Armée de terre

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L’armée de terre, la force terrestre, les forces terrestres — ou en simplifiant[a] par application d’une tradition linguistique dans certains pays l’armée[b] — est une des composantes des forces armées d'un État, combattant principalement au sol. Les forces terrestres peuvent être transportées dans les airs, comme cela peut être le cas des troupes aéroportées selon les circonstances, ou bien sur des bateaux, en prévision d'un débarquement ou d'un transbordement par exemple.

Historique[modifier | modifier le code]

Opposant l'armée macédonienne à l'armée perse, bataille d'Issos en 333 av. J.-C., représentée sur la mosaïque d'Alexandre de la maison du Faune à Pompéi.

Les forces terrestres ont constitué généralement, dans les organisations sociales les plus anciennes, la première force armée créée. D'ailleurs encore aujourd'hui, « armée de terre » et « armée » — d’une nation — font souvent l'objet de confusion. Rapidement, les puissances de l'Antiquité se sont également dotées de marines de guerre.

L'infanterie a constitué jusqu'à la mécanisation des armées au début du XXe siècle la principale force de combat des armées.

On distingue dans les armées professionnelles trois types d'armes (ou services), les armes de mêlée au contact direct avec l'ennemi (infanterie, cavalerie), d'appui soutenant le combat (artillerie, génie militaire) et de soutien (service de santé, transmissions, logistique militaire).

Force terrestre et environnement[modifier | modifier le code]

Depuis la Première Guerre mondiale, et avec l'industrialisation de l'armement, les armées de terre ont été conduites à acheter et stocker de grandes quantités de matériel lourd, véhicules et munitions. Se posent donc les questions du démantèlement en fin de vie et du devenir des déchets militaires issus de ce démantèlement pour l'environnement[1].

Les enjeux financiers et quantitatifs sont importants. À titre d'exemple, l’Armée de terre française avait déjà en 2008 un stock de plus de 250 000 matériels et équipements désaffectés (soit 28 250 tonnes en tout), surtout constitué de 5 735 véhicules non blindés (17 891 tonnes), de 236 blindés (5 665 tonnes) et de 5 093 matériels du génie (3 875 tonnes). En outre, de 10 000 à 12 000 tonnes de matériels supplémentaires sont sorties du service chaque année entre 2008 et 2015, soit 90 000 tonnes au total, ce qui nécessite des capacités de stockage tampon aux normes « ICPE[1] ».

La revente des métaux au cours de 2008 correspond, pour environ 25 000 tonnes d’acier recyclable et 5 000 tonnes d’aluminium, à environ 50 millions d'euros. Si le cours des métaux est élevé, cette somme peut rembourser et dépasser les frais de dépollution, démantèlement et traitement des déchets ultimes[1].

Liste des forces terrestres[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

Armées de terre d'Amérique[modifier | modifier le code]

Colonne de chars M1A1 Abrams et M2 Bradley de l'Armée de terre des États-Unis en Somalie en janvier 1994.

Armées de terre d'Asie[modifier | modifier le code]

Canons automoteur de l’Armée indienne.

Armées de terre d'Afrique[modifier | modifier le code]

Militaires sud-africains en 2013, l'un avec un lance-roquettes et l'autre avec un fusil d’assaut Vektor R4.

Armées de terre d'Europe[modifier | modifier le code]

Échantillon de la cavalerie de l'Armée napoléonienne lors d'une reconstitution de la bataille de Waterloo : hussards, chasseurs à cheval, chevau-légers lanciers, grenadiers, dragons.

Armée de terre d'Océanie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Car cela crée une confusion avec la notion d’« armée » ou de « forces armées », propre à une nation, comme cela est explicité dans la note suivante.
  2. Cette traduction littérale vers le français — par « armée » — du terme anglais « army » (ou de l'équivalent du mot « armée » dans la langue concernée, par exemple (en portugais : Exército)) est abusive car elle crée une ambiguïté avec le fait que le mot « armée » peut désigner l'ensemble des Forces armées d’une nation donnée ; dans les armées de langue anglaise ou de la langue concernée, « army » (ou par exemple « exército ») correspond en fait à une « armée de terre » (selon l'acception habituelle en France), ce qui est par exemple constaté dans les appellations « US Army » — l’armée de terre des États-Unis — ou « British Army » — l’armée de terre du Royaume-Uni — ou encore « Exército Português » — l’armée de terre portugaise. Ce type d’appellation est dû à une conservation du terme historique « Army » (ou avec l'exemple du portugais « Exército ») qui correspondait à l'ensemble des forces armées d’une nation — en dehors de la marine de guerre — à une époque où l’armée de l'air n'existait pas en tant qu'armée — ici dans le sens « armée de terre », « armée de mer » ou « armée de l'air » — indépendante dans la nation en question : voir à ce propos l’exemple de la United States Air Force qui faisait partie de l'armée de terre (la US Army) pendant la Seconde Guerre mondiale, en se faisant encore appeler United States Army Air Corps au début de celle-ci, puis United States Army Air Forces de 1941 à 1947, date à laquelle elle est devenue une « armée » distincte de la US Army au sein des Forces armées américaines.[réf. nécessaire]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Synthèse de 20 pages du Rapport (200 pages) sur le « démantèlement des matériels d'armement », faisant suite à une mission sur le démantèlement des matériels d’armement conduite en 2008 par le CGARM (Xavier Lebacq, Franck L’hoir) et le Bureau-Environnement de la DMPA (avec états-majors et services concernés)

Annexes[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Armée de terre.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]