Estonie

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République d'Estonie

(et) Eesti Vabariik

Drapeau
Drapeau de l'Estonie
Blason
Armoiries de l'Estonie
Hymne en estonien : Mu isamaa, mu õnn ja rõõm (« Ma patrie, mon bonheur et ma joie »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Description de cette image, également commentée ci-après
La république d'Estonie en Europe (l'Union européenne en vert clair).
Description de l'image En-map.jpg.
Administration
Forme de l'État République parlementaire
Président de la République Alar Karis
Première ministre Kaja Kallas
Parlement Riigikogu
Langues officielles Estonien
Capitale Tallinn

59° 26′ N, 24° 45′ E

Géographie
Plus grandes villes Tallinn, Tartu, Narva, Pärnu
Superficie totale 45 339 km2
(classé 130e)
Superficie en eau 4,56 %
Fuseau horaire UTC +2 ; heure d’été : UTC+3
Histoire
Entités précédentes
Indépendance Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand

Drapeau de l'URSS Union soviétique
Démographie
Gentilé Estonien, Estonienne (eestlane)
Population totale 1 365 884 hab.
(classé 158e)
Densité 30 hab./km2
Économie
PIB nominal (2022) en augmentation 37,202 milliards de $
+ 2,52 % (103e)
PIB (PPA) (2022) en augmentation 59,557 milliards de $
+ 6,48 % (108e)
PIB nominal par hab. (2022) en augmentation 27 970,807 $
+ 2,52 % (41e)
PIB (PPA) par hab. (2022) en augmentation 44 778,397 $
+ 6,48 % (43e)
Taux de chômage (2022) 7,1 % de la pop.active
+ 15,72 %
Dette publique brute (2022) Nominale :
6,970 milliards d'
+ 25,92 %
Relative :
20,881 % du PIB
+ 15,67 %
Monnaie Euro (EUR)
Développement
IDH (2021) en diminution 0,890[1] (très élevé ; 31e)
IDHI (2021) en diminution 0,829[1] (22e)
Coefficient de Gini (2020) 30,7 %[2]
Indice d'inégalité de genre (2021) 0,100[1] (28e)
Indice de performance environnementale (2022) en augmentation 61,4[3] (14e)
Divers
Code ISO 3166-1 EST, EE
Domaine Internet .ee, .eu[note 1]
Indicatif téléphonique +372
Code sur plaque minéralogique EST
Organisations internationales Drapeau des Nations unies ONU :
COE :
Drapeau de l’Union européenne UE :
Drapeau de l'OTAN OTAN :
ESA :
CD :
CBSS :

L'Estonie (en estonien : Eesti), en forme longue la république d'Estonie (en estonien : Eesti Vabariik) est un État souverain d'Europe du Nord dont le territoire s'étend sur le flanc oriental et sur près de 2 200 îles de la mer Baltique. La partie continentale possède des frontières terrestres avec la Russie à l'Est et la Lettonie au Sud, tandis que l'archipel de l'ouest constitue l'essentiel de la partie insulaire du pays.

L'Estonie est une république unitaire ayant un régime parlementaire. Elle a pour capitale Tallinn et pour langue officielle l'estonien. Au , la population de l'Estonie est d'environ 1,36 million d'habitants.

Habité par des populations fenniques apparentées aux actuels finnois depuis le VIe millénaire av. J.-C., le territoire de l'Estonie connait un âge viking avant d'être colonisé et christianisé par des moines-soldats allemands lors des croisades baltes. Durant le Moyen Âge, les allemands asservissent les populations indigènes et développent le commerce sur la mer baltique. Tout au long de l'histoire, le pays est convoité par les puissances environnantes : Danemark, Pologne, Suède puis Russie ; qui envahissent tour à tour le pays tout en s'alliant avec le pouvoir local allemand. L'influence tardive du libéralisme et du nationalisme romantique dans cette région d'Europe pousse les indigènes estoniens à s'émanciper des tutelles allemandes et russes puis à développer un sentiment national à partir du XIXe siècle. Profitant de l'instabilité consécutive à la révolution russe, les Estoniens créent leur propre État à partir de 1918. La république d'Estonie est reconnue par les grandes puissances après la victoire dans sa guerre d'indépendance contre la Russie bolchévique en 1920. Lors de la Seconde Guerre mondiale, la population estonienne est victime de persécutions et de crimes de masse par l'Union soviétique et l'Allemagne nazie. L'URSS occupe ensuite illégalement le territoire jusqu'en 1991, date à laquelle l'Estonie retrouve le contrôle plein et entier de son territoire après des décennies d’exil.

L'Estonie réintègre à partir des années 1990 la sphère d'influence européenne. Elle rejoint l'Union européenne et l'OTAN à partir de 2004. L'Estonie est également membre de la zone euro, de l'ONU, de l'OMC, du Conseil de l'Europe, de l'espace Schengen, de l'OCDE ou encore du Conseil des États de la mer Baltique, et est observateur au Conseil nordique et à l'Organisation internationale de la Francophonie. En 2020 et 2021, l'Estonie siège au Conseil de sécurité des Nations unies[4].

Pays de culture autochtone nordique fennique[5] possédant un folklore, une origine et langue[6] semblables à celles de la Finlande[7],[8] (toutes deux berceaux du Sauna[9],[10]), l'Estonie a aussi été influencée par les traditions baltes[11] et la culture allemande[12],[13],[14]. Elle est politiquement rattachée à ses voisins méridionaux baltes : la Lettonie et la Lituanie, avec lesquelles elle est engagée contre l’impérialisme russe[15],[16],[17],[18]. Malgré sa faible population et son statut de petite nation, l'Estonie est un pays développé avec un Indice de développement humain élevé (31e sur 191 pays)[19] et figure parmi les chefs de file mondiaux dans des domaines tels que la qualité de vie[20], le niveau d'éducation (premier pays européen selon l'OCDE)[21], l'absence de corruption[22] ou encore la liberté de la presse[23].

La résilience de l'État estonien et de son économie est attribuée entre autres à la digitalisation de l'administration et des services publics effectuée au sortir de l'occupation[24],[25], au point que le pays est régulièrement qualifié d'État plateforme[26],[27],[28]. Cette stratégie, conjuguée à une politique plus libérale que ses voisins nordiques permet à l'Estonie de bien figurer au classement de facilité de faire des affaires[29] et d'avoir le plus grand nombre de start-ups par habitants en Europe[30].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom "Estonie" tire son nom du peuple estonien. Les origines du nom de ce peuple au cours de l'histoire pourraient provenir de racines germaniques via le nom tribal gothique aistan ("respect, honneur"), ou via les mots āst, eest ("grange, grenier"), ou encore aistmar ("mer d'ambre"). Elles pourraient aussi provenir alors de racines baltes que l'on retrouverait dans certains lieux-dits dans les actuelles Lettonie et Lituanie.

L'une des premières traces de ce terme pour qualifier un peuple est le mot Aestii, le nom latinisé de tribus de l'Antiquité mentionnées dans l'ouvrage de l'historien romain Tacite La Germanie (vers 98 ap. J.-C.) et décrit aux côtés des Germains et des Goths qui peuplent les régions au-delà des limites Nord-Est de l'Empire romain. La plupart des chercheurs pensent que ce nom s'appliquait en réalité aux tribus baltes actuelles (notamment lituaniens), et non aux ancêtres des actuels estoniens, situés plus au Nord. D'autres chercheurs considèrent que Tacite désignait toute la région de la Baltique orientale, incluant à la fois les peuples fenniques (dont les estoniens) et les peuples baltes.

Le même ethnonyme Esti, Aesti ou Haesti apparaît également au VIe siècle dans les œuvres de l'écrivain antique Cassiodore. Adam de Brême, au XIe siècle, mentionne trois îles, dont la plus septentrionale est appelée Aestland. La forme iestlatum se retrouve dans les runes scandinaves (XIe siècle). Les sagas scandinaves sont considérées comme la source la plus ancienne (seconde moitié du XIIe siècle), où le nom de lieu Eistland est utilisé au sens moderne. L'historien danois Saxo Grammaticus mentionne en latin la terre Hestia, Estia et l'ethnonyme Estones comme forme plurielle d'Esto dans sa chronique "Gesta Danorum" (XIIe – XIIIe siècles). Par l'intermédiaire des Scandinaves, le mot a atteint l'Allemagne en remplaçant la diphtongue ei par la voyelle longue e : Ehstland (Estonie), Ehste (Estonien), qui devient Estland en abrégeant la voyelle de la racine. Ce nom rentre depuis l'allemand dans les textes latins : Issu du pluriel de l'ethnonyme latin Estones, le terme "Estonia" est employé par le chroniqueur Henri, qui raconte la conquête allemande de l'actuelle Estonie au XIIIe siècle.

À partir du XIXe siècle, les premiers intellectuels estoniens, notamment Friedrich Reinhold Kreutzwald et Johann Voldemar Jannsen se réapropprient la racine du mot qu'ils transforment en Eesti ou Eestimaa pour désigner le territoire, et Eestirahwas (plus tard orthographié Eestirahvas) pour désigner le peuple. Cette expression remplace alors le terme maarahvas ("les gens du pays") utilisés jusqu'alors.

Dans les langues étrangères, la version déclinée dans la plupart des langues germaniques est Estland, tandis que dans les langues issues du latin, c'est le terme Estonia qui prédomine et donne le mot français Estonie, autrefois orthographié Esthonie. Le terme, aussi trouvé sous la forme germanique francisée Estlande, a souvent été utilisé par les envahisseurs pour qualifier la province correspondant au Nord de l'Estonie actuelle, le Sud était autrefois considéré comme une partie de la province limitrophe de Livonie.

En dehors des deux principales versions latines et germaniques, les pays voisins : la Lettonie au Sud, et la Finlande au Nord appellent respectivement l'Estonie Igaunjia et Viro, en références aux noms des régions estoniennes les plus proches de ces pays. Le terme Igaunjia vient de la province historique d'Ungannie, tandis que Viro fait référence au Comté de Viru[31].

Géographie[modifier | modifier le code]

D'une superficie (45 227 km2) proche de celle des Pays-Bas (celle définie par le traité de paix de Tartu en 1920 était de 47 549 km2), l'Estonie est le plus septentrional des pays baltes, largement ouvert à l'ouest sur la mer Baltique, au nord sur le golfe de Finlande (3 794 km de côtes), bordé à l'est par la Russie (frontière de 294 km) et au sud par la Lettonie (frontière de 339 km). La côte est diversifiée : tantôt roselière, tantôt rocheuse, tantôt sablonneuse, tantôt avec un haut escarpement.

Dix pour cent du territoire est composé d'un archipel de plus de 1 500 petites îles situées dans la Baltique dont les deux plus grandes sont Hiiumaa (989 km2) et Saaremaa (2 673 km2).

La distance de Tallinn à Helsinki n'est que de 85 km alors qu'il faut 307 km pour aller à Rīga, 395 km pour rejoindre Saint-Pétersbourg et 405 km pour Stockholm.

Relief[modifier | modifier le code]

Le terrain de l’Estonie est simple. Il existe des zones plus élevées au sud et à l'est. Dans les zones basses, les inondations sont fréquentes au printemps. Le sol et le climat de l'Estonie sont assez favorables à l'agriculture. L'Estonie est la région la plus septentrionale du monde où les céréales sont historiquement cultivées pour l'exportation[32]. 49 % du pays est constitué de bois et de forêts, et 13 % de marais à tourbe. L'Estonie compte également plus de 1 400 lacs. Le relief de l'Estonie est caractérisé par une altimétrie assez faible et un grand nombre de lacs et environ 150 rivières. Le point culminant est le Suur Munamagi, situé au sud-est du pays.

Le lac Peïpous est le quatrième plus grand lac d'Europe après les lacs Ladoga et Onega en Russie et le Vänern en Suède. Il ressemble à une véritable mer intérieure du point de vue de sa superficie et sert de frontière à l'est avec la Russie. Il est gelé en hiver pendant quatre mois et est navigable pendant les huit autres mois de l'année. À l'inverse, l'été avec les longues journées ensoleillées estoniennes, le lac est propice à la baignade et de nombreux Estoniens et Finlandais sont attirés par les plages de dunes sur son côté nord. Il présente même de nombreux campings gratuits, mode d'hébergement favori dans les pays nordiques. Le reste du lac est par contre davantage composé de marécages.

Climat[modifier | modifier le code]

Parc national de Karula.

Grâce au courant nord atlantique chaud, le climat est considérablement plus doux qu’ailleurs dans le monde à la même latitude. La mer Baltique cause des différences climatiques notables entre les zones côtières et continentales.

Le climat est caractérisé par un hiver plutôt froid, un printemps doux et un peu pluvieux, un été relativement chaud et un long et doux automne (température moyenne en juillet +18 °C ; température moyenne en février −4 °C). Les premières neiges apparaissent vers novembre. La température peut descendre en dessous de −20 °C l'hiver. Le mois le plus sec est le mois de mars avec en moyenne 24 mm alors que la pluviométrie est la plus élevée au mois de juin avec une moyenne de 127 mm.

Comme dans les autres pays nordiques, la latitude élevée de l'Estonie engendre une importante différence de lumière de jour entre l'hiver et l'été.

Les journées sont plus courtes au solstice d'hiver :

  • Tallinn (au nord) : h 2 min de jour / 17 h 58 min de nuit ;
  • Valga (sud) : h 39 min de jour / 17 h 21 min de nuit.

À l'inverse, les journées sont plus longues au solstice d'été :

  • Tallinn : 18 h 40 min de jour / h 20 min de nuit crépusculaire ;
  • Valga : 18 h 10 min de jour / h 50 min de nuit crépusculaire.

Le nombre annuel d'heures ensoleillées varie entre 1 600 et 1 900, ce nombre étant plus élevé sur la côte et les îles et plus faible à l'intérieur du pays. Cela correspond à moins de la moitié de la quantité maximale de soleil possible.

Écologie[modifier | modifier le code]

Chouette de l'Oural, Albu.

