« Cystite » : différence entre les versions
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Lorsque les cystites apparaissent chez une femme n'ayant jamais accouché par voie naturelle, et qu'elles apparaissent après des rapports sexuels, il est possible que les cystites soient liées à la présence de brides hyménales. En effet, des restes d'hymen peuvent persister dans le vagin et favoriser l'ouverture de l'urètre lors des rapports sexuels, favorisant ainsi la remontée de germes vers la vessie. Le traitement consiste alors en une intervention bénigne : la section des brides hyménales sous anesthésie locale le plus souvent. Il faut absolument respecter les règles d'hygiène. |
Lorsque les cystites apparaissent chez une femme n'ayant jamais accouché par voie naturelle, et qu'elles apparaissent après des rapports sexuels, il est possible que les cystites soient liées à la présence de brides hyménales. En effet, des restes d'hymen peuvent persister dans le vagin et favoriser l'ouverture de l'urètre lors des rapports sexuels, favorisant ainsi la remontée de germes vers la vessie. Le traitement consiste alors en une intervention bénigne : la section des brides hyménales sous anesthésie locale le plus souvent. Il faut absolument respecter les règles d'hygiène. |
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Les [[Anti-inflammatoire non stéroïdien|anti-inflammatoire non stéroïdiens]] multiplient par 6,5 la survenue d'une [[Pyélonéphrite aiguë|pyélonéphrite]]<ref>{{Article|prénom1=Albert Macaire C.|nom1=Ong Lopez|prénom2=Charles Jeffrey L.|nom2=Tan|prénom3=Antonio S.|nom3=Yabon|prénom4=Armin N.|nom4=Masbang|titre=Symptomatic treatment (using NSAIDS) versus antibiotics in uncomplicated lower urinary tract infection: a meta-analysis and systematic review of randomized controlled trials|périodique=BMC Infectious Diseases|volume=21|date=2021-06-29|issn=1471-2334|pmid=34187385|pmcid=8243445|doi=10.1186/s12879-021-06323-0|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8243445/|consulté le=2022-11-24|pages=619}}</ref>. |
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⚫ | L'utilisation de Canephron (extrais de trois plantes drainantes) associé à la [[fosfomycine]] permet de réduire de trois à un jour la durée des symptômes<ref>{{Article|prénom1=T. V.|nom1=Shatylko|prénom2=S. I.|nom2=Gamidov|prénom3=V. M.|nom3=Popkov|prénom4=Korolev Yu|nom4=A|titre=[The efficiency of combined regimens for the treatment of urinary tract infections in women using the herbal drug Canephron N]|périodique=Urologiia (Moscow, Russia: 1999)|numéro=6|date=2021-12|issn=1728-2985|pmid=34967165|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34967165|consulté le=2022-11-24|pages=51–56}}</ref>. |
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=== Non médicamenteux === |
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Des traitements à type de [[phytothérapie]] peuvent être adaptés pour le traitement de certaines personnes, en complément d'un traitement « classique », sans preuve d'efficacité cependant. |
Des traitements à type de [[phytothérapie]] peuvent être adaptés pour le traitement de certaines personnes, en complément d'un traitement « classique », sans preuve d'efficacité cependant. |
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Le plus étudié est la [[canneberge]]. L'actualisation des [[revues systématiques]] des publications scientifiques par la [[Collaboration Cochrane]] ne permet pas de recommander le jus de canneberge pour la prévention des infections urinaires à répétition<ref name="jepson2012">{{Article |lang=en |périodique=Cochrane Database Syst Rev. |année=2012 |numéro=10 |pages=CD001321 |doi=10.1002/14651858.CD001321.pub5 |titre=Cranberries for preventing urinary tract infections |auteur=Jepson RG, Williams G, Craig JC. |pmid=23076891}}</ref>. |
