Énergie en Inde

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Énergie en Inde
Image illustrative de l’article Énergie en Inde
Centrale indienne à charbon de Satpura.
Bilan énergétique (2021)
Offre d'énergie primaire (TPES) 39 529 PJ
(944,1 M tep)
par agent énergétique charbon : 44,6 %
pétrole : 23,7 %
bois : 21,6 %
gaz naturel : 5,8 %
électricité : 4,3 %
Énergies renouvelables 24,6 %
Consommation totale (TFC) 24 157,9 PJ
(577 M tep)
par habitant 17,1 GJ/hab.
(0,4 tep/hab.)
par secteur ménages : 28,2 %
industrie : 42,8 %
transports : 17,7 %
services : 3,5 %
agriculture : 5,2 %
Électricité (2021)
Production 1 635,17 TWh
par filière thermique : 75,6 %
hydro : 9,9 %
éoliennes : 4,7 %
autres : 4,6 %
nucléaire : 2,9 %
biomasse/déchets : 2,3 %
Combustibles (2021 - PJ)
Production pétrole : 1445
gaz naturel : 1163
charbon : 12675
Commerce extérieur (2021 - PJ)
Importations électricité : 34
pétrole : 10847
gaz naturel : 1143
charbon : 4318
bois : 14
Exportations électricité : 34
pétrole : 2852
charbon : 32
bois : 1
Sources
Agence internationale de l’énergie[1],[2]
NB : dans le bilan énergétique, l'agent « bois » comprend l'ensemble biomasse-déchets

Le secteur de l'énergie en Inde figure parmi les grands, l'Inde étant le premier pays au monde par sa population : 1,42 milliard d'habitants en 2023. L'Inde se classe au troisième rang mondial pour la consommation d'énergie après la Chine et les États-Unis. Cependant, sa consommation par habitant est encore très faible en 2022 : 34 % de la moyenne mondiale, 23 % de celle de la Chine et 20 % de celle de la France.

Les ressources énergétiques fossiles de l'Inde ne sont guère à la mesure de sa population : ses réserves de charbon sont en 2021 au 5e rang mondial, avec 12 % du total mondial ; celles de pétrole ne représentent que 0,25 % du total mondial, et celles de gaz naturel 0,6 %.

L'Inde est en 2022 le 2e producteur mondial de charbon avec 8,6 % du total mondial, derrière la Chine (52,8 %) et devant l'Indonésie (8 %), mais cette production ne couvre que 75 % de sa consommation. Sa production de pétrole ne couvre que 14,2 % de sa consommation, et celle de gaz naturel 51 %. Ses importations sont donc massives : elle se classe au 2e rang mondial pour ses importations de charbon avec 15,4 % des importations mondiales et au 2e rang mondial des importateurs nets de pétrole brut (10,9 %).

L'Inde dispose d'un potentiel important dans les énergies renouvelables, qui en 2021 couvraient 24,6 % de la consommation d'énergie primaire (surtout biomasse : 21,6 %) et assuraient 20,5 % de sa production d'électricité en 2022.

L'électricité représentait en 2021 seulement 16,4 % de la consommation finale d'énergie du pays, qui est cependant le 3e producteur mondial d'électricité. Cette production est en 2022 de source fossile pour 76,9 % (surtout charbon : 74,3 %) ; le nucléaire y contribue pour 2,5 % et les énergies renouvelables pour 20,5 % (hydroélectricité : 9,4 %, éolien : 3,8 %, solaire : 5,1 %, biomasse : 2,2 %).

Le pays était en 2022 le 12e producteur mondial d'électricité nucléaire avec 1,7 % du total mondial.

L'Inde est au troisième rang mondial pour les émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie (dont 69,9 % dues au charbon), avec 6,5 % des émissions mondiales en 2021, loin derrière la Chine (30,3 %) et les États-Unis (13,4 %). Néanmoins, ses émissions de CO2 par habitant étaient en 2021 de 1,62 t de CO2, inférieures de 62 % à la moyenne mondiale, de 62 % aux émissions de la France, de 79 % à celles de la Chine et de 88 % à celle des États-Unis.

Vue d'ensemble[modifier | modifier le code]

Principaux indicateurs de l'énergie en Inde[1]
Population
[2]
Consom.
énergie
primaire
Production Import.
nette
Consom.
électricité
Émissions
de GES*
[g 1]
Année Million PJ PJ PJ TWh Mt CO2éq
1990 870 11 732 10 675 1 325 233 626
2000 1 053 17 496 13 721 3 828 416 984
2010 1 231 27 935 19 687 8 572 791 1 705
2011 1 247 29 051 20 167 9 082 869 1 799
2012 1 263 30 665 20 521 10 107 917 1 946
2013 1 279 31 524 20 775 10 823 973 2 002
2014 1 294 33 657 21 545 12 364 1 066 2 173
2015 1 309 34 485 22 055 12 810 1 131 2 187
2016 1 324 35 176 22 584 13 115 1 216 2 220
2017 1 339 36 951 23 051 13 849 1 269 2 333
2018 1 353 38 892 24 219 14 734 1 336 2 469
2019 1 366 38 913 24 308 15 281 1 375 2 433
2020 1 400 36 601 23 869 13 666 1 264 2 224
2021 1 410 39 529 25 495 13 437 1 345 2 427
variation
1990-
2021
+62 % +237 % +139 % +914 % +477 % +288 %
tma**
1990-
2021
+1,6 % +4,0 % +2,8 % +7,8 % +5,8 % +4,5 %
* émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie.
** tma=taux moyen annuel

Comparaisons internationales[modifier | modifier le code]

L'Agence internationale de l'énergie et l'Energy Institute classent l'Inde parmi les tout premiers pays au monde pour la plupart des indicateurs :

Place de l'Inde dans les classements mondiaux
Source d'énergie indicateur rang année quantité unité % monde commentaires
Pétrole brut[s 1] Importation nette 2e 2022 231,2 Mt 10,9 % 1er : Chine (481,7 Mt), 3e : États-Unis (139,7 Mt)
Charbon Production[s 2] 2e 2022 15,02 EJ 8,6 % 1er : Chine (92,22 EJ), 3e : Indonésie (13,95 EJ)
Importation nette[s 3] 2e 2022 5,01 EJ 15,4 % 1er : Chine (5,51 EJ), 3e : Japon (4,82 EJ)
Hydroélectricité Production[s 4] 6e 2022 174,9 TWh 4,0 % 1er : Chine (1 303 TWh)
Puissance installée[3] 6e 2022 51,8 GW 3,7 % 1er : Chine (414,8 GW)
% hydro/élec*[s 4],[s 5] 19e 2022 9,4 % 1er : Norvège (87,9 %)
Énergie éolienne[s 6] Production 5e 2022 70 TWh 3,3 % 1er : Chine (762,7 TWh), 2e : États-Unis (439,2 TWh), 3e : Allemagne (125,3 TWh)
Puissance installée[4] 4e 2022 41,9 GW 4,6 % 1er : Chine (365,4 GW), 2e : États-Unis (144,2 GW), 3e : Allemagne (66,2 GW)
Solaire PV[s 6] Production élec. 4e 2022 95,2 TWh 7,2 % 1er : Chine (427,8 TWh), 2e : États-Unis (206,2 TWh), 3e : Allemagne (102,4 TWh)
Puissance installée[5] 4e 2022 79,1 GW 6,7 % 1er : Chine (414,5 GW), 2e : États-Unis (141,6 GW), 3e : Japon (84,9 GW)
% solaire PV/élec*[6] 10e fin 2022 9,5 % 1er : Espagne (19,1 %)
Prod.élec.par sources**[s 4] Charbon/lignite 2e 2022 1380 TWh 13,4 % 1er : Chine (5 398 TWh, 52,3 %), 3e : États-Unis (904 TWh)
Renouvelables 5e 2022 381 TWh 4,5 % 1er : Chine (2 670 TWh), 2e : États-Unis (978 TWh), 3e : Brésil (592 TWh), 4e : Canada (450 TWh)
Électricité[s 7] Production 3e 2022 1858 TWh 6,4 % 1er : Chine (8 885 TWh), 2e : États-Unis (4 548 TWh)
Biomasse[7] Production élec. 6e 2021 33,85 TWh 5,5 % 1er : Chine (163,8 TWh, 26,4 %), 2e : Brésil (55,7 TWh, 9,0 %), 2e : États-Unis (52,4 TWh, 8,5 %)
* % nucléaire (ou hydro, ou éolien ou solaire)/total production d'électricité
** production d'électricité par sources.

L'Inde est en 2023 le pays le plus peuplé au monde : 1,42 milliards d'habitants, devant la Chine : 1,41 milliards d'habitants[2].

Production d'énergie primaire[modifier | modifier le code]

L'Inde a produit en 2021 un total de 25 495 PJ d'énergie primaire, dont 49,7 % de charbon, 33,4 % de biomasse et déchets, 5,7 % de pétrole, 4,6 % de gaz naturel, 2,4 % d'éolien et solaire, 2,3 % d'hydroélectricité et 2,0 % de nucléaire[1].

La part du charbon n'a cessé de progresser depuis 29 ans, passant de 36,6 % en 1990 à 49,7 % en 2021, malgré les taux de croissance plus rapide du nucléaire et des énergies nouvelles ; les filières principales (biomasse et pétrole) ont en effet progressé beaucoup moins vite que le charbon :

Production d'énergie primaire par source (PJ)
Filière 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2021 % 2021 var.2021
/1990
Charbon 3 908 36,6 5 470 39,9 8 913 45,3 11 555 48,4 12 675 49,7 % +224 %
Pétrole 1 479 13,9 1 559 11,4 1 806 9,2 1 486 6,2 1 445 5,7 % -2 %
Gaz naturel 443 4,1 966 7,0 1 799 9,1 975 4,1 1 163 4,6 % +163 %
Total fossiles 5 830 54,6 7 995 58,3 12 518 63,6 14 016 58,7 15 283 59,9 % +162 %
Nucléaire 67 0,6 184 1,3 287 1,5 469 2,0 514 2,0 % +667 %
Hydraulique 258 2,4 268 2,0 450 2,3 579 2,4 585 2,3 % +127 %
Biomasse-déchets 4 520 42,3 5 267 38,4 6 349 32,2 8 287 34,7 8 504 33,4 % +88 %
Solaire-éolien 0,4 ns 8 0,1 83 0,4 518 2,2 609 2,4 % ns
Total renouvelables 4 778 44,8 5 543 40,4 6 882 35,0 9 384 39,3 9 698 38,0 % +103 %
Total 10 675 100 13 722 100 19 687 100 23 869 100 25 495 100 % +139 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]

Charbon[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

« Dumpers » de la mine de charbon de Gevra.

L'exploitation du charbon en Inde a commencé en 1774 sur les rives de la rivière Damodar. Mais elle n'a pris son élan qu'avec l'apparition du chemin de fer en 1853, qui lui permit en quelques années de franchir le seuil du million de tonnes par an ; en 1900, elle dépassait déjà 6 Mt, et en 1920 : 18 Mt. Après un creux pendant la grande crise des années 1930, la production reprit son essor et atteignit 30 Mt en 1946.

