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* En cas de manque de glucose, (sous {{unité|0.8|gramme}} par litre), le pancréas permet la production de [[glucagon]] remontant le taux de sucre dans le sang. Le sucre stocké dans le foie et les muscles va être libéré. Si cela s'avère impossible, le patient se retrouvera en situation d’[[hypoglycémie]], qui peut devenir chronique. |
* En cas de manque de glucose, (sous {{unité|0.8|gramme}} par litre), le pancréas permet la production de [[glucagon]] remontant le taux de sucre dans le sang. Le sucre stocké dans le foie et les muscles va être libéré. Si cela s'avère impossible, le patient se retrouvera en situation d’[[hypoglycémie]], qui peut devenir chronique. |
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;Diabète: Les malades du [[Diabète sucré|diabète]] ont un pancréas qui ne peut pas produire suffisamment d’insuline pour métaboliser le glucose. Il s’ensuit une [[hyperglycémie]] : le sucre étant un concentré de glucose, il est alors à éviter. On parle de diabète quand la glycémie à jeun est supérieure ou égale à {{unité|1.26|gramme}} par litre de sang (à deux reprises et en laboratoire)<ref name="afd-72" />. Selon l’[[OMS]], quelque {{unité|356|millions}} de personnes sont diabétiques en septembre 2012 dans le monde<ref>http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs312/fr/index.html</ref>. |
;Diabète: Les malades du [[Diabète sucré|diabète]] ont un pancréas qui ne peut pas produire suffisamment d’insuline pour métaboliser le glucose. Il s’ensuit une [[hyperglycémie]] : le sucre étant un concentré de glucose, il est alors à éviter. On parle de diabète quand la glycémie à jeun est supérieure ou égale à {{unité|1.26|gramme}} par litre de sang (à deux reprises et en laboratoire)<ref name="afd-72" />. Selon l’[[OMS]], quelque {{unité|356|millions}} de personnes sont diabétiques en septembre 2012 dans le monde<ref>http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs312/fr/index.html</ref>. Selon une étude publiée en février 2013, une augmentation de la quantité de sucre disponible est associée à une augmentation du diabète<ref name="Basu2013">{{Cite doi|10.1371/journal.pone.0057873}}</ref>. |
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;Hypoglycémie : « L’[[hypoglycémie]] correspond à une glycémie inférieure à {{unité|0.6|gramme}} par litre de sang »<ref>http://www.afd.asso.fr/dico-du-diabete/h Chiffres de l'AFD</ref>. |
;Hypoglycémie : « L’[[hypoglycémie]] correspond à une glycémie inférieure à {{unité|0.6|gramme}} par litre de sang »<ref>http://www.afd.asso.fr/dico-du-diabete/h Chiffres de l'AFD</ref>. |
Version du 7 avril 2013 à 13:05
Le sucre est une substance de saveur douce extraite principalement de la canne à sucre et de la betterave sucrière. Il est majoritairement formé d'un composé nommé saccharose. Il se trouve que d'autres plantes permettent également de produire des produits composés majoritairement de saccharose (ex: palmier). Toutefois, d'autres composés de la même famille des saccharides ont également une saveur douce : le glucose, le fructose... qui sont de plus en plus utilisés par l’industrie agroalimentaire et d’autres industries[1]. Dans le langage courant, le terme "sucre" peut se rapporter à un ose quelconque.
Divers végétaux contiennent des quantités importantes de sucres et sont utilisés comme matière première d'où l'on extrait ces sucres, souvent sous la forme de sirop :
- agave américain dont on extrait le sirop d'agave
- betterave sucrière
- canne à sucre dont le sucre produit est à la base de plusieurs cultures et civilisations
- cocotier : certains Austronésiens, comme les Gilbertins, extraient la sève et en font du sirop
- érable : (sucre et sirop d'érable),
- palmier-dattier : (sucre et sirop de palmier provenant de la sève, sucre et sirop de datte provenant du fruit),
- palmiers à sucre comme le cocotier du Chili donnent du sirop de palmier,
- plantes à fleurs dont les abeilles transforment le nectar en miel,
- sorgho avec lequel on fabrique le sirop de sorgho.
Les sucres ont une saveur sucrée que l'on a dit être une des quatre saveurs de base, mais les physiologistes ont depuis longtemps réfuté cette classification fausse (saveur). Ce qui est clair, c'est que les saveurs sucrées semblent indiquer aux primates, humains ou non humains, la valeur énergétique des végétaux, d'où le plaisir qui lui est associé. Certaines saveurs sucrées sont notamment reconnue par une famille de récepteurs, situés sur la langue, couplés à la protéine G T1R1, T1R2 et T1R3, ils s’assemblent en homodimères ou hétérodimères et permettent la reconnaissance des sucres naturels ou des édulcorants.
À part les sucres, de nombreuses autres molécules, artificielles ou naturelles, possèdent un pouvoir sucrant, celles-ci ne sont pas toutes reconnues par tous les animaux. Parmi les molécules d'origine naturelle on trouve les acides aminés (glycine), les protéines (thaumatine, mabinline), des hétérosides (stéviosides), etc. Parmi les molécules de synthèse, on trouve, des dipeptides (aspartame), des sulfamates (acésulfame potassium), etc.
Histoire
Initialement, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique, les gens mâchaient la tige de la canne à sucre pour en extraire le suc. La fabrication du sucre aurait commencé dans le Nord-Est de l’Inde ou dans le Pacifique Sud respectivement vers 10000 ou 6000 avant J.-C. Néarque, l'amiral d'Alexandre le Grand, lors d'une de ses explorations en Inde vers 325 avant J.-C, parle d’un « roseau donnant du miel sans le concours des abeilles », reprenant une expression des Perses[2]. En effet, on utilisait plutôt la saveur sucrée du miel, le sucre de canne étant encore rare et cher. D’autres témoignages archéologiques associent la culture de la canne avec la civilisation de la vallée de l'Indus[3]. C'est en Inde qu'on aurait découvert comment purifier et cristalliser le sucre pendant la dynastie des Gupta vers l’an 350.