Le plus étudié est la [[canneberge]]. L'actualisation des [[revues systématiques]] des publications scientifiques par la [[Collaboration Cochrane]] ne permet pas de recommander le jus de canneberge pour la prévention des infections urinaires à répétition<ref name="jepson2012">{{Article |lang=en |périodique=Cochrane Database Syst Rev. |année=2012 |numéro=10 |pages=CD001321 |doi=10.1002/14651858.CD001321.pub5 |titre=Cranberries for preventing urinary tract infections |auteur=Jepson RG, Williams G, Craig JC. |pmid=23076891}}</ref>, ni le [[Mannose|D-mannose]]<ref name=":1">{{Article|prénom1=Tess E.|nom1=Cooper|prénom2=Claris|nom2=Teng|prénom3=Martin|nom3=Howell|prénom4=Armando|nom4=Teixeira-Pinto|titre=D-mannose for preventing and treating urinary tract infections|périodique=The Cochrane Database of Systematic Reviews|volume=8|numéro=8|date=2022-08-30|issn=1469-493X|pmid=36041061|pmcid=9427198|doi=10.1002/14651858.CD013608.pub2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36041061|consulté le=2022-11-24|pages=CD013608}}</ref>. |
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⚫ | L'utilisation de Canephron (extrais de trois plantes drainantes) associé à la [[fosfomycine]] permet de réduire de trois à un jour la durée des symptômes<ref>{{Article|prénom1=T. V.|nom1=Shatylko|prénom2=S. I.|nom2=Gamidov|prénom3=V. M.|nom3=Popkov|prénom4=Korolev Yu|nom4=A|titre=[The efficiency of combined regimens for the treatment of urinary tract infections in women using the herbal drug Canephron N]|périodique=Urologiia (Moscow, Russia: 1999)|numéro=6|date=2021-12|issn=1728-2985|pmid=34967165|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34967165|consulté le=2022-11-24|pages=51–56}}</ref>. |
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== Prévention == |
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* boire du jus de [[canneberge]] (''Vaccinium macrocarpon'') diminuerait de 20 % les infections urinaires<ref>{{en}} [http://bmj.bmjjournals.com/cgi/content/full/322/7302/1571 ''Randomised trial of cranberry-lingonberry juice and Lactobacillus GG drink for the prevention of urinary tract infections in women ''], Tero Kontiokari, Kaj Sundqvist, M Nuutinen, T Pokka, M Koskela, M Uhari, BMJ 2001;322:1571 </ref>{{,}}<ref>Jepson RG, Craig JC, [http://www.mrw.interscience.wiley.com/cochrane/clsysrev/articles/CD001321/frame.html ''Cranberries for preventing urinary tract infections''], Cochrane Database of Systematic Reviews 2008, Issue 1. Art. No.: CD001321. {{DOI|10.1002/14651858.CD001321.pub4}}</ref>. En effet, ce fruit originaire d'Amérique du Nord est le seul à posséder des molécules (les proanthocyanidines de type A, ou PAC) qui empêchent les bactéries de s'accrocher à la paroi urinaire ; |
* boire du jus de [[canneberge]] (''Vaccinium macrocarpon'') diminuerait de 20 % les infections urinaires<ref>{{en}} [http://bmj.bmjjournals.com/cgi/content/full/322/7302/1571 ''Randomised trial of cranberry-lingonberry juice and Lactobacillus GG drink for the prevention of urinary tract infections in women ''], Tero Kontiokari, Kaj Sundqvist, M Nuutinen, T Pokka, M Koskela, M Uhari, BMJ 2001;322:1571 </ref>{{,}}<ref>Jepson RG, Craig JC, [http://www.mrw.interscience.wiley.com/cochrane/clsysrev/articles/CD001321/frame.html ''Cranberries for preventing urinary tract infections''], Cochrane Database of Systematic Reviews 2008, Issue 1. Art. No.: CD001321. {{DOI|10.1002/14651858.CD001321.pub4}}</ref>. En effet, ce fruit originaire d'Amérique du Nord est le seul à posséder des molécules (les proanthocyanidines de type A, ou PAC) qui empêchent les bactéries de s'accrocher à la paroi urinaire ; |
