Bauhaus

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Logo du Bauhaus, créé en 1922 par Oskar Schlemmer.
Façade du bâtiment du Bauhaus à Dessau.

La Staatliches Bauhaus /ˈʃtaːtlɪçəs ˈbaʊˌhaʊs/ Écouter est une école d'architecture et d'arts appliqués, fondée en 1919 à Weimar (Allemagne) par Walter Gropius. Par extension, Bauhaus désigne un courant artistique concernant, notamment, l'architecture et le design, la modernité mais également la photographie, le costume et la danse. Ce mouvement posera les bases de la réflexion sur l'architecture moderne, et notamment du style international.

En 1933, le Bauhaus (installé à Berlin) est fermé par les nazis, et sa dissolution est prononcée par ses responsables. Il aura connu trois directeurs : Walter Gropius, Hannes Meyer et Ludwig Mies van der Rohe. De nombreux artistes et professeurs s'exilent aux États-Unis pour échapper au nazisme.

Si l'école du Bauhaus est surtout connue pour ses réalisations en matière d'architecture, elle a aussi exercé une forte influence dans le domaine des arts appliqués, à travers les objets usuels qu'elle a façonnés, elle est en plus le précurseur du design contemporain, et de l'art de la performance[1]. Le programme du Bauhaus a suscité l'adhésion d'un grand nombre d'artistes d'avant-garde de toute l'Europe, parmi lesquels on peut citer Johannes Itten, Wassily Kandinsky, Paul Klee, Oskar Schlemmer, László Moholy-Nagy ou encore Marcel Breuer.

Histoire du Bauhaus

La création du Bauhaus

Walter Gropius (1883-1969), fondateur et directeur du Bauhaus (1919-1928).

La création du Bauhaus se déroule en Allemagne durant la période troublée de l'immédiat après-guerre, et s'inscrit dans l'histoire des mouvements artistiques novateurs du début du XXe siècle.

L'architecte belge Henry Van de Velde, l'un des membres importants du Deutscher Werkbund, fonde et dirige l'Institut des arts décoratifs et industriels, une école d'arts appliqués à Weimar (Kunstgewerbeschule), de 1901 à 1914. À sa démission, à l'orée de la Première Guerre mondiale pour cause de nationalité belge, il recommande comme successeur Walter Gropius[2]. De son côté, Henry Van de Velde fondera en 1926 à Bruxelles (Belgique), l’Institut supérieur des arts décoratifs, plus connu sous le nom de La Cambre. Il en quitte la direction en 1936[3]. La Première Guerre mondiale achevée, Gropius, qui s'était formé dans le cabinet d'architecture de Peter Behrens et avait activement participé au mouvement du Neues Bauen, cherche à développer ses idées novatrices en art et architecture. Après la proclamation de la République de Weimar, en novembre 1918, Gropius propose au gouvernement provisoire de réunir l'École des arts décoratifs et l'Académie des beaux-arts de Weimar. Le , Gropius est nommé directeur de l'école, appelée alors Staatliches Bauhaus zu Weimar[4] (de l'allemand Bau, « bâtiment, construction », et Haus, maison ; Bauhaus : « maison du bâtir, maison de la construction »)[5].

Walter Gropius publie alors le manifeste et le programme du Bauhaus. Dans le Manifeste du Bauhaus, il annonce la vocation de l'école en ces termes : « Le but de toute activité plastique est la construction ! […] Architectes, sculpteurs, peintres ; nous devons tous revenir au travail artisanal, parce qu’il n'y a pas d'“ art professionnel ”. Il n’existe aucune différence essentielle entre l’artiste et l’artisan. […] Voulons, concevons et créons ensemble la nouvelle construction de l’avenir, qui embrassera tout en une seule forme : architecture, art plastique et peinture »[6],[N 1].

Bâtiment du Bauhaus de Weimar.

