Marie Zenger

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Marie Zenger
Photographie de Marie Zenger.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 47 ans)
ErzincanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Marie Zenger, née le à Genève et morte le à Erzincan en Turquie, est une religieuse et infirmière suisse[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et premiers engagements[modifier | modifier le code]

Née d'un père bernois et d'une mère huguenote, Marie Zenger est l'aînée de trois enfants. Orpheline à onze ans, elle est recueillie avec son frère et sa sœur par une famille vaudoise proche de sa mère. Elle reçoit dans son enfance une éducation religieuse.

À la suite d'une maladie, elle entre dans la Maison des diaconesses de Berne. Elle rejoint ensuite l'hôpital de Genève, où elle s'occupe des enfants.

Direction de l'orphelinat de Sivas[modifier | modifier le code]

À la suite des massacres hamidiens, des comités de secours aux Arméniens sont créés dans diverses villes suisses, bientôt fédérés au sein de la Conférence de secours suisses aux Arméniens (allemand : Schweizerischer Hilfsbund für Armenien). Celle-ci, à la requête des missionnaires américains de Sivas, envoie du personnel pour diriger les orphelinats, dont Marie Zenger.

Partie de Berne le , la mission suisse arrive le suivant à destination et Marie Zenger y prend la direction de l'orphelinat des filles, sans savoir alors un seul mot d'arménien. Sur place, elle s'occupe de l'éducation de nombreux enfants.

Elle reste à Sivas jusqu'au printemps 1913, lorsqu'elle revient en Suisse pour six mois. Elle soumet à la Conférence les plans d'un nouvel orphelinat, qui l'accepte. Marie Zenger retourne à Sivas en .

Infirmière à Erzurum et mort[modifier | modifier le code]

Peu après l'entrée en guerre de l'Empire ottoman au cours de la Première Guerre mondiale, le gouvernement ottoman requiert du personnel médical pour Erzurum auprès des missionnaires américains. Les Américains relaient l'appel à Marie Zenger, qui accepte de s'y rendre et y soigne de nombreux blessés dès le début de l'année 1915.

Le , Marie Zenger entreprend de retourner à Sivas en compagnie de Mary Louise Graffam[2]. Elle arrive à Erzincan dix jours plus tard, mais, affaiblie, elle ne peut continuer son voyage. Le , on lui diagnostique le typhus ; malgré des soins, elle décède le .

Postérité[modifier | modifier le code]

Une cérémonie en son honneur est organisée à Genève le .

Références[modifier | modifier le code]

  1. Catherine Stucky, "Maïrig", Marie Zenger : seize ans chez les orphelins arméniens à Sivas, Genève, Librairie J.-H. Jeheber, , 48 p. (lire en ligne), p. 9 et 43.
  2. (en) Jay Winter, America and the Armenian Genocide of 1915, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-139-45018-8, lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Catherine Stucky, "Maïrig", Marie Zenger : seize ans chez les orphelins arméniens à Sivas, Genève, Librairie J.-H. Jeheber, , 48 p. (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]