Les Arabes découvrirent de la canne en Perse et l’adoptèrent immédiatement. Dès lors, la culture de la canne se répandit au fil de l’expansion musulmane. Au cours de la révolution agricole musulmane, des entrepreneurs arabes, grâce à l'expansion de l'islam en Asie, ont acclimaté la canne à sucre dans les pays méditerranéens (depuis la Syrie jusqu'à l'Espagne du sud), adopté les techniques de production de sucre indiennes et les ont affinées (sucre en pains ou en poudre, facilement transportables par les caravanes), les transformant en une grande industrie. Les Arabes ont créé les premières sucreries, raffineries, usines et plantations[4].
De son côté la culture romaine semble avoir largement, voire complètement ignoré, cette forme de sucre, ne connaissant que le miel. Notons tout de même que quelques sources en parlent dans un cadre médicinal..
Au Moyen Âge l'Occident découvre le sucre de canne chez les Arabes lors des croisades et le fait rapporter notamment en Italie, en Grèce et dans le sud de la France. Produit exotique et rare, il est d'abord réservé aux apothicaires et aux élites chez qui il est utilisé comme monnaie d'échange, épice et médicament jusqu'au XVIIe siècle, ne devenant une nourriture qu'au XVIIIe siècle : associé au chaud et au sec selon la théorie des humeurs, il soigne le lymphatique ou l'atrabilaire, purge le phlegme, entre dans la fabrication de sirop (chaud et sec) contre le rhume (froid et humide). Dans plusieurs pays où il existe une nette séparation du sucré et du salé, le sucre apparaît plutôt en fin de repas puis en entremets comme dans le blanc-manger[5].
Vers 1390, une meilleure technique de pressage fut créée, ce qui permit de multiplier par deux la quantité de jus obtenu à partir de la canne. Cela a permis l’expansion économique des plantations de sucre à l’Andalousie et l’Algarve. Vers 1420, la production de sucre fut étendue aux îles Canaries, Madère et aux Açores.
Au XVe siècle, Venise contrôlait le commerce de la Méditerranée orientale, y compris celui du sucre, et fonda la première raffinerie d’Europe. La route des Indes, ouverte par Vasco de Gama, permit aux Portugais de s’assurer d’importantes ressources sucrières et de devenir les premiers fournisseurs du marché européen. Dès la moitié du XVe siècle, ils installèrent des plantations et des raffineries à Madère, un archipel situé dans l’océan Atlantique au large du Maroc.
Les Portugais importèrent plus tard le sucre au Brésil. Hans Staden écrit qu’en 1540 l’île de Santa Catarina comptait 800 sucreries et que la côte nord du Brésil, Demarara et le Suriname en comptaient 2 000.
Après 1625, les Hollandais importèrent la canne à sucre d’Amérique du Sud vers les îles des Caraïbes, aux îles Vierges et à la Barbade. De 1625 à 1750, le sucre devint une matière première très prisée, et les Caraïbes en devinrent la principale source mondiale grâce à la main-d’œuvre fournie par l’esclavage.
Au début du XVIIe siècle, les Antilles françaises sont des colonies de peuplement. Les premières plantations de canne ne voient le jour qu’en 1643, après l’échec de la culture du tabac. Très vite, les sucreries se multiplient à la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Domingue. En métropole, ce sont les raffineries qui fleurissent sous l’impulsion de Colbert. Le siècle des Lumières sera le siècle de la domination française[6]. Le sucre devient l’élément majeur de l’économie et donc de la politique européenne.
Au cours du XVIIIe siècle, le sucre est devenu très populaire et le marché du sucre a connu une forte croissance, la production de sucre devenant de plus en plus mécanisée. La machine à vapeur alimenta un premier moulin à sucre en Jamaïque en 1768, et peu après, la vapeur servit d'intermédiaire au feu comme source de chaleur.
Ce n’est qu’au XIXe siècle que le sucre de betterave va connaître un réel essor. Si dès 1600, l’agronome français, Olivier de Serres, remarque que la « bette-rave » donne en cuisant un jus « semblable au sirop de sucre », il faut attendre 1747 pour qu’Andreas Sigismund Marggraf, chimiste berlinois, prouve que le sucre de betterave et le sucre de canne sont identiques. Franz Karl Achard, élève de Marggraf, produit en 1798 le premier sucre de betterave[7]. En 1810, l’intérêt pour la betterave revient en France sous l’impulsion de Chaptal, qui travaille dans la commission de l’Institut de France chargée de vérifier les expériences d’Achard. Cette commission informe Napoléon de l’intérêt que la France aurait à produire elle-même son sucre.
C’est à partir de l’époque des guerres napoléoniennes, avec le blocus imposé par Napoléon, que se développe la culture de la betterave sucrière après que Jean-Baptiste Quéruel, engagé chez Benjamin Delessert à sa manufacture sucrière de Passy, a inventé la méthode permettant la fabrication industrielle de sucre à partir de celle-ci. Convaincu de l’intérêt de la betterave dans la production du sucre, Napoléon incite les agriculteurs à pratiquer cette culture et les industriels à améliorer les procédés. Dès lors, la France se mobilise pour extraire le sucre à partir de la betterave. Les mesures impériales font vite effet. En 1812 naît l’agro-industrie sucrière française. Benjamin Delessert met au point l’extraction du sucre de betterave et présente à Napoléon 1er ses premiers pains de sucre. L’empereur ordonne aussitôt l’emblavement de 100 000 hectares[8].
