Alberta

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Alberta
Armoiries de l'Alberta.svg         Flag of Alberta.svg
Alberta
Carte de localisation.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Capitale Edmonton
Plus grande ville Calgary
Entrée dans la Confédération 1er septembre 1905 (8e)
Lieutenante-gouverneure Lois Mitchell
Premier ministre Jason Kenney (PCU)
Sièges à la Chambre des communes 34 (sur 338)
Sièges au Sénat 6 (sur 105)
Code postal T
Abréviation postale AB
ISO 3166-2:CA CA-AB
Démographie
Gentilé Albertain(e)
Population 4 067 175 hab.[1] (2016)
Densité 6,1 hab./km2
Rang 4e
Langue officielle Anglais
Géographie
Superficie 661 848 km2
Rang 6e
Terre 642 317 km2
Eau 19 531 km2 (2,95 %)
Fuseau horaire UTC -7
Divers
Devise Fortis et liber
(Latin : « Fort et libre »)
Domaine Internet .ab.ca

L'Alberta (prononcé en anglais : /æl.ˈbɝ.tə/Écouter) est une province de l'Ouest du Canada, la sixième plus vaste du pays, avec 661 848 km2 et la quatrième la plus peuplée, avec près de 4,1 millions d'habitants en 2016[1]. Elle fait partie de la région des prairies. Sa capitale est Edmonton alors que Calgary est sa plus grande ville. Les Albertains sont en très grande majorité des citadins et plus de la moitié d'entre eux vivent dans ces deux agglomérations. Cependant, l'identité de la province repose surtout sur un folklore rural (rodéo, western, musique country, cow-boys).

La partie Est de la province est occupée par les Grandes Plaines tandis que la partie Ouest voit s'élever les montagnes Rocheuses. Le mont Columbia, deuxième plus haut sommet des Rocheuses canadiennes est situé dans la province de l'Alberta comme l'intégralité des parcs nationaux de Banff et de Jasper. Elle abrite également une importante réserve de biosphère en Amérique du Nord, protégées au sein du parc national des Lacs-Waterton. Bordée par la Colombie-Britannique à l'ouest, la Saskatchewan à l'est, les Territoires du Nord-Ouest au nord, et par l'État américain du Montana au sud, l'Alberta, avant de faire partie du Canada, a d'abord été partagée en deux colonies britanniques, la terre de Rupert et le Territoire du Nord-Ouest. Créée depuis les actuels Territoires du Nord-Ouest, elle devient la 8e province du Canada le .

Aujourd'hui, elle attire de nombreux immigrants et fait partie des provinces conservatrices dominées par les Blue Tories. Son économie dynamique repose sur l'élevage, l'agriculture, les hydrocarbures, les industries pétrochimiques et de techniques de pointe. L'Alberta est la province la plus riche du pays en hydrocarbures, à ce titre, elle fournit 70 % du pétrole et du gaz naturel exploité sur le sol canadien.

Étymologie

L'Alberta, qui est devenu officiellement une province en 1905, doit son nom au Marquis de Lorne qui fut gouverneur du Canada entre 1878 et 1883. En effet, celui-ci a proposé le nom d'Alberta en l'honneur de sa femme, la princesse Louise Caroline Alberta, qui était la fille de la reine Victoria[2].

Histoire

La province moderne d'Alberta jusqu'à la latitude 53°N a été pendant longtemps une partie de la terre de Rupert. Les Français furent les premiers colons au Nord-Ouest en 1731 où ils établirent des communautés sur les cours d'eau et les postes de traite (aujourd'hui, autour des lacs La Biche et Sainte-Anne ainsi que dans la région de Saint-Paul, Bonnyville et Athabasca). La Compagnie du Nord-Ouest de Montréal a occupé la partie nord du territoire d'Alberta avant que la Compagnie de la Baie d'Hudson ne prenne finalement possession du territoire.

