Atlantico

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Atlantico
Logo de Atlantico

Adresse atlantico.fr
Slogan « Êtes-vous prêt à changer d'avis ? »
Publicité oui
Type de site pure player
Langue français
Inscription facultative
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Directeur de la publication Jean-Sébastien Ferjou
Lancement 28 février 2011
État actuel en activité

Atlantico est un site d'information français de type pure player, uniquement disponible sur Internet, qui a ouvert le . Son nom est un mot-valise formé à partir des titres des sites américains The Atlantic et Politico.

Orienté « grand public », généralement classé à droite et parfois catégorisé comme libéral-conservateur. Il se donne pour but d'être un « facilitateur d'accès à l'information », une « plateforme d’aiguillage vers une information fiable et adaptée aux nouveaux modes de consommation de l’information sur Internet »[1] selon Jean-Sébastien Ferjou, l'un des fondateurs du site et actuel directeur de la publication[source secondaire nécessaire].

Structure[modifier | modifier le code]

Le site est construit sur un modèle inspiré de The Daily Beast ou de Business Insider. Il propose chaque jour une sélection d'articles (« dix pépites du Web »), des décryptages de l'actualité, un fil de dépêches et des sujets people (« Atlantico Light »).

La gestion du site est assurée par une équipe d'une quinzaine de journalistes, qui font appel à des experts ou éditorialistes, pour un total de plus de 2 500 contributeurs[2]. Atlantico veut jouer un rôle d'agrégateur web : « Si quelque chose est bien traité par ailleurs, pourquoi le refaire ? Autant mettre le lien »[3].

Pour son lancement, le site a mobilisé un million d'euros. Les actionnaires initiaux sont les cofondateurs (Jean-Sébastien Ferjou (ex-LCI), Pierre Guyot (ex-RTL et Europe 1, lauréat en 2008 du Prix de la Commission européenne Lorenzo Natali pour le journalisme), Loïc Rouvin (ex-DG de Societe.com) et Igor Daguier ainsi que la holding d'investisseurs Free Minds, parmi lesquels figurent Charles Beigbeder, Marc Simoncini (fondateur de Meetic), Xavier Niel (fondateur de Free et actionnaire minoritaire du Monde) et Arnaud Dassier (fondateur de l'agence de communication L'Enchanteur des médias, qui a animé la campagne politique présidentielle de Nicolas Sarkozy sur le Web en 2007).

En , le site annonce une levée de fonds d'un montant de 2,075 millions d'euros auprès notamment de Gérard Lignac, ancien président de France Est Médias[4]. Ce tour de table va permettre au site de développer des produits payants innovants[non neutre] : enquêtes et pamphlets sous la forme de mini-livres numériques de 30 à 50 pages ; digests de livres en partenariat avec la maison d'édition Eyrolles.

Le conseil de surveillance du site compte six personnes, dont Gérard Lignac, Christian de Villeneuve (ancien directeur de la rédaction du Parisien, du Journal du dimanche — propriété de Lagardère Active — et de France-Soir), et Mathieu Laine (avocat et essayiste).

Audience[modifier | modifier le code]

Le site se donnait pour objectif d'atteindre 600 000 visiteurs uniques par mois en un an. En , il enregistre un million de visiteurs uniques, nettement en avance sur son agenda[5]. De même, un an après son lancement, le site annonce une audience de 1,168 million d'utilisateurs uniques[6]. En , Atlantico réalise un nouveau record d'audience avec 1,258 million de visiteurs uniques (données Médiamétrie - Netratings) faisant de lui le premier pure player indépendant en France (les sites plus fréquentés étant filiale d'un site étranger ou propriétés d'hebdomadaires imprimés)[7].

Par ailleurs, en , il figure parmi les sites les plus présents sur Google News selon le classement établi par l'agence Résonéo et publié par le Journal du Net[8]. En , le site aurait enregistré 3,5 millions de visiteurs uniques selon Google Analytics, et les chiffres de approchent les 4 millions[2]. En 2015, un nouveau classement établi par la société Ozea, du groupe Résonéo, classe Atlantico au 39e rang des sites les mieux référencés sur Google News, devant The Huffington Post (74e position) et le site Slate (94e position)[9].

Le , Atlantico lance une version payante avec un abonnement à 4,90 euros par mois, sans restriction sur le nombre d'articles lus[10].

Orientation politique[modifier | modifier le code]

Atlantico est décrit comme étant « de droite »[11],[12],[10] et néo-conservateur[13]. Jean-Sébastien Ferjou rejette, en 2011, cette étiquette[14] en précisant que le nom du site ne témoigne pas d'un atlantisme pro-américain, et qu'il refuse d'être situé « dans une grille, dans un moule ». Il déclare également que pour lui « libéralisme et capitalisme ne sont pas des gros mots »[3].