Le pays produit la quasi-totalité de son électricité avec du pétrole de schiste et du charbon. En conséquence, il est le deuxième émetteur de CO2 par habitant d'Europe. L’Estonie compte aussi parmi les États à refuser l’objectif de neutralité carbone pour 2050[33]. La Commission européenne a lancé plusieurs procédures d'infraction à l'encontre de l'Estonie, constatant que celle-ci ne respectait pas pleinement le droit européen, notamment en raison de dépôts sauvages de déchets et de non-conformité de la législation estonienne avec les règles européennes de préservation de la nature[34],[35]. Selon une étude, les côtes de Talinn et de la baie de Muuga sont par ailleurs lourdement polluées[36].

Les Estoniens, comme les autres populations nordiques, sont très proches de la nature et soucieux de la préservation de l'environnement [réf. nécessaire]. L'Estonie pratique le libre droit d'accès à la nature comme la Finlande. Le camping sauvage est autorisé partout hors des villes et des endroits qui mentionnent une interdiction spécifique.

Une initiative de dépollution de grande ampleur a été mise en place en 2008 au niveau national par l'association Teeme Ära, devenu par la suite Let's do it! World au niveau international. Les zones polluées par de nombreux déchets ainsi que les décharges sauvages ont été localisées par images satellite et par des citoyens qui renseignaient une base de données. Les coordonnées GPS de chaque endroit ont ensuite été communiquées aux participants qui pouvaient localiser les zones proches de chez eux et y intervenir pour s'occuper des déchets. Plusieurs dizaines de milliers d'Estoniens ont participé à ce projet. Cette expérience fut accompagnée d'une vaste campagne de sensibilisation. 80 % des déchets collectés par les bénévoles ont été recyclés[37]


Paysage estonien – parc national de Lahemaa.

Réseau européen Natura 2000[modifier | modifier le code]

Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent.

En décembre 2018, l'Estonie comptait 567 sites dont :

La superficie totale est de 14 861 km2, ce qui représente 17,9 % de la surface terrestre et marine du territoire de l'Estonie[38].

Cartographie des sites Natura 2000 de l'Estonie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire, âge Vikings et tribus estoniennes[modifier | modifier le code]

Tombes à ciste du nord de l'Estonie datant de l'Âge du bronze.

L'implantation humaine en Estonie devient possible il y a 13 000-11 000 ans, lorsque la glace de la dernière ère glaciaire fond. La plus ancienne colonie connue en Estonie est celle de Pulli, sur les rives du fleuve Pärnu dans le sud-ouest de l'Estonie. Selon la datation au carbone 14, elle a été colonisée il y a environ 11 000 ans[39].

La première habitation humaine pendant la période Mésolithique est liée à la culture Kunda. À l'époque, le pays est couvert de forêts, et les gens vivent dans des communautés semi-nomades près des plans d'eau. Les activités de subsistance comprennent la chasse, la cueillette et la pêche[40]. Vers 4900 av. J.-C., des céramiques apparaissent pendant la période Néolithique, connue sous le nom de culture de Narva[41]. À partir d'environ 3200 av. J.-C., la culture de la céramique cordée apparaît; cela inclut de nouvelles activités telles que l'agriculture primitive et l'élevage[42].

L'Âge du bronze commence vers 1800 av. J.-C. et voit la création des premières oppida[43]. Une transition de la subsistance par la chasse et la pêche à l'établissement basé sur une seule ferme commence vers 1000 av. J.-C. et est complète au début de l'Âge du fer vers 500 av. J.-C.[39],[44] La grande quantité d'objets en bronze indique l'existence d'une communication active avec des tribus scandinaves et germaniques[45].

Pendant l'âge du fer moyen, le territoire de l'Estonie fait l'objet de conflit et d'incursions venant de deux territoires différents. Plusieurs Sagas scandinaves évoquent des confrontations majeures avec les Estoniens, notamment lorsque, au début du VIIe siècle, les "Vikings estoniens" ont vaincu et tué Ingvar, le Roi Page d'aide sur l'homonymie des Suiones (ancêtres des Suèdois)[46]. Des menaces similaires apparaissent à l'est, où les principautés slaves de l'Est s'étendaient vers l'ouest. Vers 1030, les troupes de la Rus' de Kiev dirigées par Iaroslav le Sage soumettent les Estoniens et établissent un fort dans l'actuelle Tartu. Les slaves auraient conservé le contrôle du fort jusqu'en 1061 environ, lorsque l'il est détruit par une tribus estonienne appelée "Sosols" par les slaves[47],[48],[49],[50]. Autour du XIe siècle, l'ère viking scandinave autour de la mer Baltique est remplacée par l'ère des vikings baltes, avec des raids maritimes menés par les Couroniens et les Estoniens de l'île de Saaremaa, connus sous le nom d'"Oeseliens". En 1187, les Estoniens (Oeseliens), les Couroniens et/ou les Caréliens pillent Sigtuna, à l'époque grande ville de Suède[51],[52].

L'Estonie peut à cette époque être divisée en deux principales zones culturelles. Les zones côtières du nord et de l'ouest de l'Estonie entretiennent des contacts étroits avec la Scandinavie et la Finlande, tandis que le sud intérieur de l'Estonie a davantage de contacts avec les Baltes et la région de Pskov[53]. Le paysage de l'Estonie ancienne est parsemé de nombreux oppida[54]. Des sites portuaires préhistoriques ou médiévaux ont été découverts sur la côte de Saaremaa[54]. L'Estonie compte également plusieurs tombes de l'ère viking, tant individuelles que collectives, avec des armes et des bijoux très répandus en Europe du Nord et la Scandinavie[54],[55].

Aux premiers siècles après J.-C., des subdivisions politiques et administratives commencent à émerger en Estonie. Deux subdivisions plus importantes apparaissent : la paroisse (estonien : kihelkond) et le comté (estonien : maakond), qui se composent de plusieurs paroisses. Une paroisse est dirigée par des "aînés" (vanemad) et centrée sur un oppidum ; dans certains cas rares, une paroisse peut avoir plusieurs oppida. Au XIIIe siècle, l'Estonie comprend huit grands comtés : Harjumaa, Järvamaa, Läänemaa, Revala, Saaremaa, Sakala, Ugandi, et Virumaa; et six petits comtés à une seule paroisse : Alempois, Jogentagana, Mõhu, Nurmekund, Soopoolitse, et Vaiga. Les comtés sont des entités indépendantes et ne coopèrent ensemble qu'en cas de menace étrangère[56],[57].

On sait peu de choses sur les pratiques spirituelles et religieuses des Estoniens médiévaux avant la Christianisation. La Chronique d'Henri le Letton mentionne Tharapita comme la divinité supérieure des habitants de Saaremaa de l'époque (Oeseliens). Il existe des preuves historiques sur l'existence de bosquets sacrés Page d'aide sur l'homonymie, en particulier de bosquets de chêne, ayant servi de lieux de culte "païen"[58],[59].

Croisades, domination allemande et développement du commerce au Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Carte de la Livonie allemande et de l'Estlande danoise (en Allemand) après la conquête (1260).

En 1199, le pape Innocent III lance les croisades baltes pour "défendre les chrétiens de la Livonie"[60]. Les combats atteignent l'actuelle Estonie en 1206, lorsque le roi du Danemark Valdemar II tente sans succès d'envahir Saaremaa. L'Ordre religieux allemand des Chevaliers Porte-Glaive soumet les peuples indigènes au Sud tels que les Livoniens, les Latgaliens et les Séloniens, puis poursuit sa campagne au Nord contre les Estoniens en 1208. Les années qui suivent voient se dérouler de nombreuses batailles et contres-attaques, avec des raids et des conquêtes menés par les deux camps. Le Chef de la résistance estonienne est Lembitu, le doyen (vanem) du comté de Sakala. Il est tué pendant la défaite estonienne à la Bataille de la Saint-Mathieu en 1217. En 1219, l'armée danoise emmenée par Valdemar II débarque sur la côte Nord, bat les Estoniens lors de la Bataille de Lyndanisse, et commence à conquérir le nord de l'Estonie (dit "Estlande")[61],[62]. L'année suivante, la Suède envahit l'Estonie occidentale, mais est repoussée par les Oeseliens. En 1223, une révolte majeure chasse les Allemands et les Danois de toute l'Estonie, sauf Reval (fondée à l'emplacement de Lyndanisse) mais les croisés finissent par reprendre leur offensive, et en 1227, Saaremaa est le dernier maakond (comté) à se rendre[63],[64].

Après la croisade, le territoire de l'Estonie et de la Lettonie actuelle est appelé Terra Mariana; plus tard, il devient simplement connu sous le nom de Livonie[65]. Le nord de l'Estonie devient le duché d'Estlande (colonie du Danemark), tandis que le reste est divisé entre les Frères de l'Épée et les Principautés épiscopales de Dorpat et Ösel–Wiek. En 1236, après avoir subi une défaite majeure, les Frères de l'Épée fusionnent avec l'Ordre teutonique devenant l'Ordre livonien[66]. Dans les décennies suivantes, il y a plusieurs soulèvements contre les dirigeants teutoniques à Saaremaa. En 1343, un important soulèvement englobe le nord de l'Estonie et Saaremaa. L'Ordre teutonique réprime la rébellion en 1345, et en 1346, le roi du Danemark vend son territoire en Estonie à l'Ordre[67],[68]. La rébellion infructueuse conduit à une consolidation du pouvoir pour la minorité allemande[69]. Pendant les siècles suivants, le bas allemand reste la langue de l'élite dirigeante dans les villes estoniennes et à la campagne[70].

Château de Kuressaare, donjon carré avec une tour d'angle carrée et toit en tuiles rouges
Château de Kuressaare à Saaremaa datant des années 1380

Reval (Tallinn), la capitale de l'Estlande, adopte la Loi de Lübeck et obtient tous les droits de ville en 1248[71]. La Ligue hanséatique contrôle le commerce en mer Baltique, et les quatre plus grandes villes de l'actuelle Estonie en deviennent membres : Reval, Dorpat (Tartu), Pernau (Pärnu) et Fellin (Viljandi). Reval agit en tant qu'intermédiaire commercial entre Novgorod et les villes hanséatiques occidentales, tandis que Dorpat remplit le même rôle avec Pskov. De nombreuses guildes d'artisans et de marchands sont formées pendant cette période[72]. Protégées par leurs remparts de pierre et par leur adhésion à la ligue, des villes prospères comme Reval et Dorpat défiaient souvent d'autres souverains de la Confédération livonienne médiévale[73]. ,[note 2] L'Estlande et la Livonie sont alors de véritables colonies allemandes en dehors des frontières du Saint-Empire romain germanique.

Réforme protestante puis invasions par les puissances voisines (XVIe au XVIIIe siècle)[modifier | modifier le code]

Massacres en Livonie en 1561.

La Réforme débute en Europe centrale en 1517 et se propage rapidement vers le nord jusqu'en Livonie malgré une certaine opposition de l'Ordre livonien[75]. Les villes sont les premières à adopter le protestantisme dans les années 1520, et d'ici les années 1530, la majorité des propriétaires terriens et de la population rurale adoptent le Luthéranisme[76],[77]. Les services religieux sont désormais conduits dans la langue vernaculaire, à savoir le bas allemand, mais à partir des années 1530, des offices religieux réguliers se déroulent en estonien[76],[78].

Pendant le XVIe siècle, les monarchies expansionnistes de Moscovie, de Suède et de Pologne-Lituanie consolident leur pouvoir, posant une menace croissante à la Livonie décentralisée affaiblie par des conflits entre les villes, la noblesse, les évêques et l'Ordre[76],[79]. En 1558, le tsar Ivan le Terrible de Moscovie envahit la Livonie, lançant la Guerre de Livonie. L'Ordre livonien est définitivement défait en 1560. La majorité de la Livonie accepte la domination de la Pologne, tandis que Reval et les nobles allemands du nord de l'Estonie prêtent allégeance au roi de Suède et l'évêque d'Ösel-Wiek vend ses terres au roi du Danemark. Les forces russes conquièrent progressivement la majorité de la Livonie, mais à la fin des années 1570, les armées polono-lituanienne et suédoise lancent leurs propres offensives, et la guerre sanglante prend fin en 1583 par la défaite russe[79],[80]. Conséquence de la guerre, le nord de l'actuelle Estonie devient l'Estlande suédoise, le sud de l'actuelle Estonie devient la Livonie polonaise, et Saaremaa reste sous le contrôle danois[81].

"Academia Dorpatensis" (de nos jours Université de Tartu) a été fondée en 1632 par le roi Gustave II Adolphe. Après la mort du roi, elle devient "Academia Gustaviana".

En 1600, la Guerre polono-suédoise éclate, causant davantage de dégâts. La guerre prolongée se termine en 1629 avec la Suède gagnant la Livonie, y compris les régions du sud de l'Estonie et du nord de la Lettonie[82]. L'ile de Saaremaa danoise est transférée à la Suède en 1645[83]. Les guerres ont réduit de moitié la population de l'Estonie, passant d'environ 250 000 à 270 000 personnes au milieu du XVIe siècle à 115 000 à 120 000 dans les années 1630[84].

Bien que de nombreux paysans indigènes restent des Serfs pendant la domination suédoise, des réformes juridiques renforcent à la fois les droits d'utilisation des terres et d'héritage des serfs et des fermiers libres - d'où la réputation de cette période sous le nom de "Bonne vieille époque suédoise" dans la mémoire populaire et l'historiographie estonienne[85]. Le roi suédois Gustaf II Adolf établit des lycées à Reval et Dorpat; celui de Dorpat est élevé au rang d'Université en 1632. Des imprimeries sont également établies dans les deux villes. Dans les années 1680, les débuts de l'éducation élémentaire estonienne apparaissent, en grande partie grâce aux efforts de Bengt Gottfried Forselius, qui introduit également des réformes orthographiques pour l'écriture de la langue estonienne[86]. La population de l'Estonie augmente rapidement jusqu'à la Grande Famine de 1695–97 au cours de laquelle 70 000-75 000 personnes meurent - soit environ 20 % de la population[87].

Georges Frédéric Parrot, premier recteur de l'université de Tartu. Il diffuse la pensée libérale venue d'Europe à Dorpat.

