Contrefort

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Quelques termes d'architecture.

En architecture, un contrefort est un renfort de maçonnerie saillant et massif élevé sur la face extérieure d'un bâtiment voûté et qui sert à contenir les effets d'une charge ou de la poussée des arcs et des voûtes[1].

Historique

L'architecture perse, romaine et byzantine reportent généralement les organes de butée, généralement des cloisons, à l'intérieur. Elles utilisent parfois des contreforts qui prennent l'aspect d'une colonne engagée ou d'un pilastre[2].

Les contreforts sont typiques de l'architecture romane, notamment dans l'architecture chrétienne. Ainsi, dans les églises à nef unique, la résistance aux poussées est assurée par les murs munis de contreforts. Les maîtres maçons romans réduisent le contrefort à ce qu'exige son rôle : un simple éperon vertical de faible saille couronné d'un glacis. Dans les églises à trois nefs, la résistance aux poussées dans la nef centrale est fournie par les culées qui sont les piles elles-mêmes, appelées piles-culées. Pour assurer une stabilité suffisante, les maîtres maçons renforcent les murs extérieur avec des contreforts et recourent à un artifice d'encorbellement que les constructeurs gothiques érigeront en méthode : les piles sont renforcées extérieurement par un éperon qui s'appuie en porte à faux sur les reins des voûtes des collatéraux. L'originalité dans l'école auvergnate est de relier les contreforts deux à deux par une arcature extérieure(arceaux posés en encorbellement) qui raidit le mur et l'intéresse tout entier à la butée[3].

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Mais c'est surtout l'architecture ogivale qui a fait un large usage de ces éléments architecturaux, associés à l'arc, pour soutenir les murs des nefs qui avaient à supporter les hautes voûtes. Les contreforts sont progressivement allégés jusqu'à devenir de légers arcs-boutants dans l'architecture gothique, mais ils ne doivent pas être confondus avec les simples colonnes engagées des pilastres plats, lesquelles ne renforcent pas sensiblement le mur.

Galerie

Notes et références

  1. Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc et Henri Sabine, Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, Volume 4, éd. A. Morel et cie, 1868, p. 284
  2. Auguste Choisy, Histoire de l'architecture, Slatkine Reprints, , p. 14
  3. Auguste Choisy, Histoire de l'architecture, Slatkine Reprints, , p. 159

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