Lorsque Walter Gropius crée cette École, il souhaite faire renaître une communauté de travail aussi exemplaire que celle des loges médiévales qui réunissaient les artistes de toutes spécialités (des architectes, sculpteurs, artisans divers).  La gravure sur bois du peintre cubiste Lyonel Feininger représentant une cathédrale gothique en tête du manifeste du Bauhaus évoque bien l'état d'esprit du directeur. C'est à un Moyen-Age religieux que se réfère Gropius pour créer une formation synthétisant tous les arts. Il souhaite que l'organisation des métiers, en tant que communauté agissant dans l'unité, facilite la création de l'œuvre d'art totale sous l'égide de l'architecture.

L'idée est de raviver des principes initiés par des courants précurseurs tels que les Arts & Crafts, les Wiener Werkstätte (l’atelier viennois)  ou encore le Deutscher Werkbund (association allemande des artisans) afin de délivrer l'Occident de l'horreur de l'ornement.

Le Bauhaus de Weimar

Ruine de la Tempelherrenhaus (maison des Templiers), qui servit d'atelier à Itten de 1919 à 1923.
Bauhaus de Weimar.

Les cours commencent le 1er octobre 1919[7]. Afin de mettre en œuvre ses idées novatrices concernant les arts plastiques, Gropius fait appel à des artistes reconnus. Il recrute comme « maîtres » le peintre Lyonel Feininger, le sculpteur Gerhard Marcks, ainsi que le peintre et professeur d'art Johannes Itten [8]. Malgré les difficultés de l'après-guerre, les ateliers sont peu à peu mis en place.

En 1920[9], afin de favoriser le rapprochement entre les arts et l'artisanat, le « conseil de maîtrise » décide d'une réforme importante : chaque atelier est placé sous la responsabilité d'un « maître artisan » (Werkmeister) et d'un artiste, « maître de la forme » (Formmeister). Parallèlement, Itten est chargé de l'enseignement du cours préparatoire qui se transforme en un semestre obligatoire. Le peintre Georg Muche est recruté comme « maître ».

Au début de l'année 1921[10], les peintres Paul Klee et Oskar Schlemmer sont nommés « maîtres », tandis qu'à l'automne, le peintre Lothar Schreyer est nommé responsable du département spectacle. Theo van Doesburg, membre du mouvement De Stijl qui s'est installé à Weimar, donne des conférences au Bauhaus et présente son travail lors d'expositions. À cette occasion, il critique l'expressionnisme dont se réclame Gropius et promeut le constructivisme. Doesburg critique notamment l'artisanat et prône l'utilisation de la machine pour créer[11].

Au cours de l'année 1922[12], Gropius fait évoluer les objectifs du Bauhaus vers une réflexion sur l'utilisation des méthodes industrielles pour créer. L'objectif est de briser la dichotomie entre art et industrie en créant en série des objets et des logements fonctionnels accessibles au plus grand nombre. Itten, qui est opposé à cette évolution, est progressivement écarté. Le peintre Vassily Kandinsky est engagé comme « maître ».

Début 1923[13], Itten quitte le Bauhaus, remplacé par l'artiste constructiviste László Moholy-Nagy, qui devient responsable de l'atelier de métal et assure le cours préliminaire. Gropius modifie la devise du Bauhaus : « L'art et la technique, une nouvelle unité[14] », qui remplace « Il n’existe aucune différence essentielle entre l’artiste et l’artisan » du manifeste. Lors de l'exposition du Bauhaus de l'été 1923 à Weimar, à laquelle participent les architectes Walter Gropius, Mies van der Rohe, J. J. P. Oud, Le Corbusier, Mart Stam ou Frank Lloyd Wright, la maison prototype Haus am Horn est réalisée avec son aménagement intérieur et son mobilier, conçu notamment par Marcel Breuer (coiffeuse, rangements…).

En 1924, le gouvernement social-démocrate est battu aux élections du land de Thuringe. Les conservateurs qui réclamaient la fermeture du Bauhaus décident de diviser par trois la subvention au Bauhaus[15]. Dans ce contexte, le 26 décembre 1924, les maîtres du Bauhaus déclarent la dissolution du Bauhaus de Weimar au 1er avril 1925[16]. Afin de soutenir le Bauhaus, le Cercle des amis du Bauhaus (Kreis der Freunde des Bauhauses) est fondé. Marc Chagall, Albert Einstein et Gerhart Hauptmann font notamment partie du conseil d'administration[17].

