Quatre nouvelles sonatines pour piano

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Quatre nouvelles sonatines pour piano
op. 87
Genre Sonatines
Nb. de mouvements 4, 4, 3, 4.
Musique Charles Koechlin
Effectif Piano
Dates de composition 1923-1924
Création
salle Pleyel,
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Marius-François Gaillard

Les Quatre nouvelles sonatines op. 87 de Charles Koechlin sont un recueil de sonatines pour piano composées en 1923-1924, publié en 1926.

Composition[modifier | modifier le code]

Charles Koechlin compose ses Quatre nouvelles sonatines op. 87 entre août 1923 et octobre 1924[1],[2]. Elles sont publiées en 1926 par les éditions Senart[3].

Le terme « nouvelles » fait référence aux précédentes Sonatines op. 59 pour piano et aux Quatre sonatines françaises op. 60 (1919) pour piano à quatre mains du compositeur[4]. Pour Otfrid Nies, le genre de la sonatine « correspond chez Koechlin à la légèreté, au charme et à l'esprit français. Il n'y a quasiment aucune mesure sans surprise, chaque mouvement est un petit joyau[4] ».

Le cahier complet est créé par le pianiste Marius-François Gaillard à Paris, salle Pleyel, le [2]. Cependant, la deuxième des Nouvelles sonatines avait déjà été donnée en première audition à l'Université Mercereau, 241 boulevard Raspail, le , peut-être par Koechlin lui-même, la première au même endroit le , peut-être par Jeanne Herscher-Clément, et la quatrième, en compagnie de la deuxième, par Marius-François Gaillard, le , dans la salle de concerts de l'Hôtel Majestic, 19 avenue Kléber[2].

Présentation[modifier | modifier le code]

Les Sonatines sont en trois ou quatre mouvements[5] :

Sonatine no 1, dédiée à Edmée Ortmans :

  1. Moderato, sans lenteur à
     ;
  2. Andante moderato (ou même presque Adagio) en mi mineur, non mesuré ;
  3. Bien allant, gai et doux en sol majeur, non mesuré ;
  4. Final. Allegro con moto en sol majeur, non mesuré.

Sonatine no 2, dédiée à mademoiselle Eliette Meynieu :

  1. Andante (comme une complainte lointaine) en ut majeur, non mesuré ;
  2. Andante espressivo (pas trop), non mesuré ;
  3. Menuet. Assez calme en la bémol majeur, à
     ;
  4. Allegro (dans le caractère d'une chanson populaire) en sol majeur, non mesuré.

Sonatine no 3, dédiée à Émile Jaques-Dalcroze :

  1. Scherzo molto moderato en sol majeur, non mesuré ;
  2. Mouvement de sicilienne en mi majeur, non mesuré ;
  3. Allegro moderato, non mesuré.

Sonatine no 4, dédié à madame Fleury-Monchablon :

  1. Animé en ut majeur, à
     ;
  2. Scherzo molto moderato en sol majeur, non mesuré ;
  3. Assez lent, et avec sentiment, non mesuré ;
  4. Final. Allegro con moto (bien décidé) en ut majeur, à
    .

Analyse[modifier | modifier le code]

Guy Sacre considère l'écriture toute en modulations du premier mouvement de la Sonatine no 1, qui « se borne à répéter dix fois une formule de croches arpégées, tantôt à gauche, tantôt à droite, et chaque fois dans un ton différent : fa majeur, ut mineur, sol bémol majeur, ut dièse majeur, la mineur, mi majeuretc. pour finir en fa dièse majeur[6] ! »

La sicilienne de la Sonatine no 3 est « plus opulente que n'aurait osé l'être celle de la Sonatine no 2 de l'op. 59 ; on pourra lui reprocher de s'enivrer elle-même de ses propres parfums, de se perdre dans ses richesses, de ne retrouver son fil qu'au bout de maintes arabesques modulantes, mais il n'est que trop facile de céder à son charme[7] ».

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Koechlin : L'Ancienne Maison de campagne, Quatre nouvelles sonatines, Danses pour Ginger (no 2), Christoph Keller (piano), Accord 465 781-2 (1993).
  • Koechlin : Sonatines, Pastorales, Esquisses, Chants de Kervéléan, 2 CD, Mireille Guillaume (piano), Skarbo DSK 10556, 2001.
  • Charles Koechlin : Musique de chambre, SWR Music SWR19047CD, 2017, CD 5, Michael Korstick (piano)[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Tranchefort 1987, p. 440.
  2. a b et c (en) Robert Orledge, Charles Koechlin (1867-1950): His Life and Works, Psychology Press, (ISBN 978-3-7186-0609-2, lire en ligne), p. 360-361
  3. Caillet 2001, p. 202.
  4. a et b Nies 2017, p. 95.
  5. Sacre 1998, p. 1590-1592.
  6. Sacre 1998, p. 1590.
  7. Sacre 1998, p. 1591.
  8. Michel Tibbaut, « Charles Koechlin : enfin la reconnaissance, grâce au SWR de Stuttgart », sur ResMusica,

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

  • Aude Caillet, Charles Koechlin : L'Art de la liberté, Anglet, Séguier, coll. « Carré Musique » (no 10), , 214 p. (ISBN 2-84049-255-5).

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (fr + en) Michel Fleury et Christoph Keller (piano), « Charles Koechlin : Musique pour piano », p. 2-11, Accord (465 781-2), 1993.
  • (fr + en) Xavier Deletang et Mireille Guillaume (piano), « Charles Koechlin : Sonatines, Pastorales, Esquisses, Chants de Kervéléan », p. 2-15, Skarbo (DSK 10556), 2001.
  • (de + fr + en) Otfrid Nies, « Charles Koechlin : Un aperçu de sa vie et de son œuvre » : Œuvres pour piano, p. 91-107, SWR Music (SWR19047CD), 2017.

Liens externes[modifier | modifier le code]