La fin de l’Empire permet le retour sur le continent du sucre de canne. Et met un temps en péril le développement de la betterave sucrière. Mais la récession ne va cependant pas durer. En 1828, la France compte 585 sucreries implantées dans 44 départements. En 1900, le sucre de betterave représente 53 % de la production mondiale de sucre. La guerre de 14-18, en transformant les grandes plaines betteravières européennes en champs de bataille, stoppe toute la production et le fait redescendre à 26 %. S’il remonte pour atteindre 40 % dans les années 1950, le sucre de betterave représente actuellement 22 % de la production mondiale de sucre.
En 1949, Louis Chambon met au point la technique de moulage des « dominos » de sucre par compression.
La démocratisation de la consommation en Europe a lieu lors de la révolution industrielle, la production de sucre étant multipliée par 1 000 entre le XVIIIe et le XXe siècle[5].
Aujourd’hui une sucrerie de betteraves produit entre 1 500 tonnes et 2 000 tonnes de sucre environ en 24 heures avec un effectif permanent d’environ 150 personnes.
Typologie
Certains types de sucre sont normalisés au niveau mondial par le Codex Alimentarius[9].
Quelques types de sucre (normalisés ou non) :
- sucre complet : sucre non raffiné, totalement pourvu de sa mélasse, cristallisé puis déshydraté. En particulier, le sucre de canne complet ;
- sucre blanc : doit contenir plus de 99,8 % de saccharose cristallisé, c’est celui qu’on appelle couramment sucre cristal (ou cristallisé) ou sucre semoule, selon la taille des cristaux ; le sucre de betterave est naturellement blanc tandis que le sucre de canne présente naturellement une coloration qui va du blond au brun, due à des pigments présents uniquement dans la canne ;
- sucre mi-blanc : doit contenir plus de 99,6 % de saccharose ;
- cassonade : sucre cristallisé issu du jus de canne contenant environ 95 % de saccharose ainsi que des composés naturels qui lui donnent sa couleur et ses notes aromatiques : rhum, vanille, cannelle ;
- sucre glace, sucre en poudre ou sucre impalpable : cristaux de sucre blanc moulus en une poudre très fine (impalpable) ;
- sucre en morceaux : cubes, ou parallélépipèdes rectangles de sucre obtenus par moulage sous pression de cristaux de sucre réhumidifiés avec de la vapeur d’eau; à dissoudre dans un liquide chaud ;
- sucre candi : sucre obtenu par cristallisation lente d’un sirop, ce qui forme de gros cristaux ; son nom lui vient de l’arabe qandi (« sucre »)[10] ;
- sucre roux : c’est soit du sucre brut issu de la canne (sucre de canne roux appelé cassonade), soit du sucre de betterave ayant subi au moins deux cycles de cuisson (vergeoise), soit du sucre blanc coloré avec du caramel ;
- sucre blond : sucre issu de l’agriculture biologique, c’est un sucre non raffiné dont on a enlevé une partie de la mélasse, puis cristallisé et séché.
- vergeoise : sucre moelleux provenant d’un sirop de betterave recuit ;
- sucre perlé: état précis du sucre de betterave aggloméré résistant à la chaleur qui est utilisé pour les chouquettes en France et dans les pâtisseries de la région liégeoise et verviétoise, par exemple, dans les recettes de gaufre de Liège, craquelin, et gâteau de Verviers ;
- sucre gélifiant : sucre cristallisé additionné d'un gelifiant (pectine, carraghenane, etc.) et d’acide citrique ; il est utilisé pour la fabrication des confitures ;
- sucre inverti : (sucre liquide inverti ou sirop de sucre inverti) solution aqueuse de saccharose partiellement invertie par hydrolyse (décomposé par l’eau, le saccharose se transforme en glucose et en fructose).
Techniques de production
Sucre de canne
La canne à sucre contient environ :
- 71 % d’eau ;
- 14 % de saccharose ;
- 13 à 14 % de fibres ligneuses ;
- 2 à 3 % d’autres éléments (vitamines, sels minéraux, oligo-éléments toutes choses importantes pour l'alimentation).
Dans le cadre de l’agriculture biologique, comme pour l’agriculture conventionnelle, les cannes, sans leurs feuilles, sont pressées plusieurs fois pour en extraire le jus (70 à 80 %), le résidu fibreux (20 à 30 %), appelé bagasse, est recyclé après séchage dans l'alimentation de la chaudière. À partir de ce jus, on obtient plusieurs types de sucres :
- les sucres totalement pourvus de leur mélasse :
- le jus simplement évaporé donne le rapadura (dix litres de jus en fournissent environ un kg),
- le jus épaissi, puis cristallisé par addition de cristaux de sucre, et déshydraté donne le sucre complet ;
- les sucres partiellement séparés de leur mélasse par centrifugation et cristallisés :
- le sucre de canne roux véritable,
- le sucre blond.
En agriculture intensive, les champs de canne à sucre sont brûlés et les cannes ramassées mécaniquement. Divers procédés physiques et chimiques permettent d’en extraire le saccharose pur : 1 tonne de canne fournit environ 115 kilogrammes de saccharose. Le brûlage sur pied, qui diminue la masse végétale inutile (les feuilles) et concentre le sucre dans la tige par évaporation, est une technique aussi ancienne que la culture de la canne.