Le Bauhaus de Dessau

Bâtiment du Bauhaus de Dessau.

Les élections de 1924 ayant porté l'extrême-droite à la tête de la Thuringe, on assista à la dissolution du Bauhaus de Weimar ; plusieurs villes d'Allemagne proposent d'accueillir le Bauhaus. Les « maîtres » du Bauhaus choisissent Dessau. L'une des raisons du choix de la ville industrielle de Dessau est le manque de logements : Gropius prônant l'industrialisation de la construction se voit également confier la création d'une cité à Dessau-Törten[18].

Les cours reprennent à Dessau en mars 1925. Tous les maîtres, à l'exception de Gerhard Marcks, déménagent à Dessau, tandis que quelques jeunes maîtres, comme Herbert Bayer ou Marcel Breuer, sont nommés responsables d'ateliers. Gropius adapte le programme d'enseignement du Bauhaus afin de contribuer au développement d'un habitat moderne « de l'appareil électroménager le plus simple au logement complet[19] ». Il réduit le nombre d'ateliers à six et fonde Bauhaus GmbH, afin de commercialiser les produits et transformer le Bauhaus en établissement économiquement rentable[20].

Maisons des « maîtres » du Bauhaus de Dessau.

La construction du bâtiment du Bauhaus se déroule au cours des années 1925 et 1926[18]. À proximité, Gropius fait construire les maisons des « maîtres », chargé par la municipalité de Dessau de construire un ensemble de maisons individuelles : la cité de Dessau-Törten. Tous les aménagements du bâtiment (peinture, mobilier, signalisation…) sont réalisés par les divers ateliers du Bauhaus. Les 4 et 5 décembre 1926, le bâtiment est inauguré. Plus de 1 000 invités[21] assistent à une grande fête au cours de laquelle sont organisés des expositions, des spectacles musicaux et théâtraux.

En avril 1927[22] et pour la première fois de son histoire, le Bauhaus ouvre un département d'architecture sous la direction de Hannes Meyer. Le peintre Georg Muche quitte le Bauhaus et est remplacé par Gunta Stölzl à la tête de l'atelier de tissage.

Hannes Meyer, deuxième directeur du Bauhaus.

Début 1928[23], Gropius annonce sa démission de la direction du Bauhaus pour se consacrer davantage à l'architecture. C'est Hannes Meyer qui lui succède sur proposition de Gropius. Moholy-Nagy, Bayer et Breuer quittent également le Bauhaus. Meyer entreprend une réforme de l'enseignement et de l'organisation du Bauhaus. Il demande aux ateliers d'être plus rentables et de travailler à des créations répondant aux besoins populaires[24],[25]. Il privilégie une approche scientifique au détriment de l'esthétisme : les créations doivent être « nécessaires, justes et de ce fait aussi neutres […] que l'on puisse imaginer[26] ». Il prône une démocratisation de l'enseignement du Bauhaus et augmente le nombre d'élèves en le portant à 200.

Salle des fêtes du bâtiment de Dessau avec les chaises de Breuer et les lampes de Max Krajewski.

En juillet 1929[27], les ateliers de métal, de menuiserie et de peinture murale sont fusionnés en un atelier de second œuvre, dirigé par Alfred Arndt. Un département photographie est créé sous la direction de Walter Peterhans, et l'architecte et urbaniste Ludwig Hilberseimer est recruté.

Meyer est de plus en plus contesté par le corps professoral : on lui reproche son approche trop sociale de l'enseignement et sa vision scientifique de la création. Il est également accusé d'avoir poursuivi ses activités procommunistes et de favoriser la politisation de l'école. Il est finalement écarté et remplacé par l'architecte Mies van der Rohe[28],[29]. Mies entreprend de dépolitiser l'école[30] : plusieurs étudiants communistes qui soutenaient Meyer sont renvoyés. Les nouveaux statuts entrent en vigueur en 1930 interdisant toutes activités politiques. Le programme d'enseignement est également revu. Le cours d'architecture devient plus important.

Klee et Stölzl quittent le Bauhaus. En novembre 1931[31], le parti national-socialiste, violemment opposé au Bauhaus, remporte les élections au conseil municipal de Dessau.