Le premier explorateur européen en Alberta, Peter Pond, visita la région du lac Athabasca au nom de la Compagnie du Nord-Ouest et il construisit fort Athabasca près du lac la Biche en 1778. Roderick MacKenzie, cousin d'Alexander Mackenzie, construisit Fort Chipewyan près du lac Athabasca dix ans après, en 1788. Mackenzie suivit la rivière Saskatchewan Nord jusqu'à son point le plus au nord, près d'Edmonton, puis continuant à pied vers le nord, il atteignit la rivière Athabasca qu'il suivit jusqu’au lac Athabasca. Il a alors découvert le fleuve qui porte son nom, le fleuve Mackenzie. Il le suivit jusqu’à son embouchure dans l'océan Arctique. En retournant au lac Athabasca, il suivit la rivière de la Paix et, finalement, atteignit l'océan Pacifique. Il sera ainsi le premier Européen à traverser le continent au nord du Mexique.

La région d'Alberta a été créée comme une partie des Territoires du Nord-Ouest en 1875. Des privilèges additionnels et une législature locale ont été ajoutés en 1905 quand l'Alberta a été agrandi et a reçu le statut de province avec sa capitale à Edmonton. L'assemblée législative compte 83 membres.

L'Alberta a déjà été l'hôte des Jeux olympiques d'hiver en 1988.

Développement du territoire

L'évolution du territoire a été liée à son exploration et utilisation par les Européens à partir du XVIIe siècle.

Géographie

Carte géographique de l'Alberta.

Territoire

Le lac Moraine, non loin de la ville de Lake Louise.
Sous une nuit brillamment étoilée un paysage de neige avec une belle vallée et de grandes montagnes.
Le mont Fryatt et la rivière Athabasca dans l'Alberta. Au ciel, la ceinture d'Orion. Février 2019.

L'Alberta est une province située à l'ouest du Canada et occupe une superficie de 661 848 km2. Elle est située entre la Colombie-Britannique à l'ouest, la Saskatchewan à l'est, le Montana au sud et les Territoires du Nord-Ouest au nord.

La province compte des dizaines de rivières et de lacs idéaux pour la natation, le ski nautique, la pêche et une gamme complète d'autres sports nautiques. Il y a une multitude de lacs, tous de moins de 260 km2. Il y a les deux lacs plus grands : le lac Athabasca, 7 898 km2 (dont une partie se trouve en Saskatchewan), et le Petit lac des Esclaves, d'environ 1 550 km2.

La province possède un grand nombre de parcs naturels dont 5 parcs nationaux : Banff, Elk Island, Jasper, Lacs-Waterton et Wood Buffalo[3].

La frontière de l'Alberta s'étend sur 1 200 km du nord au sud, et sur environ 600 km de l'est à l'ouest. Il est normal que le climat change considérablement entre les parallèles de 49° et 60° nord et également entre 110° et 120° ouest. Le climat est également encore influencé par les différentes altitudes de la province.

Le nord de l'Alberta a beaucoup moins de jours sans gel que le sud, qui est presque un désert sans pluie en été. L'ouest de l'Alberta est protégé par les montagnes Rocheuses, aussi, en hiver, des vents chauds et secs provenant de l'ouest et appelés Chinook apportent des périodes de chaleur aux hivers au demeurant plutôt froids. L'est de l'Alberta est une prairie plate et sèche, où il peut faire très frais (−30 °C en hiver) ou très chaud (+35 °C en été). Le centre et le sud de l'Alberta sont les endroits du Canada les plus sujets aux tornades en raison de la chaleur et des orages violents qui sont communs en été. La capitale de l'Alberta, Edmonton, est presque exactement au centre de la province, et la plus grande partie des réserves de pétrole de l'Alberta s'y trouve. Le sud de l'Alberta, là où est situé Calgary, est connu pour son ranching et l'élevage du bétail.

En général, l'Alberta a des hivers frais, avec une température d'environ −10 °C pendant la journée, et des étés chauds, avec une moyenne d'environ 25 °C.

Le lac Peyto, dans le parc national de Banff.

