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Immaculée

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Immaculée
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du film lors de sa sortie en salles.
Titre original Immaculate
Réalisation Michael Mohan (en)
Scénario Andrew Lobel
Musique Will Bates
Acteurs principaux
Sociétés de production Black Bear Pictures
Fifty-Fifty Films
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Thriller horrifique
Durée 89 minutes
Sortie 2024

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Immaculée (Immaculate) est un thriller horrifique américano-italien réalisé par Michael Mohan (en) et sorti en 2024[1],[2].

Résumé détaillé[modifier | modifier le code]

Sœur Mary vole un trousseau de clefs afin de s'échapper d'un couvent catholique. Elle est capturée et sa jambe cassée avant d'être assommée par quatre figures capuchonnées. Elle se réveille plus tard dans un cercueil, enterrée vivante.

Sœur Cecilia, une jeune novice, s'est tourné vers le christianisme très tôt, convaincue que Dieu l'a sauvée pour une raison après avoir survécu à une chute dans un lac gelé. Elle reçoit une invitation du père Sal Tedeschi à rejoindre un couvent italien s'occupant de nonnes mourants. Le couvent affirme accueillir l'un des Saints Clous utilisé pour crucifier le Christ. Cecilia fait ses vœux, adhère aux conseils évangéliques et devient nonne, décorée d'un chapelet.

Elle se lie d'amitié avec une autre nonne, sœur Gwen, et est frappée par quelques bizarreries, comme de nombreux cauchemars et des cicatrices en forme de croix sur les voûtes plantaires d'une ancienne religieuse. Cecilia apprend un jour avec surprise qu'elle est enceinte malgré sa virginité. Les habitants du couvent commencent à la traiter comme une nouvelle Vierge Marie.

Une autre nonne, sœur Isabelle, jalouse, tente de noyer Cecilia, clamant que « ça aurait dû être elle ». Cecilia vomit l'une de ses dents et sa santé empire, mais père Tedeschi refuse de l'emmener à l'hôpital. Isabelle se suicide en sautant du toit du cloître et Gwen est emmenée par le père Tedeschi après avoir voulu dénoncer le couvent.

Une nuit, Cecilia remarque que derrière un tableau de la Vierge dans sa chambre, une autre nonne a inscrit 2Co 11,14 sur le mur, message caché qui lui fait réaliser que des choses étranges se passent dans ce couvent. Cecilia infiltre un bureau et découvre son dossier avec des articles sur l'accident de son enfance. En entendant une femme hurler, elle découvre une figure capuchonnée coupant la langue de Gwen. Une vieille religieuse apparaît et dit à Cecilia qu'elle ne quittera jamais le couvent.

Cecilia tente de s'enfuir en mimant une fausse couche à l'aide d'un cadavre de poule, mais sa ruse est découverte et elle est rattrapée par le père Tedeschi, qui lui apprend qu'il était généticien avant de devenir prêtre et qu'il utilise de l'ADN trouvé sur le Saint Clou afin de féconder des nonnes pour créer un nouveau messie, avant de marquer ses pieds d'une croix au fer rouge.

Cecilia tente une nouvelle fois de s'échapper, en tuant la Mère supérieure avec un crucifix, ce après quoi elle perd les eaux. Elle parvient à étrangler le cardinal avec son chapelet avant d'arroser le laboratoire de Tedeschi d'éthanol. Le père arrive et tente de l'arrêter de force, mais Cecilia s'échappe de justesse en enflammant le laboratoire.

Père Tedeschi parvient cependant à s'échapper de son laboratoire et continue sa poursuite, forçant Cecilia à fuir dans les catacombes. Cecilia trouve le corps mutilé de Gwen et parvient à s'enfuir des catacombes. Père Tedeschi tente d'ouvrir l'estomac de Cecilia, mais elle le tue d'un coup de Saint Clou dans la gorge. En sortant des catacombes, Cecilia donne naissance et arrache le cordon ombilical elle-même. Horrifiée à la vue de son « enfant », sortant des râles animaux, Cecilia prend une grosse pierre et écrase le nouveau-né.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Le développement de Immaculée commence en 2014, quand Sydney Sweeney auditionne pour le film[3]. Cependant, le projet est abandonné avant le début de la production[4]. Après sa révélation au grand public suite à la série Euphoria, Sydney Sweeney achète les droits du scénario et contacte Michael Mohan, l'un de ses fréquents collaborateurs, à la réalisation[3]. Celui-ci déclare que de nombreuses scènes du film lui sont inspirées de son éducation catholique[5].