Début 1932[32], l'architecte d'intérieur Lilly Reich est recrutée comme responsable des ateliers de tissage et de second œuvre. Le 22 août 1932, une résolution des nazis demandant la dissolution du Bauhaus est finalement votée. Le Bauhaus de Dessau ferme ses portes le 1er octobre 1932.

Le Bauhaus de Berlin

Après la fermeture du Bauhaus de Dessau, les villes sociales-démocrates de Magdebourg et Leipzig manifestent leur souhait d'accueillir le Bauhaus. Mies van der Rohe avait néanmoins décidé avant la dissolution de déménager le Bauhaus à Berlin et d'en faire une école privée. L'école s'installe donc à Berlin dans une ancienne usine de téléphone. Le [33], la Gestapo effectue une perquisition et procède à la mise sous scellés du Bauhaus. Mies négocie sa réouverture sous la forme d'une école d'art privée avec les autorités. Ces dernières posent des conditions concernant le renvoi de Kandinsky et Hilberseimer. Le , Mies, ainsi que les « maîtres », prononcent la dissolution du Bauhaus.

L'hostilité des nazis

S'adaptant à une industrie axée sur la production de masse, la pensée du Bauhaus se développa en direction de la vie moderne et des conditions sociales. Son engagement social l'amena à créer un style convenant à la grande masse aussi bien dans la forme des meubles que dans la construction des maisons.

Le mouvement national-socialiste se réclamait des mêmes idées, mais écartait les tendances du Bauhaus, qualifiées de « bolchevisme culturel ». Vers la fin de la décennie 1920-1930, les architectes de ce mouvement, rejoints par un groupe important au sein même de Bauhaus, s'efforçaient de créer un style populaire. Le point de départ et le concept idéologique étaient cependant totalement différents. Il n'est pas étonnant, dès lors, qu'en prenant le pouvoir en 1933, Hitler et les nazis aient éliminé le groupe adverse. Dans le même temps qu'ils s'en prenaient à l'art dégénéré — ce qui jetait l'anathème sur la peinture moderne —, les hitlériens chassèrent du Bauhaus tous les représentants du « bolchévisme culturel » (selon Goebbels[34]). C'est ainsi qu'un grand nombre de réalisations sociales, longuement mûries au sein de la section d'architecture du Bauhaus, durent céder la place aux conceptions nazies du Sang et du Sol du Troisième Reich. À la place de la lumière et de l'air, symboles d'une lutte passionnée pour un nouvel habitat perfectionné, les nouveaux maîtres exaltaient la foi, la volonté et la force créatrice du national-socialisme, qui étaient selon eux l'« authentique expression de l'âme allemande »[35].

Le Bauhaus fut ainsi violemment critiqué par les nazis. Joseph Goebbels déclare en 1935 : « J'ai trouvé dans le Bauhaus l'expression la plus parfaite d'un art dégénéré[34]. » Les nazis reprochaient à de nombreux membres du Bauhaus leur passé communiste, ce qui avait déjà contribué au départ de Hannes Meyer de la direction en 1930. Après la fermeture du Bauhaus en 1933, la plupart de ses membres s'enfuirent aux États-Unis (notamment à Chicago), mettant leur savoir-faire dans la construction de gratte-ciel, tandis que le bâtiment de l'école d'Art du Bauhaus est utilisé par les nazis comme une école pour Gauleiter[34].

L'enseignement

Les étudiants sont accueillis sans limite d'âge ni condition préalable de diplôme. Le programme du Bauhaus, rédigé en 1919 par Gropius, prévoit l'organisation de l'enseignement aux étudiants. Malgré les évolutions et les adaptations qui auront lieu au cours des quatorze ans de l'histoire du Bauhaus, les principes de base resteront à peu près les mêmes.

Gropius utilise le vocabulaire du moyen âge pour donner à chaque individu un statut dans l'école. Au lieu des professeurs habituels, la formation est donnée par des « maîtres » (Meister). Les élèves s'appellent « apprentis » (Lehrlinge) et peuvent devenir « compagnons » (Gesellen) et « jeunes maîtres » (Jungmeister). Le « conseil de maîtrise » gère les affaires du Bauhaus et les nominations des « jeunes maîtres ».

