Économie du Guatemala

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Économie du Guatemala
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Monnaie Quetzal Guatémaltèque (GTQ)

1 US$ = 7,74 GTQ, 2021
1 EUR = 8,04 GTQ, 2021

Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) en augmentation 85,99 milliards US$ (2021)
Produit intérieur brut en PPA en augmentation 167,79 milliards US$ (2021)
Croissance du PIB en augmentation 7,98 % (2021)
PIB par habitant en PPA en diminution 4 688 US$ (2023)
Inflation (IPC) 4,3 % (2021)
Pop. sous le seuil de pauvreté en stagnation 58 % (2019)
Indice de développement humain (IDH) en diminution 0,627 (moyen ; 135e) (2021)[1]
Taux de chômage en diminution 2,57 %
Commerce extérieur
Exportations en augmentation 15,32 milliards US$ (2021)
Biens exportés Bananes, muscade, macis et cardamome, café, sucre brut, huile de palme
Importations en augmentation 27,39 milliards US$ (2021)
Biens importés Pétrole raffiné, équipement de diffusion radio, médicaments emballés, voitures et camions
Finances publiques
Dette publique en augmentation 27,39 milliards US$ (2021)
Dépenses publiques en diminution 11,64 milliards US$ (2021)
Sources :
Banque Mondiale, OEC World, Countryeconomy

L'économie du Guatemala est basé sur une économie de marché, dont le Produit intérieur brut est composé a 9,4% par l'agriculture, 22,2% par l'industrie et 62,1% par le secteur des services.

Pays le plus peuplé d'Amérique centrale (hors Mexique) avec plus de 17 millions d'habitant, c'est aussi celui avec le PIB le plus élevé de cette partie du continent, cependant le pays est derrière le Costa Rica et le Belize en ce qui concerne le PIB par habitant.

C'est aussi le quatrième pays le plus inégalitaire d’Amérique latine et le neuvième au niveau mondial en 2016[2].

Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), « au Guatemala, le coefficient de Gini – qui mesure les inégalités de revenus – s’élève à 0,63, l’un des plus hauts taux du monde ». Le pays est l'un des seuls du continent américain à ne pas avoir enregistré de diminution de la pauvreté durant la période de cours élevés des matières premières exportées (2000-2015). Au contraire, elle augmente de 7%, pour atteindre en 2017, 66,7% des Guatémaltèques, dont 86,6% des seuls indigènes[3].

Le pays est membre du MCCA (Marché Commun Centraméricain)

Entreprises[modifier | modifier le code]

Au début des années 2000, l'organisation patronale guatémaltèque Vestex développe un système de « résolutions alternatives des conflits ». Il s'agit de former, par Vestex, des médiateurs « indépendants » afin de prévenir d'éventuelles grèves et d'éviter le recours aux inspections du travail et aux tribunaux. La Fédération syndicale des travailleurs de l’alimentation (Festras) dénonce « un pas vers la privatisation de la justice »[4].

Le pays est attractif pour les entreprises (notamment de confection) en raison de sa proximité géographique avec les États-Unis, des salaires très bas et des avantages fiscaux considérables. Le secteur des Maquiladoras constitue une part importante du total des exportations du Guatemala. Pourtant, son apport à l’économie de ces pays est contesté ; les matières premières sont importées, les emplois sont précaires et peu rémunérés, et les exonérations d’impôts fragilisent les finances publiques. Elles font aussi l'objet de critiques pour les conditions de travail des employés : insultes et violences physiques, licenciements abusifs (notamment d'ouvrières enceintes), horaires, non-paiement des heures supplémentaires. Selon Lucrecia Bautista, coordinatrice du secteur maquilas du cabinet d'audit Coverco, « les réglementations en matière du droit du travail sont régulièrement violées dans les maquilas et il n'existe aucune volonté politique pour imposer leur application. Face aux infractions, l'inspection du travail fait preuve d'une remarquable mansuétude. Il s'agit de ne pas décourager les investisseurs. » Les syndicalistes sont sujets à des pressions, et parfois à des séquestrations ou assassinats. Dans certains cas, des chefs d'entreprises ont fait appel aux services des maras. Enfin, des listes noires comprenant des noms de syndicalistes ou militants politiques circulent dans les milieux patronaux[5].