Le procédé d’extraction du sucre de canne est identique à celui du sucre de betterave, à l’exception de la première phase où le jus de canne est extrait par broyage, tandis que celui de betterave est extrait par diffusion. À leur entrée dans la sucrerie, les cannes sont découpées en petits morceaux puis pressées et broyées dans plusieurs moulins. Séparé de la bagasse (la canne écrasée), le jus de canne obtenu contient 80 à 85 % d’eau, 10 à 20 % de sucre et 0,7 à 3 % de composés organiques et minéraux. Il connaîtra ensuite les mêmes étapes que le jus de betterave. Le sirop recueilli après cristallisation et essorage du sucre de canne ou de betterave, également appelé « eau mère », est encore chargé de sucre. Il subit alors une nouvelle cuisson et un nouvel essorage qui donnent le sucre dit de «deuxième jet », plus coloré et moins pur que le sucre de premier jet. Puis ce sirop de deuxième jet, toujours riche en sucre, est à son tour réintroduit dans le cycle pour donner un sucre de troisième jet, brun et chargé d’impuretés (le sucre roux), ainsi qu’un dernier sirop visqueux et très coloré, appelé mélasse.
Sucre de betterave
La betterave sucrière contient environ :
- 76 % d’eau ;
- 15 à 18 % de saccharose ;
- 4 à 5 % de pulpe ;
- 2 à 3 % d’éléments non sucrés.
Pour la canne comme pour la betterave, l’extraction doit se faire rapidement car les plantes continuent à respirer et consomment du sucre pour leur métabolisme. En moyenne, on chiffre de 100 à 130 g de sucre perdu par tonne de betterave et par jour[11]. Les usines sucrières sont ainsi toujours à moins de trente kilomètres des champs. Une autre partie du sucre se retrouve dans la mélasse ou reste dans la pulpe.
La mélasse issue du raffinage de la betterave est souvent utilisée pour la fermentation ou la nourriture du bétail.
Sucre de palme
De fabrication artisanale, ce sucre est extrait des inflorescences des palmiers à sucre. Le jus obtenu est filtré, puis cuit afin de le transformer en sirop. Il est enfin battu pour amorcer la cristallisation. Le sucre obtenu est brun, naturellement riche en fructose et oligo-éléments.
Économie
Production
Production de sucre centrifugé, canne et betterave confondues :
Production en millions de tonnes équivalent sucre brut Données de FAOSTAT (FAO) | |
---|---|
Année | Quantité |
1994/1995 | 120,9 |
1995/1996 | 121,3 |
1996/1997 | 123,5 |
1997/1998 | 126,6 |
1998/1999 | 131,1 |
1999/2000 | 135,8 |
2000/2001 | 130,4 |
2001/2002 | 135,6 |
2002/2003 | 147,1 |
2003/2004 | 141,1 |
2004/2005 | 142,5 |
2007/2008 | 165,5 |
Sur 102 pays producteurs, 38 cultivent la betterave sucrière, et fournissaient environ 20 % de la production en 2011.
Le Brésil est le premier producteur mondial, suivi de l'Inde, puis de l’Union européenne[12]. Dans la dernière décennie (2000-2009), la part du Brésil dans les exportations mondiales de sucre brut est passée de 7 % à 62 % [13].
La France, avec un rendement de quatorze tonnes de sucre à l’hectare, a produit en 2011 4,7 millions de tonnes, et exporté 2,5 millions de tonnes. La France est le premier producteur mondial de sucre de betterave[14]. La Belgique a produit 687 000 tonnes en 2010 - 2011[15].
L’Organisation Commune du Marché du Sucre (OCM Sucre) a été profondément réformée en 2006. Trois impératifs ont présidé à cette réforme : intégrer les principes de la nouvelle PAC (Politique Agricole Commune) dans l’OCM Sucre, tenir compte de l’ouverture accrue du marché européen résultant d’engagements pris par l’U.E. auprès de pays en développement et appliquer une décision de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) obligeant l’UE à réduire ses exportations de sucre. Actuellement, la filière sucrière est l’une des plus encadrées par Bruxelles[16]. Le système actuel est fondé sur un quota de production, réparti entre les différents Etats membres. Les betteraviers voudraient un maintien du régime au moins jusqu’en 2020, le temps de s’adapter. Aujourd’hui, les deux Ministres de l’Agriculture en Allemagne et en France, Mme Aigner et M. Le Foll, se prononcent pour le maintien des quotas sucriers jusqu’en 2020[17].
Consommation
En France, les ventes sont passées de 5 kg/an/habitant en 1850 à 30-35 kg dans les années 1970. Depuis, les ventes de sucre sont stables. En Belgique, les ventes par habitant sont équivalentes à 34 kg par habitant et par an. Les ventes de sucre reflètent la notion de disponibilité ou de volumes de sucre mis sur le marché, à l’échelle d’un pays ou d’une population. L’ANSES (enquête INCA, enquête individuelle nationale de consommation alimentaire) et le CREDOC (Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de vie) réalisent quant à eux des études sur la consommation de sucre à l’échelle individuelle. Les consommations en glucides simples (sucres) sont stables selon les enquêtes nationales réalisées depuis une dizaine d’années. Elles sont en moyenne de l’ordre de 100g de sucres par jour et par personne[18].
Nutrition
Consommation et stockage
La consommation de sucre fournit de l’énergie à court terme, mais il ne peut pas être stocké tel quel dans l’organisme. Une partie du sucre consommé peut être utilisée tout de suite pour fournir de l’énergie si nécessaire, dans les minutes qui suivent ; une autre partie sera emmagasinée dans le foie et les muscles (sous forme de glycogène) pour utilisation dans les heures qui suivent ; et une autre sera transformée en graisses (triglycérides) qui seront stockées dans les cellules du tissu adipeux[19].
