Billio

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Billio
Billio
église Notre-Dame
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Communauté de communes Centre Morbihan Communauté
Maire
Mandat
Jean-Luc Grandin
2020-2026
Code postal 56420
Code commune 56019
Démographie
Gentilé Billiotais
Population
municipale
329 hab. (2021 en diminution de 9,86 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 52′ 09″ nord, 2° 37′ 54″ ouest
Altitude Min. 81 m
Max. 167 m
Superficie 12,03 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Moréac
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Billio
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Billio
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Voir sur la carte topographique du Morbihan
Billio
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Voir sur la carte administrative de Bretagne
Billio

Billio [biljo] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Billio
Guéhenno Cruguel
Billio
Saint-Jean-Brévelay Plumelec

Billio est un petit territoire, limité au nord par Guéhenno, à l'ouest par Saint-Jean-Brévelay, au sud par Plumelec, et à l'est par Cruguel. Sa superficie est de 1186 hectares, dont la moitié environ est en landes. Sa constitution est granitique.

Le bourg est à 7 kilomètres de Saint-Jean-Brévelay, à 24 de Ploërmel, et à 28 de Vannes

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 934 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bignan à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 995,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Billio est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,9 %), forêts (27,1 %), zones agricoles hétérogènes (22 %), prairies (10 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Carte de la limite linguistique entre les langues bretonne et gallèse en 1886 (par Paul Sébillot).

Le nom de la commune est Bilio en gallo et Bilioù en breton[14]. Ce nom serait à rapprocher du mot Bil qui en ancien breton, désigne une hauteur[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Les Celtes ont certainement occupé ce territoire, bien qu'on n'y rencontre plus ni dolmen, ni menhir.

Les Romains y ont laissé une forte empreinte. Au sud du bourg, non loin du presbytère et sur un mamelon, se trouve un retranchement, en forme de parallélogramme, dont les grands côtés ont environ 300 pas ; il est bordé de parapets et entouré de douves. Un autre retranchement, d'une forme singulière et d'une époque indéterminée, commence sur les confins sud-est de ce territoire et se prolonge en Plumelec.

Les Bretons ont pénétré dans ce pays vers le VIe siècle ; bien que leur langue ne s'y parle plus aujourd'hui, elle y a été commune autrefois, et presque tous les noms de villages sont encore bretons, comme Kergan, Kerjutel, Kerhello, Trévrat, Keruzeau, Kervarin, etc. D'ailleurs la langue bretonne se parle encore à Saint-Jean-Brévelay, qui touche Billio.

Moyen-Âge[modifier | modifier le code]

On est porté à croire que Billio doit son origine à un petit monastère, car son nom était jadis Moustoir-Billiou. Cet établissement, ruiné peut-être par les Normands, a pu être remplacé par une petite paroisse, à la fin du Xe siècle ou au commencement du XIe. Cette érection parait avoir été faite aux dépens de Guéhenno, et avoir été mise dès le principe sous le patronage de saint Corentin, évêque de Quimper.

Billio figure, comme paroisse distincte, dans les titres du chapitre en 1387 et 1422 ; mais avant la fin du XVe siècle il était uni à Cruguel. Il n'y eut désormais, jusqu'à la Révolution, qu'un recteur pour les deux paroisses unies ; mais il y eut, comme par le passé, deux églises paroissiales et deux presbytères. Le recteur s'intitula : « Recteur de Cruguel et de Billio », et sa résidence fut tantôt dans l'un, tantôt dans l'autre des deux presbytères.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Plus tard, le recteur se fixa à Cruguel, ne prit plus que le titre de cette paroisse, et confia Billio à un simple curé résident ; dès lors Billio ne fut plus considéré, mais bien à tort, que comme une simple trève[15].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Vers le milieu du XIXe siècle, la population reste majoritairement légitimiste : par exemple en 1850 le journal La Bretagne[Note 2] lance une souscription destinée à offrir au Comte de Chambord deux chevaux bretons ; 43 % des habitants (enfants au berceau inclus) de Billio y souscrivent[16].

En 1891, la population comprend 594 habitants.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1947 1983 Lucien Hays[17] -  
1983 1995 Pierre de Launay de la Mothaye[17] DVD  
1995 février 2016
(décès[18])
François Binoist - Instructeur ADS-DDE
avril 2016[17] En cours Jean-Luc Grandin - Gérant de société
Les données manquantes sont à compléter.

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Lors du deuxième tour de l'élection présidentielle le , Billio a été la deuxième commune de la région Bretagne ayant donné le plus fort pourcentage de voix (62,5%) à Marine Le Pen, devancée par Senven-Léhart (65,62 %) et devant Landébia (61,45 %).

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2021, la commune comptait 329 habitants[Note 3], en diminution de 9,86 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
430326432472528486506530502
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
522543545569540600580594570
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
561582595575582585576516510
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
473457441437366351339338390
2014 2019 2021 - - - - - -
368336329------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Journal légitimiste à parution brève pendant la Deuxième République.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Billio et Bignan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bignan » (commune de Bignan) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bignan » (commune de Bignan) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « Billio »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Geobreizh (consulté le ).
  15. Joseph-Marie Le Mené, Histoire archéologique, féodale et religieuse des paroisses du diocèse de Vannes, 1891.
  16. Alain Bertho, « Le mythe de la Chouannerie en Morbihan sous la Seconde République », Société polymathique du Morbihan,‎ , pages 92 à 132 (lire en ligne, consulté le ).
  17. a b et c « Jean-Luc Grandin sera « un maire à l'écoute de tous » », sur Ouest-France, (consulté le ).
  18. « Maire depuis 1995, François Binoist est décédé », sur Ouest-France, (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]