L'indépendance amena les plans quinquennaux et la National Coal Development Corporation (NCDC) créée par le gouvernement en 1956 à partir des charbonnages des compagnies ferroviaires, ainsi que la Singareni Collieries Company Ltd. (SCCL), nationalisée en 1956 également par le gouvernement d'Andhra Pradesh ; la propriété de la SCCL a été ultérieurement partagée avec le gouvernement central. En 1971, les mines de charbon à coke furent nationalisées et regroupées dans la société Bharat Coking Coal Limited (BCCL), puis en 1973 les autres mines de charbon le furent également, sauf celles des sidérurgistes Tata et Indian Iron & Steel.

Réserves de charbon[modifier | modifier le code]

Les réserves prouvées récupérables de charbon de l'Inde étaient estimées par l'Agence fédérale allemande pour les sciences de la terre et les matières premières (BGR) à 106 Gt (milliards de tonnes) fin 2020, au 3e rang mondial derrière les États-Unis et la Chine[r 1], et celles de lignite) à 5 Gt, au 12e rang mondial[r 2]. Au total, ces réserves atteignent 2 695 EJ, soit 12,0 % des réserves mondiales, au 5e rang derrière les États-Unis (25,8 %), la Chine (15,5 %), la Russie (12,5 %) et l'Australie (12,1 %). Elles représentent 179 ans de production au rythme de 2021[s 2].

Les principaux gisements de charbon sont situées dans l'est, depuis l'État d'Andhra Pradesh, au bord de l'Océan Indien, jusqu'à l'Arunachal Pradesh au nord-est ; les États orientaux de Chhattisgarh, Jharkhand, Orissa et Bengale-Occidental à eux quatre recèlent 77 % des réserves : le lignite se trouve au sud, dans le Tamil Nadu, où il est exploité (32 Mt/an en 2013) pour la production d'électricité ; les charbons indiens ont en général un taux élevé de cendres et un bas pouvoir calorifique, ce qui explique la faiblesse des exportations (seulement vers les pays voisins : Bangladesh, Népal et Bhoutan) et l'importance des importations, principalement d'Australie, de Chine, d'Indonésie et d'Afrique du Sud[8].

Production de charbon[modifier | modifier le code]

En 2022, selon l'Energy Institute, la production de charbon de l'Inde atteignait 15,02 EJ (exajoules), au 2e rang mondial avec 8,6 % du total mondial, derrière la Chine (52,8 %), et devant l'Indonésie (8,0 %), les États-Unis (6,9 %) et l'Australie (6,6 %) ; elle a progressé de 12,2 % en 2022 et de 28,4 % entre 2012 et 2022[s 2].

Selon l'AIE, la production de charbon de l'Inde s'élevait à 12,7 EJ en 2021[1].

Consommation de charbon[modifier | modifier le code]

La consommation de charbon en Inde s'est établie en 2022 à 20,09 EJ, en hausse de 4,1 % par rapport à 2021, au 2e rang mondial avec 12,4 % du total mondial, loin derrière la Chine (54,8 %), mais devançant les États-Unis (6,1 %) depuis 2015 ; elle a progressé de 47 % depuis 2012. La production de charbon du pays couvre seulement 75 % de sa consommation[s 8].

Importation de charbon[modifier | modifier le code]

En 2022, l'Inde a importé 5,01 EJ de charbon, se classant au 2e rang mondial des importateurs avec 15,4 % des importations mondiales, derrière la Chine (18 %) et devant le Japon (14,8 %), soit plus que l'Europe (15 %). Les importations indiennes ont progressé de 6,7 % en 2022 et de 37 % depuis 2012[s 3].

Bilan énergétique charbon[modifier | modifier le code]

Le bilan énergétique du charbon indien est décrit par les données de l'Agence internationale de l'énergie :

Bilan énergétique charbon 2021[1]
Ressources PJ % Emplois PJ %
Production d’énergie primaire 12 675 71,9 % Consommation branche énergie 12 866 72,9 %
Importations 4 318 24,5 % Consommation finale 4 472 25,4 %
Exportations -32 -0,2 % Écarts statistiques 301 1,7 %
Variation des stocks 677 3,8 %
Total ressources 17 639 100 % Total emplois 17 639 100 %
Détail consommation branche énergie Détail consommation finale
Production d'électricité 11 888 92,4 % Industrie 3 905 87,3 %
Transformation du charbon 894 6,9 % Résidentiel 123 2,8 %
Usage propre branche énergie 82 0,6 % Tertiaire 218 4,9 %
Non spécifié 225 5,0 %

Production, importation et consommation de charbon de l'Inde, 1990-2019
Source : Agence internationale de l'énergie[1]

En résumé, l'Inde importe 24,5 % de son charbon et l'utilise à 67,4 % pour la production d'électricité et 25,4 % pour les usages directs, dont 87,3 % dans l'industrie.

Voici l'évolution depuis 1990 :

Évolution de la production, des importations nettes et de la consommation de charbon de l'Inde[1]
PJ 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 % 2021
Production 3 908 5 470 8 913 11 035 11 224 11 229 12 039 11 990 11 555 12 675 71,9 %
Importations nettes 175 595 2 903 4 877 4 554 4 978 5 317 5 494 4 806 4 286 24,3 %
Consommation 3 881 6 110 11 682 15 781 15 544 16 496 17 460 17 054 15 871 17 639 100 %

Pétrole[modifier | modifier le code]

Réserves de pétrole[modifier | modifier le code]

Les réserves prouvées de pétrole de l'Inde étaient estimées par BGR à 618 Mt (millions de tonnes) fin 2020, soit 0,25 % du total mondial. Elles représentaient 20 années de production au rythme de 2020[r 3]. Elles ont baissé de 49 % depuis 2010[9].

Selon Oil & Gas Journal (OGJ), l'Inde détenait près de 5,7 milliards de barils de réserves prouvées à la fin de 2015, dont un peu plus de la moitié en mer, en progression alors que les réserves à terre chutent. La majeure partie de ces réserves pétrolières sont situées à l'ouest, en particulier dans la zone offshore près de Mumbai et dans la zone onshore du Gujarat ; le bassin Assam-Arakan, au nord-est, contient plus de 22 % des réserves du pays ; l'Inde reste sous-explorée du fait d'investissements insuffisants dans les réserves en eau profonde et d'un environnement réglementaire difficile. La compagnie nationale Oil and Natural Gas Corporation (ONGC) domine le secteur pétrolier en amont grâce au plus grand gisement pétrolier de l'Inde, le champ offshore Mumbai High situé au nord-ouest de Mumbai et à ses gisements satellites ; ce bassin est cependant en déclin, ainsi que ceux d'Assam et du Gujarat. Des projets de redéveloppement ont été engagés pour augmenter la production de Mumbai High ; des découvertes importantes ont été faites récemment dans le bassin de Barmer au Rajasthan, où Cairn India a lancé en 2009 le champ de Mangala, le plus grand gisement terrestre indien, dont la capacité de production est de 150 000 barils/jour ; les champs du Rajasthan, dont Mangala, ont produit au total 177 000 barils/jour en 2015 et pourraient atteindre 300 000 barils dans quelques années. Le gouvernement encourage les compagnies indiennes à acquérir des participations dans des gisements à l'étranger afin de sécuriser les importations ; des compagnies indiennes ont des parts dans des gisements au Soudan, en Russie, au Venezuela, en Azerbaïdjan[10].

Production de pétrole[modifier | modifier le code]

Plateforme d'ONGC à Mumbai High, un des principaux sites de production de pétrole.

En 2022, l'Inde a produit 33 Mt (millions de tonnes) de pétrole, soit 0,737 Mb/j (millions de barils par jour), en baisse de 2,8 % en 2022 ; depuis le pic de 42,5 Mt atteint en 2012, cette production a reculé de 22 %. Elle représente seulement 0,7 % de la production mondiale[s 9].

La production 2015 provenait à 52 % de l'offshore (Mumbai High), à 23 % du Rajasthan, à 12 % du Gujarat, à 11 % du bassin Assam/Nagaland, à 1 % de l'Andhra Pradesh et 1 % d'autres régions[10].

Consommation de pétrole[modifier | modifier le code]

En 2022, l'Inde a consommé 5,18 Mb/j (millions de barils par jour) de pétrole, soit 10,05 EJ (exajoules), en hausse de 8,7 % en 2022 et de 37 % depuis 2012. Elle se classe au 3e rang mondial avec 5,3 % de la consommation mondiale, derrière les États-Unis (19,0 %) et la Chine (14,8 %), devançant le Japon (3,5 %) depuis 2015. Sa production couvre seulement 14,2 % de sa consommation[s 10].

L'écart entre la consommation et la production s'élargit, et l'EIA prévoit que la demande va s'accélérer du fait du développement des transports et de l'industrie. Afin d'atténuer cette dépendance aux importations, les compagnies nationales pétrolières indiennes ont acheté des participations dans des gisements de pétrole en Amérique du Sud, en Afrique, dans le Sud-est asiatique et dans la région de la mer Caspienne, mais la majeure partie des importations continue à provenir du Moyen-Orient[10].

Importations de pétrole, exportations de produits pétroliers[modifier | modifier le code]

L'Inde était en 2022 le 3e importateur mondial de pétrole et produits pétroliers : 284,3 Mt, dont 231,2 Mt de brut et 53,1 Mt de produits, après la Chine (601,5 Mt) et les États-Unis (410,8 Mt), mais comme les États-Unis exportent 425,9 Mt et l'Inde 83,3 Mt, cette dernière est le 2e importateur net mondial : 201 Mt, derrière la Chine (546,1 Mt). Les importations de brut proviennent surtout du Moyen-Orient : 134 Mt (58 %), de Russie : 37 Mt (16 %), d'Afrique occidentale : 19,4 Mt (8,4 %), des États-Unis : 16,9 Mt (7,3 %) et d'Amérique latine : 12 Mt (5,2 %). Les importations de produits pétroliers proviennent surtout du Moyen-Orient : 31,4 Mt (59 %), de Russie : 7,3 Mt (14 %) et des États-Unis : 5,7 Mt (11 %). L'Inde a exporté 83,3 Mt de produits pétroliers, dont 20,3 Mt vers l'Europe (24 %), 20 Mt vers l'Asie (24 %), 16,9 Mt vers l'Afrique (20 %), 15,2 Mt vers le Moyen-Orient (18 %)[s 11].

La consommation augmente rapidement ; la production progresse moins vite et n'a jamais réussi à satisfaire la demande ; l'Inde est donc obligée d'importer massivement : ses importations nettes totale de pétrole sont passées de 42 % de sa consommation en 1990 à 75 % en 2015, atteignant 3,9 millions de barils par jour de pétrole brut. Les principaux fournisseurs étaient en 2015 l'Arabie saoudite : 20 %, l'Irak : 17 %, le Venezuela : 11 %, le Nigeria : 11 % et l'Iran : 6 %[10].

Raffinage[modifier | modifier le code]

En 2022, la production des raffineries indiennes atteignait 5,08 Mb/j (millions de barils par jour), en progression de 6 % en 2022 et de 18 % depuis 2012. L'Inde se classe au 4e rang mondial avec 6,2 % du raffinage mondial, derrière les États-Unis (19,4 %), la Chine (17,0 %) et la Russie (6,8 %)[s 12].