Hydrographie

Rivière Athabasca

L’Alberta dispose, en général, une bonne quantité de ressources en ce qui concerne l'eau. Tout d'abord, une grande quantité de ruisseaux traversent un grand nombre de vallées pour s'unir et ainsi former la Rivière Oldman ainsi que la Rivière Bow. Lorsque ces deux rivières se croisent, elles s'unissent pour continuer sous le nom de la Rivière Saskatchewan Sud pour continuer sur une distance de 1 392 km. Plusieurs barrages installés sur la Rivière Saskatchewan Sud forment le Lac Diefenbaker, un immense réservoir qui fournit de l'hydroélectricité à l'ensemble du sud-ouest de la province de la Saskatchewan[4]. Dans le nord de la province, un ensemble de petit ruisseaux se rejoignent pour créer La Biche, mieux connu sous le nom de Red Deer River. Cette rivière rejoignera la Rivière Saskatchewan Sud. Un peu plus loin, on aperçoit un peu plus au centre de la province la Rivière Saskatchewan Nord qui commence dans le Champ de glace Columbia, elle coule ensuite jusqu'à Rocky Mountain House où elle reçoit les eaux de la Clearwater River. La rivière traverse la ville d'Edmonton Beaucoup plus à l'est, hors de la province de l'Alberta, dans la région de Prince Albert, les rivières Saskatchewan Nord et Saskatchewan Sud s'unissent pour créer la Rivière Saskatchewan. Celle-ci continue son chemin jusqu'au Lac Winnipeg pour finalement se jeter dans la Baie d'Hudson[4].

Dans le nord de la province, l'ensemble des eaux convergent dans l'Océan Arctique. En effet, à partir du Mont Athabasca, la Rivière Athabasca se dirige vers le nord pour atteindre le Lac Athabasca. De plus, à partir des Montagnes Rocheuses, la Peace River se rend jusqu'en Alberta pour se déverser dans un affluent du Lac Athabasca. L'eau coule alors de la Rivière des Esclaves jusqu'au Grand lac des Esclaves qui se trouve au Territoire du Nord-Ouest. Le cours d'eau devient ainsi le Fleuve Mackenzie qui termine sa course dans l'Océan Arctique.

Pour ce qui est des lacs, seul le Lac Athabasca a une certaine importance avec une superficie 7 898 km2 dont une certaine partie se trouve dans la province de la Saskatchewan. On peut aussi noter la présence du Petit lac des Esclaves qui a une superficie de 1 160 km2. Outre ces deux plans d'eau, tous les autres lacs de l'Alberta ont une superficie inférieure à 260 km2.

Climat

Mont John Laurie

L'Alberta est un très grand territoire et détient un climat qui diffère selon les différentes locations internes de la province. Tout comme l'ensemble des provinces du Canada, l’Alberta profite de 4 saisons qui se succèdent soit : l'hiver, le printemps, l'été et l'automne. Ces saisons sont différenciées principalement par la température, le temps d’ensoleillement et l'alternance de pluie et de neige selon ces saisons.

L'Alberta a d'ailleurs connu des records de températures impressionnants au cours de son histoire. En effet, le record de chaleur enregistré dans la province est de 43,3 °C à Bassano Dams le . Complètement à l'opposé, la température la plus froide jamais atteinte est de -60,6 °C à Fort Vermilion le 11 janvier 1911[réf. nécessaire]

La province est la cible de plusieurs tempêtes de grêle en période estivale, particulièrement dans les régions entre Red Deer et Calgary. C'est pourquoi l'Alberta Research Council et Environnement et Changement climatique Canada subventionnent des programmes d'étude comme l'Alberta Hail Project et d'ensemencement des nuages pour contrer ce fléau[5].

Environnement

Les émissions de gaz à effet de serre de l’Alberta ont augmenté de 18 % entre 2004 et 2017, et représentent 40 % du total du pays[6].

Économie

L'Alberta est la province la plus riche du Canada (par habitant). La croissance économique est la plus élevée du pays et le taux de chômage est l'un des plus faibles. Le PIB par habitant est le plus élevé d'Amérique du Nord[réf. nécessaire].

