Émile Chanoux

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Émile Chanoux
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Émile Chanoux (né le à Rovenaud, et mort le à Aoste) est un homme politique valdôtain de la première moitié du XXe siècle, et l'un des principaux protagonistes de l'autonomie valdôtaine.

Citation[modifier | modifier le code]

« C'est le feu qui couve sous la cendre
et qui éclatera un jour.
On a beau le couvrir avec d'autres cendres stériles,
il éclatera un jour.
Il suffira que cette cendre soit remuée.
Voilà ce qui est maintenant l'esprit de victoire :
voir clair, vouloir vivre.[1]. »

Biographie[modifier | modifier le code]

Vue de Rovenaud, village natal d'Émile Chanoux.
Plaque à Rovenaud, en souvenir d'Émile Chanoux.

Émile Chanoux naît dans le petit village de Rovenaud, hameau de la commune de Valsavarenche, en 1906, fils de Pierre, garde-chasse originaire de la vallée de Champorcher, et d'Élisabeth Carlin.

Il fait ses premières études à l'école de hameau de Rovenaud, ouverte en 1821. En 1914, sa famille déménage à Villeneuve, où il fréquente l'école élémentaire. Il continue ses études à Aoste, au Petit séminaire et, en 1920, au lycée classique. Jeune étudiant en droit, il se lie d'amitié avec l'abbé Trèves et devient vice-président de la Jeune Vallée d'Aoste, un mouvement qui visait la défense de l'identité valdôtaine et de la langue française. Il exerce la profession de notaire.

Antifasciste convaincu, il devient le chef du Comité de Libération Nationale d'Aoste.

Le , il rencontre à Chivasso, avec l'avocat Ernest Page, des représentants des vallées francophones piémontaises, pour examiner les dégâts que le régime fasciste a provoqués à l'économie et à la culture des peuples alpins. Une déclaration est approuvée, où on proclame le droit de ces populations à l'autonomie, à l'emploi de la langue locale et à des mesures fiscales qui favorisent le développement économique et arrêtent le dépeuplement des régions de montagne.

Pour Chanoux, les problèmes des régions alpines et des minorités ethniques, linguistiques et religieuses ne peuvent être résolus que dans le cadre politique d'un État fédéral, respectueux des droits et des caractéristiques sociales et culturelles de toutes les communautés qui le forment : à ce sujet, il écrit l'ouvrage Federalismo e autonomie (Fédéralisme et autonomies), qui est publié clandestinement pendant la Résistance.

L'activité antifasciste de Chanoux attire l'attention de la milice fasciste, qui l'arrête le et le soumet à des interrogatoires et à des tortures, pour qu'il révèle les noms des autres résistants. Emprisonné, il meurt pendant la nuit dans des « circonstances mystérieuses »[2].

Postérité[modifier | modifier le code]

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la place principale d'Aoste, dédiée auparavant au roi Charles-Albert, fut renommée en son nom.

Une Fondation Émile Chanoux a été instituée par la loi régionale valdôtaine n° 36 du . L'objet initial de la Fondation a été de promouvoir un Institut universitaire d'études fédéralistes et régionalistes[3].

Le musée de la Résistance de Valsavarenche, situé à Rovenaud.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Site web de l'Institut d'histoire de la Résistance et de la société contemporaine en Vallée d'Aoste - page d'accueil.
  2. En fait, il succombe des séquelles des tortures qui lui ont été infligées ou assassiné par ses geôliers
  3. "la Fondation Émile Chanoux a, au fil du temps, élargi son champ d’action à différents domaines, associant à une activité de recherche théorique et historique, un effort de formation et de diffusion de la pensée fédéraliste."[1]

Galerie de photos[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Delle minoranze etniche nel diritto internazionale, Aoste.
  • Federalismo e autonomie, 1960, Typographie valdôtaine, Aoste.
  • Écrits, 1994, Institut historique de la résistance en Vallée d'Aoste, Aoste.
  • Ouvrage collectif, Émile Chanoux et le débat sur le fédéralisme, 1997, Nice.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]