Bayreuth

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Bayreuth
Bayreuth
Blason de Bayreuth
Armoiries
Drapeau de Bayreuth
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Drapeau de Bavière Bavière
District
(Regierungsbezirk)
Haute-Franconie
Arrondissement
(Landkreis)
Bayreuth (ville-arrondissement)
Bourgmestre
(Bürgermeister)
Thomas Ebersberger
Partis au pouvoir CSU
Code postal 95401 - 95448
Code communal
(Gemeindeschlüssel)
09 4 62 000
Indicatif téléphonique 0921
Immatriculation BT
Démographie
Population 74 506 hab. ()
Densité 1 113 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 56′ 53″ nord, 11° 34′ 41″ est
Altitude 344 m
Superficie 6 692 ha = 66,92 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Voir sur la carte topographique d'Allemagne
Bayreuth
Géolocalisation sur la carte : Bavière
Voir sur la carte topographique de Bavière
Bayreuth
Liens
Site web www.bayreuth.de
La prison St Georgen à Bayreuth. Photo mars 2019.

Bayreuth (en allemand : Bayreuth /ˈbaɪ̯rɔʏ̯t/) est une ville d'Allemagne, située sur le Roter Main, dans une région boisée du nord de la Bavière, la Franconie. Elle est la capitale de la Haute-Franconie, un des sept districts qui forment la Bavière. Elle est devenue une importante ville universitaire et un centre économique de pointe en matière de haute technologie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Appartenances historiques

Blason du Burgraviat de Nuremberg Burgraviat de Nuremberg 1194–1398
Blason de la Principauté de Bayreuth Principauté de Bayreuth 1398–1792
Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse 1792–1806
Drapeau de l'Empire français Empire français 1806–1810
Drapeau du Royaume de Bavière Royaume de Bavière 1810–1871
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand 1871–1918
Drapeau de la république de Weimar République de Weimar 1918–1933
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand 1933–1945
Drapeau de l'Allemagne occupée Allemagne occupée 1945–1949
Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest 1949–1990
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1990–présent

Bayreuth est pour la première fois évoquée dans des documents en 1194.

Les historiens pensent que la ville fut fondée vers le milieu du XIIe siècle. En 1604, la ville devient résidence des margraves de la principauté de Brandebourg-Bayreuth jusqu'en 1769. Fille du roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier, la princesse Wilhelmine devait devenir reine d'Angleterre par le jeu des mariages entre grandes familles. Mais l'affaire traîne et elle est contrainte par son père d'épouser le margrave Frédéric de Brandebourg-Bayreuth.

Au XVIIIe siècle des travaux majeurs transforment la ville considérablement.

En 1792 elle devient une province de la Prusse.

De 1806 à 1810 elle est occupée par les Français.

Depuis 1810 elle fait partie de la Bavière.

Le 14 avril 1945, la ville est occupée par les unités de la 3e Armée US.

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]

Les principaux personnages et certains interprètes des opéras de Richard Wagner ont donné leur nom à une rue de Bayreuth (de Amfortasweg à Wotanstraße (de)).

  • Le poète Johann Paul Friedrich Richter (Wunsiedel, 21 mars 1763 - Bayreuth, 14 novembre 1825), dit Jean Paul y vécut à partir de 1804.
  • Camille de Tournon-Simiane (1778-1833), haut fonctionnaire français et pair de France. Il est sous Napoléon Ier intendant à Bayreuth, chargé de la gestion du domaine privé de l'empereur.
  • Le philosophe Max Stirner (Bayreuth, 25 octobre 1806 - Berlin, 26 juin 1856) y naquit et y grandit.
  • Le tennisman Florian Mayer, né en 1983, est également originaire de la ville.

Monuments célèbres[modifier | modifier le code]

Orgue dans l'église saint georges à Bayreuth.

L'opéra des Margraves[modifier | modifier le code]

Façade de l'opéra des Margraves.
L'intérieur de l'opéra des Margraves.