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* l'actualisation des revues systématiques des publications scientifiques par la [[Collaboration Cochrane]] ne permet pas de recommander le jus de canneberge pour la prévention des infections urinaires à répétition<ref name="jepson2012" /> ; |
* l'actualisation des revues systématiques des publications scientifiques par la [[Collaboration Cochrane]] ne permet pas de recommander le jus de canneberge pour la prévention des infections urinaires à répétition<ref name="jepson2012" /> , ni le [[Mannose|D-mannose]]<ref name=":1" />; |
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* en 2004, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a publié dans un avis : {{Citation|La consommation quotidienne de 36 mg de PAC contribue à diminuer la fixation de certaines bactéries Escherichia coli sur les parois des voies urinaires.}}, avis utilisé abusivement par certains d'après cette organisme.<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Canneberge et infections urinaires : état des connaissances scientifiques |url=https://www.anses.fr/fr/content/canneberge-et-infections-urinaires-%C3%A9tat-des-connaissances-scientifiques |site=Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail |date=2011-05-04 |consulté le=2022-11-24}}</ref> |
* en 2004, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a publié dans un avis : {{Citation|La consommation quotidienne de 36 mg de PAC contribue à diminuer la fixation de certaines bactéries Escherichia coli sur les parois des voies urinaires.}}, avis utilisé abusivement par certains d'après cette organisme.<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Canneberge et infections urinaires : état des connaissances scientifiques |url=https://www.anses.fr/fr/content/canneberge-et-infections-urinaires-%C3%A9tat-des-connaissances-scientifiques |site=Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail |date=2011-05-04 |consulté le=2022-11-24}}</ref> |
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Version du 24 novembre 2022 à 22:48
Symptômes | Inflammation |
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Médicament | Méthénamine, DL-ofloxacine, carboprost (en), gatifloxacine, amphotéricine B, norfloxacine, ciprofloxacine, moxifloxacine, nitrofurantoin, fosfomycine, sulfamethoxazole / trimethoprim (d), lévofloxacine hémihydratée (d), enoxacine, cefpodoxime, tosufloxacin (en), Marbofloxacin (en) et orbifloxacin (en) |
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Spécialité | Urologie |
CISP-2 | U71 |
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CIM-10 | N30 |
CIM-9 | 595 |
DiseasesDB | 29445 |
MeSH | D003556 |
Une cystite est une inflammation de la vessie. Infection urinaire la plus courante, elle est le plus souvent d'origine bactérienne (colibacilles, naturellement présents dans l'intestin), mais peut aussi être due à un agent toxique : traitement anti-cancéreux ou radiothérapie. C'est une infection fréquente chez la femme, car elle possède un urètre court et une faible distance ano-génitale, ce qui augmente le risque d'infection urinaire. Cette infection peut également toucher les hommes, ils peuvent la transmettre sans le savoir. Il est à noter que les sécrétions de la prostate des hommes contiennent des substances qui ralentissent la multiplication des bactéries dans l’urètre[1]). Il convient de ce fait de toujours s'essuyer d'avant en arrière. Il convient également d'effectuer un test en laboratoire pour les hommes afin de cesser la transmission.
S'il y a risque de complications (femme enceinte, diabète, geste chirurgical), cette infection doit être traitée rapidement pour éviter qu'elle ne se propage vers les circuits rénaux (pyélonéphrite) puis par voie sanguine avec urosepsis mettant la vie en danger[2].
