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Indian sources and Yuga Purana for the IGs: p.99

Aï Khanoum fut le capitale des Gréco-Bactrien jusqu'à ce que ceux-ci soient submergé par les invasions des Yuezhi aux alentours de 145 av. J-C. Depuis Démétrius I pourtant, les Grecs avaient recommencé à se déployer vers le sous-continent Indien, la ville de Taxila devenant un nouveau centre de pouvoir Grec.[1] La présence Grecque dans le sous-continent indien continua à faire rayonner l'univers culturel d'Aï Khanoum pendant plusieurs siècles encore. Les Grecs sont encore connus au 1er siècle pour leurs dédications Bouddhiques à Karla, Manmodi (en) ou Shivneri, ou même leurs réalisations architecturales à Nasik (en). Édit mineur d'Ashoka EDIT MINEUR D'ASHOKA

POLI MAURYA

Poli Maurya
Le capital du pilier d'Asoka de Sarnath, un des plus beaux exemples de poli Maurya.
Le capital du pilier d'Asoka de Sarnath, un des plus beaux exemples de poli Maurya.
Période 3e siècle av. J.-C.
Culture Empire Maurya
Lieu de découverte Inde

Le poli Maurya décrit une des caractéristiques essentielles de la sculpture de l'Empire Maurya en Inde, au 3e siècle av. J.-C. et 2e siècle av. J.-C.: un polisage remarquable de la statuaire qui donne un aspect brillant au matériau, en général du grès ou du granite.[2] Le poli Maurya se retrouve en particulier dans les Piliers d'Ashoka ainsi que dans certaines constructions comme les Grottes de Barabar. Il semble que l'art du polissage en Inde se soit ensuite perdu après la disparition de l'Empire Maurya en 180 av.J-C. Selon l'archéologue John Marshall: "la finition et précision extraordinaire qui caractérisent les créations des Mauryas n'ont jamais été surpassées, y compris par les plus belles réalisations des temples d'Athènes"[3].

Antécédents achéménides et grecs[modifier | modifier le code]

L'art sculptural achéménide avait souvent pour caractéristique un très grand polissage de la pierre (généralement du grès, très dur), et on pense que ce polissage a influencé le polissage Maurya, comme cela est visible dans l'architecture des colonnes de Pataliputra.[4][5] Le grès étant très dur à travailler, on pense que le polissage a été obtenu par l'utilisation de grains d'émeri (indice de dureté Mohs 8) en provenance de Naxos puis d'Arménie.[6] Des pierres et grains de polissage ont ainsi été retrouvés dans les ruines de Persepolis.[6] Ces techniques de polissage étaient aussi utilisées par les Grecs, qui employaient les grains d'émeri naturel de Naxos.[7]

On pense que les techniques du travail de la pierre employées par les Mauryas ont été dérivées des techniques de polissage dans la statuaire Achéménide, les techniques du travail de la pierre s'étant diffusées en Inde après la destruction de l'empire par Alexandre le Grand en 330 av.J-C et le déplacement d'artistes et de techniciens Perse et Perso-Grecs[8].

Poli des grottes de Barabar[modifier | modifier le code]

Le polissage "miroir" des parois de granite[9]: paroi du couloir d'entrée de la grotte de Gopika (effet miroir accentué par la prise de vue rasante), et intérieur de la grotte de Sudama avec reflet d'un moine. Ces parois quasi-parfaites furent creusées dans la roche et polies avant 261 av.J-C., date des inscriptions, plutôt maladroites, d'Ashoka.

Les grottes de Barabar constituent le premier exemple connu et daté de poli Maurya, puisqu'elles ont été dédiée par Ashoka à l'aide de plusieurs inscriptions, en l'année 12 et l'année 19 de son règne. Les grottes ont été creusées dans le granite, une roche extrêmement dure, puis finies avec un très beau polissage de la surface interne, donnant un effet miroir d'une grande planéité, ainsi qu'un effet d'écho.[10][9] Ce poli à grande échelle évoque directement le poli sur des surfaces plus petites de la statuaire Maurya, en particulier visible sur les piliers et les chapiteaux des piliers d'Ashoka.

Hache de pierre polie, Inde, 2800-1500 av.J-C

Selon Gupta, le polissage des roches pourrait avoir une origine locale, en invoquant l'existence des technologies de polissage du néolitique, telles qu'elles sont visible dans différents outils de pierre tels que les haches. Il n'y a cependant pas de trace d'évolution depuis ces outils néolitiques vers une architecture de pierre polie, et les grottes de Barabar constituent essentiellement une rupture technologique soudaine sans antécédents locaux, ce qui suggère l'importation de ces techniques depuis une autre culture. Il n'y a pas non plus d'exemples connus d'architecture de la pierre en Inde avant l'époque des Maurya[11]. Selon Gupta, la grotte de Son Bhandar pourrait constituer une telle étape intermédiaire, relativement unique, et à condition de remettre en cause sa chronologie, puisqu'elle est généralement datée des 2-4e siècles de ère[11].