Dès que l'on consomme du sucre (ou glucides), l'insuline libérée bloque la lipolyse (utilisation des graisses stockées) et favorise la lipogenèse, c'est-à-dire la fabrication de graisses dans le tissu adipeux. En effet, le stock de glycogène hépatique est limité et le glycogène musculaire n'est utilisable que par les muscles eux-mêmes.
Sucre blanc et sucre complet
Après extraction, le sucre de betterave sort naturellement blanc, tandis que le sucre de canne cristallise avec une coloration qui va du blond au brun, due à des pigments présents uniquement dans la canne. Pour devenir blanc, le sucre roux de canne est refondu et débarrassé de ses colorants dans une raffinerie, sans modification chimique. Seul le sucre blanc de canne peut être appelé sucre "raffiné"[20].
Lorsqu’il provient de la canne à sucre, le sucre roux est composé de 95 % à 98 % de sucre (saccharose). Le sucre blanc lui, qui vient soit de la canne (après raffinage) soit de la betterave, contient plus de 99,7 % de saccharose. Le reste est constitué de traces d’eau, de minéraux et de matières organiques[21][22].
En outre, le sucre roux contient quarante fois plus d’éléments minéraux que le sucre roux de betterave et vingt fois plus d’éléments minéraux que le sucre roux de canne par rapport au sucre blanc[23].
Analyse comparée du sucre blanc et complet en mg pour 100 g de sucre | ||
---|---|---|
sucre blanc | sucre complet | |
Sels minéraux | 30 à 50 | 1 500 à 2 800 |
potassium (K) | 3 à 5 | 600 à 1 000 |
magnésium (Mg) | 0 | 60 à 130 |
calcium (Ca) | 10 à 15 | 40 à 110 |
phosphore (P) | 0,3 | 14 à 100 |
fer (Fe) | 0,1 | 4 à 40 |
Il est sans doute important pour certaines catégories de la population de ramener la consommation de sucre à un niveau raisonnable : comme pour tous les sucres simples, des vitamines et minéraux sont nécessaires pour métaboliser le saccharose (principalement des vitamines B1 et du magnésium). Un régime alimentaire très riche en sucre peut engendrer des carences.
Sucre et équilibre alimentaire
D’après l’enquête INCA2[24], les apports quotidiens en glucides (amidon et sucres) sont chez les adultes de 230 g/j en moyenne ; chez les enfants, ils sont de 207 g/j. Les adultes consomment 95g/j de sucres tandis que les enfants en consomment 99g/j[25]. Les apports quotidiens recommandés en glucides sont de 200 à 250 grammes. [réf. nécessaire]
Qu’il soit blanc ou complet, il contient toujours quatre kilocalories par gramme, soit 1 676 kilojoules. De plus, consommé sans modération, il peut conduire à un excès de calories pouvant entraîner hypoglycémie, diabète et obésité. Manger beaucoup d’aliments sucrés n’entraîne pas forcément ces troubles s’ils sont associés à une alimentation équilibrée : un régime alimentaire équilibré ne se base pas sur le rapport sucres simples aux sucres complexes, mais sur le calcul des indices glycémiques de tous les aliments ingérés dans la journée.
Santé
Une étude de la Harvard School of Public Health (États-Unis) publiée en dans la revue scientifique britannique de référence The Lancet a conclu que l’excès de glucose dans le sang est la cause de plus de trois millions de décès par an dans le monde, dont 960 000 directement à cause du diabète et 2,2 millions en raison de troubles cardiovasculaires (1,5 million de décès par infarctus du myocarde (soit 21 % du total des infarctus) et 709 000 décès dus à un accident vasculaire cérébral (13 % du total des décès par AVC))[26]. Les journalistes soulignent que « Ces chiffres sont comparables aux décès annuels dus au tabac (4,8 millions de morts), à l’excès de cholestérol (3,9 millions) et au surpoids et à l’obésité (2,4 millions) »[26],[27].
Troubles de la régulation : diabète et hypoglycémie
Chez l’Homme, « la glycémie doit varier en moyenne entre 0,80 et 1,40 grammes par litre de sang (entre 1 et 1,4 grammes par litre deux heures après un repas et entre 0,80 et 1,10 g/l à jeun le matin) »[28].
Le taux de sucre (en fait, de glucose) dans le sang est régulé par le pancréas :
- En cas de consommation excessive de sucre (plus d’un gramme par litre de sang), ou d’aliments qui se transforment vite en glucose, le pancréas produit l’insuline afin de rendre le sucre utilisable par les cellules : le sucre en surplus va être stocké dans le foie (en glycogène) ou transformé en graisses, et la glycémie va baisser.
- En cas de manque de glucose, (sous 0,8 gramme par litre), le pancréas permet la production de glucagon remontant le taux de sucre dans le sang. Le sucre stocké dans le foie et les muscles va être libéré. Si cela s'avère impossible, le patient se retrouvera en situation d’hypoglycémie, qui peut devenir chronique.
- Diabète
- Les malades du diabète ont un pancréas qui ne peut pas produire suffisamment d’insuline pour métaboliser le glucose. Il s’ensuit une hyperglycémie : le sucre étant un concentré de glucose, il est alors à éviter. On parle de diabète quand la glycémie à jeun est supérieure ou égale à 1,26 gramme par litre de sang (à deux reprises et en laboratoire)[29]. Selon l’OMS, quelque 356 millions de personnes sont diabétiques en septembre 2012 dans le monde[30]. Selon une étude publiée en février 2013, une augmentation de la quantité de sucre disponible est associée à une augmentation du diabète[31].
- Hypoglycémie
- « L’hypoglycémie correspond à une glycémie inférieure à 0,6 gramme par litre de sang »[32].
