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Le , pendant la retraite de Russie, le 126e régiment d'infanterie de ligne se sacrifie volontairement durant la bataille de la Bérézina, pour permettre au reste de la Grande Armée de traverser le fleuve, il n'y aura que quelques survivants. Le 126e régiment d'infanterie de ligne est dissout en 1813.
apparait officiellement le numéro 126 dans l'histoire des régiments d'infanterie de l'armée française, sous la dénomination de 126e demi-brigade de bataille, dans le cadre de la réorganisation des armées de la révolution.
: création du 126e régiment d'infanterie de ligne formé avec le 19e régiment provisoire d'infanterie
: un décret du président de la République constitue définitivement le régiment qui prend le nom de 126e régiment d'infanterie, et est composé de quatre bataillons de quatre compagnies.
Caserne Brune, ancien stationnement du régiment à Brive-la-Gaillarde
En mars 1871, le 126e RI est versé dans le 26e régiment d'infanterie avant d'être recrée le , sous le nom de « 19e régiment provisoire » et de reprendre le nom de 126e régiment d'infanterie de ligne le .
Il s'illustre encore en juin 1940 en participant avec opiniâtreté au freinage de l'offensive allemande, parcourant 350 km à pied en 2 semaines.
Il se reconstitue en 1944 à partir de maquis de la Corrèze et du Périgord, regroupés autour de son Drapeau préservé de l'occupant, et participe à la libération de l'Alsace, puis entre en forêt noire[2]. En janvier 1945 le 126e est intégré aux unités de la 1re armée, d'abord mis à la disposition de la 2e brigade de la 1re division française libre le 126e renforce la 2e brigade sur la période de la défense de Strasbourg, la surveillance de la rive gauche du Rhin. Puis de la 2e division d'infanterie marocaine, il participe avec la 9e division d'infanterie coloniale à la campagne en Allemagne, combat de Karlsruhe, Ruppur, Rastadt avec le 23e RIC et le 6e RIC.
Après un séjour en Algérie de 1947 à 1948, le régiment devient un centre d'instruction pour ce théâtre d'opération.
Le 126e RI relève de la défense opérationnelle du territoire jusqu'à son intégration dans la 15e division d'infanterie créée en 1976. Régiment de la DOT, il est organisé en trois compagnies de combat commando et une compagnie de commandement et des services. La création de la 15e DI permet au régiment d'être intégralement motorisé et de recevoir du personnel supplémentaire : une compagnie de combat et une compagnie d'éclairage et d'appui.
Rattaché pendant la guerre froide à la 15e division d'infanterie, il est essentiellement constitué d'appelés venus des régions avoisinantes. Durant les années 1980, son matériel reste étonnamment rudimentaire[3] puisqu'il est constitué par les nombreux véhicules laissés par les Américains après la Seconde Guerre mondiale : jeep, dodges, GMC de même on y trouve encore les vieux pistolets-mitrailleurs utilisés en Indochine et en Algérie qui seront remplacés par les FAMAS en 1984.
Professionnalisé en 1998, il est alors rattaché à la 3e brigade légère blindée. Dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau modèle de l'Armée de terre "Au contact", le 126e RI est rattaché à la 9e Brigade d'infanterie de Marine (9e BIMa) le (jour de la dissolution de la 3e BLB).
Depuis quarante ans, il participe à tous les déploiements en opérations extérieures de l'armée française :
au Liban au sein de la FINUL en 1984/1985, 992 et 2001 ;
en Afghanistan en 2002, 2006, 2008 et 2010 au sein de l'ISAF (notamment le Mandat PAMIR XXIV en Surobi, de juillet à décembre 2010 sous le nom de GTIA Bison. Ce patronyme est depuis devenu le nom générique de baptême des GTIA armé par le 126e régiment d'infanterie.
Le major Thibault Miloche de la Task Force Bison est le 50e militaire français mort en Afghanistan depuis 2001.
Le , Thibault Miloche avait été grièvement blessé par un tir de roquette lors d'une mission de reconnaissance dans la vallée d'Uzbin en Afghanistan, à l'est de Kaboul. Un autre soldat du 126e RI, Laurent Merle, a été blessé dans cette attaque.
Le , le régiment reçoit la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes de bronze (deux citations à l'ordre de l'armée), puis la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Le , il a reçu la Croix de la Valeur militaire avec une palme de bronze (une citation à l'ordre de l'armée) au titre de l'opération Pamir en Afghanistan puis une seconde le ce qui lui ouvre le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de la Valeur militaire.
L'ensemble des militaires affectés au 126e RI portent donc une double fourragère.
