Baie James

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Baie James
Image satellite de la baie James.
Image satellite de la baie James.
Géographie humaine
Pays côtiers Drapeau du Canada Canada
Subdivisions
territoriales
Ontario
Québec
Nunavut
Géographie physique
Type Baie
Localisation Baie d'Hudson, océan Arctique
Coordonnées 53° nord, 80° ouest
Géolocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Baie James
Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
Baie James
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(Voir situation sur carte : Ontario)
Baie James

La baie James (ou baie de James) est un grand golfe canadien situé dans le Sud de la baie d'Hudson. Elle est limitrophe des provinces de Québec et d'Ontario ; les îles dans la baie font partie du territoire de Nunavut.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte
Tracé de la baie et de ses affluents.[1]

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat de la Baie-James subit d'importantes variations de température ; il est de type continental froid. L’hiver débute au mois d’octobre et se termine en avril, avec une température moyenne de −23 °C. L’été commence au mois de juin et se termine au mois de septembre, avec une température moyenne de 17 °C.

Îles[modifier | modifier le code]

La baie comprend plusieurs îles, la principale étant l'île Akimiski.

Histoire[modifier | modifier le code]

Découverte et exploration[modifier | modifier le code]

Carte française de la Baie James en 1744.

La baie attira pour la première fois l'attention des Européens en 1610, lorsque Henry Hudson y pénétra durant son exploration de la grande baie qui porte aujourd'hui son nom. La baie James elle-même reçut son nom en l'honneur de Thomas James, un capitaine anglais qui explora plus complètement cette région en 1631.

La baie James est importante dans l'histoire du Canada, faisant partie des secteurs les plus hospitaliers de la région de la baie d'Hudson, acquérant par conséquent une grande importance pour la Compagnie de la Baie d'Hudson et l'expansion britannique au Canada. Le duo d’explorateurs Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart, Sieur des Groseilliers fonda le premier poste de traite des fourrures sur la baie James, Rupert House, et leur succès fut très important. Une activité significative de traite continua dans la région jusque dans les années 1940, mais de manière générale la baie James perdit régulièrement de l’importance quasiment depuis le début de la fondation de la Compagnie. Ce fut néanmoins la porte d’entrée pour les établissements britanniques dans ce qui allait devenir le Manitoba (Winnipeg, par exemple) et aussi loin à l’ouest que les Montagnes Rocheuses.

Projets de développement[modifier | modifier le code]

La région de Baie-James du Québec, soit les vastes terres situées du côté est de la baie, est revenue au premier plan en 1971 en raison du lancement par le gouvernement du Québec d'un projet de développement hydroélectrique sur les rivières qui se jettent dans la baie James, en particulier la Grande Rivière et la rivière Eastmain. Le projet de la Baie-James comprend la dérivation des rivières Eastmain et Opinaca vers la Grande Rivière, la création de plusieurs vastes réservoirs et la construction d'une série de centrales hydroélectriques sur la Grande Rivière.

Un autre projet majeur de développement, le Grand Canal (Great Recycling and Northern Development Canal), a déjà été proposé par des ingénieurs canadiens[réf. souhaitée]. Suggéré sous plusieurs formes depuis des décennies, l’idée porte sur la construction d'un barrage séparant la partie australe de la baie James de la baie d’Hudson au nord, transformant de ce fait la baie en un lac d’eau douce grâce aux nombreux cours d’eau qui viennent s’y jeter. Cette eau pourrait alors être pompée, à grands frais, au sud pour l’utilisation humaine. Il est peu probable que ce projet soit construit.

Lac Kaachiskamichischeuwachisinaanuuch[modifier | modifier le code]

Le lac Kaachiskamichischeuwachisinaanuuch se retrouve dans la région de la Baie-James. C'est officiellement le lac ayant le nom le plus long au Québec. Son nom est d'origine cri et signifie : " un raccourci à travers la tourbière"[2].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roland Lamontagne, La baie James dans l'histoire du Canada, Montréal, Librairie Beauchemin Ltée, , 115 p. (ISBN 0-7750-0236-4)
  • (en) Dignard, N. Habitats of the Northeast Coast of James Bay. [Canada]: Environment Canada, Canada Wildlife Service, 1991. (ISBN 0-662-18947-7)
  • (en) Francis, Daniel, and Toby Elaine Morantz. Partners in Furs A History of the Fur Trade in Eastern James Bay, 1600-1870. Kingston: McGill-Queen's University Press, 1983. (ISBN 0-7735-0385-4)
  • (en) Kenyon, Walter Andrew. The History of James Bay, 1610-1686 A Study in Historical Archaeology. Archaeology monograph, 10. Toronto, Canada: Royal Ontario Museum, 1986. (ISBN 0-88854-316-6)
  • (en) McCutcheon, Sean. Electric Rivers The Story of the James Bay Project. Montréal: Black Rose Books, 1991. (ISBN 1-895431-18-2)
  • (en) Niezen, Ronald. Defending the Land Sovereignty and Forest Life in James Bay Cree Society. Cultural Survival studies in ethnicity and change. Boston: Allyn and Bacon, 1998. (ISBN 0-205-27580-X)
  • (en) Reed, Austin. Goose use of the coastal habitats of northeastern James Bay. Ottawa, Ont: Canadian Wildlife Service, 1996. (ISBN 0-662-25033-8)
  • (en) Salisbury, Richard Frank. A Homeland for the Cree Regional Development in James Bay, 1971-1981. Kingston: McGill-Queen's University Press, 1986. (ISBN 0-7735-0550-4)
  • (en) Siy, Alexandra. The Eeyou People of Eastern James Bay. New York: Dillon Press, 1993. (ISBN 0-87518-549-5)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relation OpenStreetMap
  2. « 12 faits surprenants sur le Québec », sur La Presse+, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]