Effets corporels
- Caries dentaires
- La carie est un problème qui peut être consécutif à la consommation répétée de sucre blanc : en effet, il favorise la métabolisation d’acides par des bactéries, qui détruisent l’émail dentaire. Le facteur déterminant dans la formation des caries est moins la quantité que la fréquence du sucre absorbé. Il convient donc de limiter la consommation de produits sucrés entre les repas et d'avoir une bonne hygiène bucco-dentaire.
- Obésité
- La prise de poids résulte le plus souvent d’un déséquilibre prolongé entre apports alimentaires et dépenses énergétiques. Au vu des études récentes, l'Agence Européenne de Sécurité des Aliments n'a pu établir aucune relation directe entre consommation de sucres - en dehors d’apports caloriques excessifs - et prise de poids[33]. En revanche, elle recommande de favoriser les glucides complexes plutôt que les glucides simples dont le sucre. Par ailleurs, il semblerait que l’organisme comptabilise moins bien les "calories liquides" consommées en excès. Ainsi les boissons sucrées (jus de fruits, sodas, nectars, sirops...) régulièrement consommées à des niveaux élevés pendant ou en dehors des repas, apporteraient un excès de calories préjudiciable à terme.
La consommation de boissons sucrées est mise en cause en tant que facteur à risque dans l'obésité[34]
- Carences
- La consommation importante de sucre qui contient essentiellement du saccharose et très peu de vitamines, de sels minéraux et de fibres, peut favoriser des carences nutritionnelles si par ailleurs notre alimentation est peu diversifiée.
- Addiction
- Le goût sucré active le circuit de la récompense dans le cerveau des mammifères[35]. Une expérience a montré que les rats préfèrent la consommation d'eau sucrée à celle de cocaïne en intraveineuse[36]. Cela peut constituer un facteur explicatif de la tendance de l'industrie agro-alimentaire à sucrer ses préparations[37]
Effets physiques
Un excès de sucre comme tout excès alimentaire, a un impact défavorable sur la santé. Il pourrait donc favoriser certaines maladies cardio-vasculaires, des pathologies oculaires (cataracte), le vieillissement prématuré, ainsi que certains cancers (cancer du pancréas, le cancer de l'estomac, le cancer du côlon, le cancer de l'endomètre) selon le site Danger-Santé[38].
Plusieurs études indiquent un rôle du sucre dans le développement du cancer : La consommation de sucre favorise le cancer colo-rectal[39].
Une étude canadienne publiée en a conclu à un lien entre diabète sucré et cancer du foie[40].
Une étude italienne publiée en a conclu que le sucre favorise le cancer du sein[41].
Une étude publié en dans The american journal of clinical nutrition a conclu qu’une consommation importante de sucre favorise le cancer du pancréas[42].
Effets mentaux
- Hyperactivité
Dans la plupart des cas, le comportement des enfants n’est pas modifié par l’absorption de sucre[43] : il n’y a pas de lien établi entre le sucre et l’hyperactivité.
Plusieurs études ont montré que l’hyperactivité observée chez certains enfants était due aux colorants[44].
- Maladie d’Alzheimer.
Les résultats des études récentes sont contradictoires. Selon une étude américaine publiée dans le Journal of Biological Chemistry en , le sucre contribuerait au développement de la maladie d'Alzheimer[45]. Une autre étude parue en 2012 dans la revue Aging Cell a établi un effet protecteur du glucose vis-à-vis de la neurodégénerescence[46].
- Addiction.
Chez le rat, une exposition prolongée au goût sucré (sous forme de sucre ou d'édulcorant) induit une dépendance caractérisée par des modifications comportementales et cérébrales comme celles des drogues dures[47].
Chez l'Homme, il n’existe pas d’addiction ou de dépendance alimentaire selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS)[48]. Même si le goût sucré procure un plaisir qui active le circuit de la récompense, la consommation de sucre n’entraîne pas une dépendance physique ni de symptômes de sevrage caractéristiques d’une véritable addiction[49][50].
Pondération
On dit souvent que le sucre est médicalement considéré comme « le carburant du cerveau », certains auteurs ayant même suggéré que la civilisation occidentale lui était redevable de son essor sur le plan intellectuel, depuis que sa consommation s'est largement répandue en Europe.
Ceci est un argument peu sérieux, car d'une part ce ne sont pas les « sucres » dans leur ensemble mais le glucose qui est le « carburant du cerveau ». Or le glucose est (et a toujours été) fabriqué par le corps humain principalement à partir des glucides contenus dans les céréales, le riz, les pommes de terre et autres féculents, mais également (ce qui est moins connu) des protéines lorsque cela est nécessaire (ce qui explique par exemple pourquoi on perd de la masse musculaire lorsqu'on fait un régime amaigrissant déséquilibré) ou des lipides. Le « sucre » (saccharose, fructose…) n'étant qu'une parmi de multiples sources possibles de glucose pour l'organisme, dire qu'il « est le carburant du cerveau » représente au mieux un paralogisme. L'argument, souvent cité pour justifier la consommation du sucre de table, est entièrement infondé. Un autre carburant du cerveau sont les cétones[51] (ou corps cétoniques), formées à partir des acides gras libres.
D'autre part, considérer que l'essor de la civilisation moderne soit dû à ce simple changement alimentaire, est une théorie qui ne repose sur aucune recherche sérieuse. On frise la légende urbaine. On trouve même la théorie inverse[52], qui dit que l'agriculture (qui a permis un accès plus large aux sucres, farines et amidons) a augmenté les carences, les maladies et les problèmes dentaires dans la population humaine.