Le secteur aval est, comme l'amont, dominé par des entités étatiques, en particulier l'Indian Oil Corporation (IOC) qui gère 9 des 23 raffineries de l'Inde et contrôle les 3/4 du réseau national de transport par oléoducs. Les trois raffineries du secteur privé sont cependant les plus grandes : elles totalisent 37 % de la capacité de raffinage du pays ; Reliance Industries a ouvert en 1999 la première raffinerie privée et a conquis une part de marché considérable dans le secteur pétrolier indien. Le gouvernement a encouragé dès la fin des années 1990 les investissements dans le raffinage, ce qui a permis au pays de devenir exportateur net de produits pétroliers dès 2011. L'Inde disposait à la fin 2016 de 23 raffineries totalisant une capacité de 4,63 millions de barils par jour de brut, soit la 5e capacité de raffinage mondiale. Le complexe de Jamnagar, appartenant à Reliance Industries, est le plus grand complexe de raffinage au monde, avec une capacité de 1,205 million de barils par jour ; il est situé au nord-ouest afin de minimiser les coûts de transport depuis le Moyen-Orient, de même que la raffinerie de Vadinar (402 000 barils par jour) au Gujarat, appartenant à Essar Oil Ltd. L'Inde projette de porter sa capacité de raffinage à 6,3 millions de barils par jour en 2017[10].

Bilan énergétique pétrole[modifier | modifier le code]

En 2021, l'Inde a produit 1 445 PJ de pétrole brut et en a importé 9 070 PJ, soit 86 % de sa consommation intérieure de 10 545 PJ. Le raffinage de ces deux ressources et l'importation de 1 777 PJ de produits pétroliers a permis d'exporter 2 852 PJ et de consacrer 8 581 PJ à la consommation finale de ces produits, dont 46 % dans les transports, 13,5 % dans l'industrie, 14,7 % dans le secteur résidentiel, 5,0 % dans l'agriculture, 1,3 % dans le secteur tertiaire et 16,6 % dans les usages non énergétiques (chimie)[1].

Production, importation et consommation de pétrole brut de l'Inde
Source : Agence internationale de l'énergie[1]

Voici l'évolution depuis 1990 :

Évolution de la production, des importations et de la consommation de pétrole brut de l'Inde[1]
Mtep 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 % 2021
Production 1 479 1 559 1 806 1 753 1 725 1 725 1 676 1 581 1 486 1 445 13,7 %
Importations 886 3 171 7 000 8 680 9 154 9 432 9 692 9 711 8 406 9 070 86,0 %
Consommation 2 365 4 730 8 806 10 404 10 865 11 127 11 346 11 256 9 884 10 545 100 %

Organisation du secteur[modifier | modifier le code]

Les entreprises publiques dominent le secteur pétrolier, malgré un début de dérégulation depuis les années 1990. Les deux principaux acteurs publics sont Oil and Natural Gas Corporation (ONGC), qui assurait 69 % de la production indienne en 2014, et Oil India Limited (OIL). Le rôle du secteur privé s’accroît, avec en particulier Cairn India, filiale du groupe britannique Cairn Energy, principal producteur privé de pétrole, avec des participations importantes dans les gisements du Rajasthan, du Gujarat et du bassin de la Krishna-Godavari basin ; les compagnies indiennes Reliance Industries et Essar Oil sont devenues des raffineurs de premier plan[10].

Afin d'accroître la production intérieure en encourageant l'exploration, en particulier dans l'offshore profond, le Ministère du Pétrole et du Gaz Naturel a lancé en 1999 la New Exploration Licensing Policy (NELP), qui pour la première fois permettait à des compagnies étrangères de détenir 100 % du capital de sociétés de projet dans ce secteur ; malgré cela, le nombre de champs exploités par des compagnies internationales est encore faible du fait d'une réglementation compliquée[10].

L'Inde a décidé en 2005 de se doter d'une réserve stratégique de pétrole de 39 millions de barils sur trois sites de stockage près des raffineries de Visakhapatnam, Mangalore et Padur ; l'installation de Visakhapatnam a été mise en service en  ; le gouvernement prévoit d'ajouter 91 millions de barils supplémentaires d'ici 2017 et vise un stockage de 90 jours de consommation de pétrole brut d'ici 2020[10].

Gaz naturel[modifier | modifier le code]

Réserves de gaz naturel[modifier | modifier le code]

Pétrole et gaz - Péninsule indienne

Les réserves prouvées de gaz naturel de l'Inde étaient estimées par BGR à 1 320 Gm3 (milliards de m3) fin 2020, soit 0,6 % du total mondial. Elles représentent 48 années de production au rythme de 2020[r 4]. Elles ont baissé de 9 % depuis 2010[9].

Selon Oil & Gas Journal, l'Inde disposait fin 2015 de 53 Tcf de réserves prouvées de gaz naturel, dont environ 34 % à terre et 66 % en mer. En 2002, des gisements importants furent découverts dans le bassin de la Krishna-Godavari, au large de la côte est de l'Inde ; mais la production de plusieurs des champs principaux est en déclin. Les deux principales compagnies pétrolières d'État, ONGC et Oil India Limited (OIL), dominent le secteur amont gazier ; ONGC exploite le champ de Mumbai High qui fournit environ 50 % de la production nationale ; ONGC demeure le principal producteur du pays avec 70 % de la production en 2014, mais le gouvernement encourage l'intervention de compagnies privées indiennes et étrangères dans l'amont : RIL est devenu un acteur majeur grâce à ses découvertes dans le bassin de la Krishna-Godavari ; RIL a noué un partenariat stratégique avec BP qui a une part de 30 % dans 21 des contrats de production de RIL[10].

L'Inde prévoit de développer, outre ses ressources offshore, celles des gaz non conventionnels ; elle produit déjà un peu de gaz de houille, dont l'exploration a débuté en 2001 et la production en 2007 ; la production de gaz de houille, localisée surtout au Bengale, était en 2014 de 7,4 Bcf (200 millions de m3). Les estimations 2013 de l'EIA sur les ressources mondiales de gaz de schiste attribuent à l'Inde 96 Tcf (environ 2 700 milliards de m3) de réserves techniquement récupérables[10].

Production de gaz naturel[modifier | modifier le code]

Production, importation et consommation de gaz naturel de l'Inde, 1980-2010
en milliards de pieds cubes
source données : EIA (U.S. Energy Information Administration)[11]

En 2022, l'Inde a produit 29,8 Gm3 (milliards de m³) de gaz naturel, soit 1,07 EJ (exajoules), en hausse de 4,4 % en 2022, mais en recul de 20 % depuis 2012 ; elle ne représente que 0,7 % de la production mondiale[s 13].

Consommation de gaz naturel[modifier | modifier le code]

En 2022, l'Inde a consommé 58,2 Gm3 de gaz naturel, soit 2,09 EJ (exajoules), en baisse de 6,3 % en 2022, mais en hausse de 4 % depuis 2012. Elle ne représente que 1,5 % de la consommation mondiale. Sa production couvre seulement 51 % de sa consommation[s 14].

L’Inde s’est fixé comme objectif d’augmenter la part du gaz dans son mix énergétique à 15 % en 2030 contre environ 6 % en 2018[12].

La consommation s'est accrue de 6 % l'an entre 2000 et 2014, malgré une baisse en 2011 due à des pénuries. La consommation a dépassé la production nationale dès 2004. Elle atteignait environ 1 800 milliards de pieds cubes en 2014, dont 37 % importés sous forme de GNL. La demande provient pour l'essentiel du secteur de la production d'électricité (23 %), de l'industrie des engrais (32 %) et du remplacement du gaz de pétrole liquéfié pour la cuisson et les autres usages résidentiels (14 %) ; le gouvernement encourage ces trois utilisations prioritaires[10].

Bilan énergétique du gaz naturel en Inde[modifier | modifier le code]

En 2021, l'Inde a produit 1 163 PJ de gaz naturel et en a importé 1 143 PJ, soit 49,6 % de la consommation intérieure de 2 306 PJ, dont 23,7 % ont été consacrés à la production d'électricité, 10 % à la consommation propre du secteur énergétique et 68,5 % à la consommation finale, répartie en 56,7 % d'usages non énergétiques (chimie), 21,2 % d'usages industriels, 10,7 % d'usages dans les transports, 7 % dans le tertiaire et 4 % dans le résidentiel[1].

Voici l'évolution depuis 1990 :

Évolution de la production, des importations et de la consommation de gaz naturel de l'Inde[1]
PJ 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 % 2021
Production 443 966 1 799 1 093 1 083 1 114 1 125 1 062 975 1 163 50,4 %
Importations - - 479 797 926 1 022 1 069 1 261 1 227 1 143 49,6 %
Consommation 443 966 2 278 1 889 2 009 2 136 2 194 2 323 2 202 2 306 100 %

La production a été multipliée par 2,6 en 31 ans, et la consommation par 5,2 ; d'où l'envolée des importations.

Importations de gaz naturel[modifier | modifier le code]

En 2022, les importations de gaz naturel en Inde sous forme de GNL ont atteint 28,4 Gm3, soit 2,9 % des importations mondiales (mais 6,5 % de celles sous forme de GNL), en baisse de 15,4 % en 2022, mais en progression de 54 % depuis 2012, provenant surtout du Qatar : 14,7 Gm3, des États-Unis : 3,3 Gm3 et des Émirats arabes unis : 3,8 Gm3[s 15].

Les deux principales compagnies exploitant le système de gazoduc indien sont l'entreprise publique Gas Authority of India Ltd. (GAIL) et l'entreprise privée Reliance Gas Transportation Infrastructure Ltd (RGTIL), filiale du groupe Reliance. GAIL, ex-monopole du transport de gaz, exploite deux gazoducs majeurs dans le nord-ouest : Hazira-Vijaipur-Jagadishpur qui relie le Gujarat à Delhi, et Dahej-Vijaipur. La compagnie dessert surtout la partie nord-ouest du pays et possède plus de 70 % du réseau de gazoducs. RGTIL a mis en service en 2009 le gazoduc Est-Ouest qui relie le champ gazier de la Krishna-Godavari au réseau de GAIL et aux centres de consommation du nord et de l'ouest, mais ce gazoduc reste sous-utilisé du fait de la production inférieure aux prévisions de ce champ gazier. D'autres opérateurs gèrent des gazoducs locaux dans l'Assam et le Gujarat. L'insuffisante interconnexion des réseaux constitue un facteur majeur de limitation du développement gazier. Le réseau totalisait 10 800 miles en 2015, plus du double de son niveau de 2008 ; GAIL projette d'intégrer l'Inde du sud à son réseau et a inauguré en 2013 le gazoduc Dabhol-Bangalore[10].

Le pays dispose en 2019 de 5 terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) et pourrait en mettre en service jusqu’à 11 en plus dans les 7 prochaines années[12].

