Élisabeth de Tyrol

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Élisabeth de Tyrol
Illustration.
Élisabeth comme fondateur de la collégiale de Königsfelden, XVe siècle.
Titre
Reine de Germanie

(9 ans, 10 mois et 4 jours)
Prédécesseur Imagine d'Isembourg-Limbourg
Successeur Marguerite de Brabant
Duchesse consort d'Autriche

(25 ans, 4 mois et 4 jours)
Prédécesseur Gertrude de Hohenberg
Successeur Marguerite de Brabant
Biographie
Date de naissance vers 1262
Lieu de naissance Munich
Date de décès
Lieu de décès Königsfelden
Sépulture Abbaye Saint-Paul du Lavanttal
Père Meinhard de Goritz
Mère Élisabeth de Bavière
Conjoint Albert Ier de Habsbourg
Enfants Anne (1280-1327)
Agnès (1281-1364)
Rodolphe III (v. 1282-1307)
Élisabeth (v. 1285-1352)
Frédéric Ier (1289-1330)
Léopold Ier (1292-1326)
Catherine (1295-1323)
Albert II (1298-1358)
Henri (1299-1327)
Othon (1301-1339)
Judith (v. 1302-1329)

Élisabeth de Goritz-Tyrol, de la maison de Goritz, née vers 1262 à Munich et morte le à Königsfelden, est reine des Romains de 1298 à 1308 et duchesse d'Autriche par son mariage avec le roi Albert Ier de Habsbourg.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est la fille du comte Meinhard de Goritz († 1295) et de son épouse Élisabeth de Bavière (1227–1273), une fille du duc Othon II issu de la maison de Wittelsbach et veuve du roi Conrad IV de Hohenstaufen. Lors d'une division des possessions héréditaires des Goritz en 1271, Meinhard prit le pouvoir sur le comté de Tyrol. Il était un soutien fidèle de Rodolphe Ier de Habsbourg en conflit avec le roi Ottokar II de Bohême, et toujours loyal après l'élection de Rodolphe comme roi des Romains en 1273.

Plus tard, en 1274[1], Élisabeth épouse Albert Ier, fils aîné de Rodolphe de Habsbourg et de sa première épouse Gertrude de Hohenberg. Les conjoints sont heureux dans leur mariage. En 1282 déjà, Albert reçoit les duchés d'Autriche et de Styrie des mains de son père, et Élisabeth a valu beaucoup de sympathie des familles nobles. Quatre ans plus tard, son père Meinhard de Goritz fut inféodé avec le duché de Carinthie et a reçu le titre de prince du Saint-Empire.

À la mort de Rodolphe en 1291, son fils Albert n'est pas élu roi ; les électeurs, notamment le roi Venceslas II de Bohême et les princes ecclésiastiques de Cologne et de Mayence, lui préfèrent le comte Adolphe de Nassau qui est élu le . Seulement après l'assassinat d'Adolphe en 1298, Albert Ier lui succède et Élisabeth, tout en soutenant efficacement les ambitions de son mari, a été couronnée comme reine de Germanie le à Aix-la-Chapelle.

Néanmoins, Albert était à son tour assassiné le , de la main de son neveu Jean de Souabe. Élisabeth, profondément choquée, aurait essayé de revendiquer les prétentions de son fils Frédéric le Bel et a entamé des négociations avec le nouveau roi Henri VII de Luxembourg. Peu tard, elle a aidé à régler le différend qui opposait les Habsbourg à son frère Henri de Goritz, duc de Carinthie.

Élisabthe fit construire le couvent de Königsfelden à l'emplacement près de Brugg où son mari était assassiné. Elle se retire alors dans l'abbaye et y mourut en 1312. En 1770, ses dépouilles mortelles ont été transférées à l'abbaye Saint-Blaise puis à l'abbaye Saint-Paul du Lavanttal en Carinthie.

Descendance[modifier | modifier le code]

Onze enfants naissent du mariage entre Albert Ier de Habsbourg et Élisabeth de Tyrol :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe, Bordas, 1995 (ISBN 2-04-027115-5) - Tableau 77
  2. a b c d e f et g Louda et MacLagan, 1995, Tableau 78

Articles connexes[modifier | modifier le code]