Patricia Kaas

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Patricia Kaas
Description de cette image, également commentée ci-après
Patricia Kaas à Vilnius en 2009.
Informations générales
Nom de naissance Patricia Noëlle Kaas
Naissance (57 ans)
Forbach, Moselle
(Drapeau de la France France)
Activité principale Chanteuse, actrice
Genre musical Chanson française, pop, pop rock, cool jazz, blues
Instruments Voix
Années actives Depuis 1985
Labels Warner Music France
Site officiel patriciakaas.net

Patricia Kaas, née le à Forbach en Moselle, est une chanteuse et actrice française.

Révélée en 1987 avec le titre Mademoiselle chante le blues, elle connaît le succès dans les pays francophones, en Allemagne, en Finlande, dans les pays de l'ex-URSS, ainsi que dans certains pays d'Asie de l'Est. Elle a vendu près de 20 millions de disques et se produit régulièrement sur scène en France et dans le monde[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Patricia Noëlle Kaas grandit à Stiring-Wendel, une ville voisine de Forbach à la frontière avec l'Allemagne, où se parle le « platt », un dialecte appartenant au moyen allemand, qui sera sa langue maternelle les six premières années de sa vie[réf. nécessaire]. Elle est élevée dans une famille de sept enfants (elle a cinq frères et une sœur), par une mère allemande et un père français « gueule noire » (mineur de fond dans la houillère du Siège Simon).

Avec le soutien et les encouragements de ses parents, notamment de sa mère, elle commence à donner des concerts dès l'âge de huit ans, reprenant des chansons de Sylvie Vartan, Claude François ou Mireille Mathieu, mais aussi New York, New York ou Just a Gigolo. En 1979, peu avant ses treize ans, elle est engagée dans un cabaret de Sarrebruck (le « Rumpelkammer Club », un tanzlokal), où elle chante tous les samedis soirs pendant sept ans. Elle est finalement remarquée en 1984 par François Bernheim, qui se déplace à Francfort pour l'écouter chanter à une fête de la bière[3]. Rentré à Paris, il demande à sa complice Élisabeth Depardieu de coproduire le premier disque de Patricia avec lui, Gérard Depardieu participant financièrement à ce premier enregistrement. Le titre Jalouse paraît à la fin du printemps 1985 mais passe inaperçu[4].

Premiers succès[modifier | modifier le code]

Deux ans après, François Bernheim présente Patricia Kaas à Didier Barbelivien, qui lui offre Mademoiselle chante le blues (une chanson refusée dans un premier temps par Nicoletta)[5]. Sortie en avril, la chanson entre au Top 50 en novembre et atteint la septième place[6]. Avec ce titre, Patricia Kaas est récompensée par le prix Charles-Cros. Le , jour de ses 21 ans, elle monte pour la première fois sur la scène de l'Olympia, assurant la première partie des concerts de Julie Pietri.

En novembre 1988 paraît le premier album de Patricia Kaas, Mademoiselle chante.... Il rencontre un grand succès en France et dans les pays francophones grâce aux tubes D'Allemagne, Mon mec à moi, Elle voulait jouer cabaret et Quand Jimmy dit, qui lui valent le prix de « Révélation de l'année » aux Victoires de la musique. Peu après la sortie de cet album, sa mère – avec qui elle entretenait des liens très forts et dont elle se sentait dépendante –, meurt d'un cancer le . En 2011, Patricia Kaas confie que sa première tournée était pour elle une manière de fuir son deuil[7].

Années 1990[modifier | modifier le code]

Patricia Kaas en 1994.

Ses deux albums suivants, Scène de vie (1990) et Je te dis vous (1993), connaissent également un très grand succès (Je te dis vous dépassant même les 2,5 millions d'exemplaires vendus dans le monde[réf. nécessaire]), portés par des titres comme Les Hommes qui passent, Entrer dans la lumière et Il me dit que je suis belle (un succès signé Jean-Jacques Goldman, sous le pseudonyme Sam Brewski)[8]. Ses tournées la mènent alors dans le monde entier. Elle intègre la troupe des Enfoirés en 1992, et le ténor Luciano Pavarotti l'invite à participer à un concert humanitaire à Modène en Italie.

Peu avant la conception de Café noir (1995), un album en anglais destiné au marché américain — qu'elle décide de ne finalement jamais sortir, ne le trouvant pas suffisamment abouti —, elle change d'image, devenant plus sensuelle. Entourée de compositeurs à succès (Jean-Jacques Goldman pour l'un et Pascal Obispo pour l'autre), paraissent Dans ma chair (1997) et Le Mot de passe (1999). Le premier est certifié double disque de platine (porté par les titres Quand j'ai peur de tout et Je voudrais la connaître) et l'autre est disque de platine (porté par Ma liberté contre la tienne et une Une fille de l'Est), de bons scores mais en deçà des trois précédents albums.

