Évonymé

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Dans la mythologie grecque, Évonymé (en grec ancien Εὐωνύμη / Euônúmê) est une déesse, amante ou épouse de Cronos.

Anthroponymie[modifier | modifier le code]

Attestations[modifier | modifier le code]

Évonymé est citée dans un fragment attribué au poète crétois Épiménide cité dans un commentaire de Tzétzès à Lycophron, la qualifiant à cette occasion de l'épithète de « florissante » :

Γέματο δ Εύονύμν θαλερόν Κρόνος άγκυλομήτης,
Εκ τοΰ καλλίκορος γένερο χρυσή Αφροδιτη,
Μοιραί τ' άθάνατοι καί ' Εριννύες αίολόδωροι[1].

Kronos married the blooming Euonyme,
who bore to him beautiful-haired golden Aphrodite,
the Deathless Fates, and the variety-bestowing Erinnyes[2].

Chez Diodore de Sicile, une des îles Éoliennes porte ce nom[3], sans qu'il soit permis pour autant d'établir un lien quelconque entre la divinité et l'île.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Pour certains, comme Thomas Keightley[4] et, plus récemment, Károly Kerényi, son nom serait une simple corruption, depuis l'Antiquité, de celui de l'Océanide Eurynomé. L'Eurynomé d'Homère, Hésiode, Apollodore et Nonnos étant néanmoins généralement associée à Ophion, à Zeus et aux Charites plutôt qu'à Cronos, aux Moires et aux Érinyes, l'explication proposée par Keightley reste sujette à caution.

Généalogie et famille[modifier | modifier le code]

Certains mythes font d'elle l'amante ou l'épouse de Cronos dont elle conçoit Aphrodite, les Moires et les Érinyes[réf. nécessaire].
Compte tenu du fait que ses amours avec Cronos semblent remonter au règne de ce Titan plutôt qu'à celui de Zeus, les mythographes ont généralement tendance à ranger Évonymé parmi les Titanides issues d'Ouranos[5].

Hésiode dans sa Théogonie fait d'Aphrodite et des Érinyes des demi-sœurs, issues de la castration d'Ouranos par son fils Cronos[6].

À Athènes, Aphrodite Ourania est fréquemment regardée comme l'aînée des Moires (Pausanias, Description de la Grèce, I, 19)[7].

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Tzétzès, Commentaire à Lycophron, 406.
  2. Traduction de Th. Keightley (1838)
  3. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], V[Où ?].
  4. (en) The Mythology of Ancient Greece and Italy, 1838, p. 69.
  5. Joseph Odolant-Desnos, Mythologie pittoresque, 1837[Où ?].
  6. http://remacle.org/bloodwolf/poetes/falc/hesiode/theogonie.htm [Où ?]
  7. « Pausanias : table des matières. », sur remacle.org (consulté le ).