L'Opéra des Margraves (Markgraefliches Opernhaus) fut commandé par la Margravine Wilhelmine, sœur du roi Frédéric II de Prusse.

Construit de 1744 à 1748 par Joseph Saint-Pierre, il s'agit d'un opéra de style rococo. L'intérieur, à l'italienne et en bois, a été décoré par Giuseppe Bibiena.

C'est en raison de la présence de cet opéra que Richard Wagner s'est intéressé à Bayreuth. Le bâtiment ne pouvait convenir aux intentions du compositeur qui se tourna vers la construction du Festspielhaus sur un terrain offert par la municipalité.

L'opéra est toujours utilisé pour des concerts. Il accueille depuis 2000 le Festival d'opéra baroque de Bayreuth consacré aux opéras baroques oubliés[1].

On y a notamment tourné des scènes du film Farinelli de Gérard Corbiau.

L'opéra des Margraves est classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 30 juin 2012[2].

Le Neues Schloss[modifier | modifier le code]

Le Neues Schloss vu des jardins.

Le « Château neuf » fut construit pour la margravine Wilhelmine de 1753 à 1755 par Joseph Saint-Pierre, dans un style assez sobre. Devant le château, la fontaine baroque fut sculptée par Elias Räntz. L'intérieur est décoré dans le style rococo gai et brillant qu'aimait particulièrement la Margravine.

Le rez-de-chaussée de l'aile nord abrite le musée des faïences de Bayreuth. Un vaste jardin (Hofgarten) complète l'ensemble[3].

L'Eremitage[modifier | modifier le code]

Le temple du Soleil.
Jeux d'eau à l'Ermitage.

L'Eremitage se trouve à l'extérieur de la ville. On y trouve deux bâtiments d'habitation et un vaste parc.

L'ancien Schloss Eremitage érigé par Johann David Räntz servait de retraite au margrave Georg Wilhelm.

Wilhelmine fit élever le Neues Schloss en 1736 par J. Saint-Pierre. Le temple du Soleil, en hémicycle, en est le centre.

Dans le parc dessiné à l'anglaise, la margravine donna libre cours à sa fantaisie et à son goût de l'inattendu : bassins, cascades, volières[4].

Le Festspielhaus[modifier | modifier le code]

Le Festspielhaus.

Dans le Festspielhaus, chaque année depuis 1876, se déroule le Festival de Bayreuth, l'un des plus importants du monde, exclusivement consacré aux œuvres de Richard Wagner[5].

Voir aussi Origine du Festival de Bayreuth

La villa Wahnfried[modifier | modifier le code]

La villa Wahnfried.

La famille Wagner habita cette villa à partir de 1874 et jusqu'en 1966. En 1973 elle est devenue le siège du musée Richard-Wagner. Wagner est enterré dans le jardin où sa femme Cosima l'a rejoint en 1930.

Le buste de Louis II de Bavière se trouve devant la maison[6].

Le musée Jean Paul[modifier | modifier le code]

Ce musée se trouve à côté de la villa Wahnfried. L'écrivain Jean Paul s'établit à Bayreuth en 1804, sa dernière demeure se trouve dans la Friedrichstrasse, il y mourut le 14 novembre 1825[7].

Le musée Franz Liszt[modifier | modifier le code]

Il est consacré aux souvenirs de Franz Liszt, père de Cosima Wagner, donc beau-père de Richard Wagner et pendant longtemps son ami. Franz Liszt venait en 1886 de Weimar à Bayreuth pour assister au Festival. Pendant ce séjour à Bayreuth il y mourut et il est enterré à Bayreuth[8].