Pendant la Grande guerre du Nord (1700–1721) le Tsarat de Russie (Moscovie) conquiert l'ensemble de l'Estonie à partir de 1710[88]. La guerre ravage à nouveau la population de l'Estonie, avec une population estimée à seulement 150 000–170 000 en 1712[89]. En 1721, l'Estonie est divisée en deux gouvernements : le gouvernement d'Estlande, qui comprend Tallinn et la partie nord de l'Estonie, et le gouvernement de Livonie, qui comprend Tartu et s'étend jusqu'à la partie nord de la Lettonie au sein du nouvel Empire russe[90]. Le pouvoir russe rétablit tous les droits politiques et fonciers des nobles Allemands baltes et leur laisse une grande autonomie dans l'administration du territoire[91]. La condition des paysans indigènes, au service des nobles allemands, est alors complètement dégradée, le servage dominant complètement les activités agricoles au cours du XVIIIe siècle[92]. Le servage est officiellement aboli en 1816–1819, mais cela a initialement très peu d'effet pratique sur la conditions des paysans. L'amélioration de la condition paysanne commence avec les réformes au milieu du XIXe siècle, alors inspirées par les idées libérales et le nationalisme romantique venues d'Europe occidentale et apportées par les allemands[93].

Réveil national et affirmation de l'identité estonienne (XIXe et XXe siècle)[modifier | modifier le code]

Carl Robert Jakobson joue un rôle clé dans le réveil national estonien.

Le Réveil national estonien débute dans les années 1850 lorsque plusieurs figures de l'élite paysanne indigène commencent à promouvoir une identité nationale estonienne parmi la population générale. Les rachats massifs de fermes par des Estoniens et la classe croissante de fermiers propriétaires qui en résulte fournissent la base économique de la formation de cette nouvelle "identité estonienne". En 1857, Johann Voldemar Jannsen commence à publier le premier journal quotidien en langue estonienne et utilise pour la première fois le terme de eestlane (Estonien) pour définir son appartenance ethnique[94]. Le directeur d'école Carl Robert Jakobson et le pasteur Jakob Hurt deviennent des figures de proue d'un mouvement national, encourageant les agriculteurs estoniens à être fiers de leur identité estonienne[95]. Les premiers mouvements nationaux se forment, tels qu'une campagne pour établir l'école Alexandre de langue estonienne, la fondation de la Société estonienne de littératie et de la Société des étudiants estoniens, et le premier festival national de chanson, qui a lieu en 1869 à Tartu[96],[97],[98]. Les réformes linguistiques contribuent au développement de la langue estonienne[99]. L'épopée nationale Kalevipoeg est publiée en 1862, et en 1870 ont lieu les premières représentations du théâtre estonien[100],[101]. En 1878, une scission majeure se produit dans le mouvement national. L'aile modérée dirigée par Hurt se concentre sur le développement de la culture et de l'éducation estonienne, tandis que l'aile radicale dirigée par Jakobson réclame des droits politiques et économiques accrus[97].

Le drapeau originel de la Société des étudiants estoniens, datant de 1881, exposé au Musée national estonien à Tartu. Les couleurs du drapeau deviennent l'emblème du nationalisme estonien, puis le drapeau officiel de l'Estonie à l'indépendance.

À la fin du XIXe siècle, le gouvernement impérial russe prends diverses mesures administratives et culturelles pour diminuer l'autonomie des régions baltes, fortement influencées par la culture allemande et européenne, et pour les russifier[96]. La langue russe remplace l'allemand et l'estonien dans la plupart des écoles secondaires et universités, et de nombreuses activités sociales et culturelles dans les langues locales sont réprimées[101]. À la fin des années 1890, une nouvelle vague de nationalisme émerge avec la montée de figures éminentes telles que Jaan Tõnisson et Konstantin Päts. Au début du XXe siècle, les Estoniens commencent à prendre le contrôle des gouvernements locaux dans les villes, détrônant les nobles Allemands[102].

Pendant la Révolution russe de 1905, les premiers partis politiques estoniens légaux sont fondés. Un congrès national estonien est convoqué et demande l'unification des régions estoniennes en un seul territoire autonome ainsi que la fin de la russification. Des manifestations politiques pacifiques s'accompagnent parfois d'émeutes violentes et de pillages dans le quartier commercial de Tallinn et dans plusieurs manoirs de riches propriétaires terriens allemands des campagnes estoniennes. Le gouvernement tsariste répond par une répression brutale ; environ 500 personnes sont exécutées et des centaines d'autres sont emprisonnées ou déportées en Sibérie[103],[104].

Lutte pour l'indépendance puis Estonie libre dans l'entre-deux-guerres (1917-1939)[modifier | modifier le code]

Les drapeaux de l'Estonie brandis lors de l'annonce publique de la Déclaration d'indépendance de l'Estonie à Pärnu le 23 février 1918.

En 1917, après la Révolution de Février, le Gouvernement provisoire russe accepte la demande des Estoniens de redessiner les frontières pour inclure tous les territoires de culture indigène estonienne (Estlande et Nord de la Livonie) au sein de la nouvelle Province autonome d'Estonie, permettant la formation de l'Assemblée provinciale estonienne[105]. Un bref coup d'état des Bolcheviks à lieu en novembre 1917, et l'Assemblée provinciale est dissoute. Cependant, l'Assemblée provinciale crée le Comité de salut public estonien, et pendant la courte période entre la retraite russe et l'occupation allemande, le comité déclare l'indépendance le 24 février 1918, et forme le Gouvernement provisoire estonien. L'occupation allemande suit immédiatement, mais après leur défaite lors de la Première Guerre mondiale, les Allemands sont contraints de restituer le pouvoir au gouvernement provisoire le 19 novembre 1918[106],[107].

Le 28 novembre 1918, la Russie devenue soviétique envahit l'Estonie, lançant la Guerre d'indépendance estonienne[108]. L'Armée rouge s'approche à moins de 30 km de Tallinn, mais en janvier 1919, l'Armée estonienne, dirigée par Johan Laidoner, lance une contre-offensive, chassant les forces bolcheviques d'Estonie en quelques mois. Les attaques soviétiques renouvelées échouent, et au printemps, l'armée estonienne, en coopération avec les armées blanches russes, avance en Russie et en Lettonie[109],[110]. En juin 1919, l'Estonie bat la Landeswehr allemande qui avait tenté de dominer la Lettonie, restaurant le pouvoir au gouvernement de Kārlis Ulmanis. Après l'effondrement des forces russes blanches, l'Armée rouge lance une offensive majeure contre Narva à la fin de 1919, mais ne parvient pas à percer. Le 2 février 1920, le Traité de paix de Tartu est signé par l'Estonie et la Russie soviétique, cette dernière s'engageant à renoncer définitivement à toutes les revendications souveraines sur l'Estonie[109],[111].

Discours de Konstantin Päts en 1938.

En avril 1919, l'Assemblée constituante estonienne est élue. L'Assemblée constituante adopte une vaste redistribution des terres, expropriant de grands domaines et manoirs autrefois propriétés des nobles allemands, et adopte une nouvelle constitution extrêmement libérale établissant l'Estonie comme une démocratie parlementaire[112],[113]. En 1924, l'Union soviétique organise une tentative de coup d'État communiste en Estonie, qui échoue rapidement[114]. La loi estonienne sur l'autonomie culturelle des minorités ethniques, adoptée en 1925, est largement reconnue comme l'une des plus libérales du monde à l'époque[115]. La Grande Dépression exerce une forte pression sur le système politique estonien, et en 1933, le mouvement populiste Vaps mène une réforme constitutionnelle instaurant une présidence forte[116],[117]. Le 12 mars 1934, le chef d'État intérimaire, Konstantin Päts, déclare l'état d'urgence, sous le prétexte que le mouvement Vaps planifiait un coup d'État. Päts, avec le général Johan Laidoner et Kaarel Eenpalu, établissent un régime autoritaire pendant l' "ère du silence", où le parlement ne se réunit pas et la nouvelle Ligue patriotique devient le seul mouvement politique légal[118]. Une nouvelle constitution est adoptée par référendum, et des élections ont lieu en 1938. Les candidats tant pro-gouvernementaux que l'opposition sont autorisés à participer, mais uniquement en tant qu'indépendants[119]. Le régime de Päts est relativement clément par rapport à d'autres régimes autoritaires de l'entre-deux-guerres en Europe, et le régime n'a jamais utilisé la violence contre les opposants politiques[120].L'Estonie rejoint la Société des Nations en 1921[121]. Les tentatives d'établir une alliance plus vaste avec la Finlande, la Pologne et la Lettonie échouent, seule une alliance de défense mutuelle étant signée avec la Lettonie en 1923, suivie de l'Entente baltique de 1934[122],[123]. Dans les années 1930, l'Estonie s'engage également dans une coopération militaire secrète avec la Finlande[124]. Des pactes de non-agression sont signés avec l'Union soviétique en 1932 et avec l'Allemagne en 1939[121],[125]. En 1939, l'Estonie déclare sa neutralité, mais cela s'avère futile pendant la Seconde Guerre mondiale[126].

Seconde Guerre mondiale, occupations allemandes et soviétiques (1940-1944)[modifier | modifier le code]

Les troupes de l'Armée rouge entrent dans les bases militaires en Estonie en octobre 1939, après que l'Union soviétique a forcé l'Estonie à signer le Traité des bases.

Une semaine avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le 23 août 1939, l'Allemagne nazie et l'Union soviétique stalinienne signent le Pacte germano-soviétique. Dans le protocole secret du pacte, la Pologne, la Roumanie, la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie et la Finlande sont divisées entre l'URSS et l'Allemagne en "sphères d'influence", l'Estonie étant assignée à la "sphère" soviétique[127]. Le 24 septembre 1939, l'Union soviétique exige que l'Estonie signe un traité d '"assistance mutuelle" qui permettrait à l'Union soviétique d'établir des bases militaires dans le pays. Le gouvernement estonien estime qu'il n'a d'autre choix que de se conformer, et le Traité d'assistance mutuelle soviéto-estonien est signé le 28 septembre 1939[128]. Le 14 juin 1940, l'Union soviétique impose un blocus naval et aérien total sur l'Estonie. Le même jour, l'avion Kaleva est abattu par les Forces aériennes soviétiques. Le 16 juin, l'URSS présente un ultimatum exigeant le passage libre complet de l'Armée rouge en Estonie et l'établissement d'un gouvernement pro-soviétique. Sans possibilité de s'y opposer, le gouvernement estonien est contraint d'abdiquer et, le lendemain, le pays entier est occupé[129],[130]. Le 6 août 1940, la République d'Estonie est annexée par l'Union soviétique, qui créé la République socialiste soviétique d'Estonie sur son territoire[131].

La capitale Tallinn après le bombardement par la Force aérienne soviétique pendant la guerre sur le Front de l'Est en mars 1944

L'URSS établit un régime de guerre répressif en Estonie occupée. Beaucoup de hauts fonctionnaires civils et militaires du pays, ainsi que des intellectuels et des industriels, sont arrêtés. Les répressions soviétiques culminent le 14 juin 1941 avec les déportations de masse d'environ 11 000 personnes vers la Russie[132],[133]. Une lutte de soldats estoniens partisans (les "Frères de la forêt"[134]) s'engage contre l'Union soviétique et coincide avec l'invasion allemande le 22 juin 1941 lors de la "Guerre d'été" (en Estonien suvesõda). Environ 34 000 jeunes hommes estoniens sont enrôlés de force dans l'Armée rouge, moins de 30% d'entre eux survivent à la guerre. Les Bataillons de destruction soviétiques initient une politique de la terre brûlée. Les prisonniers politiques qui n'ont pas pu être évacués sont exécutés par le NKVD[135],[136]. De nombreux Estoniens rejoignent les Frères de la forêt, lançant une campagne de guérilla anti-soviétique. En juillet, la Wehrmacht allemande atteint le sud de l'Estonie. L'URSS évacue Tallinn fin août avec des pertes massives, et la capture des îles estoniennes est achevée par les forces allemandes en octobre[137].

Une fois les soviétiques chassés, de nombreux Estoniens espèrent que l'Allemagne pourrait contribuer à restaurer l'indépendance de l'Estonie, mais cet espoir se révèle rapidement vain. Seule une administration autonome de collaboration est établie, et l'Estonie occupée est intégrée au Reichskommissariat Ostland, son économie étant entièrement subordonnée aux besoins militaires allemands[138]. Environ un millier de Juifs estoniens qui n'avaient pas réussi à partir sont presque tous tués en 1941. De nombreux camps de travail forcés ont été établis où des milliers d'Estoniens, de Juifs étrangers, de Roms et de prisonniers de guerre soviétiques meurent[139]. Les autorités d'occupation allemandes commencent à recruter des hommes dans de petites unités volontaires. Les recrutements volontaires donnant peu de résultats et la situation militaire s'aggravant, les occupants allemands mettent un place une conscription forcée en 1943, conduisant finalement à la formation de la division estonienne de la Waffen-SS[140]. Des milliers d'Estoniens parviennent a échapper au service militaire allemand et fuient secrètement en Finlande, où beaucoup se portent volontaires pour combattre aux côtés des Finlandais contre les Soviétiques[141].

navire rempli de réfugiés
Un navire avec des Suédois estoniens fuyant vers l'ouest à cause de l'invasion soviétique (1944)

L'Armée rouge atteint à nouveau les frontières estoniennes au début de 1944, mais son avancée en Estonie est stoppée dans de violents combats près de Narva pendant six mois par les forces allemandes, comprenant les unités d'estoniens enrôlés de force[142]. En mars, les forces aérienne soviétiques effectuent d'intenses bombardements contre Tallinn et d'autres villes estoniennes[143]. En juillet, les Soviétiques lancent une offensive majeure depuis le sud, forçant les Allemands à abandonner l'Estonie continentale en septembre et les îles estoniennes en novembre[142]. Alors que les forces allemandes se retirent de Tallinn, le dernier Premier ministre d'avant-guerre, Jüri Uluots, nomme un gouvernement dirigé par Otto Tief dans une tentative infructueuse de restaurer l'indépendance de l'Estonie[144]. Des dizaines de milliers de personnes, dont la plupart des Suédois d'Estonie, fuient vers l'ouest pour éviter la nouvelle occupation soviétique[145].

Dans l'ensemble, l'Estonie perd environ 25 % de sa population à travers les décès, les déportations et les évacuations pendant la Seconde Guerre mondiale[146]. Les occupations soviétiques et allemandes contribuent à décimer la société estonienne toute entière, parfois à l'intérieur même de familles. Les soldats estoniens enrolés de force par le premier occupant sont alors contraints de se battre contre leurs propres compatriotes enrolés par le second. L'Estonie subit également des pertes territoriales irréversibles, car l'Union soviétique transfère des zones frontalières représentant environ 5 % du territoire estonien d'avant-guerre de la RSS d'Estonie à la RSFS de Russie[147].