Industrie

L'Alberta est le plus grand producteur canadien de pétrole (l'Alberta possède la deuxième réserve mondiale de pétrole brut, derrière l'Arabie saoudite), de gaz naturel et de charbon. À Red Deer et à Edmonton, un grand nombre de compagnies fabriquent des produits de polyéthylène et de vinyle pour des clients du monde entier. Les raffineries de pétrole fournissent les matières premières pour une grande industrie pétrochimique à l'est d'Edmonton. Mais l'exportation pose problème car il n'y a pas d'accès du pétrole de l'Alberta à un port de mer. La compagnie canadienne Enbridge projette d'investir près de quatre milliards d'euros pour construire un oléoduc sur 1 177 kilomètres de l'Alberta à Kitimat. Le double pipeline convoierait du pétrole vers l'ouest et du condensat - liquide qui sert à diluer l'épais pétrole brut - vers l'est. Les pétroliers géants, chargés de condensat ou d'au maximum 2,15 millions de barils de brut, devraient alors naviguer à travers un chapelet d'îles. Le projet de l'oléoduc est si important que le gouvernement fédéral a mis en place une commission mixte d'évaluation chargée de superviser le bilan environnemental et les modalités d'autorisation pendant deux ans. Elle devrait s'achever à la fin 2012.

Carte montrant les gisements de sables bitumineux de l'Athabasca en Alberta.

Les sables bitumineux de l'Athabasca ont des réserves de pétrole estimées à 2 trillions de barils. Avec l'amélioration des méthodes d'extraction, le bitume et l'huile synthétique sont produits à des coûts s'approchant de ceux des méthodes d'extractions pétrolières conventionnelles [réf. nécessaire] ; cette technique fut d'ailleurs développée en Alberta. Fort McMurray, une des villes les plus jeunes du Canada, a grandi entièrement en raison des grandes entreprises pétrolières multinationales. La région est aussi l'une des plus polluées du pays (par capital), avec un taux de cancer élevé[7], des pluies acides et une pollution des eaux souterraines et superficielles[7]. L'extraction du pétrole est également coûteuse en énergie et nécessite de grands volumes d'eau[7]. L'activité économique fait reculer la forêt et affecte la faune de cette partie de l'Alberta[7]. Le boom pétrolier de l'Alberta a attiré des milliers de personnes en quête d'embauche immédiate et de salaire élevé. Mais, été comme hiver, les conditions de travail sont dures. Chaque soir, les ouvriers doivent dîner et dormir sur place, dans des préfabriqués qu'ils ne quittent qu'en fin de semaine.

Bien qu'Edmonton soit considéré comme le centre de raffinage de la province, la plupart des compagnies pétrolières ont leur siège social à Calgary.

Le bœuf et l'agriculture tiennent également des positions significatives dans l'économie de la province. Plus de 5 millions de têtes de bétail passent par la province à un moment ou un autre, et le bœuf d'Alberta a une renommée mondiale.

Avec l'appui du gouvernement provincial, plusieurs industries de pointe ont trouvé naissance en Alberta, notamment l'invention et le perfectionnement des systèmes d'affichage à cristaux liquides. D'une économie croissante, Alberta a plusieurs institutions financières gérant plusieurs fonds civils et privés.

Grâce à ses sources thermales très répandues, l'Alberta pourrait profiter de cette chance et utiliser la géothermie pour produire de l'électricité. Pour une utilisation à plus petite échelle comme pour les domiciles, il est également possible de profiter de l'occasion et utiliser la géothermie afin de climatiser, chauffer, chauffer l'eau chaude et purifier l'air de la maison.

Calgary, la plus grande ville de l'Alberta.