Il n'en reste pas moins que d'une manière générale, les thèses alarmistes (qui avertissent le citoyen) sur les méfaits du sucre concernent implicitement l'abus de saccharose (ou sucre de table) ou des agents sucrants à haut index glycémique (fructose[53], sirop de glucose-fructose ou « HFCS », miel…).
En dehors des personnes connaissant des problèmes tels que le diabète de type II, l'obésité et les hypertriglycéridémies, il est parfois admis qu'une utilisation « raisonnable » de ces agents sucrants ne provoquerait pas de problèmes chez les gens en bonne santé; il reste à définir ce que signifie le mot « raisonnable », quand on a affaire à un produit aussi délicieux au goût et qui est autant présent dans les préparations industrielles.
Chimie
Par photosynthèse, les plantes produisent du glucose ou éventuellement d’autres sucres, comme par exemple le fructose. Ces sucres sont majoritairement transportés dans la sève des plantes sous forme de saccharose. Suivant les plantes, le saccharose est ensuite stocké comme réserve énergétique sans modification (ex : canne, betterave à sucre) ou bien est modifié et transformé en amidon (ex : pommes de terre, céréales)[54].
Le glucose en solution est essentiellement sous cette forme cyclique avec moins de 0,1 % des molécules sous forme de chaîne ouverte.
Les oses peuvent se grouper par liaisons covalentes osidiques et former des diholosides tels que saccharose (sucrose), ou former des polyosides tels que l’amidon. Les liaisons osidiques doivent être hydrolysées (c’est-à-dire qu’une molécule d’eau vient « casser » ou rompre le lien.) Cette réaction est catalysée par une enzyme (protéine) pour que les molécules puissent être métabolisées. Après digestion et absorption, les oses présents dans le sang et les tissus sont le glucose, le fructose, et le galactose.
Le préfixe « glyco- » indique la présence de sucre dans une substance non glucidique : par exemple, une glycoprotéine est une protéine à laquelle un ou plusieurs oses se sont connectés. De même, un glycolipide est un lipide lié à des résidus osidiques.
Fructose, glucose, galactose, maltose, lactose et mannose sont des sucres simples.
Parmi les diholosides, les plus courants sont le saccharose (sucre de canne ou de betteraves, formé d’un glucose et d’un fructose), le lactose (un glucose et un galactose) et le maltose (deux glucoses). La formule de ces diholosides est C12H22O11.
En industrie, le saccharose peut être hydrolysé pour obtenir une solution contenant du fructose, du glucose et du saccharose et appelée « sucre inverti », utilisée en confiserie et en pâtisserie.
Cuisine
Le sucre entre dans la composition de nombreuses recettes, et plus particulièrement en pâtisserie. Il est également très utilisé pour l'élaboration de nombreuses recettes de cocktails.
Degrés de cuisson du sucre
En pâtisserie, le sucre blanc mélangé avec un peu d’eau forme un sirop qui prend différents aspects selon sa concentration. Quand sa température augmente, sa teneur en eau diminue jusqu’à s’évaporer complètement pour former du caramel : le sirop passe par différentes phases qui ont chacune un nom et une utilisation[55].
Plusieurs moyens permettent de savoir dans quelle phase se trouve le sirop :
- un thermomètre (dont les graduations vont au moins jusqu’à 200 °C) ;
- un densimètre qui donne la proportion de sucre par rapport à l’eau ;
- une méthode empirique qui consiste à prélever un peu de sirop avec une cuillère et le faire tomber dans un bol rempli d’eau très froide ;
- une autre méthode empirique, plus précise, dite « cuisson aux doigts », qui demande une certaine expérience : il faut tremper les doigts dans de l’eau glacée puis prélever un peu de sirop pour en apprécier la consistance.
Le tableau ci-après donne le nom de la phase, la température et les proportions de sucre correspondantes, ainsi que le test de la cuisson aux doigts.
Le sucre et l’eau doivent être mélangés à froid dans une proportion de 300 millilitres d’eau pour 1 kilogramme de sucre.
Dénomination | Température | Quantité de sucre pour 1 kg de sirop | Test empirique |
---|---|---|---|
Nappé, lissé | 105/107 °C | Le sirop forme une couche mince sur l’écumoire, de grosses gouttes se forment avant de tomber. | |
Filet | 110 °C | Prendre un peu de sirop entre le pouce et l’index ; en les écartant, un filet se forme et s’allonge de 2 à 3 cm. | |
Morvé | 113 °C | Entre le pouce et l’index, le sirop commence à épaissir, mais il n’est pas encore possible de le bouler. | |
Petit boulé | 115/117 °C | Pris entre les doigts, on peut en faire une boule molle. | |
Boulé | 120 °C | La boule de sucre se forme et se roule plus facilement tout en restant souple. | |
Gros boulé | 125/130 °C | La boule de sucre est ferme et reste ronde. | |
Petit cassé | 135/140 °C | Pris entre les doigts, on ne peut plus former de boule. Plié brusquement, il se casse et colle aux dents. | |
Grand cassé | 145/150 °C | Comme ci-dessus, il casse, mais ne colle plus aux dents. | |
Sucre d’orge ou petit jaune | 155 °C | Le sucre prend une légère couleur jaune très clair. | |
Caramel blond ou jaune | 160 °C | Couleur jaune paille | |
Caramel clair ou grand jaune | 165 °C | Couleur blond foncé | |
Caramel | 180 °C et + | Couleur brun à brun foncé |
Notes et références
- Exemple : des sucres sont utilisés en enduit de couchage par l’industrie papetière, ou pour alimenter des processus bactériens utilisés pour la production de molécules pharmaceutiques, chimiques, ou encore pour la dépollution de sols
- Jean Meyer, Histoire du sucre, éd. Desjonquières, 1989
- (en) JF Robyt, Essentials of Carbohydrate Chemistry, vol. 3, Springer Berlin / Heidelberg, , 400 p. (ISBN 8-0-387-94951-2[à vérifier : ISBN invalide])
- La route du sucre. Sous la direction d’Emile Eadie. 2001. Ibis Rouge Editions. ISBN : 2-84450-114-1 p23-24
- Pierre Dockès, Le Sucre et les Larmes : Bref essai d’histoire et de mondialisation, Descartes & Cie, , 286 p. (ISBN 2844461344)
- Histoire du sucre. Jean Meyer. 1989. Ed.Desjonquères. ISBN : 2-904227-34-2 p.145
- Histoire du sucre. Jean Meyer. 1989. Ed.Desjonquères. ISBN : 2-904227-34-2 p.195
- Histoire d’un morceau de sucre. Dr. Helbé. 1890. Ed.Paillart. [p.20-21]
- Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, « Qualité », sur http://r0.unctad.org, CNUCED (consulté le )
- Informations lexicographiques et étymologiques de « candi » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
- Sugar Technology. Van der Poel. Ed. Bartens. 1998 Chapitres 5-14
- http://www.isosugar.org/ International Sugar Organization (ISO).