Les importations de gaz naturel devraient s'accroître dans l'avenir proche ; plusieurs projets de gazoducs et de terminaux à GNL sont en cours ou prévus en 2016[10] :

  • le gazoduc Iran-Pakistan-Inde (IPI) était en discussion depuis 1994 ; long de 1 700 miles (2 735 km) depuis les champs iraniens de Perse du sud (South Pars) jusqu'au Gujarat, il aurait eu une capacité de 150 Mm3 par jour ; l'Inde s'est retiré de ce projet en 2009 ;
  • le gazoduc Turkmenistan-Afghanistan-Pakistan-Inde (TAPI ou Trans-Afghan Pipeline) : 1 700 km depuis les champs de Dauletabad au Turkmenistan jusqu'en Inde ; en 2010, l'Inde a signé un accord-cadre qui envisage une capacité de 90 Mm3 par jour ; en , un contrat d'achat-vente a été signé avec le Turkménistan, qui a commencé la construction du gazoduc fin 2015 ; la mise en service est prévue pour 2019, mais de nombreuses incertitudes demeurent quant à la sécurité et au financement ;
  • l'Inde a commencé à importer du gaz naturel liquéfié (GNL) en 2004, depuis le Qatar ; en 2015, elle était le 4e importateur mondial de GNL, en important 780 Bcf, soit 22 milliards de m3, soit 7 % du total mondial. Petronet, coentreprise entre GAIL, ONGC, IOC et plusieurs firmes étrangères, est le principal importateur de GNL en Inde. La capacité totale de regazéification de l'Inde atteint 1 100 Bcf/y, soit 31 milliards de m3/an, et les propriétaires de terminaux ont des projets d'extension, dont le projet de terminal de Dabhol, pour alimenter trois centrales électriques à gaz, lancé par Enron, puis repris par GAIL qui investit pour en doubler la capacité d'ici à 2017.

La compagnie qatarie RasGas est le seul fournisseur de long terme de l'Inde, avec deux contrats totalisant 365 Bcf/y, soit 10 milliards de m3/an. En 2015, 62 % du GNL importé en Inde provenait du Qatar. Depuis 2010, l'Inde importe des cargaisons spot du Nigeria, d'Égypte et du Yémen. Des contrats GNL ont été signés avec l'Australie, avec plusieurs terminaux américains ainsi qu'avec diverses compagnies européennes et avec Gazprom. OIL a investi dans des projets gaziers au Canada et au Mozambique afin de sécuriser l'approvisionnement du pays[10].

Organisation du secteur[modifier | modifier le code]

Le Ministère du Pétrole et du Gaz Naturel (MOPNG) supervise l'exploration et la production, mais le gouvernement a commencé à réformer le secteur et a créé le Petroleum Natural Gas Regulatory Board (Bureau de réglementation du pétrole et du gaz naturel) pour réglementer les activités aval telles que la distribution et la commercialisation. Le gouvernement fixait les prix pour les compagnies du secteur public, alors que les producteurs privés indexent leurs prix sur les prix des marchés internationaux ; la plupart des consommateurs indiens payaient leur gaz à des tarifs très inférieurs aux prix du gaz importé ; mais le gouvernement a mis en place en 2014 un nouveau régime de tarification du gaz naturel visant à encourager l'investissement dans la production nationale en alignant plus étroitement les prix intérieurs sur ceux du marché international. Des compagnies privées telles que Petronet LNG (terminaux de regazéification) et Reliance Industries (production offshore dans le bassin de la Krishna-Godavari, gazoduc est-ouest de l'Andhra Pradesh au Gujarat) jouent un rôle croissant[10].

Biomasse[modifier | modifier le code]

La biomasse est la deuxième source d'énergie de l'Inde après le charbon ; sa part dans la production primaire d'énergie est estimée à 33,4 % en 2021, sa part dans la consommation d'énergie primaire à 21,6 % et sa part dans la consommation finale d'énergie à 28,1 %. Les 8 524 PJ de biomasse consommés en Inde sont consacrés à la production d'électricité pour 2,5 % et à la cogénération pour 7 %, le reste allant à la consommation des ménages (chauffage et cuisine) : 49,3 %, de l'industrie : 35,6 % et du tertiaire : 1,4 %[1].

La plus grande partie de cette production provient de la biomasse solide (bois principalement, déchets agricoles) : 8 243 PJ ; les déchets urbains contribuent pour 56 PJ, les déchets industriels pour 136,6 PJ et les biogaz pour 2,5 PJ[13].

La production de biocarburants a connu un développement rapide : celle de bioéthanol (produit à partir de la mélasse, résidu de l'industrie sucrière) est passée de 3 000 bbl/j en 2000 à 6 000 bbl/j en 2011, et celle de biodiesel, démarrée en 2005, atteint 2 000 bbl/j en 2011. Ces chiffres sont cependant très faibles en comparaison de la consommation de pétrole : 3 426 000 bbl/j en 2011[11].

Stades de croissance, fruits et graines de Jatropha curcas

La production de biocarburants à base d'huile de jatropha s'est développée depuis plusieurs décennies, cette huile pouvant être utilisée directement (ou de préférence après raffinage) comme biodiesel dans les générateurs et autres moteurs. Cette plante a un rendement à l’hectare 4 fois supérieur au soja et plus de 10 fois supérieur au maïs. Un hectare de jatropha produit, sur des terrains non agricoles, environ 600 litres de carburant par hectare[14].

L'Inde a lancé en 2004 un programme de plantation de 400 000 hectares de jatropha, afin de tester la viabilité de la filière ; à terme, 11 millions d'hectares impropres aux cultures vivrières pourraient être consacrés au jatropha[15]. Le gouvernement indien a annoncé en 2005 un objectif de remplacer en 6 ans 20 % de la consommation de pétrole par du biocarburant[16]. Après les premières expérimentations, ce programme semble en perte de vitesse: le site du MNRE ne mentionne plus les biocarburants que sous la forme d'un document de politique générale, où l'objectif de 20 % de biocarburants est repoussé à 2017 et n'est plus qu'indicatif[17].

Le MNRE subventionne la production familiale de biogaz[18] : pour le XIe Plan, un objectif de 647 000 unités familiales de biogaz a été fixé, et les réalisations sont :

  • 2007-08 : 88 840
  • 2008-09 : 107 929
  • 2009-10 : 119 914
  • 2010-11 : 71 165 au 21-02-2011

le cumul des réalisations, avec celles des plans précédents, atteignait 4 404 762 au 31/3/2011.

Uranium et thorium[modifier | modifier le code]

Réserves[modifier | modifier le code]

L'Inde dispose de 55 000 tonnes de réserves d'uranium raisonnablement assurées au 01/01/2009[WEC 1] plus 25 000 tonnes de réserves présumées, soit 1,3 % des réserves mondiales[WEC 2] ; s'y ajoutent 80 000 tonnes de réserves "pronostiquées" et "spéculatives". L'Inde a produit 250 tonnes d'uranium en 2008, et sa production cumulée jusqu'à fin 2008 atteint 9 153 tonnes[WEC 3]. L'exploration de l'uranium a débuté en 1949, et des gisements ont été localisés dans de nombreuses régions ; l'exploration continue, en particulier dans les États du Rajasthan, Andhra Pradesh, Karnataka et Meghalaya. La mine de Jaduguda dans l'État oriental du Bihar est exploitée depuis 1967 ; trois autres mines participent à la production de 250 t/an dans la même région : Narwapahar, Bhatin et Turamdih. Des ressources non conventionnelles estimées à 6 600 tonnes sont récupérables dans les résidus miniers de mines de cuivre dans le district de Singhbhum de l'État de Jharkhand. Des usines de traitement de l'uranium (échangeurs d'ions et lessivage acide) sont en construction[WEC 4].

L'Inde recèle également de vastes réserves de thorium, élément dont les perspectives d'exploitation pour la production d'électricité sont prometteuses : son isotope naturel, le thorium 232, peut être utilisé comme combustible dans un réacteur nucléaire. L'exploitation du thorium par des réacteurs nucléaires à sels fondus paraît aujourd'hui être la voie la plus prometteuse ; elle est à l'étude dans plusieurs pays comme l'Inde, la France, les États-Unis, la Chine et le Japon. Selon les estimations 2013 de l'U.S. Geological Survey, l'Inde serait no 3 mondial pour ses réserves de thorium, après les États-Unis et l'Australie, avec 290 000 tonnes sur un total mondial de 1,4 million de tonnes ; elle aurait donc 21 % des réserves mondiales [19] ; une autre estimation, moins récente (2005) est fournie par l'International Atomic Energy Agency[20] qui attribuait le premier rang à l'Inde : 519 000 tonnes sur un total mondial de 2 810 000 tonnes, soit 21 % ; cependant, l'exploration de ces réserves est encore rudimentaire et limitée à quelques pays. La compagnie Indian Rare Earths Ltd. construit une usine de 10 000 tonnes par an pour le traitement de la monazite, minerai qui associe le thorium avec des terres rares, dans son complexe Orissa Sands du district de Ganjam, avec une mise en service prévue en 2013[21].

Selon des estimations plus récentes de l'OCDE (NEA) et de l'IAEA ("Red Book" Uranium 2014), l'Inde serait au 1er rang mondial avec 846 000 tonnes, soit 13,3 % des réserves mondiales, loin devant le Brésil : 632 000 tonnes, l'Australie : 595 000 tonnes et les États-Unis : 595 000 tonnes. L'Inde a longtemps utilisé des assemblages de combustible nucléaire contenant du thorium pour régulariser la puissance dans les premiers cœurs de ses réacteurs à eau lourde[22].

Production d'uranium[modifier | modifier le code]

L'Inde produit environ 400 tU (tonnes d'uranium contenu) par an depuis 2010 contre 230 tU en 2004. Cette production est modeste en comparaison de celle de la Chine : 1 500 tU en 2014, ou du numéro un mondial, le Kazakhstan : 23 217 tU[23].

Consommation d'énergie primaire[modifier | modifier le code]

La consommation d'énergie primaire est égale par définition au total de l'approvisionnement en énergies, net des exportations, des soutes internationales et des variations de stocks :

Consommation d'énergie primaire en Inde par source (PJ)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2021 % 2021 var.2021
/1990
Charbon 3 881 33,1 6 110 34,9 11 682 41,8 15 871 43,4 17 639 44,6 % +354 %
Pétrole 2 558 21,8 4 689 26,8 6 785 24,3 8 666 23,7 9 353 23,7 % +266 %
Gaz naturel 443 3,8 966 5,5 2 278 8,2 2 202 6,0 2 306 5,8 % +421 %
Total fossiles 6 882 58,7 11 765 67,2 20 745 74,3 26 739 73,1 29 298 74,1 % +326 %
Nucléaire 67 0,6 184 1,1 287 1,0 469 1,3 514 1,3 % +667 %
Hydraulique 258 2,2 268 1,5 450 1,6 579 1,6 585 1,5 % +127 %
Biomasse-déchets 4 520 38,5 5 267 30,1 6 349 22,7 8 296 22,7 8 524 21,6 % +89 %
Solaire-éolien 0,4 ns 8 0,05 83 0,3 518 1,4 609 1,5 % ns
Total EnR 4 778 40,7 5 543 31,7 6 882 24,6 9 393 25,7 9 717 24,6 % +103 %
Solde élec.* 5 0,04 5 0,03 20 0,1 -0,4 ε -0,1 ε % ns
Total 11 732 100 17 497 100 27 934 100 36 601 100 39 529 100 % +237 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]
* Solde électricité : solde des échanges internationaux (+ si importateur, - si exportateur)

Selon l'Energy Institute, la consommation d'énergie primaire de l'Inde atteint 36,44 EJ, en hausse de 5,6 % par rapport à 2021 et de 46 % depuis 2012. Sa part dans la consommation mondiale est de 6 %, au 3e rang derrière la Chine (26,4 %) et les États-Unis (15,9 %)[s 16]. Sa consommation par habitant est de 25,7 GJ, soit seulement 34 % de la moyenne mondiale, 23 % de celle de la Chine et 20 % de celle de la France[s 17]. Les conventions de l'Energy Institute diffèrent sensiblement de celles de l'AIE.

