Château de Chacenay

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Château de Chacenay
Image illustrative de l’article Château de Chacenay
Les tours et le château en arrière-plan par A. Bertherand.
Période ou style Renaissance
Type Château
Début construction XIIIe siècle
Fin construction XIXe siècle
Destination initiale Résidence seigneuriale
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1926, 1989, Porte, courtines)
Logo monument historique Classé MH (1990, Château)
Coordonnées 48° 06′ 48″ nord, 4° 31′ 47″ est
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Champagne
Région Grand Est
Département Aube
Commune Chacenay
Géolocalisation sur la carte : Aube
(Voir situation sur carte : Aube)
Château de Chacenay
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Chacenay

Le château de Chacenay est un ancien château fort du XIIIe siècle, remanié à plusieurs reprises notamment aux XVe et XIXe siècles, qui se dressent sur la commune française de Chacenay dans le département de l'Aube, en région Grand Est. Il abrite une collection de manuscrits et autographes originaux.

Le château bénéficie de multiples protections au titre des monuments historiques[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château est situé au cœur de la forêt, sur les hauteurs du village de Chacenay dans le département français de l'Aube.

Historique[modifier | modifier le code]

Le château proche du village.

Au Moyen Âge, le château de Chacenay, forteresse imprenable de par ses remparts, son donjon (aujourd'hui détruit), ses fossés, son pont-levis et ses tours Sainte-Parise, est le berceau de la puissante famille champenoise des seigneurs de Chacenay. Il sera maintes fois assiégé, jusqu'à sa destruction par Louis XI.

Le lieu est attesté dès 1075, et de par son histoire, il fut le fief de nombreuses grandes familles au fil du temps. Son histoire est assez difficile à synthétiser car les tours Sainte-Parise, le donjon et le logis ne relevaient pas tous de la même autorité. Le donjon était de Bourgogne et relevait du roi, la Grosse tour relevait de Troyes par les comtes mais le reste bien que relevant de Troyes venait de l'évêque. Le fief de Sainte-Parise fut démembré du fief principal de Chacenay en 1278 pour Erard D'arcis (Érard IV de Chacenay). Parmi ses possesseurs, on trouve le seigneur Érard, qui vers 1224 divorce de dame Emmeline de Broyes[note 1].

Le premier château de pierre est attesté en 1285 avec deux parties distinctes : les tours Sainte-Parise reliées au logis seigneurial par une galerie reliée au rempart.

Sur un plan du XVIIIe siècle, A.D. Aube.

Jeanne de Choiseul, dame de Chacenay[note 2] était attachée à la cour de Bourgogne. Son château fut assiégé en , pris d'assaut et en grande partie ruiné par Léger de Dinteville, qui commandait les troupes de Louis XI contre Charles le Téméraire. Le château fut alors rebâti sur son ancien plan (le donjon en moins).

Dans l'église paroissiale se trouvent les tombes de deux anciens propriétaires du château :

  • Élisabeth-Monique Arnault, veuve de Claude-François Poncher, conseiller d'État, baronne de Chacenay, Tour-Saint-Parise, Chervey, qui trépassa le , à 79 ans ;
  • Jean-Michel Delpech de Méréville, conseiller honoraire au parlement, mort au château de Chacenay le à 63 ans.

Le château fut par la suite incendié lors de la Révolution française et le marquis de Plancy avait reçu l'ordre de le raser mais il le fit avec tant de lenteur que les nouveaux propriétaires, Arthur et Edmond Bertherand, commandèrent sa restauration par Lassus , qui fut l'un des architectes de Notre-Dame à Paris, et Viollet-le-Duc entre autres[note 3] à partir de 1852. Les décorations intérieures étant confiées à M. Vivet. En 1862 Arthur, seul propriétaire décidait de le meubler dans le style de la reconstruction.

En 1988, les lieux sont achetés par Panos et Lina Pervanas, qui se chargent de restituer le charme des bâtiments.

Au XIXe siècle il est possible de le visiter à la belle saison sur rendez-vous.

Description[modifier | modifier le code]

Le château, ceint de forêt, comprend un triple fossé et sa courtine était haute de 25 mètres.

À l'intérieur on peut notamment voir l'escalier à vis néogothique de Viollet-le-Duc.

Protection[modifier | modifier le code]

Est inscrite par arrêté du [1] :

  • la porte fortifiée.

Sont inscrites par arrêté du [1] :

  • les courtines subsistantes, sols circonscrits par les fossés délimitant l'emplacement de l'ancien château.

Sont classés par arrêté du [1] :

  • le château, la chapelle, le puits, le pont d'accès et ses deux tours, ainsi que les fossés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Elle eut une fille dénommée Alix qui aurait revêtue l'armure afin de suivre son père aux croisades, et épousera un sire de Melun[2].
  2. Son arrière-grand-mère Jeanne d'Arcis épouse de Guillaume de Grancey sire de Larrey, fait le lien avec les anciens seigneurs seigneurs d'Arcis, Pisy et Chacenay de la famille des Anséric de Montréal.
  3. Il glissa un Quasimodo parmi les bas-reliefs.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Château », notice no PA00078069, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Josyane et Alain Cassaigne, 500 châteaux de France : Un patrimoine d'exception, Éditions de La Martinière, , 395 p. (ISBN 978-2-7324-4549-6), p. 32.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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