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Second Marché de la Bourse de Paris

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Le Second Marché de la Bourse de Paris est un marché financier créé le et disparu le , date à laquelle celui-ci a fusionné avec le Premier marché et le Nouveau marché exploités par Euronext pour donner lieu à la création des catégories Eurolist[1].

Le Second marché, destiné aux entreprises de taille moyenne et notamment aux PME familiales[1], disposait d'un cadre réglementaire plus souple que le Premier marché, quant à lui réservé aux grandes capitalisations et désigné sous le terme de « cote officielle » dans le langage courant[2]. À titre d'exemple, les sociétés qui s'introduisaient sur le Second marché pouvaient n'ouvrir que 10% de leur capital au public (donc disposer d'un flottant de 10%), contre 25% pour les sociétés souhaitant s'introduire sur le Premier marché[1]. La création du Second marché s'inspirait de l'« Unlisted Securities Market » de la bourse de Londres[2].

La cote du second marché se composait d'entreprises principalement françaises, mais aussi étrangères[2]. Dans les années 1980, le Second marché a connu un important succès en accueillant de nouvelles entreprises cotées, mais également des sociétés transférées depuis le « hors-cote » ou jusqu'alors cotées en province[2].

Le Second marché a connu une première crise importante lors du krach d'octobre 1987, et a dû attendre la mi-1991 pour effacer sa chute[1]. Un projet de suppression du Second marché est apparu au début des années 1990, restant alors sans suite, avant de se concrétiser en 2005 en raison d'un intérêt décroissant des investisseurs à la suite du krach boursier de 2001-2002 (éclatement de la bulle Internet)[1].

Entre 1983 et 2003, le Second marché a accueilli un total de 689 sociétés ayant levé en bourse un montant agrégé de 13,5 milliards d'euros[1]. Durant cette période, le Second marché a accueilli la majorité des nouvelles introductions à la Bourse de Paris[1]. Plus de 20% des sociétés ayant été cotées sur le Second marché ont, dans un second temps, rejoint le Premier marché, certaines d'entre elles ayant par la suite rejoint le CAC 40 à l'instar de TF1, PPR (devenue Kering) ou Capgemini[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h « Second et Nouveau marchés, deux précédents mitigés », sur Le Monde,
  2. a b c et d « La COB délivre un satisfecit au second marché », sur Le Monde,

Voir aussi[modifier | modifier le code]