De l'énergie primaire consommée à l'énergie finale consommée[modifier | modifier le code]

Tous les flux, de l'énergie primaire à la consommation finale d'énergie par les utilisateurs, peuvent se résumer en un tableau sous forme de bilan Ressources/Emploi, dénommé "bilan énergétique national" :

Bilan énergétique 2021[1]
Ressources PJ % Emplois PJ %
Production d’énergie primaire 25 495 64,5 % Consommation branche énergie 12 549 31,7 %
Importations 16 356 41,4 % Consommation finale non énergétique 2 323 5,9 %
Exportations -2 919 -7,4 % Consommation finale énergétique 24 158 61,1 %
Stocks et Soutes 597 1,5 % Écarts statistiques 499 1,3 %
Total ressources 39 529 100 % Total emplois 39 529 100 %

Les soutes sont les consommations d'énergie des transports internationaux (air et mer). Les consommations de la branche énergie comprennent :

  • les pertes de conversion, en particulier celles des centrales électriques (8 575 PJ), qui consomment 14 371 PJ d'énergie primaire (dont 11 888 PJ de charbon, soit 67,4 % des ressources en charbon) pour produire 5 796 PJ d'énergie électrique ; les autres pertes de transformation sont : 512 PJ pour les centrales de cogénération, 894 PJ pour la cokéfaction, 260 PJ pour les transformations de biomasse ;
  • l'utilisation d'énergie pour les besoins propres de l'industrie énergétique (centrales électriques, raffineries, pompes des oléoducs et gazoducs, etc) : 1 509 PJ ;
  • les pertes de transport : 1 043 PJ.

Les consommations non énergétiques sont surtout celles de la chimie (engrais en particulier).

Énergie finale consommée[modifier | modifier le code]

Répartition par énergie de la consommation finale d'énergie[modifier | modifier le code]

Après la transformation en électricité de 67,4 % des ressources charbonnières, le charbon cède la première place, pour l'utilisation directe, au pétrole et à la biomasse au stade de la consommation finale, dont les produits pétroliers représentent 32,4 % en 2021 (surtout pour les transports), suivis par la biomasse et les déchets : 28,1 % (surtout dans le secteur résidentiel) ; la part de l'électricité est de 16,4 %[1].

Consommation finale d'énergie en Inde par source (PJ)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2021 % 2021 var.2021
/1990
Charbon 1 601 17,8 1 388 11,4 3 651 19,7 4 000 16,0 4 472 16,9 % +179 %
Pétrole 2 100 23,3 3 955 32,6 5 783 31,1 8 089 32,4 8 581 32,4 % +309 %
Gaz naturel 255 2,8 490 4,0 781 4,2 1 389 5,6 1 579 6,0 % +519 %
Biomasse-déchets 4 284 47,6 4 985 41,1 5 759 31,0 7 244 29,0 7 446 28,1 % +74 %
Autres EnR thq* 0,3 0,003 1,5 0,01 12 0,06 52 0,2 59 0,2 % x196
Électricité 762 8,5 1 323 10,9 2 592 14,0 4 190 16,8 4 344 16,4 % +470 %
Total 9 003 100 12 143 100 18 577 100 24 965 100 26 481 100 % +194 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]
* Autres énergies renouvelables thermiques : solaire thermique, géothermie, etc

Répartition par secteur de l'énergie finale consommée[modifier | modifier le code]

Consommation d'énergie finale en Inde par secteur (PJ)
Filière 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2021 % 2021 % 2021
France
[24]
var.2021
/1990
Industrie 2 472 27,5 3 545 29,2 6 608 35,6 9 492 38,0 10 342 39,1 % 19,2 % +318 %
Transport 869 9,7 1 336 11,0 2 720 14,6 3 854 15,4 4 276 16,1 % 28,3 % +392 %
Résidentiel 4 308 47,9 5 012 41,3 5 858 31,5 6 804 27,3 6 803 25,7 % 25,8 % +58 %
Tertiaire 246 2,7 264 2,2 523 2,8 740 3,0 843 3,2 % 14,2 % +243 %
Agriculture 361 4,0 646 5,3 812 4,4 1 213 4,9 1 263 4,8 % 3,0 % +250 %
Non spécifié 191 2,1 218 1,8 628 3,4 567 2,3 632 2,4 % 0,6 % +318 %
Usages non énergétiques (chimie) 556 6,2 1 122 9,2 1 428 7,7 2 295 9,2 2 323 8,8 % 8,9 % +318 %
Total 9 003 100 12 143 100 18 577 100 24 965 100 26 481 100 % 100 % +194 %
Source des données : AIE[1].

La comparaison avec la France est révélatrice des profondes différences dans la structure des deux économies : part de l'industrie et de l'agriculture bien plus élevée en Inde, à l'inverse des transports et du tertiaire.

L'industrie consomme surtout du charbon : 38 %, de la biomasse : 29 %, de l'électricité : 18 % et des produits pétroliers : 11 %, peu de gaz : 3 %.

Les transports consomment surtout des produits pétroliers : 92 %.

Le résidentiel (ménages) consomme surtout de la biomasse (bois, déchets agricoles, etc) : 62 %, des produits pétroliers : 18,6 % et de l'électricité : 16,2 %. Cette structure de consommation est plus proche de celle des pays en développement que d'un pays émergent, malgré une évolution assez rapide : en 1990, la biomasse couvrait encore 84 % des besoins des ménages et l'électricité seulement 2,7 %.

Secteur électrique[modifier | modifier le code]

Production d'électricité[modifier | modifier le code]

Production brute d'électricité en Inde
Source : Agence internationale de l'énergie[7]

Selon l'Energy Institute, l'Inde a produit 1 858 TWh d'électricité en 2022, en hausse de 8,4 % par rapport à 2021 et de 70 % depuis 2012. Sa part dans la production mondiale d'électricité est de 6,4 %, au 3e rang mondial derrière la Chine (30,3 %) et les États-Unis (15,6 %)[s 7]. Cette production est obtenue pour 76,9 % à partir de combustibles fossiles (charbon 74,3 %, gaz naturel 2,5 %, pétrole 0,1 %), pour 2,5 % du nucléaire et pour 20,5 % des énergies renouvelables (hydrélectricité 9,4 %, autres 11,1 %)[s 4], dont 3,8 % d'éolien, 5,1 % de solaire et 2,2 % de biomasse et déchets[s 6].

En 2021, la production brute d'électricité de l'Inde s'est élevée à 1 635,2 TWh ; la part des centrales thermiques fossiles a été de 75,6 % (surtout charbon : 71,5 %), les centrales nucléaires ont assuré 2,9 % de la production et les énergies renouvelables 21,4 % (hydraulique 9,9 %, éolien 4,7 %, solaire 4,6 %, biomasse 2,1 %)[7].

Production brute d'électricité en Inde (TWh)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2021 % 2021 var.2021
/1990
Charbon 189,1 65,3 390,2 69,4 658,0 67,5 1 096,6 71,4 1 169,7 71,5 % +518 %
Pétrole 12,5 4,3 21,6 3,8 17,7 1,8 4,7 0,3 4,5 0,3 % -64 %
Gaz naturel 10,0 3,4 56,0 10,0 113,3 11,6 66,1 4,3 61,7 3,4 % +520 %
Total comb. fossiles 211,6 73,1 467,8 83,2 788,9 80,9 1 167,5 76,0 1 235,9 75,6 % +484 %
Nucléaire 6,1 2,1 16,9 3,0 26,3 2,7 43,0 2,8 47,1 2,9 % +667 %
Hydraulique 71,7 24,8 74,5 13,2 124,9 12,8 160,9 10,5 162,4 9,9 % +127 %
Biomasse 0 0,2 0,04 14,2 1,5 33,6 2,2 33,9 2,1 % ns
Déchets renouv. 0 0 0,8 0,08 1,2 0,1 1,6 0,1 % ns
Solaire PV 0 ε ε 0,1 ε 62,0 4,0 75,6 4,6 % ns
Éolien 0,03 ns 1,7 0,3 19,7 2,0 67,3 4,4 77,1 4,7 % ns
Total EnR 71,7 24,8 77,4 13,8 159,6 16,4 325,0 21,2 350,6 21,4 % +389 %
Déchets non renouv. 0 0 0,8 0,08 1,2 0,1 1,6 0,1 % ns
Total prod.brute 289,5 100 562,1 100 974,8 100 1 536,7 100 1 635,2 100 % +465 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[7]

En comparaison, la production brute d'électricité en France en 2021 était de 555 TWh[25]. L'Inde produit donc près du triple de la production d'électricité française (2,95 fois) ; mais elle a une population 20,8 fois plus nombreuse[2] ; sa production par habitant est donc 7 fois moins élevée.

Puissance installée[modifier | modifier le code]

Au 31/08/2020, la puissance installée des centrales indiennes atteignait 372 693 MW[26], dont :

  • thermique fossile : 231 421 MW (62,1 %), dont charbon+lignite : 205 955 MW (55,3 %) ;
  • nucléaire : 6 780 MW (1,8 %) ;
  • hydroélectrique : 45 699 MW (12,3 %) ;
  • autres EnR : 88 793 MW (23,8 %).

La propriété de ces capacités de production se répartit en :

  • État fédéral : 25,2 %,
  • États : 27,8 %,
  • Privé : 47,0 %.

Thermique fossile[modifier | modifier le code]

Centrale de Ramagundam
Centrale de Dahanu au Maharashtra

Sur le total de 331 118 MW de puissance installée au 31/08/2020 en Inde, les centrales thermiques fossiles totalisent 231 421 MW (62,1 %) : charbon 199 595 MW (53,6 %), lignite 6 360 MW (1,7 %), gaz 24 957 MW (6,7 %) et diesel 510 MW (0,1 %)[26].

En 2021, les centrales thermiques à combustibles fossiles ont produit 75,6 % de l'électricité indienne (charbon : 71,5 %, gaz : 3,8 %)[7]. La plupart de ces centrales fonctionnent en base, avec un facteur de charge élevé (61 % en moyenne en 2018-19)[26], d'où leur part dans la production plus élevée qu'en termes de puissance installée.

En octobre 2021, 135 centrales au charbon sont en service[27].

La centrale Vindhyachal Thermal Power Station, dans l'État de Madhya Pradesh, est une des plus grandes centrales indiennes avec 3 760 MW. Elle brûle le charbon des mines de Nigahi.

La centrale de Ramagundam, dans le district de Karimnagar de l'État d'Andra Pradesh, est la plus grande centrale de l'Inde du sud avec sa puissance de 2 600 MW. Elle brûle le charbon des mines de Singareni. Elle appartient à National Thermal Power Corporation, la plus grande entreprise publique d'électricité, qui exploite un parc de centrales de 39 174 MW et est cotée au Bombay Stock Exchange, le gouvernement indien ayant 84,5 % du capital.