En octobre 2022, Michael Mohan et Sydney Sweeney sont respectivement annoncés comme réalisateur et actrice principale et productrice du projet[6]. Michael Mohan déclare que le script original se concentrait sur une bande de lycéennes et qu'il a été modifié afin de mieux correspondre à Sydney Sweeney et aux attentes du public[7].

En février 2023, Álvaro Morte, Benedetta Porcaroli, Dora Romano, Giorgio Colangeli et Simona Tabasco rejoignent sa distribution[8],[9].

Le tournage se déroule à Rome et se termine en février 2023[8],[10].

Thèmes[modifier | modifier le code]

« Je me demande pourquoi tout le monde est surpris que, avec le revirement de jurisprudence de Roe v. Wade, et dans un contexte où, État après État, les lois religieuses privent les femmes de leurs droits, l'Amérique se mette à produire des films d'horreur où les femmes font face à des grossesses monstrueuses provoquées par des institutions religieuses soucieuses de leur croissante insignifiance. »[11]

Le film traite de la modification génétique et des débats concernant l'accouchement, l'avortement et l'infanticide. De par leur thématique, leur cadre et leur date de sortie, Immaculée et La Malédiction : L'Origine sont considérés comme des films jumeaux, explorant tous deux le contrôle systémique du corps de la femme comme réceptacle[12],[13].

Plusieurs critiques présentent Immaculée comme le début d'une renaissance moderne de la Nonnesploitation, tandis que d'autres comparent son esthétique et sa thématique au cinéma européen des années 1970 et à des réalisateurs comme Dario Argento, Mario Bava, Lucio Fulci et Roman Polanski[14],[15],[16],[17],[18],[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Elias Zabalia, « Sydney Sweeney incarne une nonne enceinte dans Immaculée », sur Première, (consulté le )
  2. Nicolas Moreno, « Immaculée : Sydney Sweeney en sainte dérangée pour un film d'horreur », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  3. a et b (en-US) Brian Davids, « ‘Immaculate’ Director Michael Mohan Had a Front Row Seat to the Rise of Sydney Sweeney », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
  4. (en-GB) « Sydney Sweeney's horror movie Immaculate lands fresh Rotten Tomatoes rating », sur Digital Spy, (consulté le )
  5. (en-US) Ryan Lattanzio, « ‘Immaculate’ Director Michael Mohan Channeled His Catholic Youth Group Trauma for the Film’s Unholy Imagery », sur IndieWire, (consulté le )
  6. (en-US) Matt Grobar, « Sydney Sweeney Set For Black Bear Pictures’ Psychological Horror ‘Immaculate’ From Director Michael Mohan », sur Deadline, (consulté le )
  7. (en-US) Phil Nobile Jr, « Sydney Sweeney’s IMMACULATE Conception », sur www.fangoria.com, (consulté le )
  8. a et b (en-US) Julia MacCary, « Álvaro Morte, Benedetta Porcaroli and More Join Sydney Sweeney in Black Bear Pictures’ ‘Immaculate’ (EXCLUSIVE) », sur Variety, (consulté le )
  9. (en-US) Rosy Cordero, « Simona Tabasco Joins Sydney Sweeney In Psychological Horror Film ‘Immaculate’ », sur Deadline, (consulté le )
  10. (en) « I just wrapped the first film I’ve ever produced, Immaculate, with the most amazing cast and crew. », sur Instagram, (consulté le )
  11. (en) Bilge Ebiri, « Behold, an Actually Good Omen Movie », sur Vulture, (consulté le )
  12. (en-US) Devin Meenan, « Everything Immaculate And The First Omen Have In Common (Besides Evil Pregnancies) », sur SlashFilm, (consulté le )
  13. (en-GB) « Why The First Omen's full-frontal childbirth scene is so important », sur Digital Spy, (consulté le )
  14. (en-US) Harriet Fletcher, « Immaculate: how a nunsploitation film tunes into women’s anger over misogyny and oppression », sur The Conversation, (consulté le )
  15. (en) Claudia Picado, « ‘Immaculate’ Gives a Modern Update to This Horror Classic », sur Collider, (consulté le )
  16. (en-US) Rafael Motamayor, « ‘Immaculate’ Review: This Nun Horror Movie Is God Awful », sur IndieWire, (consulté le )
  17. (en) Stephanie Zacharek, « 'Immaculate' Is Bad-Gal Blasphemy of the Highest Order », sur TIME, (consulté le )
  18. (en) Craig D. Lindsey, « Immaculate Is a Batshit Psycho-Thriller Just Like They Used to Make », sur Riverfront Times (consulté le )
  19. (en) Matt Donato, « 'Immaculate' Review: Sydney Sweeney’s Horror Isn’t Afraid to Sin | SXSW 2024 », sur Collider, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]