Principes de l'enseignement au Bauhaus, d'après W. Gropius (1922).

Dans la représentation schématique que fait Gropius en 1922 (voir ci-contre), l'enseignement est présenté sous la forme de trois cercles concentriques visant à atteindre l'étape ultime : la construction (der Bau). La première partie est en un cours élémentaire (Vorlehre) initialement de 6 mois. La seconde partie de 3 ans consiste en un travail d'atelier. Jusqu'en 1925[36], cet enseignement comporte deux volets : un enseignement de la forme (Formlehre), donné par un artiste, « maître de la forme » et un enseignement pratique (Werklehre), donné par un « maître artisan ». Dans le schéma ci-contre, chacun des ateliers correspond à un matériau : pierre (Stein), argile (Ton), verre (Glas), couleur (Farbe), tissu (Gewebe), métal (Metall) et bois (Holz). La dernière étape consacrée à la construction ne sera mise en place que plus tard et de manière différente.

Le cours élémentaire vise à donner une formation artistique de base aux étudiants. Initialement d'une durée de 6 mois, il est porté à un an en 1923. Au début du Bauhaus, c'est Itten qui en est chargé. Après son départ en 1923, il est remplacé par Moholy-Nagy, qui sera lui-même remplacé par Albers, en 1928. Parallèlement, cette formation est complétée par des cours comme ceux de Klee ou Kandinsky.

Même s'ils ont évolué au cours du temps, les ateliers pluridisciplinaires du Bauhaus constituent l'un des éléments essentiels de la formation des étudiants. La mise en place d'un double tutorat (« maître de la forme » et « maître artisan ») se fait dès 1920 afin de favoriser le rapprochement entre un enseignement artistique formel et un enseignement pratique[37]. À la création du Bauhaus, les ateliers sont : l'atelier de tissage, l'atelier de poterie, l'atelier de métal, l'atelier de menuiserie et de meubles, l'atelier de peinture murale, les ateliers de sculpture sur pierre et sur bois, l'atelier d'imprimerie et enfin l'atelier de reliure[38]. Cette organisation perdurera jusqu'à ce que Meyer crée un atelier de second œuvre regroupant la menuiserie, le métal et la peinture murale[27].

Le département d'architecture, étape ultime de la formation imaginée par Gropius, n'ouvre qu'en 1927, sous la direction de Meyer[39].

Les créations du Bauhaus

Les ateliers

L’atelier de métal

Les activités de l'atelier de métal[40] commencent en 1920 sous la direction de Itten. Après son départ, il est remplacé par László Moholy-Nagy, qui favorise l'utilisation de nouveaux matériaux comme le verre et le plexiglas et promeut une approche plus fonctionnelle de la création, c'est d'ailleurs durant cet atelier qu'il créa son Modulateur espace-lumière. Dans ces années est créée la célèbre lampe du Bauhaus qui est commercialisée en 1924 (voir ci-contre). L'un des grands talents de l'atelier de métal est Marianne Brandt, célèbre pour ses créations d'objets en métal (théière, pot, cendrier…), aujourd'hui réédités.

Après son transfert à Dessau et répondant aux aspirations de Meyer, l'atelier de métal tend à devenir un studio de création de produits pour l'industrie. En 1928, Marianne Brandt négocie notamment la fabrication industrielle de modèles standard de lampe.

L’atelier de poterie

L'atelier de poterie[41] est créé en 1920 à Dornburg/Saale (en), situé à 30 km de Weimar. Les créations de l'atelier de poterie sont d'abord des pièces uniques puis, sous l'impulsion de Theodor Bogler, deviennent plus industrielles. L'atelier de poterie n'est pas transféré à Dessau.

L’atelier de menuiserie et de meubles

Chaise Wassily, de Marcel Breuer.

D'abord dirigé par Itten, l'atelier de menuiserie[42] est placé sous la direction de Gropius dès 1921. Rapidement, l'atelier s'oriente vers une standardisation et ses créations (le fauteuil en lattes de Breuer en 1922, répond, par exemple, à une étude ergonomique approfondie[43]) procèdent d'une analyse fonctionnelle de l'objet.