Étiologie
- Cystite infectieuse (bactéries intestinales[3] qui sont nombreuses à la marge de l’anus/périnée, bilharziose urinaire, tuberculose urogénitale) ;
- Cystite radique après irradiation du bassin (radiothérapie) ;
- Cystite à champignon, plus rare, mais peut être créée, par exemple, par une vaginite à mycoses où les champignons auraient migré dans l'urètre puis la vessie ;
- Cystite allergène, la réaction allergène créant une irritation de l'urètre qui devient alors propice à l'infection ;
- Cystite de blessure, après, par exemple, l'installation d'un cathéter dans l'urètre, créant alors des lésions propices à l'infection ;
- Cystite d'origine médicamenteuse : signes cliniques de cystite, examens cytobactériologiques sans germe mais avec leucocyturie. Il s'agit notamment de l'acide tiaprofénique et de certains cytotoxiques comme le cyclophosphamide et l'ifosfamide[4] ;
- Cystite à urine claire ou cystite interstitielle, une affection chronique des voies urinaires basses. Elle est extrêmement douloureuse et ses causes sont inconnues. Elle entraîne la dégradation des muqueuses du système urinaire. C’est une maladie insidieuse et dévastatrice de la qualité de vie.
Diagnostic
Clinique
Les symptômes sont différents selon la cause de la cystite, le patient (ou la patiente) peut se plaindre de :
- brûlures mictionnelles (douleurs plus ou moins intenses au moment, à la fin ou après le passage de l'urine) ;
- pollakiurie (émission excessivement fréquente d'urine en faible quantité) ;
- impériosité urinaire (besoin d'aller uriner dans l'immédiat, et ce, même s'il n'y a pas d'urine) ;
- tiraillement voire douleurs hypogastriques et du bassin ;
- hématurie (présence de sang dans l'urine) ;
- pyurie (présence de pus dans l'urine).
Il n'y a pas de fièvre dans la cystite.
Cystite compliquée
On parle de cystite compliquée si au moins un des facteurs de risque suivants est retrouvé : insuffisance rénale, immuno-dépression, grossesse, sexe masculin, sujet âgé, anomalies organiques ou fonctionnelles de l'arbre urinaire (malformation, acte urologique récent, tumeur, lithiase, résidu post-mictionnel)
Cystite récidivante
Elle est définie par 4 épisodes sur une période de 12 mois consécutifs : Il s'agit d'infections survenant en dehors de toute uropathie ou anomalies gynécologiques et l'on retrouve fréquemment : boissons insuffisantes, constipation, mictions rares.
Examens complémentaires
Le diagnostic est clinique et peut être confirmé par une bandelette urinaire et/ou un examen cytobactériologique des urines détectant :
- une leucocyturie, témoin d'une réaction inflammatoire de l'appareil urinaire ;
- une bactériurie, avec plus de 103 UFC/mL dans les urines prélevées à mi-jet.
Traitement
Il est important de soigner rapidement une cystite, car l'infection peut se compliquer et atteindre le rein et causer une pyélonéphrite. Une pause de l'activité sexuelle est préconisée afin de faciliter au mieux la guérison.
En mai 2014, la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) publie le bon usage des antibiotiques dans le traitement des cystites[5].
Dans le cas d'une cystite aigüe simple, le traitement de première intention est la Fosfomycine-Trométamol en dose unique[6]. En cas de suspicion d'un Staphylococcus saprophyticus (5 à 10 % des cystites simples, atteignant classiquement la femme de moins de 30 ans avec absence de nitrites à la bandelette urinaire)[7].
Le premier remède à suivre est une hydratation suffisante, facilitant l'élimination des germes de la vessie.
Classique
Le traitement de la cystite aiguë non récidivante est simple. Il repose sur un traitement antibiotique (qui peut être pris en une seule dose, en une seule fois : « traitement minute »). Le traitement antibiotique peut être plus long (trois à cinq jours). Il est impératif de boire au moins deux litres d'eau par jour, pour éliminer au maximum.
Des personnes peuvent avoir du mal à supporter certains antibiotiques et risquent d'avoir des réactions allergiques ou digestives. Les antiseptiques urinaires sont prescrits en traitement de fond.
Aux États-Unis, dans la plupart des pays anglo-saxons, et au Danemark, l'Hippurate de Méthénamine est couramment prescrite à une dose de 2 ou 3g par jour[8]. Ce médicament, Hiprex, fabriqué par Sanofi, indisponible en France, a une efficacité incertaine[9].