Deuxième occupation soviétique, Estonie en exil et Révolution chantante (1945-1990)[modifier | modifier le code]

Partisans estoniens, les "Frères de la forêt".

Des milliers d'Estoniens s'opposant à la deuxième occupation soviétique rejoignent un mouvement de guérilla connu sous le nom de "Frères de la forêt" (en Estonien Metsavennad). La résistance armée est la plus intense au cours des premières années après la guerre, mais les autorités soviétiques l'affaiblissent progressivement par l'usure, et la résistance cesse effectivement d'exister au milieu des années 1950[148]. Les Soviétiques lancent une politique de collectivisation, mais comme les agriculteurs y restent opposés, une campagne de terreur est déclenchée. En mars 1949, environ 20 000 Estoniens sont déportés en Sibérie. La collectivisation est entièrement achevée peu de temps après[132],[149].

Les autorités d'occupation, dominées par les Russes sous l'Union soviétique, commencent la colonisation de peuplement couplée d'une Russification, incitant des centaines de milliers de Russes ethniques et quelques autres peuples de l'Union soviétique à s'installer en Estonie occupée, dans un processus qui menace de transformer les Estoniens autochtones et leur culture en une minorité dans leur propre pays natal[150]. En 1945, les Estoniens représentaient 97 % de la population, mais en 1989, leur part dans la population était tombée à 62 %[151]. Les autorités d'occupation mènent des campagnes de purification ethnique, de déportation massive des populations autochtones et de colonisation massive par des russes, ce qui conduit à une perte de 3 % de la population autochtone de l'Estonie[152]. En mars 1949, 60 000 personnes sont déportées d'Estonie et 50 000 de Lettonie vers le Goulag en Sibérie, où les taux de mortalité atteignent 30 %. Le régime d'occupation crée un Parti communiste estonien, où les Russes sont majoritaires parmi les membres du parti[153]. Économiquement, l'industrie lourde est fortement priorisée, mais cela n'améliore pas le bien-être de la population locale et cause d'énormes dommages environnementaux dus à la pollution[154]. Le niveau de vie sous l'occupation soviétique continue de stagner par rapport à la Finlande indépendante voisine, en plein développement économique[150]. Le pays est fortement militarisé, avec des zones militaires fermées couvrant 2 % du territoire[155]. Les îles et la plupart des zones côtières sont transformées en une zone frontalière restreinte qui nécessite un permis spécial d'entrée[156]. L'Estonie est fermée jusqu'à la deuxième moitié des années 1960, lorsque progressivement les Estoniens commencent à regarder clandestinement la Télévision finlandaise dans les parties nord du pays, obtenant ainsi un aperçu du mode de vie derrière le rideau de fer[157].

La majorité des pays occidentaux considèrent l'annexion de l'Estonie par l'Union soviétique comme une occupation illégale[158]. La continuité juridique de la République d'Estonie (surnommée Vaba Eesti - "l'Estonie libre") est préservée grâce au gouvernement en exil et aux service diplomatiques estoniens basés à l'étranger - particulièrement depuis les pays nordiques ainsi qu'aux États-Unis - qui continuent d'émettre des passeports, et que les gouvernements occidentaux continuent de reconnaître[159],[160]. La diaspora estonienne, composée entre autres de 70 000 réfugiés, est très présente dans les pays anglo-saxons tels que les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie[161], et tente, non sans difficultés, d'alerter l'opinion publique locale à l'histoire de leur pays d'origine[162].

Lors de la Voie balte le 23 août 1989, deux millions de personnes forment une chaîne humaine à travers trois pays lors d'une manifestation de masse contre l'occupation soviétique.

L'introduction de la perestroïka par le gouvernement central soviétique en 1987 rend possible une activité politique ouverte en Estonie, déclenchant un processus de restauration de l'indépendance. Le mouvement est plus tard connu sous le nom de révolution chantante (en Estonien laulev revolutsioon) en raison des chants traditionnels baltes utilisés lors des manifestations[163]. La campagne environnementale Fosforiidisõda ("Guerre du phosphore") devient le premier grand mouvement de protestation contre le gouvernement central[164]. En 1988, de nouveaux mouvements politiques apparaissent, tels que le Front populaire estonien, qui représente l'aile modérée du mouvement indépendantiste, et le plus radical Parti de l'indépendance nationale estonienne, premier parti non communiste de l'Union soviétique, exigeant le rétablissement complet de l'indépendance[165]. Le 16 novembre 1988, après la tenue des premières élections multipartites non-truquées depuis un demi-siècle, le parlement de l'Estonie sous contrôle soviétique émet la Déclaration de souveraineté, affirmant la primauté des lois estoniennes. Au cours des deux années suivantes, de nombreuses autres parties administratives (ou "républiques") de l'URSS suivent l'exemple estonien en émettant des déclarations similaires[166],[167]. Le 23 août 1989, environ 2 millions d'Estoniens, de Lettons et de Lituaniens participent à une manifestation de masse, formant la chaîne humaine de la Voie balte à travers les trois pays[168]. En février 1990, des élections ont lieu pour former le Congrès de l'Estonie[169]. En mars 1991, un référendum a lieu où 78,4% des électeurs soutiennent une indépendance totale. Pendant le Putsch de Moscou, l'Estonie déclare la restauration de la République le 20 août 1991[170].

L'Estonie depuis 1991: intégration européenne, croissance accélérée et digitalisation[modifier | modifier le code]

Lennart Meri, premier président de l'Estonie après le retour de l'indépendance.

Les autorités soviétiques reconnaissent l'indépendance estonienne le 6 septembre 1991, et le 17 septembre, l'Estonie est admise dans les Nations unies[171]. Le gouvernement de retour d'exil passe le flambeau au nouveau président élu Lennart Meri en 1992. Les dernières unités de l'armée russe Page d'aide sur l'homonymie quittent l'Estonie en 1994[172]. Le 28 septembre de la même année, le ferry MS Estonia reliant Tallinn à Stockholm coule dans la Mer Baltique. La catastrophe cause la mort de 852 personnes (dont 501 Suédois[173]), constituant l'une des pires catastrophes maritimes du XXe siècle[174].

Le début des années 1990 est une période instable ou l'accession aux biens de première nécessité est difficile entre l'effondrement du système soviétique et la transition vers une économie de marché[175]. De nombreuses mafias estoniennes en lien avec la Russie, prospèrent dans la continuité du marché noir dans l'ex-URSS. Les activités criminelles finissent par presque totalement disparaître en raison de la restauration du système judiciaire et de la police[176]. Dès 1992, des réformes économiques radicales sont initiées pendant le mandat du premier ministre Mart Laar pour passer à une économie de marché. Elles comprennent la privatisation, le lancement d'une nouvelle monnaie (la Couronne estonienne), un système fiscal simplifié et plus largement une politique plutôt libérale favorable à l'entrepreneuriat[177]. Le développement économique rapide vaut à l'Estonie d'être le seul pays de l'ancien Bloc de l'Est à débuter les discussions en vue d'une adhésion à l'Union européenne sans période de transition[178]. L'Estonie rejoint l'OMC le 13 novembre 1999[179].

Échange entre le Président américain Barack Obama et le Président estonien Toomas Hendrik Ilves, lui-même descendant d'exilés estoniens aux États-Unis (2009).

En plus de revendiquer son héritage nordique[180], l'Estonie aligne sa politique étrangère sur celle des autres démocraties occidentales et se soustrait à l'influence de la Russie[181]. Environ 300 000 descendants de colons russes de la période soviétique restent néanmoins vivre en Estonie, et disposent jusqu'en 2030 d'écoles publiques dans leur propre langue. L'Estonie rejoint l'Union européenne et l'OTAN en 2004[182]. Malgré un faible soutien de l'opinion publique, l'Estonie intervient lors de la Guerre en Irak à partir de 2003[183]. En 2007, le déplacement d'un mémorial de l'époque soviétique controversé à Tallinn est suivi d'émeutes déclenchées par des membres de la minorité russe[184] et d'une cyberattaque de très grande ampleur attribuée à la Russie[185]. En réponse, l'Estonie installe sur son territoire le Centre d'excellence pour la cyberdéfense en coopération de l'OTAN[186]. Après une très forte croissance, l'économie estonienne subit de plein fouet la crise financière de 2008 et traverse une intense période de récession[187]. L'Estonie retrouve la croissance et rejoint l'OCDE en 2010[188] puis la zone euro en 2011[189].

Robots de livraison de la société Starship Technologies, conçus et testés en Estonie.

Sous l'impulsion des Estoniens de retour d'exil menés par Toomas Hendrik Ilves et témoins de l'arrivée d'Internet dans les pays anglo-saxons[190], le gouvernement lance en 1996 la politique du "bond du tigre" (en Estonien Tiigrihüpe), qui promeut massivement l'utilisation du numérique, notamment dans les écoles[191]. En plus de rattraper son retard, l'Estonie devient précurseur dans l'utilisation des technologies de l'information pour les besoins du quotidien[192]. Les innovations numériques pénètrent la société estonienne avant même de se répandre dans les pays de l'ancien bloc de l'ouest: banques en ligne dès 1996, administration des tâches gouvernementales (e-cabinet), impôts en ligne et paiements de parking par téléphone mobile dès 2000, système X-Road d'échange de données en 2001, carte d'identité à puce et signature électronique dès 2002, vote en ligne dès 2005, E-santé en 2008 et 2010, portail d'administration routière et E-Residence en 2014, distribution automatique des prestations sociales aux familles et authentification digitale des acte notariés en 2020 et même contrat de mariage en ligne en 2022[193].

Avec une politique basée sur le numérique, l'Estonie devient très vite une destination pour les entrepreneurs et investisseurs du secteur au point d'être surnommée "la Silicon Valley de l'Europe" par la presse étrangère[194], Tallinn devient la ville avec le plus de start-ups par habitants au monde[195] et l'Université de Tartu voit la création de plus de 50 entreprises spin-off.[196] Bien qu'ayant parfois un siège à l'étranger, de nombreuses entreprises installent tout ou parties de leurs bureaux pour concevoir leurs produits depuis l'Estonie. Skype, Playtech, Glia, Veriff, ID.me, Gelato, Zego, Pipedrive, Bolt et Wise deviennent les 10 premières "licornes" estoniennes ou d'origine estonienne[197]. De nouvelles sociétés en lien avec l'innovation industrielle, la deep tech et l'intelligence artificielle telles que Starship Technologies, Cleveron, Auve Tech ou Skeleton, voient ensuite le jour en Estonie dans les années 2010.

Départ d'un convoi humanitaire estonien vers l'Ukraine en novembre 2023.

La République d'Estonie célèbre son centenaire le 24 février 2018[198]. En 2020, la pandémie de Covid-19 en Estonie fait plus de 3 000 morts[199]. L'Estonie est membre du Conseil de sécurité de l'ONU de 2020 à 2021[200]. En 2021, le premier ministre Jüri Ratas démissionne après des scandales liés à son parti et aux déclarations et décisions controversées de son allié populiste au gouvernement, le Parti populaire conservateur[201]. Kaja Kallas, du Parti de la réforme, lui succède sous la présidence de Kersti Kaljulaid, faisant de l'Estonie le premier pays du monde avec deux femmes à sa tête[202]. Témoins historiques de l'impérialisme russe, la société estonienne et le gouvernement soutiennent massivement l'Ukraine lors de son invasion par la Russie en 2022 (débutée le même jour que la fête nationale estonienne) avec de l'aide humanitaire, militaire et l'accueil de près de 50 000 réfugiés[203],[204]. En réponse à l'agression russe, l'Estonie accélère le processus inachevé de décolonisation/dérussification sur son territoire[205],[206]. Le pays fait face à la plus forte vague d'inflation de l'Union européenne avec un record de près de 25% en aout 2022[207]. Après la réélection de Kaja Kallas sous la présidence d'Alar Karis, l'Estonie autorise en 2024 le mariage homosexuel[208].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

L'Estonie est une démocratie libérale, dont le gouvernement a la forme d'une république. Les fondements de l'organisation politique et administrative de l'Estonie ont été énoncés pour la première fois par la la constitution de 1920, mais la constitution (põhiseadus) en vigueur date de 1992. Selon son article premier, « L'Estonie est une république démocratique indépendante et souveraine, où le pouvoir suprême appartient au peuple. L'indépendance et la souveraineté de l'Estonie sont intemporelles et inaliénables. »[209]

Organisation des pouvoirs[modifier | modifier le code]

L'organisation des pouvoirs en Estonie est définie dans la constitution de 1992. L'Estonie possède un régime politique parlementaire comportant de nombreuses similarités avec ses voisins baltes et nordiques.

Le pouvoir législatif appartient au Parlement (Riigikogu, littéralement "Assemblée d'État") formé d'une seule chambre formée de 101 députés élus tous les quatre ans au suffrage universel. L'élection prend la forme d'un scrutin proportionnel plurinominal avec listes ouvertes et vote préférentiel, conçu de manière complexe dans l'idée de rapprocher le plus possible les résultats en sièges à ceux du vote de la population[210],[211]. Dans les faits, l'obtention de la majorité absolue des sièges par un seul parti politique est souvent impossible, ce qui encourage la formation de coalitions comprenant plusieurs partis. Le représentant ou dirigeant de la coalition peut ainsi être nommé par le président pour former un gouvernement.

Le pouvoir exécutif appartient en premier lieu au Gouvernement de la République (Vabariigi Valitsus) représenté et dirigé par le Premier ministre (Peaminister, littéralement "Ministre de tête") . Le Président de la République nomme un candidat-premier ministre (le plus souvent le représentant/dirigeant d'un parti ou d'une coalition majoritaire) qui doit ensuite être autorisé à former un gouvernement par le Parlement. Une fois nommés, les membres du gouvernement prêtent serment devant le Parlement. Le gouvernement est officiellement composé de 11 ministères ainsi que de la Chancellerie d'État (Riigikantselei) qui organise le travail gouvernemental[212].