Selon Le Monde en 2017 : « Le destin d’Atlantico est intéressant car il tente une voie hybride : libéral et classé à droite. Moins engagé et tranché qu’un média comme Valeurs actuelles, il n’a pas non plus l’image d’un site de révélations comme Mediapart[15]. »

Financement[modifier | modifier le code]

Le site était initialement intégralement gratuit, avec un modèle de revenu fondé sur les revenus publicitaires et 149 590 euros de subventions directes de l'État pour l'année 2014[16]. À partir de 2014, le site devient payant pour un accès illimité, l'accès gratuit étant limité à un nombre donné d'articles par lecteur[17].

Contributeurs[modifier | modifier le code]

Parmi les contributeurs célèbres d'Atlantico figurent entre autres la philosophe et historienne Chantal Delsol, le président du club Averroès Amirouche Laïdi, l'énarque et ancien président de l'Association pour l'emploi des cadres Éric Verhaeghe, Hugues Serraf (ancien de Rue89), le philosophe Rémi Brague, le sociologue Bertrand Vidal, la démographe Michèle Tribalat, le géopolitologue et ancien chroniqueur à France-Soir Alexandre del Valle, le journaliste Gérald Olivier, le professeur et ancien président de la Sorbonne Jean-Robert Pitte, le spécialiste du Vatican Nicolas Diat, l'écrivain Gaspard Koenig, le président de Skyrock Pierre Bellanger, le directeur de TV5 Monde Yves Bigot, l'ancien chef de station de la CIA à Paris Charles Cogan, l'ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Lionel Jospin et conseiller diplomatique de François Mitterrand Hubert Védrine, le professeur de médecine et ancien sénateur Claude Huriet, ainsi que des économistes et écrivains dont fit partie Gérard de Villiers[18].

Le journaliste Jean-Marc Sylvestre a sa propre rubrique.

Les brèves et revues de presse qui sont appelées « pépites », ne sont pas signées[19].

Le journaliste Benoît Rayski est un collaborateur régulier et a été plusieurs fois épinglé pour des articles discriminatoires[20].

Enquêtes et dossiers[modifier | modifier le code]

Atlantico révèle en l'existence d'un panneau dans le local du Syndicat de la magistrature intitulé le « mur des cons », sur lequel sont affichés les photos d'hommes politiques, intellectuels et journalistes. Les réactions sont nombreuses de la part des responsables politiques et la révélation de ce mur crée de forts remous au sein du Syndicat de la magistrature[21]. Atlantico s'est aussi illustré en avec ses révélations sur l'affaire DSK.

En , Atlantico révèle que Patrick Buisson, l'ancien conseiller du président de la République Nicolas Sarkozy enregistrait ce dernier à son insu[22]. Les relations entre Jean-Sébastien Ferjou et Patrick Buisson ont été relevées par certains journalistes[23] mais Jean-Sébastien Ferjou a indiqué avoir pris ses distances en 2013 avec l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy après avoir eu conscience du « visage sombre » du conseiller maurassien[10].

En , Atlantico affirme à tort que le candidat à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon disposerait d'un jet privé en se basant sur le site d'information parodique Le Gorafi[24].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Atlantico, « Atlantico », sur Atlantico (consulté le )
  2. a et b « Atlantico, site d'info libéral, entre analyse et chasse aux scoops », sur L'Express, (consulté le )
  3. a et b « Atlantico, nouveau site d'information, refuse l'étiquette "de droite" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Automobile : les clés de la transition », sur Les Echos, (consulté le )
  5. « Le succès d'Atlantico », sur LEFIGARO, (consulté le )
  6. « Atlantico.fr dépasse le million d'utilisateurs pour son premier anniversaire », sur Stratégies, (consulté le )
  7. « Le Huffington Post au premier rang des "pure players" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Lefigaro.fr, site le plus visible sur Google Actualités en octobre », sur www.journaldunet.com, (consulté le )
  9. « Les 100 sites français les mieux référencés sur Google News »,
  10. a b et c « Le site Atlantico lance une version payante », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Atlantico, le site d'info classé à droite », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  12. « Arrêt sur images », sur Arrêt sur Images (consulté le )
  13. « Atlantico, le site des néo-conservateurs français est né », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  14. « Le site Atlantico, « une sensibilité de droite, mais pas militant » », sur L'Obs, (consulté le )
  15. « En situation difficile, « Atlantico » change de modèle économique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Les 200 titres de presse les plus aidés en 2014 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  17. « Atlantico : Comment c'est financé ? » - Site officiel (2014).
  18. « Contributeurs », Site officiel,
  19. Fallait pas les inviter. François Hollande aux États-Unis : petites gaffes en série à Washington, Jean-Sébastien Ferjou (directeur de la publication), atlantico.fr, 12 février 2014
  20. « Racisme, "reine des salopes" et “islamophobie décomplexée": petit portrait de Benoît Rayski », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  21. Franck Johannès, « Tempête autour du "mur des cons" du Syndicat de la magistrature », Le Monde,
  22. « Affaire Buisson : les extraits les plus frappants », sur Les Échos,
  23. Nolwenn Le Blevennec, « Le patron d’Atlantico : « Buisson s’est dit que j’étais “gentil” et un peu con » », Rue89,
  24. service Desintox, « Jet privé de Mélenchon : quand Atlantico invente le mi-vrai, mi-faux », Libération,

Lien externe[modifier | modifier le code]