Lorsque les cystites apparaissent chez une femme n'ayant jamais accouché par voie naturelle, et qu'elles apparaissent après des rapports sexuels, il est possible que les cystites soient liées à la présence de brides hyménales. En effet, des restes d'hymen peuvent persister dans le vagin et favoriser l'ouverture de l'urètre lors des rapports sexuels, favorisant ainsi la remontée de germes vers la vessie. Le traitement consiste alors en une intervention bénigne : la section des brides hyménales sous anesthésie locale le plus souvent. Il faut absolument respecter les règles d'hygiène.
Les anti-inflammatoire non stéroïdiens multiplient par 6,5 la survenue d'une pyélonéphrite[10].
L'utilisation de Canephron (extrais de trois plantes drainantes) associé à la fosfomycine permet de réduire de trois à un jour la durée des symptômes[11].
Non médicamenteux
Des traitements à type de phytothérapie peuvent être adaptés pour le traitement de certaines personnes, en complément d'un traitement « classique », sans preuve d'efficacité cependant.
Le plus étudié est la canneberge. L'actualisation des revues systématiques des publications scientifiques par la Collaboration Cochrane ne permet pas de recommander le jus de canneberge pour la prévention des infections urinaires à répétition[12], ni le D-mannose[13].
Prévention
- Pour les femmes, lors du passage aux toilettes, s'essuyer de l'avant vers l'arrière pour éviter que les bactéries intestinales viennent à l'urètre, et de là remontent pour s'installer dans la vessie.
- Pour les hommes, il convient d'effectuer un test en laboratoire afin de limiter la transmission.
- Avant et après un rapport sexuel, les deux partenaires doivent se laver. Pour la femme, il convient d'user de produits doux afin de ne pas détruire la flore vaginale.
- Il est recommandé d'uriner après chaque rapport.
- Boire beaucoup d'eau
- Lors des mictions, ne pas faire de pause. C'est-à-dire, uriner d'un seul jet jusqu'à la fin. Les pauses lors des mictions favorisent le dépôt des bactéries sur les parois en plus de favoriser un restant d'urine dans la vessie contenant lesdites bactéries.
Cystite d'origine bactérienne
Aux États-Unis, l'Hippurate de Méthénamine est couramment prescrite à une dose de 1g par jour dans un but préventif[8]. Ce médicament, Hiprex, fabriqué par Sanofi, indisponible en France, a une efficacité incertaine[14].
Il n'y a pas de consensus sur la prévention par la canneberge :
- boire du jus de canneberge (Vaccinium macrocarpon) diminuerait de 20 % les infections urinaires[15],[16]. En effet, ce fruit originaire d'Amérique du Nord est le seul à posséder des molécules (les proanthocyanidines de type A, ou PAC) qui empêchent les bactéries de s'accrocher à la paroi urinaire ;
- l'actualisation des revues systématiques des publications scientifiques par la Collaboration Cochrane ne permet pas de recommander le jus de canneberge pour la prévention des infections urinaires à répétition[12] , ni le D-mannose[13];
- en 2004, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a publié dans un avis : « La consommation quotidienne de 36 mg de PAC contribue à diminuer la fixation de certaines bactéries Escherichia coli sur les parois des voies urinaires. », avis utilisé abusivement par certains d'après cette organisme.[17]
Cystite d'origine allergique
Prévention pour la cystite allergique :
- utilisation de papier hygiénique hypoallergique ;
- ne pas utiliser de parfum pour les parties génitales ou pour les vêtements ;
- dans le cas d'allergies alimentaires dont le symptôme est la cystite, cibler l'aliment responsable des cystites.
Notes et références
- À un âge plus avancé, les hommes sont souvent touchés, souvent en conjonction avec une hypertrophie bénigne de la prostate.
- L. Amrouche, T. Ghoneim, Néphrologie - Urologie, Pradel, , p. 87.
