Épinay-sur-Duclair

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Épinay-sur-Duclair
Épinay-sur-Duclair
Vue de l'église et de la mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité Métropole Rouen Normandie
Maire
Mandat
Catherine Thibaudeau
2020-2026
Code postal 76480
Code commune 76237
Démographie
Gentilé Spiniciens
Population
municipale
513 hab. (2021 en diminution de 5,7 % par rapport à 2015)
Densité 78 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 31′ 34″ nord, 0° 50′ 08″ est
Altitude Min. 55 m
Max. 125 m
Superficie 6,61 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Barentin
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Liens
Site web http://www.epinaysurduclair.fr

Épinay-sur-Duclair est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

C'est un village situé sur le plateau, entre Caudebec-en-Caux et Barentin (Seine-Maritime).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 875 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jumièges à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Épinay-sur-Duclair est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78 %), prairies (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), forêts (0,4 %), zones urbanisées (0,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Spinetum en 1156[14], sancti Martini de Spineto en 1163, In parrochia Sancti Martini de Spineto en 1213, 1227, 1242 et 1258, Spinetum vers 1240, Espinay en 1337, Espiney en 1403, Espinay en 1472, Saint Martin d'Espinay en 1717 (Archives départementales de la Seine-Maritime, G 3267, 1354, 741.), Saint Martin d'Espiney sur Ducler en 1472, Epinay entre 1715 et 1757, Epinai sur Duclair en 1740, Epinay-sur-Duclair en 1953[15].

L'ancien nom d'Épinay-sur-Duclair était Saint-Martin[16] aux XIe et XIIe siècles[15]. Épinay est une formation toponymique romane basée sur le mot épine au sens plus général de « ronce »[14], suivi d'une terminaison -ay, qui note le suffixe collectif -ei et désigne un ensemble de végétaux appartenant à la même espèce. Il se poursuit aujourd'hui dans le suffixe collectif féminin -aie que l'on rencontre par exemple dans ronceraie, chênaie, etc.

Épinay, peut revendiquer être la véritable terre d'origine d'une famille noble importante : Epinay ou Des Hayes, famille aujourd'hui désignée sous le nom d'Epinay-Saint-Luc.

Remarque : l'homonymie avec Épinay-sur-Seine est sans doute partielle (voir ce nom), en revanche homonymie avec l'ancienne paroisse d’Épinay (Seine-Maritime, Spinetum vers 1020), réunie à celle de Saint-Aubin-en-Rivière sous le nom de Saint-Aubin-Épinay[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Épinay-sur-Duclair, plus que les trois autres communes portant aussi le nom d'Épinay, peut revendiquer être la véritable terre d'origine d'une famille noble importante : Epinay ou Des Hayes, famille aujourd'hui désignée sous le nom d'Epinay-Saint-Luc. Une branche est domiciliée au château de Montgiron à Veilleins. Les armes sont « d'argent, au chevron d'azur, chargé de onze besants d'or, couronne ducale et supports avec deux licornes ».

À la fin du XVIIIe siècle, les principaux propriétaires nobles sur la commune étaient Titaire de Glatigny, Le Boucher de la Giffarderie et Compoint du Boulhard. Nicolas Chantin, fort de plus de 1 600 livres de revenus en 1778, y possédait aussi plus de 100 acres de terre qu'il exploitait. Un siècle plus tard, la bourgeoisie normande investissait dans les terres. Nous y trouvons Alexandre Lair à Fréville, Paul Bellet à Rouen, Victorien Aubert à Duclair, Étienne Levaillant domicilié à Guebarville, Pascal Leguillon domicilié à Blacqueville.

