Épithélium intestinal

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Structure schématique d'une villosité intestinale. Les entérocytes proviennent des cellules souches indifférenciées localisées dans les cryptes (4 à 6 par cryptes).

L'épithélium intestinal est la couche de cellules qui recouvre les villosités de l'intérieur de l'intestin et qui fait la liaison entre l'intérieur de l'intestin et l'intérieur de l'organisme.

Cet épithélium est de type prismatique unistratifié (ou simple) à plateau strié.

Types de cellules[modifier | modifier le code]

Les biologistes observent les types de cellules épithéliales suivantes :

Les entérocytes[1], des cellules hautes et étroites, aux noyaux allongés à chromatine dispersée. Leur pôle apical est pourvu de microvillosités afin d'augmenter la surface de contact extérieure. Leur rôle est un rôle d'échange (absorption de petites molécules, d'ions et d'eau).

Les cellules caliciformes[2] : ce sont des cellules glandulaires à mucus avec un noyau refoulé à la base. La partie supérieure contient le cytoplasme chargé de mucus. Celui-ci apparait blanc au microscope s'il n'est pas mis en évidence, rouge via mucicarmin ou à la coloration PAS et bleu via le bleu alcian. Leur rôle est de lubrifier et protéger l'épithélium avec son mucus.

Les lymphocytes intraépithéliaux.

Les cellules souches qui forment deux populations : celles positionnées à la base de la crypte se divisent à un rythme constant pour renouveler l'épithélium. Les cellules souches situées à la quatrième position en partant du bas des cryptes, ont une division activée par une agression ou une infection de l'épithélium intestinal[3].

Les cellules de Paneth au fond des villosités intestinales.

Les cellules entéroendocrines qui produisent des hormones et des neuropeptides comme la somatostatine, la sérotonine et le glucagon, permettant de réguler le métabolisme des cellules intestinales.

Fonctions de l'épithélium intestinal[modifier | modifier le code]

Pendant de nombreuses années, les cellules épithéliales intestinales étaient considérées comme la structure participant à la digestion des aliments, réalisée conjointement avec le microbiote intestinal. Leur seul rôle actif reconnu était d'assurer l'absorption sélective des aliments. Par contre, les biologistes considéraient qu'elles faisaient partie d’une barrière totalement passive vis-à-vis des nombreux antigènes présents dans la lumière intestinale. Depuis les années 1990, plusieurs études traduisent un véritable changement de paradigme en démontrant la participation active de la cellule épithéliale à l’homéostasie intestinale. L’épithélium intestinal est désormais considéré comme une interface dynamique, formant une barrière physique étanche, une barrière chimique et immunitaire, là encore avec la participation majeure du microbiote[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les entérocytes », sur m2osw.com (consulté le ).
  2. « Cellule caliciforme - Définition », sur Journal des Femmes Santé (consulté le ).
  3. (en) Potten CS (1998) Stem cells in gastrointestinal epithelium: numbers, characteristics and death. Philosophical transactions of the Royal Society of London 353: 821-830
  4. Lilia Zouiten-Mekki, Meriem Serghini, Monia Fekih, Lamia Kallel, Samira Matri, Nadia Ben Mustapha, Jalel Boubaker et Azza Filali, « Rôle de la cellule épithéliale dans l’homéostasie intestinale et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin », Med Sci (Paris), vol. 29, no 12,‎ , p. 1145-1550 (DOI 10.1051/medsci/20132912019).

Voir aussi[modifier | modifier le code]