La centrale au charbon de Dahanu au Maharashtra (500 MW) est la plus grande centrale de Reliance Industries ; construite en 1995, elle est la première centrale indienne à avoir reçu les deux certificats ISO 9000 et ISO 14001. Sa cheminée est la plus haute en Inde : 275 m, pour favoriser la dispersion des particules en suspension, et la centrale est équipée de précipitateurs électrostatiques pour retenir les cendres volantes et réduire les émissions à l'atmosphère[28].

Nucléaire[modifier | modifier le code]

Statistiques[modifier | modifier le code]

En 2022, l'Inde a produit 46,2 TWh d'électricité nucléaire[s 4], en hausse de 4,8 % en 2022 et de 35 % depuis 2012. Elle se classe au 12e rang mondial avec 1,7 % de la production mondiale[s 18].

En 2020, les centrales nucléaires indiennes ont produit 40,37 TWh, soit 3,3 % de la production nationale d'électricité[29].

Au 14 février 2024, l'Inde possède 19 réacteurs nucléaires opérationnels, totalisant 6 290 MW de puissance installée, 4 réacteurs à l'arrêt, répartis sur 8 sites nucléaires de production d'électricité, et compte 8 réacteurs nucléaires en construction totalisant 6 028 MW[29], ce qui la place au 7e rang en nombre de réacteurs en service, au 10e rang en capacité de production[30], et au 2e rang en nombre de réacteurs en construction, derrière la Chine (23 réacteurs en construction) et devant la Turquie (4 réacteurs), et au 2e rang en capacité de production derrière la Chine (23 700 MW) et devant la Turquie (4 460 MW)[31].

En 2022, avec une production de 46,2 TWh, l'Inde se situe au 12e rang des pays producteurs d'énergie électrique d'origine nucléaire, loin derrière les États-Unis (772,2 TWh), la Chine (417,8 TWh) et la France (279 TWh)[32].

La construction du réacteur à neutrons rapides PFBR (500 MWe), en cours à Kalpakkam au Tamil Nadu, est prévue pour s'achever en octobre 2022[33].

Le , le réacteur no 3 de la centrale nucléaire de Kakrapar a divergé. C'est le premier réacteur à eau lourde sous pression (PHWR) de 700 MW, de conception nationale, à entrer en fonctionnement. Un projet de construction de quatre de ces réacteurs avait été approuvé en 2009 ; Kakrapar 4 devrait être mis en service en , Rajasthan 7 en et Rajasthan 8 en 2023[34]. Kakrapar 3 a été connecté au réseau le 10 janvier 2021[29].

Centrales nucléaires en activité[29]
Centrale Opérateur État Type Unités Puissance
brute(MW)
Kaiga NPCIL Karnataka PHWR 220 x 4 880
Kakrapar NPCIL Gujarat PHWR 220 x 2
700 x 1
1140
Kudankulam NPCIL Tamil Nadu VVER-1000 1000 x 2 2000
Kalpakkam NPCIL Tamil Nadu PHWR 220 x 2 440
Narora NPCIL Uttar Pradesh PHWR 220 x 2 440
Rawatbhata NPCIL Rajasthan PHWR 100 x 1
200 x 1
220 x 4
1180
Tarapur NPCIL Maharashtra BWR (PHWR) 160 x 2
540 x 2
1400
Total 23 7480

Les projets en cours de construction sont :

Réacteurs nucléaires en construction[29]
Centrale Opérateur État Type Unités Puissance
brute (MW)
Kudankulam NPCIL Tamil Nadu VVER-1000 1000 x 2 2000
Kalpakkam NPCIL Tamil Nadu PFBR 500 x 1 500
Kakrapar NPCIL Gujarat PHWR 700 x 1 700
Rawatbhata NPCIL Rajasthan PHWR 700 x 2 1400
Total 6 4700
Centrale de Kudankulam en construction en 2009.

Le concept PHWR indien est basé sur un concept CANDU exporté du Canada dans les années 1960. Les premières unités PHWR avaient une puissance de 220 MWe, les plus récentes atteignent 540 MWe. L'accord de coopération nucléaire indo-américain de 2008 et la levée de l'interdiction d'exportation des technologies nucléaires par le Groupe des fournisseurs nucléaires ont mis fin à 30 années d'isolement pour l'Inde. L'Inde est appelée à jouer un rôle important dans le marché mondial des technologies nucléaires. Deux VVER-1000 russes sont en construction à Kudankulam, et plusieurs autres sont en projet[WEC 5].

L'Inde possède des installations de conversion de l'uranium, de fabrication de combustible et de retraitement, mais pas d'enrichissement de l'uranium[WEC 6].

Programme nucléaire[modifier | modifier le code]

En avril 2015, le gouvernement approuve dix nouveaux sites de centrales nucléaires dans neuf États, dont cinq pour des PHWR : Gorakhpur à Fatehabad (Haryana) ; Chutka et Bhimpur au Madhya Pradesh ; Kaiga au Karnataka ; Mahi Banswara au Rajasthan. Les cinq autres sites sont destinés à des projets en coopération avec l'étranger : Kudankulam au Tamil Nadu (VVER); Jaitapur au Maharashtra (EPR); Chhaya Mithi Virdhi au Gujarat (AP1000); Kovvada dans l'Andhra Pradesh (ESBWR) et Haripur au Bengale-Occidental (VVER). De plus, deux réacteurs à neutrons rapides de 600 MWe étaient proposés à Kalpakkam. En 2016, le site de Kovvada a été alloué aux réacteurs AP1000 à la place de celui de Mithi Virdhi, et le projet d'ESBWR a été remis à plus tard[35].

Le gouvernement indien a dévoilé mi- un projet de construction en série de dix réacteurs à eau lourde de conception indienne, totalisant une puissance de 7 GW, afin de réduire les coûts et les délais de construction. La construction de réacteurs nucléaires de technologie indienne est l’une des pierres angulaires du programme phare « Make in India » lancé en 2014 par le Premier ministre Narendra Modi, déjà déployé dans l’éolien et le solaire[36]. Le premier béton est prévu en 2023 pour les réacteurs Kaiga 5 et 6, en 2024 pour Gorakhpur Haryana Anu Vidyut Praiyonjan 3 & 4 et pour Mahi Banswara Rajasthan 1 à 4, et en 2025 pour Chutka Madhya Pradesh 1 & 2[37].

Le Premier ministre indien Narendra Modi souhaite plus que tripler la taille du parc nucléaire du pays au cours de la prochaine décennie afin d'accroître son indépendance énergétique et réduire ses émissions carbone, passant de 7 GW en 2022 à 25 GW en 2040 et portant la part du nucléaire dans la production d'électricité de 3 % à 6 %[38].

Projet EPR de Jaitapur[modifier | modifier le code]

Un MOU (Memorandum of understanding) signé en par le gouvernement indien avec AREVA prévoit la construction de six récteurs EPR à Jaitapur dans l'État de Maharashtra. En , le gouvernement indien a entériné la réservation de deux sites côtiers (Mithi Virdi dans le Gujarat et Kovada en Andhra Pradesh) pour des centrales nucléaires, prévues chacune pour huit réacteurs. À la fin de 2009, un accord de coopération indo-russe a été annoncé pour 4 réacteurs à Kudankulam et d'autres à Haripur dans le Bengale-Occidental[WEC 7].

Le projet de centrale nucléaire de Jaitapur suscite une forte opposition locale, le site étant situé sur une zone sismique ; le Monde Diplomatique donnait en les précisions suivantes : « le 11 décembre 1967, un séisme de magnitude 6,3 avait frappé Koyna, à une centaine de kilomètres au nord de Jaitapur, tuant 177 personnes et faisant quelque cinquante mille sans-abri. « Au cours des vingt dernières années, relève l’organisation environnementale Greenpeace, Jaitapur a connu trois tremblements de terre dépassant le niveau 5 sur l’échelle de Richter ; celui de 1993, d’une intensité de 6,3, a tué neuf mille personnes. En 2009, un pont s’est effondré à Jaitapur à la suite d’une secousse. Rien de tout cela n’a été pris en compte lors du choix du site. » Or, la position du NPCIL n’est pas claire sur d’éventuelles modifications de la conception face au risque sismique. »[39].

Pour comparaison, on peut mentionner qu'en France, la résistance au séisme des installations nucléaires, calculée à partir des séismes les plus puissants répertoriés dans l'histoire des zones avoisinantes des centrales et mesuré sur l'échelle de Richter, varie de 4,9 pour Dampierre à 6,5 pour Fessenheim et Blayais ; la séismicité du site de Jaitapur n'a donc rien d'exceptionnel et peut être traitée par le dimensionnement des ouvrages selon les normes anti-sismiques. La séismicité est bien plus élevée au Japon, qui connait fréquemment des séismes de magnitude 7 ou 8, sans que les 54 réacteurs des centrales nucléaires japonaises en soient affectées. Or l'échelle de Richter est un échelle logarithmique : un séisme de magnitude 7 est 10 fois plus puissant qu'un séisme de magnitude 6.

Des manifestations locales se sont déroulées en et , où un manifestant a trouvé la mort, puis en . Le gouvernement indien a déclaré le qu'il attendra les résultats des audits nucléaires français décidés après la catastrophe de Fukushima sur le réacteur de troisième génération EPR avant de s'engager avec Areva. En Inde, on s'inquiète des énormes retards et dépassements de coûts dans la construction de l'EPR à Flamanville par EDF[40]. L'accord cadre pour la construction des deux premiers réacteurs a été signé en durant la visite de Nicolas Sarkozy en Inde. Selon le journal indien The Hindu du 18/12/2012, AREVA était sur le point de signer un accord pour les travaux préliminaires de Jaitapur avec Nuclear Power Corporation of India Limited ; il s'agit des travaux d'étude du site, d'une durée prévue de 9 mois, destinés à vérifier que le site est bien adapté pour le projet[41]. Le gouvernement du Maharashtra a réaffirmé le 06/12/2012 sa décision de construire la centrale de Jaitapur[42], et le ministre fédéral indien des affaires étrangères, en visite à Paris, a réaffirmé l'engagement du gouvernement indien à mener à son terme ce projet[43]. Mais les négociations butent sur les modalités de mise en œuvre de la loi indienne sur la responsabilité civile des fournisseurs de centrales qui, beaucoup plus sévère que les normes internationales, fait peser une menace considérable sur les industriels concernés. Une vente d’EPR à l’Inde suppose également un accord nucléaire entre l’Inde et le Japon, ce dernier étant le seul pays à pouvoir fournir certaines pièces indispensables au fonctionnement des centrales. Sans compter des désaccords profonds sur le coût de l’électricité qui sera produit in fine par les centrales d’Areva[44].

Le 23 avril 2021, EDF annonce avoir remis au groupe nucléaire public indien NPCIL une « offre technico-commerciale engageante » en vue de la construction de six réacteurs EPR sur le site de Jaitapur[45], dont la puissance totale de 9,6 GW en ferait la plus grande centrale nucléaire du monde. NPCIL aurait estimé l'investissement nécessaire pour construire une telle centrale à plus de 30 milliards . L'offre d'EDF ne comprend ni le financement, ni même la construction des réacteurs, mais seulement les études d'ingénierie et la fabrication des équipements les plus critiques comme les cuves des réacteurs ou les générateurs de vapeur. EDF espère qu'un accord-cadre engageant pourrait être signé au premier semestre 2022[46]. Des points essentiels restent néanmoins à clarifier avec les autorités indiennes : le partage des responsabilités entre EDF et NPCIL, le futur exploitant de la centrale ; la responsabilité civile d'EDF en cas d'accident, la réglementation indienne sur ce point étant différente de celle en vigueur dans les conventions internationales ; la mise en œuvre d'une norme de haute qualité pour les soudures, notion qui n'existe pas dans le référentiel de sûreté indien. EDF devra aussi parvenir à rassurer les opposants sur la sismicité du site qu'il estime « modérée »[47].