Après son déménagement à Dessau, l'atelier de menuiserie est placé sous la direction de Breuer, qui utilise les possibilités de l'acier pour créer des sièges radicalement nouveaux. Le plus connu est la chaise Wassily ou chaise modèle B3.

Après le départ de Breuer en 1928 et son remplacement par Arndt, l'atelier de menuiserie s'oriente vers la création de produits simples, peu chers et faciles à fabriquer : on utilise de nouveaux matériaux comme le contreplaqué, les meubles deviennent souvent démontables ou remontables et multifonctionnels.

L'atelier de menuiserie cesse son activité lors du transfert du Bauhaus à Berlin, Mies van der Rohe considérant Arndt comme gauchiste[44].

L'atelier du textile

Dès le début du Bauhaus, l'atelier de textile[45] est l'atelier des nombreuses femmes qui suivent l'enseignement du Bauhaus. Différentes techniques sont initialement enseignées : tissage, crochet, nouage, macramé, broderie, couture ; mais l'atelier se transforme assez vite en atelier de tissage exclusivement, ce qui lui permet d'expérimenter le programme du Bauhaus.

Les créations de l'atelier de tissage sont fortement influencées par les cours de Itten, Muche, Klee puis par ceux de Moholy-Nagy et de Kandinsky. Les créations sont dans l'esprit de l'art abstrait (rayures, formes simples, travail sur la couleur)[46]. Après le déménagement à Dessau et sous l'impulsion de Stöltz, la production de l'atelier tend à devenir plus industrielle et de nouvelles matières sont utilisées (soie artificielle, cellophane…). C'est aussi l'atelier de tissage qui développe les tissus pour les meubles en tubes d'acier de Breuer.

L'atelier de verre et de peinture murale

Gropius avait annoncé dans le programme initial du Bauhaus la création d'un atelier pour les peintres décorateurs, les peintres sur verre, les mosaïstes et les émailleurs. À partir de 1924, l'atelier de peinture murale et l'atelier de verre fusionnent. Parmi les créations notables de l'atelier de verre, on peut citer les vitraux et tableaux de verre réalisés par Albers[47].

Les activités de l'atelier de peinture sont diverses[47] : peinture des jouets en bois produits par l'atelier de sculpture ; travaux de peinture de bâtiments et créations murales libres. Kandinsky, maître de la forme à partir de 1922, expérimente avec les apprentis ses théories concernant les relations entre forme et couleur.

Après la réorganisation des ateliers de 1929 (création de l'atelier de second œuvre), l'une des productions importantes de l'atelier est la création de divers papiers peints qui sont parmi les premiers papiers peints unis sans motif imprimé. Ils sont produits industriellement à partir de 1929 et sont le principal succès commercial du Bauhaus[48].

L'atelier de théâtre

Dès le départ, le théâtre est considéré comme une part importante de l'enseignement et un atelier d'art dramatique est mis en place, dirigé par Lothar Schreyer, un peintre et dramaturge expressionniste, membre de la revue Der Sturm. Mais le travail de cet atelier ne donne pas satisfaction, car il développe trop le jeu des sentiments, contrairement à l'esprit du Bauhaus, qui est d'aboutir à des formes pures en conjuguant art et technique. Schreyer, subissant des attaques continuelles aussi bien des élèves que du corps enseignant, démissionne. Oskar Schlemmer (1888-1943) le remplace immédiatement à ce poste en 1923.

Oskar Schlemmer, maître de forme à l’atelier de théâtre de 1923 à 1929.

Son premier spectacle, Cabinet des Figures (ou Cabinet Figural) I et II, est vivement apprécié au Bauhaus, qui cherche à attirer des artistes allant au-delà de leur discipline d'origine. Ce spectacle se compose de silhouettes qui défilent, se rapprochent ou s'éloignent, mis en mouvement par des mains invisibles. Selon Schlemmer, ce spectacle s'inspire des techniques du cabaret et parodie la foi dans le progrès ; il dit que « la mise en scène est d'une confusion babylonienne, méthodique, un pot pourri pour l'œil, par la forme, le style et la couleur[1] ».