Le Guatemala présente la fiscalité la plus faible d'Amérique pour les entreprises et les investisseurs étrangers[6].

Électricité[modifier | modifier le code]

Le secteur de l'électricité est privatisé, ce qui occasionne des prix très élevés. Dans les campagnes, bien que la consommation d'électricité par foyer soit très faible, les notes peuvent représenter plus de 20 % du salaire des paysans selon le Comité de développement paysan (Codeca). Depuis la privatisation, le prix du kilowattheure a augmenté au point de devenir l'une des plus chers d’Amérique latine. Pour protester contre cette situation et exiger la renationalisation des services électriques, les membres du Codeca organisent des manifestations et s’exposent à la répression. Entre 2012 et 2014, 97 personnes ont été incarcérées, 220 blessées et 17 tuées[7].

Corruption[modifier | modifier le code]

Il existe des liens entre le secteur économique et le crime organisé. Celui-ci investit directement dans le pays en achetant des propriétés agricoles, à travers le système bancaire, et en investissant dans toutes sortes d’entreprises[3].

Au début des années 2010, le réseau d'entreprises finançant le Parti Patriote a accaparé 450 marchés publics et a déterminé les priorités de plusieurs grandes administrations (tels les ministères des Communications, des Infrastructures et du Logement). Il a ainsi pu mettre en place les programmes et échéances financières qui permettaient d'optimiser la distribution d'argent public aux entreprises qui lui étaient associées. En outre, un système de fraude aux douanes fit perdre 280000 par semaine à l’État guatémaltèque. Le président et ses ministres bénéficiant pour leur part de larges rétrocommissions[8].

En , le pays figure sur la liste française des paradis fiscaux[9].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Avec 2,560 millions de touriste en 2019, le Guatemala dispose d'un important potentiel de sites (Lac Atitlan, Tikkal, Antigua...) pour développer les arrivés internationales et ainsi augmenter leur contribution au PIB, la contribution de ce dernier ne s'élevant en effet qu'a 1,6% en 2019[10].

Lac Atitlan
Antigua

Agriculture[modifier | modifier le code]

Camion transportant de la canne à sucre à Palín (es) en 2013.

Guatemala est l'un des 10 plus grands producteurs au monde de café, canne à sucre, melon et caoutchouc naturel, et l'un des 15 plus grands producteurs mondiaux de banane et huile de palme[11].

En 2018, le Guatemala a produit

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Human Development Reports | Specific country data | GTM » [« Rapports sur le développement humain | Données spécifiques par pays | GTM »], sur hdr.undp.org, Programme des Nations unies pour le développement, (consulté le ).
  2. « ¿Cuáles son los 6 países más desiguales de América Latina? », sur BBC Mundo, .
  3. a et b [1]
  4. Philippe Revelli, « Les maquilas, ces zones de non-droit au Guatemala », Manière de voir,‎
  5. https://www.insumisos.com/diplo/NODE/663.HTM
  6. Bernard Duterme, « Amérique latine recherche percepteurs désespérément », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).
  7. Cécile Raimbeau, « Qui a tué Berta Cáceres ? », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Clément Detry, « Quand le Guatemala organise l’impunité »,
  9. Le Monde avec AFP, « Bercy sort les Bermudes et Jersey des paradis fiscaux », 20 janvier 2014, sur le site lemonde.fr (présentation en ligne).
  10. « Développement et importance du tourisme pour Guatemala », sur DonnéesMondiales.com (consulté le )
  11. Production du Guaetmala en 2018, sur le site de la FAO.
  12. Guatemala production en 2018, sur le site de la FAO.

Voir aussi[modifier | modifier le code]