Ce savoir-faire semble avoir à nouveau disparu après la période Maurya, aucune des grottes ultérieures telles que les grottes d'Ajanta n'ayant cette caractéristique de surfaces polies[8],[12].

Les colonnes d'Ashoka[modifier | modifier le code]

Les chapiteaux d'Ashoka[modifier | modifier le code]

Pilier d'Ashoka, Lauriya-Araraj.

Le lion est sculpté dans du grès de Chunar (en), comme les Piliers d'Ashoka, et sa finition est polie, une caractéristique de la sculpture Maurya.[2] Le style sculptural est cependant indiscutablement achéménide.[2] C'est le cas en particulier de la représentation tubulaire bien ordonnée des moustaches (vibrisses), et de la représentation géométrique des veines gonflées affleurant sur l'ensemble du visage.[2] La crinière en revanche, avec les touffes de poils représentées en vaguelettes, est plutôt naturaliste.[2]

Selon S.P. Gupta, ces caractéristiques stylistiques peuvent être qualifiées de non-indiennes.[2] Des exemples très similaires sont cependant connues en Grèce et à Persépolis.[2] Il est possible que cette sculpture ait été le fait d'un sculpteur achéménide ou grec en Inde et soit restée sans suite, ou bien ait été l'imitation indienne d'une modèle grec ou achéménide, quelque part entre le 5e siècle av. J.-C. et le 1er siècle av. J.-C., bien qu'elle soit généralement datée de l'époque de l'Empire Maurya, aux alentours du 3e siècle av. J.-C..[2]

Exemples achéménides
Evolution ultérieure

Selon John Boardman, la sculpture du lion de Marsarh est "tout à fait Perse", bien que le traitement de la crinière soit plutôt de style naturaliste grec et fasse rupture avec le style rigide et codifié de l'Empire achéménide.[13] Pour lui, les lions du Chapiteau aux lions d'Ashoka à Sarnath représentent l'étape suivante et logique sur le plan artistique, et seraient la réalisation d'artistes grecs hellénistiques visant à adoucir et donner plus de naturel à la stylistique perse.[13]

Autres sculptures[modifier | modifier le code]

La Didarganj Yakshi (en), dont le poli évoque la technique sculpturale de l'époque Maurya, mais dont le style iconographique semble plutôt la rattacher au 2e siècle-3e siècle.
Sculpture d'une tête, Sarnath, époque Maurya.
Le Lion de Masarh, un autre exemple de poli Maurya.

La sculpture du lion de Masarh, trouvée à proximité de la capitale Maurya de Pataliputra, soulève la question de l'influence achéménide et grecque sur l'art de l'Empire Maurya, et sur les origines occidentales de la sculpture sur pierre en Inde. Le chapiteau de Pataliputra (en), ou encore les frises hellénistiques des chapiteaux de Rampurva, de Sankissa ou du Trône de diamant de Bodhgaya en sont d'autres exemples.[14]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Widemann 2009, p. 116-122
  2. a b c d e f g et h The roots of Indian Art, Gupta, p.88
  3. The Early History of India par Vincent A. Smith
  4. Ancient Indian History and Civilization de Sailendra Nath Sen p.118
  5. Foreign Influence In Ancient India, by Jairazbhoy, Publication date 1963 p.45
  6. a et b "The extremely hard emery of Armenia, which was under the Achaemenid hegemony, seems to be the closest natural source for polishing the Persepolis, Pasargadae, and Susā royal palace stones (Hunt, 2008)." in Tectonic Evolution, Collision, and Seismicity of Southwest Asia, Rasoul Sorkhabi p.33
  7. "For efficient polishing, Greeks used emery (Mohs 8) from the rich deposits of the Cycladic island of Naxos." dans A Companion to Greek Art, publié par Tyler Jo Smith, Dimitris Plantzos p.242
  8. a et b Maharashtra, Marg Publications, 1985, p. 209 Pdf p. 2 "The surface of the inside walls are polished to a mirror-like finish, an exclusive characteristic of Mauryan architecture and sculpture, first derived through the media of Achamenid art after the disintegration of the Persian Empire in AD 330 and the dispersal of skilled Persian and Perso-Greek artisans"
  9. a et b Ashoka in Ancient India par Nayanjot Lahiri p. 231
  10. Michell 1989.
  11. a et b Gupta, The roots of Indian Art, p.194-
  12. Indian History p. 268
  13. a et b The Origins of Indian Stone Architecture, 1998, John Boardman p.18.
  14. The Origins of Indian Stone Architecture, 1998, John Boardman pp.13-22.