Arrivé du Luxembourg, où il avait pris froid chez son ami le peintre hongrois Mihaly Munkacsy, sa bronchite s'aggrava en pneumonie ; ceci, associé à de l'hydropisie et une cataracte le rendant quasiment aveugle de l'œil gauche (dont il devait se faire opérer en septembre de la même année), rendit les dix dernières années de sa vie, et surtout les dix derniers jours, passés à Bayreuth un véritable calvaire. Cette agonie a été remarquablement décrite par Lina Schmalhausen, une de ses élèves et sa gouvernante, dans un journal qu'elle a tenu au jour le jour du 22 juillet au 3 août 1886, et qui a été repris dans le livre d'Alan Walker La Mort de Franz Liszt. Après sa mort, ses cendres furent réclamées par la Hongrie (il y était né) et l'Allemagne (il avait longtemps vécu à Weimar). En vain.

Le Kunstmuseum Bayreuth[modifier | modifier le code]

Le Kunstmuseum Bayreuth est un musée d’art contemporain. Les salles historiques de l'Hôtel de Ville baroque présentent des expositions d'art contemporain et d'art moderne classique. Le musée propose des visites guidées, des activités pédagogiques et des conférences.

Le musée du Monde primitif de Haute-Franconie[modifier | modifier le code]

Ce musée présente l'évolution naturelle de la Haute-Franconie au cours des dernières 500 millions d'années. Il abrite une importante collection de fossiles de dinosaures.

Université de Bayreuth[modifier | modifier le code]

L'Université de Bayreuth existe depuis 1975. Elle est l'une des jeunes universités les plus performantes d'Allemagne. Dans le "Times Higher Education (THE) Young University Ranking", elle est classée 40e parmi les 351 meilleures universités de moins de 50 ans du monde. La recherche et l'enseignement interdisciplinaires constituent la principale caractéristique des 160 programmes d'études de sept facultés de sciences naturelles et d'ingénierie, de droit et d'économie, ainsi que de linguistique, de littérature et d'études culturelles. En 2020, l'Université de Bayreuth compte environ 13 330 étudiants, 240 professeurs, 1 330 membres du personnel académique et 985 employés non-académiques. C'est le plus grand employeur de la région.

Excursion au départ de Bayreuth[modifier | modifier le code]

Au sud-ouest de Bayreuth, à l'écart des grandes voies de communication, un plateau ondulé entaillé par de profondes vallées, appelé « Fränkische Schweiz » (Suisse franconienne), forme l'extrémité septentrionale du Jura franconien. Le sol, composé de calcaires poreux, a subi une érosion intense qui est à l'origine de plusieurs grottes et de reliefs dolomitiques.

La région comporte de nombreux sentiers de randonnées[9].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Marie-Aude Roux, « Quand Bayreuth oublie Wagner pour renouer avec son glorieux passé baroque », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le ).
  2. « L'Opéra de Bayreuth classé au Patrimoine mondial de l'Unesco » sur le site lepoint.fr, consulté le 30 juin 2012.
  3. Erich Bachmann, Alfred Ziffer: Neues Schloss Bayreuth. Amtlicher Führer. München 1995.
  4. Ingo Toussaint: Lustgärten um Bayreuth. Eremitage, Sanspareil und Fantaisie in Beschreibungen aus dem 18. und 19. Jahrhundert. Hildesheim, New York, Olms 1988.
  5. Hans-Jürgen Fliedner: Architektur und Erlebnis, Das Festspielhaus Bayreuth(die architektonische Schematisierung des Erlebnisses der Ideen). Coburg 1998.
  6. Roland Kanz: Die Villa Wahnfried. In: Wagner Handbuch. Laurenz Lütteken (Hrsg.). Kassel, Stuttgart, u.a. 2012, S. 202-206.
  7. Philipp Hausser, Sven Friedrich: Das Jean-Paul-Museum der Stadt Bayreuth. Katalog der ständigen Ausstellung. Bayreuth 1997.
  8. Ernst Burger: Franz-Liszt-Museum der Stadt Bayreuth. Bayreuth 1994.
  9. Dietmar Bruckner, Michaela Moritz: 111 Orte in Bayreuth und der Fränkischen Schweiz, die man gesehen haben muss. Köln 2013.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]