Le Chef de l'État est le Président de la république (Vabariigi President) , également pourvu du pouvoir exécutif. Il se tient néanmoins écarté du gouvernement. Le président, au minimum âgé de 40 ans, est élu pour cinq ans par le parlement et ne doit appartenir à aucun parti ou mouvement politique durant son mandat. Il promulgue les lois après le vote par le parlement mais dispose néanmoins du droit de renvoyer un texte de loi au parlement, ou encore de consulter la Cour d'État pour en vérifier la constitutionnalité. Il dispose également d'un pouvoir spécial, notamment en cas d'état d'urgence ou de guerre, ainsi qu'un rôle de représentation[213].

Le pouvoir judiciaire, quant à lui, est séparé des deux autres, bien que le président de la République dispose d'un droit de grâce. Le système judiciaire estonien est divisé en trois niveaux: les tribunaux administratifs et de comtés en première instance, les cours d'appels de districts en seconde instance, et la Cour d'État (Riigikohus), aussi appelée "Cour suprême", en dernière instance. L'ordre administratif du pouvoir judiciaire est assuré par le Conseil d'administration des tribunaux, dirigé par le Juge en chef de la Cour d'État[214]. La conformité des lois à la Constitution, la régularité des scrutins et, plus largement, le respect des institutions sont également contrôlés par la Cour d'État[215]. Le droit estonien est de tradition romano-civiliste de type germanique (austro-allemand)[216], et dispose que tout accusé, avant d'être condamné, est présumé innocent, et qu'une affaire peut être rejugée en appel sur demande d'une des parties.

Gouvernement[modifier | modifier le code]

Liste des membres du troisième gouvernement Kaja Kallas depuis le [217]
Fonction Titulaire
Première ministre

Peaminister

Kaja Kallas
Ministre de l'éducation et de la recherche

Haridus- ja teadusminister

Kristina Kallas
Ministre de la justice

Justiitsminister

Kalle Laanet
Ministre de la défense

Kaitseminister

Hanno Pevkur
Ministre du climat

Kliimaminister

Kristen Michal
Ministre de la culture

Kultuuriminister

Heidy Purga
Ministre de l'économie et des technologies de l'information

Majandus- ja infotehnoloogiaminister

Tiit Riisalo
Ministre des finances

Rahandusminister

Mart Võrklaev
Ministre des régions

Regionaalminister

Madis Kallas
Ministre de l'intérieur

Siseminister

Lauri Läänemets
Ministre de la protection sociale

Sotsiaalkaitseminister

Signe Riisalo
Ministre de la santé

Terviseminister

Riina Sikkut
Ministre des affaires étrangères

Välisminister

Margus Tsahkna

Découpage territorial et décentralisation[modifier | modifier le code]

L'Estonie est divisée en 79 collectivités locales d'un seul niveau: les communes (kohalik omavalitsus, littéralement "gouvernements-propres locaux"). 64 communes d'Estonie sont dites rurales (en estonien: vallad au pluriel, vald au singulier), 15 autres sont dites urbaines (linnad au pluriel, linn au singulier). Chaque commune est gérée par un conseil municipal (rural: vallavolikogu, urbain: linnavolikogu) élu par les habitants tous les 4 ans, qui élit le maire parmi ses membres et nomme les adjoints au maire[218]. Le maire (rural: vallavanem, urbain: linnapea) et ses adjoints forment le gouvernement (rural: vallavalitsus, urbain: linnavalitsus). Les communes ont leur propre budget et prélèvent des impôts locaux. Officiellement, les communes organisent les services sociaux, les activités culturelles et sportives, l'aide à la dépendance, le logement, la gestion de l'eau, la salubrité publique, l'ordre public, l'aménagement du territoire, l'urbanisme, les transports publics et prend en charge les équipements publics (écoles, bibliothèques, musées…) sauf si la loi estonienne confie ces services à un tiers[219].

Carte d'Estonie avec les limites des differentes communes.

Les communes ont souvent une surface très étendue avec parfois une très faible densité de population et incluent elles-mêmes ou une plusieurs localités (asustusüksus) qui peuvent être des villes (singulier linn, pluriel linnad), des bourgs (alev / alevid), des petits bourgs (alevik / alevikud) ou des villages (küla / külad). Des communes dites rurales peuvent inclure des localités urbaines et des communes dites urbaines peuvent inclure une ou plusieurs localités rurales[220]. La superficie actuelle des communes date de la réforme de fusion des communes de 2017, qui à fait passer leur nombre de 213 à 79[221].

L'Estonie est également découpée en comtés (maakonnad au pluriel, maakond au singulier) qui n'ont pas de rôle politique. Les premiers comtés correspondent aux territoires des premières tribus estoniennes, le développement du féodalisme et la christianisation sous domination allemande ont divisés le territoire en villes, paroisses (kihelkonnad au pluriel, kihelkond au singulier) et en domaines/manoirs. Les comtés réapparaissent sous domination suédoise. Sous le règne polonais, les régions du Sud sont des voïvodies. Sous l'Empire russe, les gouvernements germano-baltes d'Estlande et de Livonie sont divisés en arrondissements (en allemand kreis). Les comtés deviennent une entité territoriale propre lors de l'indépendance de l'Estonie à partir de 1918. Dissous lors de l'occupation soviétique, ils réapparaissent sous une nouvelle forme avec des compétences à partir de 1991. Dotés d'un gouvernement (maavalitsus) jusqu'à une réforme territoriale votée en 2017, les comtés ne conservent aujourd'hui qu'un rôle symbolique sans institution dédiée.

Tendances politiques, partis et élections[modifier | modifier le code]

XVe législature du Riigikogu
(et) XV Riigikogu

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Présentation
Type Monocaméral
Lieu Tallinn
Durée du mandat 4 ans
Début
Présidence
Président Lauri Hussar (E200)
Élection
1er vice-président Toomas Kivimägi (ERE)
Élection
2d vice-président Jüri Ratas (KESK)
Élection
Structure
Membres 101 députés
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Composition actuelle.
Groupes politiques

Gouvernement (60)

Opposition (41)

Élection
Dernier scrutin 5 mars 2023

Château de Toompea

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Photographie du lieu de réunion.

Divers
Site web riigikogu.ee
Voir aussi Riigikogu
Politique en Estonie

Le système politique estonien, basé sur un régime parlementaire et une volonté de large représentativité, donne un fort pouvoir législatif au moment de son élaboration, ce qui mène à la formation de 16 gouvernements successifs entre 1924 et 1934[222]. L'entre-deux-guerres est marquée par un fort soutien aux partis agrariens conservateurs et travaillistes patriotiques avec une percée populiste au milieu des années 1930[223]. Après 1934, une période de transition autoritaire avec l'interdiction temporaire des partis voit au contraire un déséquilibre des pouvoirs en faveur de l'exécutif[224], elle entraine la création d'une nouvelle constitution en 1938 avec notamment la création du poste de Président de la République[225].

Les occupations successives allemandes et soviétiques à partir de 1940 interrompent la vie politique estonienne. L'URSS organise, via le gouvernement fantoche de la RSS d'Estonie, des élections truquées (faux plébiscites) plaçant systématiquement en tête le Bloc communiste[226]. L'administration de l'occupant soviétique plonge la société estonienne dans le cynisme, ou chacun tente d'utiliser le système politique pour servir ses propres intérêts[227]. La République d'Estonie, constitutionnellement maintenue en 1944, ne contrôle pas le territoire et n'organise plus d'élections, mais possède néanmoins un gouvernement en exil et un service diplomatique installé depuis l'étranger[228].

À la fin des années 1980, la révolution chantante réveille la conscience nationale estonienne, jusque-là transmise uniquement dans le cadre privé du fait de la répression politique. La culture politique de la société estonienne se rétablit alors en trois phases distinctes: une lutte commune transpartisane pour l'indépendance fortement idéalisée, une désillusion après le rétablissement des partis et idéologies venues des démocraties libérales européennes (mais déconnectées des attentes), et enfin l'émergence d'une vie politique active et critique ou les idées se confrontent à la réalité du terrain[229]. La dislocation de grandes coalitions telles que le Front populaire ou Union de la patrie ayant participé au rétablissement de l'indépendance et au renouveau politique estonien entrainent une recomposition politique. La nouvelle constitution de 1992 offre un meilleur équilibre entre l'exécutif et le parlement, tout en conservant le rôle central ce dernier.

La vie politique de l'Estonie après la fin de l'occupation est marquée par des orientations libérales, à la fois sur le plan sociétal (liberté d'expression, pluralité des partis, liberté de la presse...) et économique (privatisations, ouvertures à la concurrence, politique favorable à l'entrepreneuriat...), avec néanmoins l'instauration de prestations sociales en parallèle. La plupart des coalitions au pouvoir depuis 1992 sont dominées par des formations de centre droit ou de droite libérale. Le Parti de la réforme gagne en soutien à partir du début des années 2000 et compte le plus de participations à des gouvernements, avec notamment les premiers ministres Siim Kallas, Andrus Ansip, Taavi Rõivas et Kaja Kallas[230]. Les plateformes récentes Parempoolsed (centre-droit à droite) et Estonie 200 (centre) se veulent être des alternatives au Parti de la réforme. Plus à droite se trouvent le parti Isamaa, héritier de l'Union de la Patrie[231], ainsi que l'Assemblée des Agriculteurs, plus minoritaire, qui se veut héritière des partis agrariens d'avant-guerre[232].

La fin des années 2010 est notamment marquée par une montée du populisme d'extrême droite du Parti populaire conservateur (EKRE), issus de la fusion d'anciens partis conservateurs[233]. Les dirigeants du parti sont ouvertement eurosceptiques, LGBTphobes, anti-immigration et suprémacistes blancs[234]. Le parti parvient à entrer dans la coalition gouvernementale de 2019 à 2021. Les multiples déclarations des ministres du parti font alors l'objet de nombreuses controverses dans le pays et participent à la démission du premier ministre en 2021[235].

Le principal mouvement de gauche est le Parti social-démocrate. Ayant pris part aux gouvernements à de nombreuses reprises, le parti soutien l'amélioration des services publics et l'aide au plus démunis, et est progressiste sur le plan sociétal[236]. Il a notamment milité en faveur de l'introduction du mariage pour tous en 2023. Le Parti vert est le principal parti écologiste du pays[237]. Le Parti du futur, beaucoup moins influent, est un mélange de mouvement agrarien et écologiste[238].

Le positionnement politique du Parti du centre d'Estonie, héritier du Front Populaire, est sujet à de nombreux débats. Officiellement affiché au centre-gauche, le Parti du centre est parfois perçu comme conservateur sur certains aspects[239],[240]. Il reçoit entre autres un large soutien des membres de la minorité russophone du pays, plutôt conservatrice[241],[242],[243],[244],[245],[246]. La ligne du parti fait l'objet de divergences internes qui entrainent le départ de plusieurs responsables fin 2023[247].

Il n'existe pas de parti politique ethnique notable en Estonie. En revanche, la politique d'opposition à l'invasion de l'Ukraine par la Russie du gouvernement en 2023 conduit en réponse à la création de micro-mouvements pro-russes très localisés à destination de la minorité russophone, comme Vasakpoolsed se réclamant du communisme[248],[249], ou encore le parti Ensemble (Koos)[250].

Le résultat des élections législatives de 2023 remportées par le Parti de la Réforme accentuent la polarisation entre la coalition gouvernementale (Réforme, Sociaux-démocrates, Estonie 200) vue comme progressiste d'un côté[251], et l'opposition (EKRE, Isamaa, Parti du centre) plus conservatrice de l'autre[252],[253].

Depuis 2007, l'Estonie est le seul pays au monde à avoir complètement généralisé le vote par internet dans tous ses scrutins[254]. L'élection en ligne a lieu sous forme de vote anticipé la semaine précédant le jour de l'ouverture des bureaux de votes physiques[254]. Les électeurs ayant déjà voté en ligne peuvent alors remplacer leur choix précédent en votant depuis le bureau de vote physique[255],[256],[257]. Ce mode de scrutin a néanmoins été critiqué en raison de potentielles failles de sécurité, notamment dans une étude détaillée en 2014[258], la plateforme de vote en ligne fait néanmoins l'objet d'améliorations et mises à jours régulières dans ce domaine[259]. Le record de participation en ligne est atteint lors des Élections législatives de 2023 avec plus de la moitié des voix comptabilisées obtenues par le vote par internet[260].

Finances publiques[modifier | modifier le code]

En Estonie, les prélèvements obligatoires représentaient 32,8 % du PIB en 2022[261], soit un taux presque identique à la moyenne des pays membres de l'OCDE, ce taux stagne[262]. Les cotisations sociales représentent près de 34,75 % du total, soit environ dix points de plus que la moyenne des pays de l'OCDE ; à l'inverse, l'Estonie est l'un des pays développés où les impôts sur le revenu et sur les sociétés représentent une part plutôt faible du total des prélèvements obligatoires[263].

Les dépenses publiques totalisent 41,5% du PIB en 2022. Le déficit public a augmenté, atteignant 3 % du PIB en 2023[264].

La dette publique de l'Estonie s'établit à 18,5% du PIB au milieu de l'année 2023, faisant de l'Estonie le pays le moins endetté de toute l'Union européenne[265]. Le record absolu de la dette publique est de 19,2% du PIB en 2021, faisant suite à des emprunts contractés pour aider les entreprises et les ménages lors de la pandémie de Covid-19[266]. L'Estonie est tenue de respecter les critères du Pacte de stabilité et de croissance de la zone euro, qui limite le déficit budgétaire à 3 % du PIB et la dette publique à 60 % du PIB[note 3], ainsi que les critères du Pacte budgétaire européen de 2012 qui limite le déficit structurel à 0,5 % du PIB pour l'objectif budgétaire à moyen terme.

Les trois principales agences de notation financière attribuent aux obligations estoniennes des notes convenables sans toutefois jamais attribuer les notes maximales. La note de Moody's est la plus élevée de la catégorie moyenne-haute (A1), tandis que Standard & Poor's et Fitch attribuent les notes les plus faibles de la catégorie haute (AA-)[267],[268].

Défense[modifier | modifier le code]

Organigramme de l'Armée estonienne.