Gouvernement

L'Alberta est une démocratie parlementaire avec une Assemblée législative de 87 députés. Le lieutenant-gouverneur représente la reine et le cabinet est dirigée par le Premier ministre. La ville d'Edmonton est le siège du gouvernement albertain. Les revenus de la province proviennent principalement des ventes de pétrole, de gaz naturel, de bœuf, de bois et de blé. Ils incluent également des concessions du gouvernement fédéral, principalement pour les projets d'infrastructures. Les villes et les villages albertains ont leurs propres gouvernements municipaux qui travaillent en coopération avec le gouvernement provincial.

La politique de l'Alberta est bien plus conservatrice que celle des autres provinces canadiennes. L'Alberta est aussi la province la moins favorable envers l'interventionnisme économique. Par conséquent, elle est la province avec le niveau de taxation le plus bas au Canada. L'Alberta a traditionnellement eu trois partis politiques, les progressistes-conservateurs, les libéraux et le Nouveau Parti démocratique. Un quatrième parti, fortement conservateur, le parti du crédit social, était puissant pendant plusieurs décennies, mais a disparu de la carte politique quand les progressistes-conservateurs sont arrivés au pouvoir dans les années 1970. Pourtant, un autre parti politique est apparu lors de la dernière élection en Alberta, l'Alliance albertaine, par la suite devenu le Parti Wildrose, qui a fait élire 18 députés à la dernière élection avec 34 % des voix. Bien que les sondages donnaient ce parti gagnant aux élections, il n'a pas réussi à déloger les progressistes-conservateurs du pouvoir depuis 1973 en Alberta.

Pouvoir exécutif

Le Premier ministre actuel de l'Alberta, Jason Kenney.

Le pouvoir exécutif en l'Alberta est détenu par le Conseil exécutif de la province essentiellement dirigé par le Premier ministre et le lieutenant-gouverneur[8].

Premier ministre

Le premier Premier ministre de l'Alberta a été Alexander Cameron Rutherford, un libéral, de 1905 à 1910.

Actuellement et depuis le , le Premier ministre de l'Alberta est le conservateur Jason Kenney.

Lieutenant-gouverneur

Le premier lieutenant-gouverneur de l'Alberta est George H. V. Bulyea (en) de 1905 à 1915.

Aujourd'hui et depuis 2015, Lois Mitchell (en) est lieutenant-gouverneure de la province.

Pouvoir législatif

Ce pouvoir est surtout entre les mains de l'Assemblée législative du territoire[8].

Assemblée législative

L'Assemblée législative de l'Alberta.

Officiellement ouverte en 1912, l'Assemblée législative de l'Alberta est composée de 87 membres.

C'est l'endroit où les membres se rencontrent pour discuter et débattre des politiques publiques en Alberta.

Elle est ouverte 362 jours par année aux visiteurs[9].

Pouvoir judiciaire

Il est détenu par les principaux tribunaux de la province :

  • Cour d'appel de l'Alberta
  • Cour du banc de la reine de l'Alberta
  • Cour provinciale de l'Alberta

Démographie

Évolution de la population depuis 1901.
Appartenances ethniques[10]
Recensement de 2016 Population % de la population totale
Minorités visibles Sud Asiatiques (en) 230 930 5,8 %
Philippins 166 195 4,18 %
Chinois 158 200 3,98 %
Noirs 129 390 3,25 %
Arabes 56 700 1,43 %
Latinos 55 090 1,38 %
Autres minorités visibles 136 660 3,44 %
Total de la population des minorités visibles 933 165 23,46 %
Autochtones Premières Nations 136 585 3,43 %
Métis 114 370 2,87 %
Inuits 2 500 0,06 %
Total population autochtone 258 640 6,5 %
Canadiens européens 2 786 340 70,04 %
Total population 3 978 145 100,00

Langues

Selon la Loi linguistique, l'anglais est la langue officielle de la province, alors les francophones se voient accorder quelques droits linguistiques, notamment devant les tribunaux[11].

