteur de France Culture
- Animateur sur France Culture
- Spécialiste de culture à la radio
- Spécialiste des médias à la radio
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