L'Estonie dépense chaque année depuis 2015 plus de 2% de son PIB dans son armée selon les données du SIPRI[269]. Pour répondre entre autres, à la menace russe, l'Estonie a augmenté continuellement ses dépenses militaires depuis la fin de l'occupation en 1991, avec plus d'1 Milliard d'Euro, soit 2,73% de son PIB en 2023[270]. Les forces armées estoniennes sont composés d'une armée de terre, d'une armée de l'air et d'une marine complétées par des unités logistiques de support, une police militaire, une académie militaire, des forces spéciales, un service de renseignement militaire et des unités de cyberdéfense[271].

Sous-marin estonien EML Lembit des années 1930, de fabrication britannique. Aujourd'hui Navire-musée au Musée maritime estonien de Tallinn.

Les forces de défense estoniennes se composent principalement de réservistes qui doivent avoir achevé le service militaire au cours des dix dernières années. Le service militaire dure généralement 8 ou 11 mois, est obligatoire pour les hommes âgés de 17 à 27 ans inclus, et volontaire pour les femmes[272],[273]. La partie active des forces armées se compose de 43 000 soldats, dont 4200 professionnels à plein temps. En comptant les réservistes et les appelés, l'armée estonienne dispose de 230 000 soldats mobilisables à tout moment, soit 20% de la population[274]. Comme ses voisins lettons et finlandais, l'Estonie applique le principe de défense totale, à savoir l'implication de la société toute entière dans la protection du pays contre les agressions extérieures[275]. Elle compte entre autres pour cela sur sa propre organisation paramilitaire: la Ligue de défense estonienne qui prépare la population aux situations de combats et de crises. Elle compte près de 30 000 volontaires[276].

Soldate volontaire de la Ligue de défense lors d'un exercice (2023).
Soldat estonien dans les rues de Bagdad pendant la guerre en Irak.

L'occupation de l'Estonie par l'URSS a été à l'origine de la militarisation de nombreuses localités telles que Tartu, devenue ville fermée, ou encore l'aéroport de Pärnu[277],[278]. Les derniers soldats de l'Armée rouge (devenue armée russe) ont quitté le territoire en 1994[279]. Une partie des installations, alors vétustes, ont été progressivement rénovées pour accueillir l'armée estonienne reconstituée.

L'Estonie est engagée dans une coopération avancée avec la Lettonie et la Lituanie en matière de défense avec notamment plusieurs bataillons communs[280]. L'Institut de défense de la Baltique, commun aux trois pays baltes, est basé à Tartu[281]. L'Estonie participe également à la Politique de sécurité et de défense commune de l'UE via son engagement au sein du groupement tactique nordique[282],[283].

L'Estonie a rejoint l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) en 2004 et sa défense est assurée en collaboration avec plusieurs membres de l'alliance. La Police de l'Air baltique est chargée de lutter contre les multiples violations de l'espace aérien des pays baltes par la Russie[284],[285]. De 2014 à 2023, la mission dispose d'unités sur la Base aérienne d'Ämari et a vu se succéder le Danemark, l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni, la Belgique, l'Italie, la France, la Tchéquie, la Pologne et les États-Unis sur le sol estonien[286],[287]. La base est temporairement fermée pour rénovation en 2024[288].

Un bataillon multinational de 2 200 soldats du Plan d'action « réactivité » de l'OTAN est également présent sur la Base militaire de Tapa en 2022 avec des troupes britanniques, américaines, française, danoises, et islandaises[289].

L'Estonie possède d'une expertise reconnue dans le domaine de la cyberdéfense. Elle possède depuis 2006 une unité spécialisée, le CERT (en Anglais Computer Emergency Response Team, littéralement "Équipe d'interventions rapides d'urgence informatique"), au sein de son administration[290]. Elle accueille depuis 2008 le Centre d'excellence pour la cyberdéfense en coopération de l'OTAN[186].

Depuis les années 1990, l'Estonie a participé à de nombreuses opérations militaires extérieures dans le cadre des Nations unies (Croatie, Liban, Syrie et Mali), de l'Europe (Bosnie, Macédoine, Corne de l'Afrique et en Centrafrique) et de l'OTAN (Bosnie, Méditerranée). L'Estonie a également participé à la Guerre en Irak et est plus récemment intervenue en Afghanistan aux côtés des États-Unis, et au Mali aux cotés de la France[291].

Appartenance à des organisations internationales[modifier | modifier le code]

Après son indépendance, l'Estonie a intégré la Société des Nations en 1921[292]. Elle fait partie des Nations unies depuis le rétablissement de son indépendance en 1991[293]. À ce titre, l'Estonie à participé à plusieurs missions de maintien de la paix en Europe, Afrique et au Moyen-Orient. L'Estonie a fait partie du Conseil de sécurité des Nations unies en 2020 et 2021[294].

En 1995, l'Estonie signe un traité de libre-échange avec l'Union européenne et ouvre la question de son adhésion à cette dernière. Un autre accord d'harmonisation avec l'UE et déjà ratifié par la plupart des pays de l'ancien bloc de l'Est est signé en 1995. L'accord n'est ratifié par l'UE qu'en 1998, mais l'Estonie participe aux discussions stratégiques dès 1995 du fait de son développement économique prématuré. Les négociations d'adhésion se tiennent de 1999 à 2002, suivies par le traité d'adhésion et l'approbation par référendum en 2003, et l'entrée dans l'union européenne en 2004 aux côtés de 9 autres pays[295]. L'Estonie fait partie de l'espace Schengen depuis 2007, et de la Zone euro depuis 2011[296]. Sur la période 2021-2027, la contribution de l'Estonie au Budget de l'UE est de 320 millions d'Euros, en augmentation. Les fonds européens reçus par l'Estonie sont plus élevés que sa contribution à l'UE[297],[298]. Ce statut de bénéficiaire net pourrait toutefois évoluer après 2027[299]. Le siège de l'Agence européenne de gestion des systèmes d'information (EU-LISA) est situé à Tallinn depuis 2012[300]. L'Estonie a exercé la Présidence du Conseil de l'Union européenne dans la seconde moitié de l'année 2017[301].

L'Estonie, État membre de l'Union européenne.

Outre sa proximité culturelle, l'Estonie entretient des relations très étroites avec les Pays nordiques sur de nombreux aspects, notamment des coopérations en matière d'éducation, de défense, de finance et d'administration[302],[303],[304],[305],[306],[307]. Le Conseil nordique des ministres possède une représentation officielle à Tallinn et des bureaux à Tartu et Narva[308],[309],[310]. L'Estonie est membre de l'Assemblée balte et du Conseil des ministres baltes aux côtés de la Lettonie et de la Lituanie[311],[312] L'Estonie fait également partie du format Nordic-Baltic Eight (NB8) regroupant les coopérations nordiques et baltes[313].

L'Estonie fait également partie de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), du Conseil de l'Europe, et du Conseil des États de la mer Baltique. L'Estonie est aussi membre observateur de l'Organisation internationale de la francophonie[314].

Politique étrangère et diplomatie[modifier | modifier le code]

Première page du Traité de paix de Tartu de 1920, premier document reconnaissant la souverainté de jure de la jeune République d'Estonie.

La République d'Estonie est reconnue par la plupart des pays du monde. En 2022, elle entretien des relations diplomatiques avec 191 pays et possède 41 ambassades[315]. Elle est également représentée auprès des grandes organisations internationales dont elle fait partie telles que l'ONU et l'UE.

L'existence en droit de l'Estonie est reconnue pour la première fois par une puissance étrangère, la Russie bolchévique perdante de la Guerre d'indépendance, lors du Traité de Tartu de 1920[316]. Les grandes puissances de l'Entre-deux-guerres doutent de la viabilité politique et économique du jeune état estonien, avant de le reconnaitre officiellement à partir de 1921[317],[318]. Lors de la Seconde guerre mondiale, l'Estonie est officiellement neutre mais subit les pressions politiques de l'URSS, qui finit par l'envahir et l'occuper en 1940[319],[320],[321].

Les représentations diplomatiques dans les pays du Bloc de l'Ouest sont les seules administrations estoniennes à ne pas être passées sous contrôle soviétique lors de l'invasion[322]. Les légations à l'étranger maintiennent un embryon d'Etat estonien, en particulier depuis les villes de Londres et New York, et continuent de délivrer des passeports et d'aider les estoniens réfugiés[323]. Pendant cette période, l'Estonie est le seul des trois pays baltes à posséder un gouvernement en exil, non reconnu à l'étranger, mais qui maintient la continuité constitutionnelle de la République jusqu'au rétablissement de son indépendance[324],[325].

Après 1991 et la fin de l'occupation, la politique étrangère de l'Estonie est marquée par une volonté de réintégration dans l'espace politique et économique européen et plus largement occidental, ainsi qu'une sortie rapide de la sphère d'influence de la Russie, perçue comme une menace pour sa souveraineté,[326],[327]. Les deux pays maintiennent néanmoins une coopération transfrontalière minimale malgré un désaccord sur les frontières[328],[329],[330]. L'Estonie travaille à sensibiliser l'opinion internationale en témoignant des conséquences de l'Impérialisme russe et soutien les pays menacés ou attaqués par la Russie, ce qui a pour effet de régulièrement déteriorer les relations avec cette dernière[331],[332]. L'Estonie réagit à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 en apportant à l'Ukraine la plus forte aide rapportée au PIB parmis les pays alliés[333],[334].

L'Estonie entretient de proches relations avec les pays nordiques via le format Nordic-Baltic Eight, avec lequelle elle mutualise une partie des ses activités diplomatiques[335],[336],[337],[338]. Elle entretien des liens plus étroits avec la Finlande avec laquelle elle partage une culture similaire, et dans une moindre mesure avec la Suède, dont l'Estonie est une ancienne colonie[339],[340],[341]. A partir de 1999, l'Estonie revendique son identité nordique, bien qu'elle ne fasse pas partie du groupe des pays nordiques constitué lorsque l'Estonie était sous occupation[342],[343].

Représentations diplomatiques de l'Estonie à travers le monde. L'Estonie entretient des relations diplomatiques avec de nombreux pays en gris sans toutefois avoir de représentation permanente sur place.

De nos jours, l'Estonie fournit des services d'assistance et d'expertise en administration numérique à d'autres Etats et gouvernements dans le monde, ce qui lui permet de d'acquérir un certain soft power[344],[345],[346]. Le pays aide ainsi au développement des systèmes d'informations souverains de divers pays, notamment en Afrique[347],[348]. Elle collabore également avec d'autres pays européens comme l'Ukraine, ou encore des organismes internationaux comme l'Organisation mondiale de la santé[349],[350]. L'Estonie possède elle-même une ambassade digitale au Luxembourg suite à un partenariat entre les deux pays[351],[352]. Elle héberge une partie des données souveraines de l'Estonie et permet de les préserver en cas d'éventuelle invasion.

L'Estonie dépense 0,16% de son PIB dans des programmes humanitaires et d'aide au développement et se donne pour objectif d'augmenter sa participation à 0,30% en 2030[353].

Symboles nationaux[modifier | modifier le code]

Les armoiries de l'Estonie trouvent leur sources dans celles de la région de Tallinn, elles-mêmes venues du Danemark lors des Croisades baltes.

Les symboles actuels de l'Estonie datent de son indépendance au début des années 1920 et proviennent tant de son origine indigène fennique que des influences allemandes et scandinaves sur le pays.

Le drapeau national est constitué de trois bandes horizontales superposées de couleurs bleue (haut), noire (milieu) et blanche (bas). Le format du drapeau trouve sa source dans la tradition germanique des associations d'étudiants pendant la domination allemande de cette région (alors partie de l'Empire russe) au XIXe siècle. Le drapeau est d'abord celui de la Société des étudiants estoniens de l'Université de Tartu avant de devenir le drapeau ethnique du peuple estonien. Le drapeau est installé devant chaque bâtiment lors des fêtes nationales et son utilisation fait l'objet de règles strictes énoncées dans une loi de 2005[354]. Des modification du drapeau incluant une croix scandinave pour rappeller l'identité nordique de l'Estonie ont plusieurs fois été proposées sans succès[355],[356].

Les armoiries de l'Estonie sont le symbole officiel de l'état estonien. Elles représentent trois lions bleus l'un sur l'autre. Elles trouvent leur source dans les armoiries de Tallinn et de l'ancienne province d'Estlande, elles-mêmes basées sur les armoiries du Danemark, dont la région et la ville sont des anciennes colonies. Les armoiries font également l'objet d'une loi spécifique datant de 2001[357].

L'hymne national de l'Estonie est Mu isamaa, mu õnn ja rõõm, écrit par l'écrivain et poète Johann Voldemar Jannsen sur une mélodie du compositeur allemand Fredrik Pacius. La mélodie, également connue en Suède est initialement celle de Maamme, l'hymne national de la Finlande et a connu un succès populaire après avoir été chantée au Festival estonien de la Chanson en 1869[358]. Malgré des propositions faites au Riigikogu, l'utilisation de l'hymne n'est pas encadrée par la loi[359].

D'autres symboles issus de la nature ont également été choisis à la suite de consultations populaires. Ainsi, le Bleuet est la fleur nationale, l'Hirondelle rustique, le Hareng baltique, le Machaon et le Loup eurasien sont respectivement les oiseau, poisson, papillon et mammifère nationaux[360],[361],[362],[363]. Le Calcaire gris est la pierre nationale[364].

Lors de l'occupation soviétique, les trois symboles de l'Etat estonien sont interdits et punis de déportation ou d'une peine de prison[365]. Les estoniens peuvent néanmoins régulièrement entendre la mélodie de l'hymne via les émissions de radio provenant de Finlande voisine, chantent l'hymne non-officiel Mu isamaa on minu arm lors des démonstrations publiques et trouvent des moyens détournés pour montrer les couleurs nationales[366],[367].

Population et société[modifier | modifier le code]

En 2010, la population de l'Estonie s'élevait à 1 340 194 habitants, contre 1 372 071 en 2000[368]. La démographie est marquée par une perte sensible de population de la fin des années 1990 jusqu'au milieu des années 2000 (-4,9 ‰ en 1998 ; -3,8 ‰ en 1999), en raison du départ d'une partie de la population, comme dans les autres pays baltes, mais surtout d'un indice de fécondité faible (1,37 enfant par femme en 2000 et 1,64 en 2010[369]). En 2019, le département des statistiques d'Estonie prévoit une chute de la population de 1,3 à 1,2 million de personnes de 2019 à 2080[370].