Langues maternelles en Alberta en 2016[12]
Langue Nombre % de la population
Anglais 2 991 485 74,3 %
Tagalog 99 035 2,46 %
Allemand 80 050 1,99 %
Français 72 150 1,79 %
Pendjabi 68 695 1,71 %
Arabe 40 540 1,01 %
Cantonais 59 145 1,47 %
Espagnol 56 370 1,4 %
Mandarin 50 660 1,26 %
Ourdou 27 295 0,68 %
Langues autochtones 23 835 0,59 %
Vietnamien 23 350 0,58 %
Anglais et français 10 230 0,254 %
Anglais et une langue tierce 77 520 1,93 %

L'Association canadienne-française de l'Alberta (ACFA) se veut représentative des francophones de la province. La province comprend quatre conseils scolaires dirigeant 37 écoles francophones. Les conseils scolaires sont le Conseil Franco-Sud (divisé en deux différents conseils : le Conseil scolaire catholique et francophone du sud de l'Alberta et Conseil scolaire du sud de l'Alberta), le Conseil scolaire Centre-Est (CSCE), le Conseil scolaire du Nord-Ouest (CSNO) et le Conseil scolaire du Centre-Nord (CSCN).[réf. nécessaire]

Religion

Religions en Alberta en 2001[13]
Religion Nombre % de la population
Protestantisme 1 145 455 38,9 %
Catholicisme 786 360 26,7 %
Autres chrétiens 123 145 4,19 %
Islam 49 045 1,67 %
Orthodoxie 44 475 1,51 %
Bouddhisme 33 415 1,14 %
Sikhisme 23 465 0,798 %
Sans 694 840 23,6 %
Autres 340 950 11,6 %

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Éducation

Au Canada, l'éducation est de juridiction provinciale et l'Alberta a établi son propre système éducatif. Depuis 1905, le gouvernement albertain dirige les conseils scolaires laïcs et religieux, les universités, les collèges, les écoles techniques, les charter schools (écoles alternatives), les écoles privées et les écoles à la maison.

Historique

Les premières écoles albertaines furent des écoles de paroisses, ce qui signifie qu'elles étaient dirigées par le clergé, aussi bien catholique que protestant. Les élèves devaient payer un dû (dîme) afin d'assister aux cours.

Les premières écoles gratuites (donc publiques) ont été établies à Edmonton en 1881. À cette époque, aucune loi ne régissait ces établissements : les habitants élisaient des représentants qui dirigeaient et administraient l'école. Une taxe informelle basée sur la solidarité locale permettait à l'école de s'autosuffire.

Entre 1883 et 1905, une éducation publique se développe en Alberta, lancée dans les communautés par la population locale. Une école à vocation religieuse pouvait être créée subséquemment, sous certaines conditions. Ce système qui assurait l'éducation publique universelle et l'éducation religieuse conditionnelle a été officialisé en 1905 par la loi qui a créé l'Alberta (Alberta Act), par le gouvernement de Sir Wilfrid Laurier.

Regroupements scolaires

On dénombre 42 regroupements d'écoles publiques ainsi que 17 regroupements scolaires privés. Seize de ces regroupements privés sont de confession catholique romaine et un (St-Albert) est de confession protestante. De plus, un district scolaire indépendant, Glen Avon, existe dans la région scolaire de St-Paul. La ville de Lloydminster chevauche la frontière entre l'Alberta et la Saskatchewan et tant les écoles publiques que les écoles privées suivent le système scolaire de la Saskatchewan.

En 1982, la Charte canadienne des droits et libertés amena l'émergence d'une éducation francophone en Alberta. Il existe cinq regroupements francophones, publics et privés, qui couvrent la province entière, mais ils n'ont l'obligation de créer une école francophone que lorsque la demande est suffisamment élevée.

Financement des regroupements scolaires

Avant 1994, les regroupements scolaires albertains avaient le pouvoir de lever une taxe scolaire (foncière). En 1994, ce droit fut supprimé pour les regroupements publics, mais pas pour les regroupements privés. Le gouvernement provincial décide le taux de taxation, les autorités locales collectent la taxe puis la renvoient au gouvernement provincial. Le gouvernement redistribue cette taxe à travers la province aux regroupements publics, privés et francophones.