La commune d'Épinay intégra, en 1795, le 19e canton de la Seine-Inférieure dont le siège était alors à Fréville. Lemetais, élu délégué, représentait Épinay au conseil du canton. Dans un souci de centralisation, Fréville perdit son titre de chef-lieu de canton en 1800 et Épinay intégra le canton de Duclair.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Épinay fut occupée par les Allemands. On suppose qu'il y avait 400 soldats allemands, alors que la population d'Épinay ne dépassait pas les 250 habitants, cela fut donc difficile à vivre pour les habitants. Il existe encore des traces de l'occupation allemande, puisque l'on peut retrouver un blockhaus dans un champ.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1848 1882 Onésime Chantin[Note 3]    
1902   Tasserie    
1929 1940 Alfred Hébert    
1940 1941 Rabardy    
1941 1945 Georges Pécot    
1945 1949 Léon Bersoult    
1949   Émile Berneval    
Les données manquantes sont à compléter.
1989 8 novembre 2007 Denise Carpentier[Note 4]   Agricultrice
Décédée en fonction
2008 mai 2020 Jean-Jacques Crochemore[17]   Ancien salarié de l’industrie pétrolière
juillet 2020[18] En cours
(au 10 août 2020)
Catherine Thibaudeau    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2021, la commune comptait 513 habitants[Note 5], en diminution de 5,7 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
370389426363324338348331303
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
300306277258278259273269247
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
255247245251252242216252227
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
234219229265322386478496508
2014 2019 2021 - - - - - -
538509513------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église dédiée à saint Martin et datant du XVIe siècle.

Dès le début de sa fondation, l'église était une étape importante du pèlerinage qui s'effectuait entre deux grandes abbayes normandes, à savoir les abbayes de Jumièges et de Saint-Georges de Boscherville. La coutume voulait que lorqu'on arrivait devant l'église d'Épinay, on devait déposer sur la porte des fers à cheval, car saint Martin était le saint protecteur des animaux.

Sur la porte de l'édifice, on peut retrouver des représentations de deux saints :

  • saint Martin. Ce dernier est représenté en train d'offrir son manteau à un mendiant ;
  • saint Étienne qui fut accusé de blasphème par les juifs, pour ses prédications. Il fut donc lapidé et fut donc le premier martyr de la chrétienté.

Ces deux représentations hagiographiques sont des moyens pour les habitants de l'époque, qui ne savaient pas lire, de voir deux scènes de la chrétienté, à savoir la charité et la foi.

L'église fut victime d'un grave incendie dans la nuit du 8 au . La nef et une partie du chœur ont été reconstruites en 1817. La commune acheta l'ancien presbytère (maison Baudribos) pour le démolir en 1886 et y faire un jardin. On construisit en 1888 un nouveau presbytère juste à côté.

Aujourd'hui, l'église est classée au patrimoine des monuments historiques.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gilbert Fromager (préf. Charles Carré), Le Canton de Duclair à l'aube du XXe siècle, Duclair, G. Fromager, , 163 p. (ISBN 2-9501653-0-3)
  • Gilbert Fromager, Le canton de Duclair : 1925-1950, Duclair, G. Fromager, , 204 p. (ISBN 2-9501653-1-1)
  • Philippe Gaury, Histoire d'Épinay-sur-Duclair, chez l'auteur
  • « Épinay-sur-Duclair », dans Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, Charenton-le-Pont, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1389 p. (ISBN 2-84234-017-5) vol. 1, p. 427

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Pierre Chantin fut 15 ans conseiller municipal puis 35 ans maire de 1848 à 1883, doyen des maires de la Seine-Maritime en exerçant plus de 50 ans jusqu'à sa mort le .
  4. L'école de la commune porte le nom de cette maire
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Épinay-sur-Duclair et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 72
  15. a et b Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 237.
  16. Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) », Annales de Normandie, no 3, 8e année,‎ , p. 158 (ISSN 0003-4134, e-ISSN 2261-4427).
  17. Thomas Blachere, « À Epinay-sur-Duclair, 504 habitants, "l'urbanisation est vitale" : Les "petits" maires de la Crea ont la parole, suite. Dans les communes rurales, l’avenir est conditionné par de nouveaux habitants. Entretien avec Jean-Jacques Crochemore, le maire d’Epinay-sur-Duclair », Tendance Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Liste des maires »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.