Cependant, l'immigration due à l'attractivité du pays (notamment liée aux entreprises de l'économie numérique) engendre un accroissement de la population. En 2018, la population était de 1 319 133 personnes, tandis qu'en 2022, elle est de 1 331 796, soit une augmentation de 12 663 personnes en quatre ans[371].

Puis, l'arrivée massive de réfugiés en provenance d'Ukraine, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, fait augmenter ce nombre.

Ethnies[modifier | modifier le code]

Populations fenniques[modifier | modifier le code]

Présents depuis l'Antiquité sur le territoire de l'Estonie, les Estoniens forment la majorité de la population avec 914 896 personnes en 2022 (67 %). Les estoniens sont répartis dans plusieurs provinces historiques (comtés), elles-mêmes divisées en tribus, jusqu'au XIe siècle.

Dominés et colonisés à partir du Moyen Âge par les Allemands, les autochtones, au départ païens (puis christianisés par les allemands), sont essentiellement des paysans réduit au servage, voire à l'esclavage. La séparation sociale maintenue par les seigneurs allemands permet aux Estoniens de conserver une endogamie culturelle malgré l'omniprésence des dialectes germaniques parlés dans le pays.

Avec le réveil national au XIXe siècle, l'intérêt grandissant pour les minorités indigènes et le développement du nationalisme estonien permet de standardiser la langue estonienne, en se basant notamment sur les dialectes du Nord de l'Estonie. Les peuples du Sud-Est, qui se distinguent du reste du pays sur les plans culturels et linguistiques, ont toutefois pu garder leurs particularités culturelles jusqu'à nos jours, notamment les Setos et Võros. Les habitants des îles de l'Ouest du pays possèdent également des cultures particulières.

Les Finnois sont également présents en Estonie avec 8 479 habitants, de nationalité finlandaise.

Populations germaniques[modifier | modifier le code]

Bien qu'étant un très petit nombre de nos jours, les Allemands (ou Germano-Baltes) ont été le groupe dominant de l'Estonie pendant sept cents ans. Les premiers Allemands étaient des prêtres arrivés à la fin du XIIe siècle pour christianiser le territoire. Lors des croisades baltes, des ordres religieux composés de moines-soldats et de chevaliers prennent le contrôle du territoire, accaparent les terres et créent un État : la confédération de Livonie.

La noblesse dite germano-balte domine le pays pendant le Moyen Âge, puis la Renaissance et y impose ses lois, contraignant les indigènes estoniens au servage, voire à l'esclavage. Malgré les multiples invasions étrangères (de la Pologne-Lituanie, de la Suède ou de l'Empire russe), les Allemands continuent à dominer la société estonienne jusqu'à la fin du XVIe siècle, en concluant des accords avec chaque puissance occupante tout en maintenant des liens avec l'Allemagne continentale.

Du fait de leur domination, les Allemands ont profondément influencé l'Estonie et lui ont permis d'accéder à la culture européenne en y apportant la religion (le protestantisme), la langue (près d'un tiers du vocabulaire estonien provient de l'allemand), une partie de la tradition juridique, mais aussi en y réintroduisant l'université ou encore des innovations technologiques de la révolution industrielle telles que le chemin de fer. Étant essentiellement des nobles et bourgeois, les Allemands ont perdu de leur influence politique sur la région entre la fin du XIXe siècle (russification de l'Empire russe) et le début du XXe siècle (indépendance de l'Estonie). L'immense majorité d'entre eux a quitté le pays peu avant la Seconde Guerre mondiale à la suite des déplacements de population exigés par le régime nazi.

La domination allemande en Estonie laisse cependant des traces encore de nos jours, notamment dans l'architecture des centres-villes et les divers monuments historiques (ruines des châteaux médiévaux et manoirs du XIXe siècle). La population allemande d'Estonie est très faible au début du XXIe siècle : de l’ordre de 2 500 personnes. Néanmoins, ces statistiques incluent également les immigrés et expatriés directement originaires d'Allemagne, et non uniquement les Germano-Baltes. Quelques descendants de longues lignées de familles nobles sont toutefois revenues s'installer dans le pays après le rétablissement de l'indépendance de l'Estonie.

Les Suédois d'Estonie sont les populations de langue suédoise qui se sont installées en Estonie, notamment pendant la période de colonisation du pays par la Suède pendant la Renaissance. Comme du côté finlandais, ils résidaient principalement dans les îles du golfe de Riga (notamment Hiiumaa, Ruhnu, Naissaar et Vormsi) et sur la côte nord-ouest du pays, appelée aujourd'hui Rannarootsi (« la côte de Suède » en estonien). La communauté suédoise, installée dans ces lieux depuis le XIIIe siècle et qui comptait alors environ 7 000 membres a quitté le pays durant la Seconde Guerre mondiale. Il ne reste aujourd'hui que quelques centaines de Suédois d'Estonie.

Populations slaves[modifier | modifier le code]

Les Russes représentent la minorité la plus importante d'Estonie (environ 320 000 personnes). Elle est constituée de plusieurs sous-groupes dont l'arrivée sur le sol estonien s’est échelonnée dans le temps.

Tout au long de l'histoire de l'Estonie, des Russes se sont installés dans les villes pour occuper des métiers d'artisans et de commerçants. Au Moyen Âge, les villes, alors sous domination allemande et catholique (puis protestante), comportaient des quartiers russes (et orthodoxes) situés à l'écart des bourgs. Environ 40 000 Russes sont descendants de Russes présents avant l'invasion soviétique de 1940.

La période qui correspond à la Renaissance, voit arriver les vieux-croyants sur les rives du lac Peïpous. Cette communauté liée à l'Église vieille-orthodoxe pomore était alors pourchassée par le pouvoir tsariste et par l'Église officielle (le Patriarcat de Moscou et de toute la Russie). Les vieux-croyants forment aujourd'hui une communauté d'environ 15 000 personnes, et sont même parfois perçus comme un mouvement sectaire par certains habitants.

La majeure partie de la population russe ethnique d'Estonie est composé de colons russes et leur descendant venus durant l'occupation soviétique officiellement pour occuper les emplois nécessités par la construction en Estonie d'importants complexes industriels, et officieusement pour intensifier la russification de l'Estonie et étouffer toute contestation de l'occupation. Cette partie de la communauté russe représentant environ 20 % de la population est très présente de nors jours dans certains quartiers à Tallinn (Lasnamäe), Tartu (Annelinn) et représente la majorité de la population des villes industrielles du Nord-Est (Narva et Kohtla-Järve).

Les personnes se déclarant comme "russes ethniques" lors des recensements ont toutefois des nationalités différentes. Les Russes de nationalité estonienne sont les plus intégrés dans la société. Plus de 70 000 Russes ethniques sont devenus estoniens après le rétablissement de l'indépendance. 100 000 Russes ethniques sont, bien qu'étant pour la plupart nés en Estonie lors de la période soviétique, des citoyens de la fédération de Russie. Ils sont donc actuellement considérés comme des étrangers par l’État. Peu parlent l'estonien et, vivant en communauté fermée, ils ont peu de contacts avec les autres habitants de l’Estonie qui ne cherchent de toute façon pas à les fréquenter. Ces Russes sont souvent des personnes âgées. Environ 170 000 Russes ethniques n'ont pas voulu choisir entre la citoyenneté Russe et Estoniennes à la fin de l'occupation soviétique, et sont depuis reconnus par l'État estonien comme étant des « non-citoyens » (aussi surnommés "passeports gris") et sont donc privés de leurs droits civiques. Aujourd'hui encore, ils sont apatrides puisque leur pays d'origine, l'Union soviétique, a depuis disparu[372]. Peu à peu, une partie de cette minorité russe quitte le pays[373].

De nos jours la population russe ethnique tend à diminuer. De plus en plus de Russes choisissent de s'intégrer dans la société estonienne et de se considérer estoniens. Les autres Russes font le choix de quitter le pays pour rentrer en Russie.

Les Ukrainiens sont la seconde plus grande population slave d'Estonie et la troisième minorité. Les premières arrivées massives d'Ukrainiens viennent essentiellement de la période soviétique. Après le rétablissement de l'indépendance, de nombreux Ukrainiens arrivent également pour étudier. La population de personnes se déclarant ukrainiens ethniques est de 22 000 personnes. Lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, près de 41 000 réfugiés Ukrainiens arrivent en Estonie et 27 000 d'entre eux y restent.

L'Estonie compte également de nombreux Biélorusses, un grand nombre d'entre eux considérés comme des réfugiés politiques. On peut également noter la présence de Polonais.

Langues[modifier | modifier le code]

Pourcentage d'habitants de langue maternelle estonienne en 2011 par commune.

La langue officielle de l'Estonie est l'estonien, qui est la langue maternelle de plus de 69 % de la population du pays ainsi qu'une langue étrangère maîtrisée par 14 % de la population, ce qui fait que plus de 82 % des habitants du pays savent parler estonien. La plupart des habitants du pays qui ne maîtrisent pas l'estonien sont étrangers (particulièrement des Russes) et sont plutôt âgés. L'apprentissage de l'estonien est obligatoire dans toutes les écoles du territoire, et quasiment toute la jeunesse du pays maitrise cette langue.

L'estonien proprement dit repose sur le standard d'écriture du nord de l'Estonie. Des langues régionales (notamment le võro et le seto) sont parlées dans le Sud, et des dialectes sont encore parlés dans les îles du Nord-Ouest. Un temps délaissés et stigmatisés, ces dialectes sont aujourd'hui remis à l'honneur par certains médias et activités culturelles.

La première langue étrangère dépend principalement des différentes catégories d'âges et des origines individuelles. L'anglais est la langue étrangère la plus parlée par la jeunesse et se répand très rapidement car enseignée très tôt dans les écoles et diffusée massivement par l'industrie culturelle britannique et américaine. Certaines personnes ont pu bénéficier d'un enseignement de l'anglais y compris lors de la période soviétique.

Du fait du passé soviétique, le russe est également très présent avec 30 % des habitants l'ayant comme langue maternelle et 42 % comme langue étrangère. Environ 72 % des habitants comprennent ainsi plus ou moins le russe, malgré un rejet massif de cette langue par la population de souche estonienne qui tend à l'oublier et l'écarter au profit de l'anglais. La concentration de population d'origine russe dans certains endroits très localisés est telle que la langue russe est quasiment hégémonique dans ces zones, notamment dans les villes de Narva, Kohtla-Järve, Maardu, l'Arrondissement de Lasnamäe à Tallinn et, dans une moindre mesure dans le quartier d'Annelinn à Tartu et la ville de Valga.

La troisième langue et deuxième langue étrangère proposée à l'enseignement dans les écoles est souvent un choix entre le russe, l'allemand (langue historique du pays, très présente chez l'élite, et dans des domaines comme le tourisme), ainsi que le français (l'Estonie est un membre observateur de l’Organisation internationale de la francophonie, ce qui traduit la présence plus ou moins importante d'une certaine francophonie sur le territoire[374]. Deux établissements participent à la promotion de la langue française : l’Institut français d’Estonie[375] et l'école française de Tallinn[376]).

Le finnois, langue apparentée à l'estonien, est connu de nombreux habitants âgés du nord de l'Estonie en raison de la diffusion régulière de programmes radiodiffusés finlandais à partir des années 1970. La censure alors exercée sur les radios estoniennes par le pouvoir soviétique encourage la population à écouter les radios émises depuis Helsinki afin de s'informer des actualités extérieures à l'URSS[377]. Abandonné peu à peu au profit de l'anglais, il connait néanmoins un regain d’intérêt dans les écoles au début des années 2020[378], notamment grâce aux renforcement des liens entre les deux pays.

La colonisation suédoise d'Estonie à la renaissance a conduit à l'installation prolongée d'habitants dans le nord-ouest du pays (notamment Noarootsi). Malgré le départ de l'essentiel de cette communauté lors de l'invasion soviétique, la langue suédoise s'est maintenue à petite échelle et son enseignement est réhabilité dans la région depuis la fin de l'occupation[379],[380].

Principale Église par commune en 2011 (répondants de 15 ans et plus)

Athéisme et religions[modifier | modifier le code]

D'après le recensement de 2011, 65 % des Estoniens de 15 ans et plus ont indiqué être non croyants.

L'orthodoxie est la première religion du pays avec un peu moins de 177 000 fidèles se recrutant pour l'essentiel parmi la communauté russophone.

Le luthéranisme quant à lui s'est implanté chez les habitants de langue maternelle estonienne. L'Église luthérienne regroupe 11,9 % de la population.


Économie[modifier | modifier le code]

Évolution du PIB réel par habitant en Estonie, Lettonie et Lituanie depuis 1973.
Taux de croissance annuel en Estonie (2000-2010).

En 2020, le PIB/habitant était de 23 312 dolars, le PIB en standard de pouvoir d'achat (SPA) par habitant de 42 191 dolars et le taux d'inflation de 4,6 % (2021). En 2022, le taux de chômage était de 5,5 %.

L'Estonie se trouve dans une région d'Europe à fort potentiel économique, autour de la mer Baltique. Ces dernières années, elle a connu une croissance rapide (8,1 % en 2004, de 10,5 % en 2005 et de 11,4 % en 2006, selon Eurostat). Elle appartient, depuis 2001, au premier groupe des pays à fort niveau de développement humain (31e rang sur 191). En 2023, l'Estonie est classée en 16e position pour l'indice mondial de l'innovation[381].

L’une des plus libérales d'Europe du Nord, l’économie estonienne exporte machines-outils, équipements électriques et électroniques (comme les pièces de téléphonie mobile), logiciels et services liées aux NTIC, bois et produits textiles.

L'Estonie est l'une des sociétés les plus avancées sur le plan numérique[382]. En 2005, elle est devenue le premier État à tenir des élections sur Internet. En 2014, elle est le premier État à offrir la résidence électronique, et est également à l'origine du système d'échange de données X-Road.

Microsoft Skype est une entreprise qui commercialise son logiciel propriétaire et le service lié de voix sur IP (VoIP) développé par les programmeurs estoniens Ahti Heinla, Priit Kasesalu et Jaan Tallinn pour les entrepreneurs suédois et danois Niklas Zennström et Janus Friis. Les trois Estoniens étaient déjà à l'origine du logiciel Kazaa.