En juin 2023, EDF négocie avec NPCIL un contrat d'études complémentaires afin de sécuriser l'homologation de l'EPR ; ces études seront à la charge de NPCIL. La question du partage des responsabilités entre EDF et NPCIL reste à régler, ainsi que celle du financement, qui pourrait être assuré par NTPC (National Thermal Power Corporation)[48].

Projets avec la Russie[modifier | modifier le code]

Lors de la visite de Vladimir Poutine à New Delhi, début , un projet de construction de douze réacteurs en Inde a été annoncé. Le communiqué publié précise «  pas moins de douze unités dans les deux décennies à venir  ». Mais il s’agit d’un objectif et non d’un contrat. Il s’inscrit dans la ligne des accords en cours, qui se sont traduits par la construction de deux réacteurs à Kudankulam, dans l’État du Tamil Nadu. Or l’accord intergouvernemental pour Kudankulam 1 et 2 date de et la construction des deux réacteurs a commencé en 2002. L’exploitation commerciale de Kudankulam 1 ne démarrera que début 2015, soit vingt-sept ans après l’accord intergouvernemental et treize ans après le début de la construction.  La construction des unités 3 et 4 de Kudankulam est prévue de longue date mais ne commencera pas avant 2016. Pour les réacteurs 7 à 12, il faudra aussi trouver un site, ce qui n’a rien de simple[44].

Projets avec les États-Unis[modifier | modifier le code]

Lors de la visite d'État de Barack Obama à Narendra Modi en , les deux dirigeants ont annoncé une avancée majeure permettant de progresser vers la mise en œuvre complète de l'accord sur l'énergie nucléaire civile signé par Washington et New Delhi en 2008, qui n'arrivait pas à se concrétiser du fait notamment de la loi de responsabilité civile adoptée par l'Inde. Cette loi prévoit que les fournisseurs d'équipements nucléaires puissent être poursuivis en cas d'accident, disposition contraire aux normes internationales qui font porter la responsabilité sur l'opérateur de la centrale. Les États-Unis ont donc accepté de faire preuve de flexibilité en acceptant les principes de la loi indienne, accompagnés de modalités préservant leurs intérêts, par exemple par la création d'un fonds d'assurance nucléaire auquel souscriraient les fournisseurs[49].

Les premiers ministres japonais, Shinzo Abe et indien, Narendra Modi, ont défini en les bases d’un accord qui va permettre aux géants japonais du nucléaire civil d’enfin entrer sur le marché indien : Toshiba-Westinghouse pourrait ainsi finaliser dès 2016 la vente du réacteur AP1000 à des électriciens indiens, et GE Hitachi est déjà en discussion pour d'autres centrales en partenariat avec Areva[50]. En , un communiqué commun de Barack Obama et Narendra Modi a salué le début des travaux préparatoires sur site en Inde pour six réacteurs AP1000 qui seront construits par Westinghouse ; le contrat définitif devrait être signé en [51].

Énergies renouvelables[modifier | modifier le code]

Production d'électricité renouvelable en Inde
Source : Agence internationale de l'énergie[7]

Selon l'Energy Institute, la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité de l'Inde était en 2022 de 20,5 % (hydroélectricité 9,4 %, autres 11,1 %)[s 4], dont 3,8 % d'éolien, 5,1 % de solaire et 2,2 % de biomasse et déchets[s 6].

En 2021, les énergies renouvelables ont produit 350,6 TWh, soit 21,4 % de la production électrique de l'Inde ; l'hydraulique contribue pour 162,4 TWh, soit 9,9 % de la production électrique totale, les éoliennes pour 77,1 TWh, soit 4,7 %, le solaire 75,6 TWh (4,6 %), la biomasse 33,85 TWh (2,1 %) et la part renouvelable des déchets 1,56 TWh (0,1 %)[7].

L’AIE recommande à l’Inde de porter une attention particulière à son secteur électrique, marqué « par une faible utilisation des centrales à charbon et à gaz et une pénétration croissante des filières renouvelables à production variable ». Dans certains États indiens, la part de ces filières « variables » dans la production d’électricité « est déjà bien supérieure à 15 %, un niveau qui nécessite des politiques spécifiques pour assurer leur bonne intégration dans le système électrique ». L’AIE préconise la création d’un marché de gros de l’électricité compétitif et la création d'outils de flexibilité (stockage, smart grids, etc)[12].

Évolution de la production brute d'électricité des énergies renouvelables (TWh)[7]
Source 2000 % 2010 % 2020 % 2021 part 2021* tma 2021
/2000
**
Hydraulique 74,5 13,2 124,9 12,8 160,9 10,5 162,4 9,9 % +3,8 %/an
Éoliennes 1,7 0,3 19,7 2,0 67,3 4,4 77,1 4,7 % +20 %/an
Solaire 0,002 ε 0,1 ε 62,0 4,0 75,6 4,6 % +65 %/an
Biomasse 0,2 0,2 14,2 1,5 33,6 2,2 33,9 2,1 % +27 %/an
Déchets renouv. 0 0,8 0,08 1,2 0,1 1,6 0,1 % ns
Production EnR 76,4 13,8 159,6 16,4 325,0 21,2 350,6 21,4 % +7,5 %/an
* part 2021 : part dans la production totale d'électricité ; ** tma : taux de croissance moyen annuel.

Au 31/07/2018, les installations de production d'électricité à base de technologies renouvelables de l'Inde atteignaient (hors grande hydraulique) une puissance installée de 85,9 GW[52] :

Puissance installée des énergies renouvelables électriques en Inde au 31/12/2019 (hors hydro)[52]
Technologie Puissance installée (MW)
Éolien 37 505
Solaire au sol 31 379
Solaire en toiture 2 333
Mini-hydro 4 672
Biomasse 9 861
Incinérateur de déchets 140

Les projets d'EnR en Inde sont régulés et promus par le Ministère Fédéral des Énergies Nouvelles et Renouvelables (Ministry of New and Renewable Energy).

En juillet 2021, le conglomérat Reliance Industries de Mukesh Ambani, la plus grosse compagnie pétrolière et gazière indienne, annonce un programme d'investissement de 8,5 milliards d'euros dans les énergies vertes sur trois ans, dont 6,8 milliards d'euros seront consacrés à quatre « giga usines », installées sur plus de 2 000 hectares à Jamnagar, dans l'État du Gujarat : une usine de modules solaires photovoltaïques, une de batteries pour le stockage d'électricité, une de production d'hydrogène vert et une de piles à combustible[53].

Hydroélectricité[modifier | modifier le code]
Éolien[modifier | modifier le code]
Solaire[modifier | modifier le code]

De la production à la consommation[modifier | modifier le code]

Tableau ressources-emplois du système électrique indien[7]
en TWh 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2021 % 2021
Production brute 289,5 99,5 562,1 99,8 974,8 99,4 1 536,7 100,0 1 635,2 100,0 %
Importations 1,4 0,5 1,5 0,3 5,6 0,6 9,3 0,6 % 9,5 0,6 %
Exportations -0,06 -0,02 -0,2 -0,03 -0,06 -0,01 -9,4 -0,6 % -9,5 -0,6 %
total ressources 290,8 100 563,4 100 980,3 100 1 536,6 100 % 1 635,1 100 %
Conso propre* 22,6 7,8 39,7 7,0 65,4 6,7 128,6 8,4 135,4 8,3 %
Pertes 56,5 19,4 155,1 27,5 194,5 19,8 272,4 17,7 % 289,8 17,7 %
Consommation finale 211,8 72,8 368,7 65,4 720,4 73,5 1 164,0 75,8 1 206,6 73,8 %
* consommation propre du secteur énergétique et consommation des STEP (stations de transfert d'énergie par pompage) pour le pompage..

On remarque le taux de pertes très élevé, mais en baisse.

Consommation d'électricité[modifier | modifier le code]

La consommation brute d'électricité[n 1] par habitant s'élevait en 2021 à 954 kWh, inférieure de 72 % à la moyenne mondiale (3 355 kWh)[54], de 86 % à celle de la France (6 951 kWh)[25] et de 92 % à celle des États-Unis (12 560 kWh)[55].

L’AIE souligne que « des progrès impressionnants » ont été réalisés en Inde ces dernières années pour améliorer l’accès à l’électricité : entre 2000 et 2019, près de 750 millions de nouvelles personnes ont ainsi obtenu un accès à l’électricité dans le pays[12].

Consommations par secteur[modifier | modifier le code]

Consommation finale d'électricité par secteur[7]
en TWh 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2021 % 2021 % var.2021
/1990
Industrie 105,6 49,9 158,4 43,0 320,0 44,4 504,9 43,4 529,1 43,9 % +401 %
Transport 4,1 1,9 8,2 2,2 13,3 1,8 14,7 1,3 19,8 1,6 % +382 %
Résidentiel 32,0 15,1 76,1 20,7 158,1 21,9 310,0 26,6 305,6 25,3 % +855 %
Tertiaire 11,2 5,3 23,0 6,2 66,7 9,3 66,2 5,7 79,1 6,6 % +607 %
Agriculture 50,3 23,8 84,7 23,0 126,4 17,5 221,3 19,0 229,0 19,0 % +355 %
Non spécifié 8,6 4,0 18,3 5,0 35,8 5,0 46,9 4,0 44,1 3,7 % +415 %
TOTAL 211,8 100 368,7 100 720,4 100 1 164,0 100 % 1 206,6 100 % +470 %

Mobilité électrique[modifier | modifier le code]

Amazon annonce le déploiement de 10 000 rickshaws électriques en Inde d’ici 2025 ; ils débuteront dès cette année leurs tournées de livraisons dans une vingtaine de villes, dont Delhi City, Bangalore, Hyderabad, Ahmedabad, Pune, Nagpur et Coimbatore. Cette annonce s'inscrit dans la politique de développement de la mobilité électrique lancée par le gouvernement indien, dont un des actes majeurs est de mailler actuellement le pays en infrastructures de recharge[56].

Hydrogène vert[modifier | modifier le code]

En juin 2022, le conglomérat Adani et son partenaire TotalEnergies annoncent la création d'une coentreprise spécialisée dans la production d'hydrogène vert, produit à partir d'électricité renouvelable, Adani en détenant 75 % et TotalEnergies 25 %. Ils vont investir 5 milliards $ (4,8 milliards ) dans la première phase du projet, qui prévoit des électrolyseurs de 2 GW, alimentés par un parc solaire et éolien de 4 GW. Dans un premier temps, l'hydrogène servira à produire de l'urée, un engrais azoté massivement utilisé dans l'agriculture, à hauteur de 1,3 Mt par an. L'Inde pourra ainsi réduire ses importations d'engrais issus des hydrocarbures. Le pays consomme 32 Mt d'urée par an, dont 10 Mt sont importés. À l'horizon de 2030, Adani et TotalEnergies annoncent une production d'hydrogène vert de 1 Mt par an, grâce à des capacités d'électricité renouvelable de 30 GW. Adani évoque des investissements de 50 milliards $ au cours des dix prochaines années, pour devenir « le plus grand producteur d'hydrogène vert au monde ». Selon les analystes de Citi, l'hydrogène produit par les deux partenaires en Inde devrait être « très compétitif », son coût de production étant estimé à 3,2 $/kg[57].