En plus de la taxe foncière, le gouvernement accorde des enveloppes à partir du General Revenue Fund afin de soutenir le projet éducatif K - 12 qui vise à donner une scolarité de 12 ans à tous les jeunes Albertains.

Les charter schools ne demandent pas de frais de scolarité et reçoivent la même somme gouvernementale par élève qu'une école publique. Les écoles privées et les écoles à la maison reçoivent un certain financement, mais les parents défrayent une bonne partie des coûts.

Depuis 1994, tous les regroupements (publiques, privés et francophones) peuvent également permettre aux écoles de demander un montant pour les livres, le matériel spécialisé, les programmes et services particuliers, etc. Ces coûts vont de 20 à 750 dollars par an par élève.

À titre indicatif, en 2007, 29,7 % des revenus des commissions scolaires albertaines venaient des impôts locaux, 60 % du Fonds consolidé du gouvernement et 10,3 % d'autres sources[14].

L'Alberta compte environ 595 000 élèves.

Programme d'études

Tous les élèves albertains suivent le Program of Studies (programme d'études) et le curriculum approuvé par le ministère de l'Éducation. Tous les enseignants sont certifiés par le ministère, administrent aux élèves des tests d'aptitudes provinciaux et ont le pouvoir d'accorder les diplômes d'études secondaires.

Enseignement post-secondaire

Vue aérienne sur le vaste campus de l'Université de l'Alberta

La plus ancienne et la plus grande université albertaine est l'Université de l'Alberta, située à Edmonton. L'Université de Calgary, autrefois affiliée à l'Université de l'Alberta, est devenue autonome en 1966 et est maintenant la 2e université en importance dans la province. L'université Athabasca est spécialisée dans la formation à distance. La quatrième université de la province est l'Université de Lethbridge.

Il existe 15 collèges et deux institutions techniques (Northern Alberta Institute of Technology et Southern Alberta Institute of Technology[15]) financées par l'état.

Dans les dernières années, l'augmentation des frais de scolarité post-secondaire a engendré la controverse. En 2005, le premier ministre Ralph Klein a promis de geler les frais de scolarité et de chercher des solutions afin de réduire les coûts en éducation[16]. Jusqu'à ce jour, aucun projet de loi n'a été proposé à cet effet.

Sport

Notes et références

  1. a et b « Chiffres de population et des logements, Canada, provinces et territoires, recensements de 2016 et 2011 – Données intégrales », Statistique Canada, (consulté le ).
  2. « Les origines des toponymes des provinces et territoires | Ressources naturelles Canada », sur www.rncan.gc.ca (consulté le ).
  3. « Parcs nationaux », sur pc.gc.ca, (consulté le ).
  4. a et b « Rivière Saskatchewan » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le ).
  5. (en) « Alberta's cloud-seeding pilots see 2nd busiest year in 20 years », CBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Au Canada, l'Alberta en guerre contre les écologistes », sur Reporterre,
  7. a b c et d Hervé Kempf, « Alberta : la ruée vers l'or sale », sur Le Monde, .
  8. a et b Conseil exécutif de l'Alberta
  9. « Legislative Assembly of Alberta - Magna Carta Canada », sur www.magnacartacanada.ca (consulté le ).
  10. « Profil du recensement, Recensement de 2016 - Alberta [Province] et Canada [Pays] », sur www12.statcan.gc.ca (consulté le ).
  11. « Alberta », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le )
  12. « Profil du recensement, Recensement de 2016 - Alberta [Province] et Canada [Pays] », sur www12.statcan.gc.ca, (consulté le ).
  13. « Tableaux thématiques du Recensement de 2001 », sur statcan.gc.ca.
  14. « L'Observatoire de l'administration publique, Éducation »
  15. (en) « Post Secondary Education », sur advancededucation.gov.ab.ca.
  16. (en) « University of Alberta - Ralph Klein promises tuition freeze », sur ualberta.ca (consulté le ).

Annexes

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