- L'infection microbienne est en règle générale monomicrobienne et implique Escherichia coli dans 60 à 75 % des cas. D'autres microbes peuvent être en cause, des Gram négatif (Klebsiella, Enterobacter, Serratia, Citrobacter, Proteus) ou Gram positif (Enterococcus faecalis, Staphylococcus saprophyticus). Cf. Bernard Lobel, Claude Soussy, Les infections urinaires, Springer Science & Business Media, , p. 114.
- Revue Prescrire, Le Guide 2008, décembre 2007, no 290 (supplément)
- SPILF, « Infections urinaires communautaires », sur infectiologie.com, (consulté le ).
- « Diagnostic et antibiothérapie des infections urinaires bactériennes communautaires de l’adulte », sur http://www.infectiologie.com/, (consulté en )
- « Infections à Staphylococcus saprophyticus Infections caused by Staphylococcus saprophyticus », sur http://www.em-consulte.com, (consulté en )
- (en) « DailyMed - HIPREX- methenamine hippurate tablet », sur DailyMed - base de données des médicaments approuvés par la FDA (consulté le )
- Mina Bakhit, Natalia Krzyzaniak, Joanne Hilder et Justin Clark, « Use of methenamine hippurate to prevent urinary tract infections in community adult women: a systematic review and meta-analysis », The British Journal of General Practice: The Journal of the Royal College of General Practitioners, vol. 71, no 708, , e528–e537 (ISSN 1478-5242, PMID 34001538, PMCID 8136580, DOI 10.3399/BJGP.2020.0833, lire en ligne, consulté le )
- Albert Macaire C. Ong Lopez, Charles Jeffrey L. Tan, Antonio S. Yabon et Armin N. Masbang, « Symptomatic treatment (using NSAIDS) versus antibiotics in uncomplicated lower urinary tract infection: a meta-analysis and systematic review of randomized controlled trials », BMC Infectious Diseases, vol. 21, , p. 619 (ISSN 1471-2334, PMID 34187385, PMCID 8243445, DOI 10.1186/s12879-021-06323-0, lire en ligne, consulté le )
- T. V. Shatylko, S. I. Gamidov, V. M. Popkov et Korolev Yu A, « [The efficiency of combined regimens for the treatment of urinary tract infections in women using the herbal drug Canephron N] », Urologiia (Moscow, Russia: 1999), no 6, , p. 51–56 (ISSN 1728-2985, PMID 34967165, lire en ligne, consulté le )
- (en) Jepson RG, Williams G, Craig JC., « Cranberries for preventing urinary tract infections », Cochrane Database Syst Rev., no 10, , p. CD001321 (PMID 23076891, DOI 10.1002/14651858.CD001321.pub5)
- Tess E. Cooper, Claris Teng, Martin Howell et Armando Teixeira-Pinto, « D-mannose for preventing and treating urinary tract infections », The Cochrane Database of Systematic Reviews, vol. 8, no 8, , p. CD013608 (ISSN 1469-493X, PMID 36041061, PMCID 9427198, DOI 10.1002/14651858.CD013608.pub2, lire en ligne, consulté le )
- Mina Bakhit, Natalia Krzyzaniak, Joanne Hilder et Justin Clark, « Use of methenamine hippurate to prevent urinary tract infections in community adult women: a systematic review and meta-analysis », The British Journal of General Practice: The Journal of the Royal College of General Practitioners, vol. 71, no 708, , e528–e537 (ISSN 1478-5242, PMID 34001538, PMCID 8136580, DOI 10.3399/BJGP.2020.0833, lire en ligne, consulté le )
- (en) Randomised trial of cranberry-lingonberry juice and Lactobacillus GG drink for the prevention of urinary tract infections in women , Tero Kontiokari, Kaj Sundqvist, M Nuutinen, T Pokka, M Koskela, M Uhari, BMJ 2001;322:1571
- Jepson RG, Craig JC, Cranberries for preventing urinary tract infections, Cochrane Database of Systematic Reviews 2008, Issue 1. Art. No.: CD001321. DOI 10.1002/14651858.CD001321.pub4
- « Canneberge et infections urinaires : état des connaissances scientifiques », sur Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, (consulté le )