L'Estonie est régulièrement citée comme modèle dans l'adoption des technologies de l'information et des télécommunications. Anneli Kavald, chargée de mission à l’Institut estonien en France, établit sur ce point une comparaison d'ordre culturel avec la France : « les Estoniens sont beaucoup plus réceptifs en matière de NTIC que les Français, qui, habitués au Minitel, ont parfois eu du mal à passer à autre chose. Et puis les Estoniens sont partis de zéro et cela leur a permis d’acquérir à une vitesse supérieure tout ce qu’il y avait à acquérir en matière de connaissances, même au niveau d’un simple utilisateur. Nous sommes très branchés mais sans forcément nous en rendre compte car, pour nous, il s’agit d’une norme. Nous nous plaignons parfois quand nous voyageons car, ailleurs, ces services ne sont pas obligatoirement disponibles. »[383]

L’économie, très dépendante sur le plan financier des banques suédoises, s’est révélée très fragile. La crise bancaire et financière de l'automne 2008 a provoqué une débâcle dans ce petit pays qui avait formé sa propre bulle immobilière : entre juin 2008 et juin 2009, le chômage a doublé, le PIB a reculé de 15 %, la production industrielle de 34 %. Le gouvernement tente de renverser la situation essentiellement par des coupes budgétaires[384] afin de pouvoir remplir les conditions d'entrée dans la zone euro dès 2011[385]. On attendait pour 2009 une contraction du PIB comprise entre -14 % et -15 % tandis que le pays connaissait désormais la déflation qui a atteint - 0,1 % en 2009.

Le pays renoue avec la croissance à partir de 2010, et le gouvernement estime que l'Estonie retrouvera le niveau de PNB d'avant la crise économique à horizon 2015[386]. Quant au taux de chômage, il s’élève en décembre 2011 à 11,7 %[387] contre 15,2 % en janvier 2010[388], selon Eurostat.

Vue de Tallinn – quartier moderne avec ses gratte-ciels à gauche et la ville historique à droite.

L’écart de l’espérance de vie entre les personnes diplômées et les personnes non diplômées est de 15 ans en Estonie[389]

Grâce, entre autres, à l'économie numérique, l'Estonie est aujourd'hui un pays développé doté d'une économie qui a connu l'une des croissances les plus rapides de l'Union européenne, qu'elle a rejoint en 2004[390]. Le pays se classe à la trente-et-unième place en 2021 dans l'indice de développement humain[1] et obtient des résultats favorables en termes de liberté économique, libertés civiles, enseignement (régulièrement classé dans les premiers pays d'Europe)[391] et liberté de la presse selon RSF (quatorzième dans le monde en 2020)[392]. Les citoyens estoniens bénéficient de soins de santé universels[393] ainsi que d'un enseignement public gratuit et de qualité[394],[395]. Par ailleurs, l'Estonie est également l'un des pays qui compte le plus de musées, de livres et le plus grand répertoire de chansons par habitant au monde.

Monnaie[modifier | modifier le code]

À l'issue de la Première Guerre mondiale, plusieurs monnaies circulaient en Estonie, dont le mark allemand et le rouble russe. Elles furent remplacées en 1918 par le mark estonien, à parité avec le mark allemand. Après plusieurs dévaluations, celui-ci fut remplacé le par la couronne estonienne au taux de 1 couronne pour 100 marks. Cette première couronne estonienne fut à nouveau dévaluée en 1933 lors de la crise économique.

À la suite de l'invasion soviétique de 1940, la couronne estonienne se trouva remplacée par le rouble soviétique au taux de 1 rouble pour 0,8 couronne.

Après l'indépendance, une nouvelle couronne estonienne (eesti kroon ; abréviation internationale EEK), fut introduite en à parité fixe avec le mark allemand (1 DEM = 8 EEK). Cette nouvelle monnaie rejoint le mécanisme de taux de change européen II (MCE II) le , en vue d'une adoption de l'euro initialement prévue en (1 euro = 15,646 6 EEK, ± 15 %). Mais une inflation trop importante (environ 4 % sur 12 mois) retarde le passage à l'euro jusqu'à 2011.

Depuis le , la monnaie nationale est l'euro, avec une parité fixe de 1  = 15,6466 EEK. Les pièces en euro de l'Estonie représentent toutes la carte du pays.

Transports[modifier | modifier le code]

En , 11 des 15 comtés estoniens ont adopté la gratuité des déplacements en bus. L'Estonie est ainsi devenue le premier pays européen à prendre cette mesure sur quasiment l'ensemble du territoire, dans le but de limiter l'exode rural et la consommation de combustibles fossiles. La capitale Tallinn offre déjà la gratuité des bus depuis 2013[396].

Culture[modifier | modifier le code]

Danse traditionnelle estonienne.
Culture urbaine – graffiti à Tallinn.

De tout temps, l'Estonie s'est trouvée dans la sphère de culture européenne. Tallinn (Reval à l'époque) était, au Moyen Âge, la ville la plus orientale de la Ligue hanséatique. Tartu, siège de l'Université nationale, était au XIXe siècle un foyer de culture et langue allemande au cœur de l'Empire russe.

Forte des diverses cultures qui se sont côtoyées et succédé du fait des occupations successives, l'Estonie s'est forgé une culture particulière faite de tolérance et de respect envers l'étranger, quels que soient son pays ou sa culture. L'Estonie compte de nombreuses minorités : les Russes représentent 25,7 % de la population. Viennent ensuite les Ukrainiens : 2,1 % de la population ; 1,2 % de la population est biélorusse et 0,8 % finnoise. L'importance de la population russophone vient naturellement de l'occupation soviétique et de l'industrialisation forcenée dont l'Estonie avait fait l'objet à l'époque. En Estonie, on retrouve le sauna, une mythologie riche, ainsi qu'une culture du silence et le droit d'accès à la nature. Par ailleurs, l'Estonie est également l'un des pays qui compte le plus de musées, de livres et le plus grand répertoire de chansons par habitant au monde.

Littérature[modifier | modifier le code]

Friedrich Reinhold Kreutzwald.
Extrait du premier film estonien, 1914 – cliquer en bas de l'image pour lire la vidéo.

L'estonien n'est pas une langue indo-européenne mais finno-ougrienne de même que le finnois et le hongrois. L’estonien littéraire naît tardivement, entre les XVIe et XVIIe siècles. Il est surtout utilisé par des pasteurs allemands pour transmettre la littérature religieuse. Le plus ancien livre en estonien est le catéchisme de Wanradt et Köll, publié en 1535 à Wittenberg. On remarquera que c'est la Réforme qui est à l'origine de ce livre.

Le XVIIIe siècle voit la naissance de la littérature nationale, et la langue écrite se répand par les almanachs et journaux, colportés jusqu’au fond des campagnes. La littérature est alors composée de récits imités d’œuvres allemandes. À partir de 1820, Kristjan Jaak Peterson est à l’origine de la poésie estonienne moderne. Dans les années 1850, à la suite des mouvements nationaux et romantiques, la littérature connaît un véritable essor, avec notamment la redécouverte du folklore national et la rédaction de l’épopée nationale, le Kalevipoeg, composée par Friedrich Reinhold Kreutzwald, publiée entre 1857 et 1861 (voir L'Homme de Bois et la Femme d'Écorce, un conte typiquement estonien) dans les publications de la Société savante estonienne. L'édition populaire a été publiée en 1862 en Finlande. À cette période, entre 1860 et 1885, la nation estonienne prend conscience d’elle-même, et la littérature se développe rapidement. La poésie est un genre particulièrement vivace (et le reste aujourd’hui), symbolisée à cette époque par l’une des grandes poétesses de ce pays, Lydia Koidula. Comme dans le reste de l’Europe, la fin du XIXe siècle voit le développement d’une littérature réaliste, en particulier avec Eduard Vilde.

Eduard Vilde (1911).

Peu après, la littérature s’ouvre de plus en plus aux courants occidentaux, avec le groupe des « Jeunes Estoniens ». C’est dans ce contexte qu’émerge l’une des figures estoniennes les plus connues à l’étranger, celle de la poétesse Marie Under. Les années 1920 voient le retour du réalisme, avec Anton Hansen Tammsaare. La période de l’entre-deux-guerres, celle de l’indépendance, contraste fortement avec la suivante, celle de l’exil pour les uns, de la déportation en Sibérie pour les autres. La littérature estonienne en exil demeure très vivace, pour preuve les 2 600 volumes en estonien qui sont parus entre 1945 et nos jours. En Estonie devenue soviétique, la littérature « bourgeoise » est brûlée, interdite, censurée, etc. Un certain renouveau se déclare après la mort de Staline, avec les débuts de grands auteurs comme Viivi Luik et Jaan Kaplinski, mais surtout le monument Jaan Kross qui est publié chez Robert Laffont. Il est l'auteur notamment du Fou du Tzar (1978), prix du meilleur livre étranger 1989. « Ses romans, aujourd'hui traduits en de nombreuses langues, font revivre pour la plupart des figures importantes de l'Histoire estonienne ou des Estoniens ayant atteint dans leur domaine une certaine notoriété internationale »[397] comme le baron balte Timotheus von Bock du Fou du Tzar ou le juriste et diplomate Frédéric Fromhold de Martens de Le départ du professeur Martens (1984).

Après le retour de l’indépendance, l’Estonie libre retrouve une belle vitalité littéraire, marquée par l’émergence de nombreux jeunes auteurs, comme Tõnu Õnnepalu, en particulier grâce aux généreuses subventions de la Fondation pour la culture.

Médias[modifier | modifier le code]

Musique, arts du spectacle, cinéma, arts plastiques[modifier | modifier le code]

Eda-Ines Etti.

La musique est indissociable de la culture nationale, les Estoniens n'ont-ils pas été qualifiés de « Peuple chantant » ?[398]Le premier festival pan-estonien de chant a eu lieu en 1869 à Tartu, où près de mille chanteurs et musiciens venus de tout le pays furent réunis. Aujourd'hui cette fête rassemble trente mille chanteurs et musiciens devant un public de 200 000 personnes. Ces traditions ont inspiré en 1988 la « révolution chantante », c'est en chantant que l'Estonie s'est libérée du joug soviétique. En 2001, l'Estonie a remporté le concours Eurovision.

L'Estonie est également le pays du compositeur de musique classique, religieuse et contemporaine Arvo Pärt, créateur du style tintinnabuli.

Il existe deux grands théâtres en Estonie : le théâtre Estonia à Tallinn fondé en 1865, le théâtre Vanemuine à Tartu fondé en 1883. Tous les registres y sont abordés.

Le cinéma estonien compte pour une très faible partie (2 %) du taux d'audience cinématographique du pays[399], mais est très productif surtout en ce qui concerne les films d'animation et documentaires. Un festival est proposé chaque été, consacré au film anthropologique à Pärnu et en hiver c'est à Tallinn que se déroule le « Festival de cinéma des nuits noires ».

La sculptrice Anu Põder, née à Kanepi en 1947 et décédée en 2013, qui a représenté l'Estonie à la Biennale de Venise en 2022[400], fait l'objet d'une reconnaissance internationale.

Sports[modifier | modifier le code]

Jaan Kirsipuu.

Le cycliste Jaan Kirsipuu a été vainqueur de nombreuses étapes du Tour de France. À Sydney, la médaille d'or du décathlon a été remportée par Erki Nool. À Pékin, c'est le discobole Gerd Kanter déjà champion du monde à Osaka en 2007, qui décroche l'or olympique. Il succède à Erki Nool, sacré en 2000 à Sydney et à Jaak Uudmae — Estonien sautant pour l'URSS — vainqueur du triple saut en 1980 lors des Jeux de Moscou. Dans les sports d'hiver, les athlètes estoniens sont très productifs : une médaille d'or, une d'argent et une de bronze aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002 (se plaçant devant la Suède et le Royaume-Uni) et trois médailles d'or aux Jeux olympiques de Turin en 2006. À noter que le champion d'échecs Paul Keres (1916-1975), au sommet de l'élite dans les années 1930-1960, était Estonien et a concouru pour le pays, puis pour l'URSS. Il a même eu droit à son effigie sur le billet de banque de cinq couronnes[401]. En rallye, Markko Märtin a remporté 5 épreuves en championnat du monde en 2003 et 2004 ; Ott Tänak et son copilote Martin Järveoja ont remporté 17 victoires entre 2017 et 2022, ainsi que le titre mondial en 2019. Enfin, la joueuse de tennis Kaia Kanepi est devenue durant les années 2010 l'une des athlètes les plus populaires de son pays en intégrant le top 20 du classement WTA en 2010, après avoir notamment atteint les quarts de finale à Wimbledon et à l'US Open de tennis.

Fêtes et jours fériés[modifier | modifier le code]

Jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
Jour de l'An Uusaasta
24 février Fête nationale iseseisvuspäev, Eesti Vabariigi aastapäev commémoration de l'indépendance de 1918
variable Vendredi saint suur reede
variable Pâques ülestõusmis püha
Fête du travail kevadpüha
variable Pentecôte nelipühad
23 juin Jour de la Victoire võidupüha
24 juin fête de saint Jean Jaanipäev
20 août Jour du rétablissement de l'indépendance taasiseseisvumispäev
25 décembre Noël esimene jõulupüha
26 décembre Saint Étienne teine jõulupüha en calendrier populaire tabanipäev ou tehvanipäev - jour d'Étienne
Fêtes non fériées
Date Nom français Nom local Remarques
6 janvier Épiphanie kolmekuningapäev
2 février Anniversaire du traité de paix de Tartu Tartu rahulepingu aastapäev
14 mars Jour de la langue maternelle emakeelepäev
2e dimanche de mai Jour des Mères emadepäev
14 juin Jour du Souvenir leinapäev
2 novembre Jour des Défunts hingedepäev
2e dimanche de novembre Jour des Pères isadepäev

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. .eu, partagé avec les autres pays de l’Union européenne.
  2. Après le déclin de l'Ordre teutonique suite à sa défaite lors de la Bataille de Grunwald en 1410, et la défaite de l'Ordre livonien lors de la Bataille de Swienta le 1er septembre 1435, la Confédération livonienne est établie par un traité signé le 4 décembre 1435[74].
  3. p. 214.

Références[modifier | modifier le code]

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Références externes[modifier | modifier le code]