Marie-Georges Picquart, Acteur central de l'affaire Dreyfus, il découvre les preuves de la trahison de Ferdinand Walsin Esterhazy, à la place duquel le capitaine Dreyfus a été accusé, dégradé et condamné sur de fausses preuves, et participe au rétablissement de la vérité, malgré la pression de sa hiérarchie. Tout comme Dreyfus, il est condamné bien qu'innocent, et incarcéré. Les deux hommes sont réhabilités en même temps, en 1906. Il reprend ensuite le cours de sa carrière militaire au grade de général de division et rejoint la même année le premier gouvernement Clemenceau en tant que ministre de la Guerre.
Louis Godefroy, alias Marcel, alias Robert, alias Auriac, alias Rivière, il a été militant communiste, connu pour ses faits de résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Il commande le 126e RI, jusqu'à sa dissolution le 1er avril 1946 après neuf mois d'occupation en Allemagne.
Martial Brigouleix, officier de réserve et commandant de la 5e compagnie du 126e RI de à . Démobilisé, il est arrêté en tant que membre actif de la résistance. Torturé à Limoges, il tombe sous les balles allemandes dans les douves du Mont Valérien le . Chevalier de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération[8], titulaire de trois citations, il est mort pour la France.
Raymond Farro, officier saint-cyrien, capitaine au 126e RI en 1939. Blessé pendant la campagne de France[9], il s'engage dès 1941 dans la résistance et devient le chef départemental puis régional de l'Armée secrète. Arrêté une première fois en 1943, il parvient à s'échapper et poursuit sa lutte contre l'occupant. Arrêté par la Gestapo le , il est torturé puis fusillé le .
Le lieutenant-colonel Godefroy chef de corps du 126e RI dote le régiment d'un insigne figurant les ruines d'Oradour, pour évoquer le 134e RI qui fut intégré au 126e RI en octobre 1945. En effet, le 134e est créé à Périgueux par Roger Lescure, commandant du bataillon de sécurité de la région.Le 134e était composé d'ex maquisards du Limousin (les attaques de ces maquisards étaient si nombreuses que les soldats allemands avaient surnommé le Limousin "la petite Russie"), de l'Indre et de la Dordogne. Ce 134e RI sera surnommé RI « Oradour » en mémoire de la ville d'Oradour-sur-Glane, ville martyre brûlée par la division SS Das Reich. Le RI « Oradour » ne fut pas amené à combattre sur le front de l'Est, cette unité portant un nom trop vengeur.
L'insigne actuel du régiment lui a été donné par le colonel Mestelan, chef de corps de 1979 à 1981.
Monument aux morts du 126e régiment d'Infanterie entouré des porte-drapeaux des associations patriotiques, le 1er juin 2018.
Le Monument aux morts du régiment a été inauguré le dans la caserne Laporte à Brive-la-Gaillarde[10],[11].
Il se compose d'une œuvre monumentale intitulée "la charge des Bisons Blancs" réalisée par le sculpteur Guy GEYMANN (1951 - 2017), figurant au centre d'un demi-cercle de stèles en ardoise portant les 3249 noms des militaires du régiment morts pour la France depuis le début de la 1re Guerre mondiale. Situé sur la place d'armes et face au Drapeau, au cœur du régiment, il témoigne du lien indissoluble qui unit les différentes générations du feu.
Ce monument est la dernière œuvre du sculpteur Guy Geymann, peintre officiel de l’Armée, artiste reconnu conjuguant abstraction et figuration en belles allégories, décédé en , trois semaines seulement après avoir achevé sa création.
Régiment d'infanterie motorisée, le 126e régiment d'infanterie dispose de capacités d'investigation et de renseignement. Souple, mobile, aérotransportable et héliportable, il donne toute sa mesure dans les opérations de contrôle de milieu et de combat rapproché. Il est entraîné aux opérations de maintien de la paix.
1 compagnie de commandement et de logistique (CCL) ;
5 compagnies de combat : la 5e compagnie a été créée le dans le cadre de l'augmentation des effectifs de la Force opérationnelle terrestre ;
1 compagnie d'appui (CA) avec une section appui direct (SAD) avec (Milan puis MMP / MAG58), une section Tireurs d'élite Longue Distance (TELD), et une section d'aide à l'engagement débarqué (SAED) ;
↑René Grando, Jacques Queralt et Xavier Febrés (préf. Bartolomé Bennassar), Camps du mépris : des chemins de l'exil à ceux de la Résistance, 1939-1945, Perpinya, Editorial Trabucaire, , 192 p. (ISBN978-2-905-82832-3, OCLC807012104), p. 186
↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'Armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
« Unités décorées dans leur garnison », sur lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr. Outre douze unités décorées, vingt-quatre unités recevront la Croix de la valeur militaire ultérieurement. Le 126e RI page 22.