- Philippe Revelli, « Quand le Brésil joue le « pétrole vert » contre la réforme agraire », Le Monde diplomatique, avril 2009
- Bulletin de conjoncture - marché du sucre n° 501 - Statistiques de juillet 2012. France Agrimer (Bilan français du sucre p.30)
- CEFS, « CEFS Sugar statistics 2011 », sur http://www.comitesucre.org, CEFS[PDF]
- http://europa.eu/legislation_summaries/agriculture/agricultural_products_markets/l60041_fr.htm Synthèse de la législation de l’Union Européenne. Organisation commune du marché du sucre
- http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/10/10/reforme-de-la-pac-entente-franco-allemande-pour-un-budget-a-l-identique_1773086_3234.html
- Direction générale de l'Alimentation, « Rapport du Groupe de travail PNNS sur les glucides. Mars 2007. Ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Direction générale de l’Alimentation. p.10 à 30 », sur http://agriculture.gouv.fr
- La mise en réserve du sucre dans l'organisme, dossier JUSSIEU
- Sugar Technology. Beet and Cane Sugar Manufacture. P.W.van der Poel ; H. Schiweck, T.Schwartz. 1998. Ed. Bartens
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- http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000240225&dateTexte décret n°2003-586 du 30 juin 2003 pris pour l'application de l'article L. 214-1 du code de la consommation en ce qui concerne certains sucres destinés à l'alimentation humaine
- Tables de Souci /Fachmann/Kraut, CRC Press, 6th Ed, Medpharm, 2008
- http://www.anses.fr/Documents/PASER-Ra-INCA2.pdf Rapport INCA2 (2006-2007) p.75-102
- R Ancellin, « Glucides et santé : état des lieux, évaluation et recommandations », sur http://www.afssa.fr, Afssa, (consulté le ), p. 1-167 [PDF]
- Dépêche sur la Radio suisse romande
- Les boissons sucrées, une cible méconnue pour la prévention des maladies cardiovasculaires La Presse Médicale, In Press, Corrected Proof, Available online 17 June 2011 Jean Dallongeville, Bernard Charbonnel, Jean-Pierre Desprès (Résumé)
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- http://www.inb.u-bordeaux2.fr/siteneuro2/pages/archiindex/Ahmed07/LR_443_070addiction.pdf Tous dépendants au sucre ? La Recherche n°443
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- Étude sur le site de l’Association médicale canadienne (AMC)
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- Étude citée sur le site de TF1 sur [5]
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- (en) [[Food Standards Agency|Food Standards Agency]], « Agency revises advice on certain artificial colours », sur http://www.food.gov.uk, FSA, (consulté le )
- Article sur le site Psychomedia, 21 décembre 2007
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- Serge Ahmed, « Tous dépendants au sucre ? », La Recherche, no 443, , p. 70-74 (lire en ligne)
- Neuroscience of psychoactive substance use and dependence“ OMS 2004
- http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/la-peur-du-sucre-pour-les-enfants-est-demesuree-08-02-2012-1428774_57.php « La peur du sucre pour les enfants est démesurée » Le Point. Février 2012
- http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20056521 Benton D. The plausibility of sugar addiction and its role in obesity and eating disorders. Clin Nutr 2010,29,288-303.
- Biochimie médicale, Université Pierre et Marie CURIE, 2006
- Jared Diamond, The worse mistake in the story of the human race
- Zoom sur le fructose, institut SIIN, Nutrition Intelligente
- Biochimie végétale. J.-L. Guignard. 1996, Editions Masson.
- degrés précis de cuisson du sucre
Voir aussi
Articles connexes
- Alfred Sommier
- Dépendance au sucre
- Diabète sucré
- Sucre muscovado
- Liste alphabétique d'édulcorants
- Glycophilie
- Les édulcorants
- Sucre d'orge
- Sucre inverti
- Sucrier (récipient)
- Histoire de Saint-Domingue
Liens externes
- (en) http://www.dmoz.org/Business/Food_and_Related_Products/Sweeteners/Sugar/ sur Curlie
- ONG spécialisée sur les problématiques sociales et environnementales liées au sucre
Bibliographie
- Jean Meyer, Histoire du sucre, Éditions Desjonquières, 1989, (ISBN 978-2-904227-34-9).
- Marie-Galante, terre d’histoire sucrière, H. et D. Parisis, et B. Genet, préface d’Alain Buffon, Éd. Parisis, 2005, (220 pages)