Avec Oskar Schlemmer, le Bauhaus a aussi abordé le mouvement et la danse : afin de retrouver le « sens intérieur » du mouvement, Schlemmer habille ses danseurs de costumes abstraits, aux formes géométriques, mettant en évidence le mouvement lui-même et non l'interprète. Son Ballet triadique (1922) en est la meilleure illustration.

Les costumes de l'atelier théâtre participent à la réflexion des rapports « homme / machine », thème aussi important au Bauhaus que chez les futuristes et les constructivistes. Ces costumes métamorphosent la silhouette humaine en un système mécanique. Danse des batons (1927), Danse du verre (1929), présentent des danseurs aux mouvements proches de ceux de marionnettes, approche que Schlemmer aimait beaucoup[49].

À partir de 1926, soit pendant la période de Dessau, la réputation de l'atelier atteint un niveau international, et l'école décide de monter une troupe itinérante pour se produire dans toute l'Europe. Son répertoire se compose des pièces créées au Bauhaus, et suscite partout l'enthousiasme. À Bâle, par exemple, La Danse des coulisses, qui présente des jeux de cloisons faisant partiellement apparaître et disparaître des pieds, des mains, qui laisse entendre des mots, à un rythme saccadé, fascine la critique : « Disloqué, fou, insensé, ridicule, banal et mystérieux […] Toute la signification et toute l'ineptie du phénomène des coulisses […] Tout est là, dans ce que l'on perçoit immédiatement […] C'est un jeu libéré et libérateur […] une forme absolue et pure […] » sont quelques-uns des commentaires critiques. Le dernier spectacle, à Paris, en 1932, avant la désintégration du Bauhaus, sera le Ballet triadique[50].

Les soirées

Les soirées mondaines du Bauhaus, le plus souvent minutieusement organisées par Oskar Schlemmer et ses élèves de l'atelier de théâtre, assurèrent la notoriété du Bauhaus presque autant que son enseignement. Elles participèrent au développement de l'art de la performance. Schlemmer attribua à ces soirées l'esprit original du projet Bauhaus. Il disait : « Dès le premier jour de l'existence du Bauhaus, la scène était présente, car dès le premier jour, la pulsion du jeu était présente. Il s'exprimait dans nos soirées exubérantes, dans les improvisations et dans les masques et les costumes imaginatifs que nous réalisions. » Au départ, elles furent données au chalet Ilm, accessible à vélo depuis Weimar[51].

L'influence de l'art d'Asie

Si la période gothique est considérée comme la source officielle d'inspiration du Bauhaus, les arts d'Asie influencent également les artistes d'un point de vue philosophique et esthétique. Les expositions universelles entre 1867 et 1900 à Paris ou à Vienne permettent de découvrir l'artisanat chinois et japonais.

A Berlin et à Dresde, des musées entreprennent des collections d'art oriental et extrême oriental et des ouvrages en langue latine commencent à voir le jour. Ils donnent un aperçu des arts d'Asie (céramique, bronze, photographies, etc) et permettent le renouvellement des motifs chez plusieurs artistes comme Joseph Hoffmann ou Henry Van de Velde.

Personnalités du Bauhaus

Directeurs

« Maîtres » et professeurs

Élèves

Patrimoine

Un immeuble style Bauhaus : l'institut français de Tel Aviv.

Plusieurs Bauhaus sont connus pour leur rayonnement culturel. En Allemagne, les Bauhaus de Weimar et de Dessau, ainsi que l’École de la Confédération syndicale ADGB à Bernau bei berlin, sont ainsi classés au patrimoine mondial, depuis 1996[52] et 2007[53]

Les membres du mouvement Bauhaus ayant fui le nazisme, dont l'ancien directeur Hannes Meyer, 17 étudiants formés dans cette école ont répandu leur enseignement à Tel Aviv : style dépouillé, sobriété et formes rationnelles carrées ou rectangulaires sans fioritures.