Impact environnemental[modifier | modifier le code]

Émissions de gaz à effet de serre[modifier | modifier le code]

Émissions de CO2 par consommation d'énergie en Inde
source : EIA[58]

L'Inde occupe en 2021 le troisième rang mondial pour les émissions de gaz à effet de serre (GHG) liées à l'énergie, avec 2 427 Mt d'équivalent CO2, soit 6,5 % du total mondial (37 401 Mt), derrière la Chine : 11 314 Mt (30,3 %) et les États-Unis : 5 018 Mt (13,4 %) ; les émissions de l'Union européenne sont de 2 664 Mt (7,1 %)[g 1].

Évolution des émissions de gaz à effet de serre (GHG) liées à l'énergie (Mt CO2eq)
1971 1990 2021 var.
2021/1971
var.
2021/1990
var.Monde
2021/1990
part en 2021
Émissions GHG
liées à l'énergie
[g 1]
216 626 2 427 +1024 % +288 % +60 %
Émissions GHG
par combustion de combustibles fossiles
[g 2]
204,8 568,1 2 341,6 +1043 % +312 % +62,6 % 100 %
dont charbon[g 3] 128,2 367,8 1 636,9 +1177 % +345 % +81 % 69,9 %
dont pétrole[g 4] 53,3 153,1 575,0 +979 % +276 % +26 % 24,6 %
dont gaz naturel[g 5] 1,0 14,2 82,5 x82,5 +481 % +105 % 3,5 %
Source : Agence internationale de l'énergie

Émissions de CO2 liées à la consommation d'énergie[modifier | modifier le code]

L'Inde se classe au 3e rang mondial pour les émissions de CO2 dues à la combustion, qui ont atteint 2 279 Mt en 2021 sur un total mondial de 33 572 Mt, soit 6,8 % du total mondial, derrière la Chine (10 683 Mt, 31,8 %) et les États-Unis (4 549 Mt, 13,5 %)[g 6]. En 2022, selon l'Energy Institute, elles atteignent 2 595,8 Mt, soit 7,6 % du total mondial[s 19].

Néanmoins, ses émissions de CO2 liées à l'énergie par habitant s'élevaient en 2021 à 1,62 t, inférieures de 62 % à la moyenne mondiale : 4,26 t CO2/hab, de 62 % aux émissions de la France : 4,28 t, de 79 % à celles de la Chine : 7,54 t, et de 88 % à celles des États-Unis : 13,76 t[g 7].

Évolution des émissions de CO2 liées à l'énergie
1971 1990 2021 var.
2021/1971
var.
2021/1990
var.Monde
2021/1990
Émissions/habitant[g 7] (t CO2) 0,32 0,61 1,62 +406 % +166 % +9,8 %
Répartition par secteur de consommation des émissions de CO2 par combustion de combustibles fossiles*
Émissions 2021 part du secteur Émissions/habitant Émiss./hab. UE-27
Secteur Millions tonnes CO2 % tonnes CO2/hab. tonnes CO2/hab.
Secteur énergie hors élec. 62,8 2,8 % 0,45 0,37
Industrie et construction 1 068,3 46,9 % 0,76 1,50
Transport 314,1 13,8 % 0,22 1,74
dont transport routier 272,8 12,0 % 0,19 1,64
Résidentiel 389,4 17,1 % 0,28 1,21
Tertiaire 109,7 4,8 % 0,08 0,74
Total 2 279 100 % 1,62 5,76
Source : Agence internationale de l'énergie[g 8]
* après ré-allocation des émissions de la production d'électricité et de chaleur aux secteurs de consommation.

On remarque la faiblesse des émissions indiennes dans tous les secteurs et le poids prépondérant de l'industrie : 46,9 % (contre 26 % dans l'Union européenne, mais 58 % en Chine).

La contribution de l'Inde à l'effort mondial de lutte contre le dérèglement climatique, remise à l'ONU le , ne comporte pas d'engagement de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, qui ont augmenté de 67 % entre 1990 et 2012, mais seulement un engagement de réduction de son « intensité carbone » (taux d'émissions de CO2 par unité de PIB) de 33 à 35 % en 2030 par rapport au niveau de 2005. L'Inde s'engage également à porter à 40 % en 2030 la part des énergies renouvelables ; la production solaire en particulier serait multipliée par trente, à 100 000 MW en 2022. Mais la part du charbon dans la production d'électricité sera encore de 40 % en 2022[59].

Politique énergétique[modifier | modifier le code]

L'Inde est le troisième émetteur de CO2 au monde, derrière la Chine et les États-Unis, principalement à cause d’une énorme dépendance envers le charbon, source des deux tiers de l’électricité produite par des centrales anciennes et polluantes. Mais un Indien émet seulement 1,7 tonne de CO2 par an, soit dix fois moins qu’un Américain, quatre fois moins qu’un Chinois et trois fois moins qu’un Terrien moyen. Cela est principalement dû au fait que 300 millions d’habitants ne sont pas connectés au réseau électrique. La priorité de l'Inde est de faire profiter cette population rurale des retombées de la croissance (environ 7 % par an). Dans sa contribution à la COP21, le gouvernement ne s’est pas engagé à réduire ses émissions de manière absolue, mais relative : d’ici à 2030, chaque point de croissance devra être obtenu avec 35 % en moins de CO2 rejeté dans l’atmosphère. La demande en charbon devrait doubler d’ici à 2035, alors que l’Inde est déjà le troisième consommateur mondial. Le pays projette cependant une ambitieuse révolution solaire visant à multiplier par 25 les capacités de production photovoltaïque d’ici à 2030 ; avec l’éolien, l’hydraulique et la biomasse, 40 % de l’électricité serait alors produite de manière renouvelable. Les observateurs estiment cette ambition difficile à tenir : le solaire sur les toits, principal levier, est encore naissant et mal organisé, et l’expansion du photovoltaïque au sol nécessite l’achat de terres, ce qui est difficile dans un pays agricole et densément peuplé[60].

Le gouvernement indien a annoncé en d’ambitieux objectifs de déploiement d’énergies renouvelables, visant un total de 150 GW de capacité installée d’ici à 2022. En 2014, avec 34 GW installés, les énergies renouvelables fournissent 6,5 % de l’électricité du pays. Le solaire se taille la part du lion, avec un objectif de 100 GW, alors que seuls 3 GW sont actuellement exploités. L’éolien devra atteindre 60 GW en 2022, contre 22 465 MW installés fin 2014. Biomasse (10 GW) et petite hydraulique (5 GW) complèteront le dispositif. Pour financer ces déploiements, qui apparaissent difficilement atteignables, le gouvernement a notamment annoncé le doublement, pour la deuxième année consécutive, de la taxe sur le charbon[61].

Le premier ministre Narendra Modi élu en est un fervent partisan des énergies renouvelables, qu'il avait promues lorsqu'il était premier ministre du Gujarat, au point que cet État rassemblait plus du tiers de la capacité installée solaire de l'Inde à la fin 2013. Le ministre indien de l'Énergie a déclaré début au journal britannique The Guardian que son gouvernement s'engage à donner accès à l'électricité à chaque foyer indien d'ici à 5 ans (au moins une ampoule électrique par foyer), et à supprimer l'usage des générateurs au diesel, alors qu'actuellement plus de 300 millions indiens ne sont pas reliés au réseau électrique. Pour cela, l'objectif de 20 GWc solaires installés en 2020 fixé par le gouvernement précédent sera largement dépassé, le nouveau gouvernement envisageant de passer rapidement à un rythme de 10 GWc solaires installés par an, plus 6 à 8 GW/an d'éolien. Les analystes de Bloomberg Energy Finance prévoient que l'Inde pourrait compter plus de 200 GWc de photovoltaïque installés en 2030, presque autant que la capacité actuelle des centrales à charbon et estiment que, dès 2020, l'électricité des centrales solaires pourrait coûter moins cher que celle des centrales à charbon. Le gouvernement Modi a doublé la taxe sur le charbon et propose des aides pour fermer les centrales à charbon de plus de 25 ans. Cependant, le ministre ne cache pas que la production électrique issue du charbon continuera néanmoins à croître pour répondre à la double exigence d'amener l'électricité à tous les Indiens tout en répondant aux besoins d'une économie en plein développement[62].

L'État indien a vendu en Bourse, le , 10 % du capital de Coal India pour 3,2 milliards d'euros, le plus gros appel au marché jamais effectué à la Bourse de Bombay ; l'État conserve près de 80 % du capital ; il prépare la cession de 5 % du grand groupe pétrolier et gazier ONGC pour environ 2,5 milliards de dollars[63].

Lors de la COP26, le Premier ministre indien Narendra Modi annonce vouloir atteindre la neutralité carbone d'ici à 2070, baisser d'un milliard de tonnes les rejets de gaz à effet de serre (GES) et tripler la production d'électricité issue des énergies renouvelables d'ici à 2030. Les grands industriels indiens contribuent à ces objectifs : Gautam Adani, annonce que son groupe investira 70 milliards $ dans les énergies renouvelables d'ici à 2030, et Mukesh Ambani, à la tête du conglomérat Reliance, compte investir 80 milliards $ dans le secteur[64].

Lors de la COP 28 en décembre 2023, les ministres indiens présents refusent de s'engager à réduire la consommation de charbon de leur pays. Selon Promit Mookherjee, expert climat à l'Observer Research Foundation (ORF), « ceux qui poussent cette mesure n'ont rien à y perdre. Contrairement à l'Inde ». Le ministre indien de l'énergie a évoqué début novembre l'ajout de 30 GW de capacité supplémentaire de centrales à charbon, en plus des 50 GW de capacité de production en cours de construction[65].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. consommation brute=production brute + importations − exportations − pertes en ligne.

Références[modifier | modifier le code]

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  2. tab.GHG-FC
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  5. tab.GHG FC-Gas
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  59. L’Inde mise tous ses efforts sur le solaire, Le Monde du 2 octobre 2015.
  60. Les frileux de la lutte contre le réchauffement, Libération, 30 novembre 2015.
  61. L'Inde accélère sur les énergies renouvelables, La lettre des énergies renouvelables (Observ'ER) du 31/03/2015.
  62. Inde - L'objectif de 20 GWc en 2020 sera pulvérisé, Observ'ER, 15 octobre 2014
  63. L'Etat indien entame le bal des privatisations partielles, Les Échos, 3 février 2015.
  64. Climat : l'Inde veut obtenir davantage d'aide financière, Les Échos, 8 novembre 2022.
  65. COP28 : l'Inde ne lâche rien sur le charbon, Les Échos, 4 décembre 2023.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en)International Energy Agency (IEA), IEA Key World energy statistics 2012, International Energy Agency (IEA) - Agence Internationale de l’Énergie, (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]