En , elle enregistre Christmas in Vienna VI avec le ténor espagnol Plácido Domingo et le chanteur mexicain Alejandro Fernández. Les 25 et , elle est invitée par Michael Jackson à Séoul et à Munich, dans le cadre de deux grands concerts humanitaires, Michael Jackson & Friends.

Années 2000[modifier | modifier le code]

Patricia Kaas en tournée à Wiesbaden (2005).

En 2000, à l'occasion de la Fête de la Fédération, elle donne un concert dans le jardin du Luxembourg à Paris[réf. nécessaire]. Les années 2000 sont moins faciles, avec notamment le nombre d'entrées somme toute modeste (476 818 en France), du film de Claude Lelouch, And now... Ladies and Gentlemen, dans lequel Patricia Kaas partage l'affiche avec Jeremy Irons[9] et les ventes moins importantes des albums Piano Bar (2002), un album d'adaptations en anglais de chansons françaises, et Sexe fort (2003), malgré des titres signés Goldman, Renaud, Cabrel et Obispo. Ces albums sont certifiés disque d'or pour l'un et double disque d'or pour l'autre, mais aucune chanson ne marque véritablement les esprits. Les tournées internationales qui suivent ces albums connaissent par contre, comme les précédentes, un très large succès : le Piano-Bar Tour se joue notamment aux États-Unis, réunissant 6 000 personnes au Beacon Theater de New York[réf. nécessaire], et le Sexe-fort Tour se joue notamment en Chine, réunissant plus de 6 000 personnes au Palais de l'Assemblée du peuple de Pékin[réf. nécessaire].

Album Kabaret[modifier | modifier le code]

Après une pause artistique et médiatique , Patricia Kaas fait son retour en 2008 avec un nouvel album, Kabaret, hommage aux années 1930. La distribution de Kabaret s'est faite sous différents canaux. L'album est tout d'abord distribué en Russie, dans le cadre d'un partenariat avec la chaîne de magasins de cosmétiques L'Étoile : 500 000 exemplaires sont ainsi offerts aux clients de L'Étoile, ce qui vaut à l'album un disque de diamant en Russie[10]. En France, la distribution est assurée dans un premier temps sur le site vente-privee.com au prix de 6 [11],[12].

Durant cette période, Patricia Kaas change de maison de disques, et la distribution de l'album est assurée à la fois par Sony (son ancienne maison de disques) pour l'international, et par Universal pour la France[13]. Son entourage prétend que Kabaret a été certifié disque d'or en France début 2010 et se serait écoulé à 800 000 exemplaires dans le monde[14],[15], mais selon le SNEP l'album n'a pas été certifié disque d'or (soit moins de 75 000 ventes)[16],[17] et n'aurait pas atteint les 50 000 ventes à l'export[18],[19],[20].

Une nouvelle tournée internationale a lieu, entre et , en France et dans une vingtaine de pays.

Concours Eurovision de la chanson[modifier | modifier le code]

Patricia Kaas en concert en 2009.

Début 2009, France 3 demande à Patricia Kaas de représenter la France au 54e Concours Eurovision de la chanson se tenant le à Moscou, où elle jouit d'une grande popularité. Le choix de la chanson se porte sur Et s'il fallait le faire, qui a été plébiscitée par le vote des internautes pour figurer comme première chanson de son nouvel album Kabaret. La France se classe 8e sur 25 avec 107 points, malgré une prestation saluée : en effet, la chanteuse sera récompensée du prix Marcel-Bezençon de la meilleure performance artistique, décerné par les commentateurs de l'événement[réf. nécessaire]. Certains observateurs regrettent le choix d'une chanson lente, peu entraînante et une mise en scène statique[21].

Années 2010[modifier | modifier le code]

Patricia Kaas en 2009.
Patricia Kaas en 2013.

Au printemps 2011, Patricia Kaas publie son autobiographie, L'Ombre de ma voix, écrite par Sophie Blandinières[22],[23],[24].

Le , paraît un album-hommage à Édith Piaf à l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort de la chanteuse[25], Kaas chante Piaf, réalisé par Abel Korzeniowski avec le Royal Philharmonic Orchestra. Une tournée suit dans une quarantaine de pays[26] passant, entre autres, par le Royal Albert Hall de Londres, le Carnegie Hall de New York et l'Olympia à Paris.

Le , elle dévoile Le Jour et l'Heure, premier extrait de l'album Patricia Kaas qui sort le [27] et qui est soutenu par les titres Madame Tout le monde et Adèle. Une tournée internationale suit dès , avec notamment un passage au Grand Rex à Paris.

Engagement public[modifier | modifier le code]

En , elle signe un appel d'artistes et de personnalités artistiques en faveur de l'ouverture du mariage aux couples homosexuels[28].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Patricia Kaas a été la compagne du cuisinier Yannick Alléno[29].

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[modifier | modifier le code]

Albums live[modifier | modifier le code]

Principales compilations[modifier | modifier le code]

Vidéographie[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Collaborations[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Patricia Kaas en 2005.