De 1931 à 1956, près de 4 000 bâtiments de style Bauhaus ont été construits à Tel Aviv, lui donnant un cachet d’architecture humaniste unique au monde, dans lequel l’homme est placé au centre de ses créations. Les habitations devaient d’abord et avant tout être fonctionnelles, simples, ouvertes sur l'extérieur, d’où l’importance des grands balcons et terrasses. La ville portait le nom de Ville Blanche, car les façades des maisons étaient recouvertes d’un crépi uni blanc. Un important programme de réhabilitation de cette véritable réserve naturelle du Bauhaus a été mis en œuvre pour le centenaire de Tel Aviv (1909-2009).

Le Bauhaus de Tel Aviv, ville classée au patrimoine culturel mondial par l'Unesco, regroupe le plus de bâtiments d'inspiration Bauhaus au monde[54]. La plus grande concentration se trouve sur les boulevards Ibn Gvirol, Dizengoff, Ussishkin, Nordau, Rothschild ainsi que dans les rues Nachmani et Montefiore. Un musée a par ailleurs été inauguré en 1979 pour abriter les archives du Bauhaus, le Bauhaus-Archiv.

En France, il existe une maison d'édition, Bauhaus-21, qui rend hommage dans ses publication aux artistes, comme Vassily Kandinsky[55] et Paul Klee[56].

Autres écoles

Bien que son influence ait été bien moindre que celle du Bauhaus, l'École des Vkhoutemas (ou Vhutemas), ouverte à Moscou entre 1920 et 1930, présente certaines similitudes avec elle. Notamment, Vassily Kandinsky et El Lissitzky y ont également été professeurs.

En 1937, László Moholy-Nagy, émigré aux États-Unis, crée à Chicago le New Bauhaus, rapidement fermé en 1938, avant d'être remplacé par la School of Design. Le Bauhaus de Chicago a eu une influence importante dans les domaines du design et de la photographie[57]. Parallèlement Mies van der Rohe devient le directeur du département architecture de l'Illinois Institute of Technology de Chicago.

Honneurs

Dans l'art

Notes et références

Notes

  1. Citation originale : « Das Endziel aller bildnerischen Tätigkeit ist der Bau ! […] Architekten, Bildhauer, Maler, wir alle müssen zum Handwerk zurück! Denn es gibt keine Kunst von Beruf. Es gibt keinen Wesensunterschied zwischen dem Künstler und dem Handwerker. […] Wollen, erdenken, erschaffen wir gemeinsam den neuen Bau der Zukunft, der alles in einer Gestalt sein wird : Architektur und Plastik und Malerei » (de) Volker Wahl, Das staatliche Bauhaus in Weimar : Dokumente zur Geschichte des Instituts 1919-1926, Böhlau Verlag Köln Weimar, , 820 p. (ISBN 978-3412201708), p. 97.

Références

  1. a et b Roselee Goldberg, La Performance, du futurisme à nos jours, Thames & Hudson / l'univers de l'art (ISBN 978-2-87811-380-8), chap. 5 (« Le Bauhaus / L'atelier de théâtre, 1921-1923 »).
  2. Paul Claval, Ennoblir et embellir : De l'architecture à l'urbanisme, Les carnets de l’info, , 296 p. (ISBN 978-2362670176), « L’urbanisme des congrès internationaux d’architecture moderne ».
  3. Charlotte Fiell, Peter Fiell 1999, p. 705.
  4. Michael Siebenbrodt, Lutz Schöbe 2019, Entre vision et réalité. La phase de création (1919-1920).
  5. Christine Mengin, Guerre du toit et modernité architecturale : loger l'employé sous la république de Weimar, Publications de la Sorbonne, , 540 p. (ISBN 978-2859445676), Note N°103.
  6. « Le Bauhaus », sur grandpalais.fr, (consulté le ).
  7. « Le Bauhaus fête ses cent ans », sur unesco.org, (consulté le ).
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Annexes

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Articles connexes

Contexte politique

Contexte artistique

Liens externes

Bibliographie

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  • Michael Siebenbrodt, Lutz Schöbe, Bauhaus, 1919-1933, Parkstone Press, , relié (ISBN 978-1859956274).
  • (de) Ré Soupault, Bauhaus. Die heroischen Jahre von Weimar, Verlag Das Wunderhorn, Heidelberg, (ISBN 978-3-88423-332-0).