Émile-Louis Burnouf

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Émile-Louis Burnouf
Émile-Louis Burnouf en 1848, détail d'un daguerréotype des premiers membres de l'école française d'Athènes.
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Société philologique hellénique de Constantinople (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Le grand perron de l'École française d'Athènes, en 1918

Émile-Louis Burnouf (Louis Émile à l'état-civil), né à Valognes dans le département de la Manche le [1] et mort à Paris le [2], est un indologue, sanskritiste, helléniste et latiniste français, et co-auteur d'un dictionnaire sanskrit-français (1863).

Biographie[modifier | modifier le code]

Émile Burnouf est le fils de Charles Burnouf (1787-1859), huissier à Valognes, rue Bourgneuf, et d'Aimée Félicité Lévêque, son épouse. Il est le neveu du philologue Jean-Louis Burnouf (1775-1844) et le cousin germain du linguiste et indologue Eugène Burnouf (1801-1852).

Il fait ses études au collège de Valognes, puis à Paris, au lycée Saint-Louis[3], avant d'entrer à l'École normale en 1841. Il intègre ensuite l'École française d'Athènes, en 1847. Au cours de ce séjour d'étude en Grèce (1847-1850) il réalise des croquis et le carnet relatant un voyage qui le mène d'Athènes à Corinthe[N 1]. En 1850, il soutient une thèse sur les Principes de l'art d'après Platon et une thèse latine sur le culte de Neptune.

Il est professeur à la faculté de lettres de Nancy (1854-1867), puis succède à Amédée Daveluy à la direction de l'École française d'Athènes (1867-1875). Il supervise la construction et l'aménagement de la nouvelle école, inaugurée en 1872. Parallèlement à cette activité, il mène des fouilles à Santorin dont il rapporte des dessins et des planches.

En 1875, il est nommé à la faculté des lettres de Bordeaux, à un poste inférieur, qu'il refuse[3], et prend sa retraite en juillet 1877. Cette même année, il fait l'acquisition par adjudication d'un terrain communal de la ville de Paris[4], situé rue d'Alésia et rue de la Saône, en marge du village d'Orléans.

Émile Burnouf meurt le dans sa maison du 34, rue d'Alésia à Paris (14e).

Il est l’auteur, avec François Étienne Leloup de Cheray, d’un dictionnaire sanskrit-français, paru en 1863, dont la graphie en devanāgarī est toujours utilisée par l’Imprimerie nationale.

Ouvrages choisis[modifier | modifier le code]

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  • Des principes de l'art d'après la méthode et les doctrines de Platon (1850)
  • Méthode pour étudier la langue sanskrite (1859)
  • La Bhagavad-Gîtâ, ou le Chant du Bienheureux, poème indien (1861)
  • Dictionnaire classique sanscrit-français, contenant le dêvanâgari, sa transcription européenne, l'interprétation, les racines (1863)
  • Histoire de la littérature grecque (2 volumes, 1869)
  • La Légende athénienne (1872)
  • La Mythologie japonaise (1875)
  • La Ville et l'Acropole d'Athènes aux diverses époques (1877)
  • Le Catholicisme contemporain (1879)
  • Mémoires sur l'Antiquité (1879)
  • La Science des religions (1885)
  • La Vie et la pensée (1886)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Conservés dans le fonds Émile Burnouf à la bibliothèque de l'Université de Nancy et prêtés pour l'exposition Paris-Athènes : Naissance de la Grèce moderne (1675-1919) inaugurée au musée du Louvre le , à l'occasion du bicentenaire de la Révolution grecque de 1821.
Références
  1. Acte de naissance (en ligne)
  2. Acte de décès (en ligne)
  3. a et b Revue de Cherbourg et de la Basse-Normandie, no 5, .
  4. Procès verbal de la délibération du conseil communal de la Ville de Paris, no 3792, séance du , relative à la « Mainlevée de l'inscription prise d'office sur un terrain, rue d'Alésia et rue de la Saône, appartenant à M. Burnouf »

Liens externes[modifier | modifier le code]