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1988 : Victoire de la musique de la révélation de l'année
  • 1989 : Victoire de la musique pour la meilleure vente d'albums à l'étranger
  • 1990 : Goldene Europa de la chanteuse de l'année
  • 1991 : Victoires de la musique de l'interprète féminine de l'année et pour la meilleure vente d'albums à l'étranger
  • 1991 : World Music Award de l'artiste française de l'année
  • 1991 : « Bambi » de l'artiste de l'année
  • 1991 : Trophée au Gala de l'Adisq
  • 1992 : Victoire de la musique pour la meilleure vente d'albums à l'étranger
  • 1994 : Médaille de la Ville de Paris (échelon grand vermeil)
  • 1995 : Victoire de la musique pour la meilleure vente d'albums à l'étranger
  • 1995 : World Music Award de l'artiste française de l'année
  • 1995 : Femme en or
  • 1998 : Prix de la chanteuse internationale en Turquie
  • 2000 : Prix De Gaulle–Adenauer ; chevalier de l'ordre national du Mérite
  • 2002 : Golden Europa de l'artiste internationale de l'année
  • 2002 : Médaille de Saint-Georges de l'Académie internationale « Golden Fortune »
  • 2009 : Prix Marcel-Bezençon de la meilleure performance artistique de l'année à l'Eurovision
  • 2012 : Prix « Personne de l'année » en Ukraine
  • 2012 : Médaille de Saint-Georges de l'Académie Internationale « Golden Fortune »
  • 2012 : Prix des Lauriers verts de la meilleure autobiographie de l'année pour L'Ombre de ma voix
  • 2014 : Biaf (Beirut International Awards Festival) Prix pour l'ensemble de la carrière comme meilleure artiste européenne au Liban

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « «Je n’ai plus rien à prouver, je n’ai pas peur» », La Tribune de Genève,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Patricia Kaas signe son dixième album chez Warner », sur Melody TV, (consulté le ).
  3. François Bernheim et Gilles Trichard, « François Bernheim : "Le jour où je découvre Patricia Kaas à la fête de la bière de Francfort" », Paris Match, 5 août 2020.
  4. Patricia Kaas, L'Ombre de la voix (autobiographie), éditions Flammarion, 2011.
  5. Daniel Lesueur, 60 ans de Hit-parades, Alternatives, 2008
  6. « Patricia Kaas - Mademoiselle chante le blues », sur lescharts.com (consulté le ).
  7. « Patricia Kaas: confession intime », Gala, 23 mars 2011
  8. Fabien Lecoeuvre, Le Petit Lecoeuvre illustré : Dictionnaire. Histoire des chansons de A à Z, , 536 p. (ISBN 978-2-268-08052-9, lire en ligne), p. 209.
  9. Encarta
  10. « En Russie avec Patricia Kaas », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  11. « Patricia Kaas lance son "Kabaret" sur la Toile », Le Point,‎ (lire en ligne).
  12. (ru) « Новый альбом Патрисии Каас стал бриллиантовым в России », 2M-Online,‎ (consulté le ).
  13. « Patricia Kaas revient dans le giron Universal », Le Point,‎ (lire en ligne).
  14. « Patricia Kaas: disque d'or et derniers concerts au Casino de Paris », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  15. « Vente-privee.com se pose en trublion de la distribution », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  16. Disqueenfrance.com
  17. Disqueenfrance.com
  18. Certifications export 2009
  19. Chartsinfrance.net
  20. Certifications export 2008
  21. « Quelques pensées sur l'Eurovision », sur Blogspot.fr (consulté le ).
  22. « Négritude et grandeur littéraire - entretien avec Sophie Blandinières, porte-plume », L'Internaute,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « a prêté sa plume à des gens aussi divers que Patricia Kaas »

    .
  23. « culture. Patricia Kaas se livre pour tourner la page », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne).
  24. éditions Flammarion
  25. « L'invitée culturelle : la chanteuse Patricia Kaas rend hommage à Édith Piaf », 12:45 le journal, Radio télévision suisse,‎ (lire en ligne [vidéo])
    « À l'occasion des 50 ans de la disparition de l'artiste, Patricia Kaas sort un album où elle revisite 16 titres de la Môme. »
    .
  26. http://www.ticketnet.be/fr/manifestation/idmanif/6161#
  27. « Le Jour et l'Heure : Patricia Kaas de retour avec une ballade sur les attentats », chartsinfrance.net, consulté le 20 juin 2016.
  28. « Emmanuel Moire, Jenifer, Julien Clerc, Mika, Lorie : les artistes s'engagent pour le mariage pour tous », Chartsinfrance.com, consulté le 5 décembre 2012.
  29. Marie Aline et Jean-Baptiste Roques, « Cauchemar en cuisine », Vanity Fair n°28, octobre 2015, pages 166-173 et 200.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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