Château du Bartas

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Château du Bartas
Image illustrative de l’article Château du Bartas
Le château du Bartas
Début construction 1567
Fin construction 1569
Propriétaire initial François de Saluste du Bartas
Destination initiale Demeure seigneuriale
Destination actuelle Habitation privée
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1934)
Coordonnées 43° 43′ 28″ nord, 0° 55′ 32″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Gascogne
Région Occitanie
Département Gers
Commune Saint-Georges
Géolocalisation sur la carte : Gers
(Voir situation sur carte : Gers)
Château du Bartas
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
(Voir situation sur carte : Occitanie)
Château du Bartas
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château du Bartas

Le château du Bartas (ou Barthas) est un château situé à Saint-Georges dans le Gers, en France. Il fut notamment la demeure du poète Guillaume de Saluste du Bartas, émule de Ronsard, au XVIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le poète Guillaume de Saluste du Bartas.

En 1565, François de Saluste, riche marchand gascon, achète à Saint-Georges la terre du Bartas, dominant la petite vallée du Sarrampion, à Bernard d'Ornézan, évêque de Lombez[1]. Il n'y a alors sur ce site qu'une ferme et des bois inhospitaliers (barta ou barto signifiant en gascon « forêt » et bartas ou barthas « mauvaise forêt »[2]), mais il s'agit d'un bien d'Église et par conséquent d'un fief noble[3].

Le , il passe un contrat en vue de la construction d'une demeure seigneuriale, qui sera achevée une quinzaine de mois plus tard, à la fin de l'année 1569.

Devenu seigneur du Bartas, François transmet le château à son fils, Guillaume, célèbre poète gascon, qui y vécut toute sa vie et qui le mentionne notamment dans les vers de son œuvre la plus connue, La Semaine :

« Puissé-je, O tout Puissant, inconnu des grands rois,

Mes solitaires ans achever par les bois,

Mon estang soit ma mer, mon bosquet, mon Ardène,

Le Gimone mon Nil, le Sarrampion ma Seine,

Mes chantres et mes luths, mes mignards oiselets,

Mon cher Bartas mon Louvre, et ma cour mes valets. »

Le poète Pierre de Brach a également consacré quelques vers à la demeure de son ami Saluste du Bartas[4] :

« Bartas où la nature et l'art industrieux

Semblent pour l'embellir avoir mis tout leur mieux,

Car de haute fustaie un bois ici s'élève

Dont l'ombre s'allongeant dans les doves s'abrève,

Où mille rossignols, branchés en mille lieux,

Dégoisent à l'envi leur chant mélodieux. »

Au terme du testament du poète, Anne de Saluste, l'aînée de ses quatre filles, hérite du château et de ses dépendances[5], qui sont ensuite légués dans les familles du Frère et d'Astorg[6].

Transmis de génération en génération, le château du Bartas a été vendu par les derniers descendants du poète, la famille d'Estarac, à la fin du XIXe siècle à Monsieur Antonin Collongues[7]. Il passe ensuite entre diverses mains (notamment Monsieur et Madame José de Carvalhaes[4] ou encore le styliste Frédéric Castet[8]). De 2001 à 2005, il a été la propriété de la princesse Margarita de Bourbon-Parme et son mari Edwin De Roy van Zuydewijn[9].

Le château a été inscrit aux monuments historiques le [10].

Architecture[modifier | modifier le code]

Le château du Bartas ne se composait à l'origine que d'un simple logis quadrangulaire à deux étages, flanqué d'une tour polygonale surmontée d'une couronne de mâchicoulis, et dans laquelle se trouve toujours l'escalier à vis desservant les étages. C'est au cours des siècles suivants qu'ont été ajoutées les tours circulaires qui ornent deux des angles du château[11].

Son plan très ramassé lui donne une allure archaïque, caractéristique de ce milieu de XVIe siècle en Gascogne. Il subsiste quelques fenêtres à meneaux, et la façade arrière a été achevée en colombages[1].

La cour carrée est entourée de bâtiments des communs[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Henri Polge, Châteaux du Gers, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-307-00264-2, lire en ligne)
  2. Revue d'Aquitaine: journal historique de Guienne, Gascogne, Béarn, Navarre, etc, (lire en ligne)
  3. historique Société archéologique, « Bulletin de la Société archéologique du Gers », sur Gallica, (consulté le )
  4. a et b Toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse Auteur du texte, « L'Auta : que bufo un cop cado més : organe de la société les Toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse / gérant P. Mesplé », sur Gallica, (consulté le )
  5. Guillaume de Salluste Du Bartas (seigneur), Documents inédits, imprimerie de Prosper Noubel, (lire en ligne)
  6. historique Société archéologique, « Bulletin de la Société archéologique, historique littéraire & scientifique du Gers », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Annuaire des châteaux et des départements : 40.000 noms & adresses de l'aristocratie, du high life, de la colonie étrangère, du monde politique, de la magistrature, de l'armée, du clergé, des sciences, lettres et beaux-arts, de tous les propriétaires des châteaux de France, etc. etc., avec notices descriptives, anecdotiques & illustrations », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Sur les pas du poète Saluste », sur ladepeche.fr (consulté le )
  9. « Destin royal pour le château du Bartas », sur ladepeche.fr (consulté le )
  10. a et b « Notice du château du Bartas », notice no PA00094914, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 26 octobre 2009.
  11. Société historique de Gascogne Auteur du texte et Comité d histoire et d archéologie de la province ecclésiastique d Auch Auteur du texte, « Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d'histoire et d'archéologie de la province ecclésiastique d'Auch », sur Gallica, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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